Je trouve très amusant que bien des gens, le nez dans les sondages, oublient complètement l’existence même de Jean-Marie Le Pen. Car enfin, s’il y a un candidat dont la présence au second tour est certaine, c’est bien lui. Qu’est-ce qui a changé depuis 2002, où il a recueilli 17% des voix ? Les banlieues se sont elles calmées ? L’image des musulmans s’est-elle améliorée ? J’en doute fort, et voilà pourquoi Jean-Marie risque de nous faire une nouvelle petite surprise, en tombant aux alentours des 20%. Il affrontera, ça me paraît évident, Nicolas Sarkozy. Comment une France qui demande une « rupture » pourrait-elle voter à plus de 15% pour Ségolène Royal ?