« le PS est coupable d’avoir adoubé un homme dont il savait qu’il était vulnérable dans son comportement, si ce n’est pénalement. »
Le problème m’apparait plus grave ! Cette normalisation de l’avidité sans limite du pouvoir, de la fortune et du sexe par une élite, parait tellement contradictoire avec les fondamentaux du socialisme que l’on peut se demander ce qui reste de ses fondamentaux dans le Parti Socialiste.
D’une certaine manière, l’affaire Woerth et tout ce qu’elle implique de compromission entre le pouvoir et la fortune est moins choquante ( et non moins excusable) du fait, que s’enrichir sans limite jusqu’à la démesure sur le dos des autres, usurper, et abuser sans vergogne du pouvoir n’est pas contradictoire avec les principes reconnus de la droite, tout au moins de l’expérience qu’elle laisse de sa gouvernance et qui a été portée au paroxysme par la bande à Nicolas Sarkozy.
A cela, le PS a ajouté l’art de vendre de l’espoir, l’art de la séduction en donnant l’impression qu’en lui donnant le pouvoir sans limite, il nous le rendra !
Ce que révèle l’affaire DSK, c’est que finalement cette alternance de pouvoir entre les deux grands partis de gauche, et de droite, n’est pas fondamentalement une alternative politique, mais une manière de continuer de se laisser abuser, déposséder de notre devenir ensemble, de nos biens, et de bien pire : de notre citoyenneté, par une opération de séduction électorale, donnant l’impression que nous serions consentants de ce viol organisé de notre citoyenneté.
La question du nucléaire, où 70% des français souhaitent une sortie du nucléaire pendant que l’élite politique continue de vouloir y rester révèle un aspect de ce viol organisé de notre citoyenneté.
Il me semble que la révolte des indignés qui occupent les places publiques aujourd’hui nous interpelle sur cette banalisation de l’illusion de démocratie dans nos nations européennes.
Pouvons nous être consentant un jour dans un bulletin de vote, pour laisser le droit à une élite de nous abuser pendant 5 ans ?
L’heure me semble proche, non pas de choisir une nouvelle alternance, mais bien de choisir de vivre ensemble une alternative réellement démocratique, en une démocratie citoyenne permanente, pour en finir de cette ’illusion démocratique. Nous ne pouvons rester les témoins impuissants d’un patrimoine environnemental et social qui ne cesse de se dégrader.