Bonjour Samuel,
il semble qu’une erreur se soit glissée dans le texte : on a deux fois les mêmes item, mais avec des pourcentages différents.
Ceci dit, on voit que sur cet aspect de la mondialisation, il n’y a pas de clivage droite gauche, et ce n’est évidemment pas une surprise qui confime le bien fondé de l’expression UMPS que les mondialistes veulent attribuer au seul FN puisque le « danger »« pour la classe possédante vient, non pas du FN mais du front de gauche.
Quant aux journeaux et aux économistes qui y écrivent, il est clair que le clivage se situe entre eux qui sont »les portes parole" du grand capital sans frontières, et le reste de la population.
Ce sondage a le mérite d’xister. Merci de l’avoir présenté ici.
Qui a peur de la démondialisation ? 13 juin 2011, par Frédéric Lordon : « le FN mangera à tous les râteliers, captera tout ce qu’il peut capter, si bien qu’installer le mythe de l’anti-Midas – « le FN transforme en plomb tout ce qu’il touche » – est le plus sûr moyen de contribuer soi-même à la dégradation de ses propres débats. … le principe de souveraineté est notre invariant politique de longue période. Mais il est en crise profonde de se trouver entre deux réalisations historiques – et la crise ne tombe pas entièrement du ciel : elle a été pour partie (la partie de la mondialisation-libéralisation) délibérément organisée. La mutation territoriale du principe de souveraineté engage alors dans une transition très longue dont les tensions menacent d’être intenables. Lieu de tous les malentendus, la mondialisation est ainsi un point de rencontre paradoxal entre les hypocrites à qui « l’horizon du monde » sert à différer éternellement toute reconstitution du politique, et ceux qui croient sincèrement en la perspective d’une cosmopolitique, c’est-à-dire d’une constitution politique de l’humanité entière. A ces derniers, il faut rappeler ce mot de Keynes qu’à long terme nous serons tous mort, et qu’un projet cosmopolitique qui laisserait le principe de souveraineté en suspens tout le temps de sa transition jusqu’au glorieux avènement final de la constitution politique mondiale durera un peu trop longtemps pour les simples populations – et de ce point de vue ils devraient s’inquiéter de se retrouver bientôt au côté de Jacques Attali, inlassable promoteur du gouvernement mondial et prototype même en cette matière de l’idiot utile…. Est appelée peuple (ou nation, comme on voudra) la collectivité qui s’est posée comme souveraine. »