Je trouve votre analyse un peu courte. Il y a une autre
courbe que j’aurais aimée voir. C’est celle de l’indice BT01. Au 01/90 il est à
452 points, au 01/00 il est à 570 points et au 01/11 il est à 845 points
(base 100 au 01/74). Entre 1990 et 2000 (10ans) il prend 118 points soit
environ 2.61% par an de la valeur de 1990. Entre 2000 et 2011 (11ans) il prend
275 points soit environ 4.39% par an de la valeur de 2000. Que c’est t’il passé
entre 2000 et 2010 ? Je vois trois, voir quatre évènements économiques : Le
passage à l’euro, le prix des matières premières de construction et surtout des
métaux, le prix du pétrole et les lois de défiscalisation (Scellier et autres
avantages...).
Comparer le prix de l’immobilier ancien avec le prix des
loyers est insuffisant. Le prix de l’immobilier ancien est également fixé par
la somme Foncier + cout de construction/rénovation. Le prix du foncier peu être
très fluctuent d’une ville à l’autre et est totalement ou presque déterminé par
le marché d’offre et de demande. Le coût des travaux, comme l’indique le BT01,
+48% en dix ans. Les salaires sont loin d’avoir pris autant dans la même
période. Mais pourquoi les loyers ont t’ils si peu augmenté ? Je mets en cause
directement les lois favorisant la défiscalisation par l’investissement dans la
pierre. Les propriétaires de ces logements ont pour obligation de louer pendant
X ans à des loyers déterminés. Double effet, il limite la hausse des loyers et
il limite le nombre de logement mis en vente donc favorise l’offre. Maintenant,
dans les années qui viennent, énormément d’investisseur vont se retrouver avec
leurs logements sans plus aucune obligation de le garder. Ils vont vouloir
empocher la plus value en le revendant. Mais là ils vont avoir de drôle de
surprise car effectivement, le marché risque de se retrouver inondé de ces
logements et on risque bien d’assister à une baisse de l’immobilier ancien et
une hausse des loyers pour retrouver un certain équilibre.