La spéculation a encore de beaux jours devant elle car le gouvernement actuel est avant tout favorable aux propriétaires et entend, par tous les moyens, soutenir les prix.
L’exemple le plus frappant c’est l’exonération fiscale des plus-values sur les résidences principales.
En somme, vous achetez à crédit (l’équivalent d’un achat boursier à effet de levier) en avançant 10% ou 20% de la somme, vous revendez cinq ans après, et vous touchez selon les cas d’une a plusieurs centaines de milliers d’euros de PV sans payer un rotin.
Qui dit mieux ?
De plus, la loi protégera jusqu’à l’absurde votre droit de faire ce que vous voulez de votre logement, même le laisser en friche pendant trente ans... (voir les propos ahurissants du ministre Benoi Apparu, défendant le droit d’AXA à laisser un immeuble vide en plein Paris).
Quant à l’écart entre loyers (pourtant élevés) et prix, il s’explique par le principe de la réalité. Les loyers représentent ce que les gens peuvent payer, même en se saignant aux quatre veines - sachant qu’à Paris désormais seuls les cadres peuvent payer un loyer dans le libre.
Les prix à l’achat sont désormais des prix patrimoniaux (on vend un bien pour en acheter un autre) soit familiaux (un particularisme bien français, toutes les générations et collatéraux crachent au bassinet pour offrir un nid aux petits). Soit des prix pour la riche hyperclasse mondialisée.
A titre de comparaison, à quartier égal, on achète une surface deux fois plus grande à Manhattan qu’à Paris. Et même Londres paraît presque raisonnable à côté.