En ce qui concerne la « présomption d’innocence », nous touchons là les limites de la logique binaire. En effet, cette fameuse « présomption d’innocence » ne peut être en fait qu’une « non-présomption de culpabilité », en même temps du reste qu’une « non-présomption d’innocence », bref une « non-présomption » tout court.
De nombreux commentateurs, dans un souci touchant de ménager les protagonistes, insistent à la fois sur la présomption d’innocence de l’un et la présomption de véracité de l’autre, lesquelles sont incompatibles.
Il faut donc modifier les textes qui instituent cette présomption si illogique et qui, prétendant protéger l’accusé, protègent en fait le plus fort.
Au passage quoique hors sujet : « Nul n’est censé ignorer la loi »est fréquemment interprété « Chacun est censé connaître la loi », ce qui est aussi abusif qu’irréaliste. Là aussi on demande des logiciens !
Pour revenir à l’article, l’atteinte à la vie privée est un délit. Le travail d’un journaliste n’est pas de servir la soupe, certes ; il ne consiste pas non plus à jouer au sycophante.
En revanche, le PS est coupable d’avoir adoubé un homme dont il savait qu’il était vulnérable dans son comportement, si ce n’est pénalement.
De toute façon, qu’est ce que ce parti dit « de gauche » qui choisit pour champion un monsieur dont toute l’attitude (et il ne s’agit pas là du ridicule épisode de la Porsche), les choix et la fonction qu’il assumait démentent les valeurs dont il se réclame ?