Madame Le Pen est habile, elle sait qu’elle gagnera des électeurs, non pas sur un programme mais sur un ratissage des électeurs qui se sentent floués par deux grands partis qui ont d’autant plus besoin de s’opposer sur des éléments marginaux qu’ ils sont fondamentalement d’accord sur la politique économique, monétaire et internationale
Elle sait aussi qu’une partie importante de l’électorat du FN a fortement contribué à l’élection de Sarkozy.
Par conséquent, il lui faut rallier l’électorat des « cocus » de droite et de gauche.
D’une part les électeurs qui croyaient que Sarkozy ferait sortir la France des « maux » de l’assistanat et de l’immigration, d’autre part une partie de l’électorat populaire qui a été désespéré par la connivence de plus en plus forte entre la gauche social-démocrate et la droite, phénomène de plus en pus présent en Europe
Autrement dit elle promet forcément une chose et son contraire :
-lutter contre la pauvreté mais diminuer les solidarités
-plus d’Etat en matière monétaire, mais moins de dépenses publiques
-plus d’aide sociale mais moins de fonctionnaires
-langage d’extrême-gauche pour l’international (événements au Moyen-Orient), langage d’extrême-droite pour la préférence nationale.
-etc...
Pour l’essentiel, ce n’est pas un projet qu’elle porte pour la France, mais une ambition personnelle qu’elle poursuit . En ce sens elle est très proche de Sarkozy.