Ne mélangeons pas esthétique et morale
Le beau et le bon . Et l’on sait depuis Villon et Rimbaud que le beau peut avoir ses noirceurs
Comme disait déjà Bernanos (Le Figaro, décembre 1932)"Pour
nous la question n’est pas de savoir si la peinture de M.
Céline est atroce, nous demandons si elle est vraie. Elle l’est.
Et plus vrai encore que la peinture , ce langage inouï, comble du
naturel et de l’artifice, inventé, créé de toutes pièces à
l’exemple de la tragédie , aussi loin que possible d’une
reproduction servile du langage des misérables, mais fait justement
pour exprimer ce que le langage des misérables ne saura jamais
exprimer, la sombre enfance des misérables."