L’article pose-t-il les bonnes questions ?
Lobby = industrie = actionnaires = fric
Pouvoirs discrétionnaires = intérêts privés favorisés = fric
Immunité institutionnelle = pouvoirs discrétionnaires =...
Oui, appellez les choses par leur nom : un système où tout est marchandise transforme toute information en valeur marchande. Le fait que l’information soit fausse, truquée, erronée, ou vraie n’a pas d’importance.
Ce qui choque, c’est que la Science (majuscule) est une procédure de recherche de la vérité et que la « science » qui est vendue n’est qu’une information. Les comités de lecture, les jugements par les pairs sont irrémédiablement biaisés puisqu’ils doivent décider non pas si les hypothèses sont raisonnables, les méthodes correctement appliquées et les résultats corrects, mais si cela peut être communiqué, promu, sponsorisé, vendu (cf. les réponses des rédactions de revue à comité de lecture qui disent « Votre article ne correspond pas à ce qu’attend notre lectorat... »).
Les requins de la finance bavent devant les milliards d’euros que pourrait leur rapporter le « clonage thérapeutique » et les pressions de tous ordres s’exercent sur tous ceux qui ont quelque crédit public pour qu’ils aillent dans le « bon » sens. Certains cèdent de bonne foi, d’autres en le sachant/en en profitant, peu importe, le résultat est le même.
Pour avoir une réflexion plus poussée sur les aspects éthiques de cette question, lisez « Qu’est-ce que la personne humaine ? » (L. Sève, La Dispute, mai 2006)