Trouvé ça sur rue89, dans les commentaires, de Ianeak .
Il y a de l’ironie à voir Serge Klarsfeld, chasseur de nazis à la
retraite, battre à nouveau la campagne pour rappeler à la République sa
bonne conscience.
Lorsque Nicolas Sarkozy a déterré l’identité nationale (jusqu’à en
faire un ministère tout de même) il n’a non seulement pas poussé de
hauts cris, il l’a même soutenu et appelé à voter pour lui.
Pourtant, il aurait été extrêmement intéressant qu’à l’instar d’un certain nombre d’universitaires ( http://atheles.org/agone/passepresent/commentnicolassarkozyecritlhistoir...
) Serges Klarsfeld rappelle que née sous la plume de Barrès, la défense
de l’identité nationale qui a cimenté pendant un siècle le corpus
« d’idées » de l’extrême droite française, était tournée contre "les
parties de l’étranger et les internationales juives".
De Barrès à Le Pen, antidreyffusards, antisémites, xénophobes,
nationalistes et j’en passe ont fait de l’identité nationale un joyau à
préserver des souillures extérieures.
Nous rappeler que Louis-Ferdinand Céline a pondu des textes infâmes
que la république ne saurait honorer c’est mignon tout plein, j’aurai
malgré tout préféré que Serges Klarsfeld nous avertisse qu’en créant un
ministère de l’immigration et l’identité nationale Nicolas Sarkozy
tripotait le corpus d’idées qui jadis conduisirent la France à jeter 75
000 des siens dans les trains de la mort, après leur avoir retiré leur
nationalité française, au nom justement de la préservation de cette
fameuse identité nationale.
Quelle ironie vraiment de la part d’un fils et petit fils de déporté, d’avoir l’indignation si sélective.