Whaoouhhh !
Sandrine Lagorce,
Carrément !
En plein sur mon stand !
Trop content je suis.
« »« Faudrait qu’on m’explique... »« »
Ahhh ah ah , vous expliquer, à vous !
Mah, jouons à faire semblant d’expliquer à une personne qui fait semblant d’avoir besoin d’explications
.
Sur le plan professionnel, vous protégez des fragilités, d’évidentes fragilités. Ca passe certes par des aspects très matériels, mais tant vos maîtres que vous-même, vous justifiez vos efforts parce que vous voyez une utilité et une satisfaction à protéger, à travers des oeuvres matérielles, des transcendances souvent à fonds collectif mais toujours arrangées par l’artiste, donc uniques. C’est une grande part de l’âme de l’artiste que vous protégez et médiatisez. Et vous faites ce travail alors que l’âme de cet artiste est en position fragilissime et vous fait confiance.
« Sandrine, fais de moi ce que tu veux, ce que tu peux »
C’est toute la problématique des morts qui ne peuvent que s’en remettre aux vivants pour préserver ce qu’il est possible de préserver de leur dignité.
(C’est Nostradamus, il me semble, qui, peu confiant, avait demandé à être enterré debout)
Votre contexte personnel vous a conduit à vous consacrer à la protection du fragile, vous ne pouvez être du côté de la force brute. Vous ne pouvez être que du côté de la force douce.
Mais vous l’avez constaté, cette dévolution est très contraignante. Vous ne pourriez pas restaurer un vieux tableau après avoir insulté ou battu un âne tant votre main tremblerait.
Vous vous êtes obligée à la douceur et interdite à la fureur.
Vous devez même faire rempart de votre être entier pour protéger ces fragilités qui s’en remettent à vous corps et âme.