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Accueil du site > Tribune Libre > A Universe from Nothing Par Lawrence M. Krauss

A Universe from Nothing Par Lawrence M. Krauss

Pour ceux qui, sans (bien sûr) se désintéresser de la nécessité d'apporter un changement profond à la tête de l'Etat, s'intéressent aussi à l'évolution des hypothèses scientifiques concernant l'univers et tout ce qui existe, voici un livre qui commence à faire sérieusement parler de lui. Notamment chez les matérialistes et autres athées, bien malmenés ces temps-ci.

J'y vois pour ma part la confirmation de l'important changement épistémologique qu'impose la prise en considération pratique des postulats de la mécanique quantique.

JPB.

 

Sur Lawrence Krauss

http://en.wikipedia.org/wiki/Lawrence_M._Krauss


Conférence http://www.youtube.com/watch?v=7ImvlS8PLIo

Débat http://scienceblogs.com/pharyngula/2011/04/
lawrence_krauss_vs_william_lan.php

 

 

Dans un ouvrage souvent cité, mais de moins en moins lu 1) Thomas Kuhn expliquait que les connaissances scientifiques s'organisent autour de vastes constructions conceptuelles, qu'il nommait des paradigmes. Ces constructions s'élaborent à partir du travail quotidien des sciences et confèrent aux nouvelles découvertes un sens général qui dans l'ensemble s'impose à tous. Ils n'intéressent pas en effet les seuls chercheurs mais aussi les épistémologues (ou philosophes des sciences) et plus généralement la société toute entière. La caractéristique, selon lui, des paradigmes scientifiques est qu'ils n'évoluent pas par petites touches, au fur et à mesure de l'acquisition de nouvelles expériences. Ils le font d'une façon discontinue, par ruptures. Kuhn défend contre Popper l’idée que les théories scientifiques ne sont pas rejetées dès qu’elles ont été réfutées par de nouvelles expériences mais seulement quand elles ont été remplacées par de nouvelles théories ayant la même ambition totalisante. Ce remplacement est pour partie un phénomène social dans le sens où il engage une communauté de scientifiques et de philosophes en accord avec une explication globale de certains phénomènes ou de certaines expériences.

On a souvent dit ces dernières années que la physique était à la recherche de nouveaux paradigmes globaux, dans la mesure où ses deux grands domaines de recherches, l'astronomie (étendue à l'ensemble du cosmos sous le nom de cosmologie) et la mécanique quantique, reposent sur des bases non encore compatibles. Cependant elles ont été toutes été validées autant qu'il est possible aujourd'hui en l'état de l'expérimentation. Or ces deux domaines n'ont pas encore été rapprochés. Les efforts de synthèse entrepris par les théoriciens de la gravitation quantique n'ont toujours pas abouti. L'objectif est d'obtenir une synthèse mathématiquement cohérente entre la théorie einsténienne de la gravité, qui est au coeur de l'astronomie moderne et la physique quantique qui depuis les années 1929-1930 étudie en termes nouveaux les atomes et des particules. Or malgré les efforts déployés depuis maintenant une trentaine d'années, la gravitation quantique ne propose que des modèles théoriques non testables expérimentalement et n'offrant pas de sens commun explicite.

Ceci s'est traduit, dans le domaine de la cosmologie, par le fait étonnant que pour comprendre divers phénomènes encore inexpliqués, cette science a fait appel à des Singularités, c'est-à-dire à des évènements où les lois de la physique einstenienne cessent d'être applicables. Il s'agit notamment des Trous noirs et du Big Bang, désormais indispensables aux descriptions actuelles de l'univers. En principe seule la physique quantique devrait permettre de donner des descriptions satisfaisantes de ces évènements. Mais ce n'est pas encore le cas. On aurait donc pu espérer que l'ensemble des physiciens s'intéressant à la cosmologie aurait conjugué leurs efforts pour éliminer de tels vastes ilots d'incertitude. Même si les recherches consacrées à la gravitation quantique n'ont pas encore abouti, on aurait peut-être pu faire plus systématiquement appel à la physique quantique, par exemple pour étudier ce que celle-ci qualifie de vide (le vide quantique) et rechercher si le type de particules et d'interactions, dites virtuelles, qui se manifestent dans ce dernier ne pourraient pas permettre de mieux comprendre les phénomènes, non seulement du vide cosmologique (espaces quasiment dépourvus de particules) mais des Singularités auxquelles nous venons de faire allusion, là où l'espace et le temps ne se manifestant plus, les déterminismes de la physique ordinaire ne peuvent intervenir.

Ceci aurait été d'autant plus légitime que la physique contemporaine fait de plus en plus appel à des expériences, telles celles intéressant l'effet dit Casimir, où l'étude des particules virtuelles apparaissant et disparaissant au rythme des fluctuations du vide quantique est en train de se banaliser. 2) Or assez curieusement, la plupart des cosmologistes, jusqu'au début des années 2000, ne semblaient pas prêter intérêt aux questions étudiées par la physique quantique. C'est ainsi que pour expliquer des observations relatives à des anomalies dans la gravitation (matière noire) ou dans la vitesse d'expansion de l'univers (énergie noire), beaucoup préféraient mettre en cause la qualité de ces observations plutôt que l'intervention de facteurs en cours d'élucidation par la physique quantique, comme les particules quantiques et les fluctuations du vide évoquées plus haut 3). Peut-être faut-il faire porter ce manque d'ouverture au cloisonnement disciplinaire particulièrement marqué en France, entre astronomes et leurs collègues physiciens de laboratoire s'intéressant au monde quantique.

Ce cloisonnement s'est aussi traduit dans le domaine des paradigmes. La cosmologie inspirée par la tradition de l'astronomie s'est longtemps limitée au paradigme dominant dans les sciences dites macroscopiques, celles s'intéressant aux objets de la vie quotidienne. Il est que tout phénomène peut être rattaché à une cause. Il est aussi que ces causes s'organisent en lois de plus en plus générales à partir desquelles on peut déduire les phénomènes de détail. La physique quantique, au contraire, a popularisé depuis maintenant plus d'un demi-siècle les concepts d'indéterminisme, de superposition d'état, d'intrication. Pour elle, la science ne peut envisager de phénomènes ayant une réalité en soi. Elle ne peut décrire que des résultats probabilistes découlant des relations entre un monde inobservable directement, des expérimentateurs et des instruments.

On conçoit bien les résistances qu'a longtemps suscité la tentation d'étendre ces « conceptions du monde » à l'astronomie. L'astronome classique ne comprenait pas l'intérêt de faire appel pour, par exemple, l'observation de la lune et du soleil au « relativisme » s'imposant en mécanique quantique. Il reste que, pour interpréter les situations limites que fait apparaître aujourd'hui l'observation de l'univers, évoquer le vieux déterminisme de la physique macroscopique se révèle inopérant. 4)

Malgré cela, jusqu'à une époque très récente, s'est conservée la conviction que le monde de la cosmologie restait gouverné par des causes premières définissant plus ou moins rigidement l'enchainement des phénomènes et l'interaction des forces en présence. Même si les spécialistes ne pouvaient pas encore expliquer, selon la formule célèbre, pourquoi il se trouvait quelque chose plutôt que rien, ils pouvaient au moins se persuader que ce quelque chose – c'est-à-dire l'univers avec tous ses contenus - découlaient de causes dont certaines leur paraissaient pouvoir être étudiées théoriquement et expérimentalement.

Les esprits évoluent

L'état des esprits paraît cependant changer rapidement chez les physiciens et ceux qui s'intéressent à leurs recherches, comme en témoigne le livre de Lawrence M. Krauss que nous évoquons ici, A universe for nothing. Gràce en particulier aux travaux de l'auteur et des cosmologistes ayant adopté sa démarche, la prise en compte des postulats et des méthodes de la physique quantique est en train de se généraliser en cosmologie. C'est ainsi que des observations niées ou non comprises par l'astronomie traditionnelle, telles celles relatives à la masse des astres (matière noire) ou à la vitesse d'expansion de l'univers (énergie noire) commencent à être mieux interprétées en faisant notamment appel aux fluctuations du vide et aux particules virtuelles étudiées par ailleurs en laboratoire par les physiciens quantiques.

Mais il existe à cela une contrepartie épistémologique. La physique quantique considérée dorénavant en astronomie comme incontournable apporte avec elle ses propres postulats épistémologiques. Nous les avons résumés ci-dessus. Il en résulte que les paradigmes anciens inspirés par la physique macroscopique perdent de leur influence, y compris par contagion dans les sciences traditionnelles. Une véritable révolution paradigmatique, une de plus, paraît en train de s'accomplir sous nos yeux. C'est à elle que fait référence le titre du présent article.

Il en résulterait en effet, si ce nouveau paradigme réussissait à s'imposer, un changement dans la façon de se représenter le monde qui remettrait en cause plusieurs siècles de philosophie des sciences. Nous ne prétendons pas ici définir avec précision ce changement. Essayons pourtant de le résumer.

La grande majorité des humains ne sont pas concernés par la science. Ils se représentent le monde à partir des images et sentiments diffusés par les diverses religions. Nous n'évoquerons pas ici les polémiques et agressions que suscite dans les milieux croyants américains l'ouvrage de Lawrence Krauss. Le Web en témoigne. Mais ce ne sont pas les croyants qui nous intéressent. Nous mentionnons ici la petite minorité des humains qui, même s'ils ne se disent pas ouvertement athées, font cependant exclusivement confiance à la science pour décrire le monde. Lorsque celle-ci laisse des questions sans réponse, ils préfèrent attendre de nouvelles avancées, tant dans l'expérimentation que dans la théorisation, plutôt que faire appel à des explications par la divinité qui en fait n'expliquent rien (Dieu par défaut ou God of the Gaps, selon la formule reprise par l'auteur).

Or quel est le paradigme dominant dans les sciences dites macroscopiques, celles s'intéressant aux objets de la vie quotidienne. Il est nous l'avons dit que tout phénomène doit pouvoir être rattaché à une cause. Il est aussi que ces causes s'organisent en lois de plus en plus générales à partir desquelles on peut déduire les phénomènes de détail. Il en résulte qu'aucun scientifique conséquent, comme aucun philosophe des sciences responsable, ne se serait avisé jusqu'à ces temps-ci de postuler que l'univers et tout ce que l'on observe en son sein pourraient ne provenir de Rien.

C'est pourtant ce que suggèrent les cosmologistes tels que Krauss. Poussée à l'extrême, ce postulat signifierait que par Rien, il ne faudrait pas se limiter aux vides usuels, vide instrumental obtenu dans une machine à vide, vide cosmologique de l'espace inter-galactique ou même vide quantique de l'effet Casimir, supposé empli de particules virtuelles et de fluctuations, tous vides auxquels on peut rattacher des phénomènes observables. Il s'agirait d'un Rien absolu, antérieur ou en arrière-plan de l'univers, excluant évidemment tout temps, tout espace, tout observateur et toute matière à observer. Il exclurait même, à l'extrème, toute référence au monde quantique ou à son énergie, et par définition toute référence à des lois fondamentales de la nature, s'imposant a priori.

De plus, selon ce postulat, de ce Rien pourrait à tout moment provenir n'importe quoi. Par n'importe quoi, il faudrait là encore effectivement entendre N'importe quoi, apparaissant sur un mode totalement aléatoire, comme le font les émergences de couples de particules-antiparticules virtuelles. Ceci inclurait l'univers cosmologique que nous connaissons, avec ses lois fondamentales et tout ce qu'il comporte, y compris des observateurs intelligents tels que nous, mais aussi d'autres entités indescriptibles par nous et notamment d'autres univers, obéissant probablement, pour certains d'entre eux, à des lois fondamentales différentes et comportant des observateurs différents.

Un postulat en science n'a d'intérêt que si peuvent en être déduites des hypothèses vérifiables expérimentalement. C'est bien nous l'avons dit ce qui est en train de se passer en cosmologie, puisque depuis quelques années un certain nombre de faits nouveaux susceptibles d'entrainer des changements conceptuels importants, mais non encore organisés en une véritable révolution paradigmatique, sont en train de se produire. A Universe From Nothing en donne de nombreux exemples. Il n'est pas encore possible d'observer d'autres univers au sein d'un multivers hypothétique, mais le nouveau paradigme se refuse à exclure cette perspective.

Nous encourageons donc nos lecteurs à se reporter au livre. Il s'agit d'un ouvrage relativement difficile, bien que l'auteur vise un large public. Les concepts et les observations auxquels il se réfère sont récents et peu connus des non spécialistes. Ils évoluent tous les jours, comme le montre l'actualité scientifique. Laurence Krauss est particulièrement bien placé pour en traiter puisque comme nous l'avons dit, il a personnellement participé à beaucoup des recherches mentionnées. Il continue à le faire. Inutile dans ce premier article de faire d'autres commentaires. Nous y reviendrons ultérieurement à l'occasion.

Les limites du cerveau humain

Auparavant, nous voudrions évoquer une question que l'auteur aborde à peine, contrairement à d'autres scientifiques, tels notamment l'astronome Christian Magnan, précédemment commenté sur ce site. Il s'agit d'un fait, bien connu des cogniticiens évolutionnaire. Le cerveau humain s'est adapté tout au long de l'évolution à la compréhension de l'environnement dans lequel étaient plongés les animaux et les humains apparus ensuite. Il comporte donc des limites obligées. Il ne peut pas comprendre, ni même observer n'importe quoi. L'ajout de puissants moyens instrumentaux d'observation et de traitement des données n'y change rien. Les limites demeurent, dès que les questions à comprendre s'approfondissent.

Bien quei les techniques modernes permettent aux homo sapiens (ou pour reprendre notre terminologie, aux systèmes anthropotechniques ) de percevoir et d'interpréter de plus en plus de choses, y compris concernant le cosmos, il paraît inévitable que face aux questions véritablement dures (les hard problems de Chalmers) les humains doivent déclarer forfait. Mieux vaudrait en convenir. Beaucoup de ce que nous observons de l'univers nous demeurera sans doute à jamais incompréhensible. Par ailleurs, à très long terme, nous observerons de moins en moins de choses, si comme le pronostique Lawrence Krauss, l'expansion se poursuivait.

Il serait cependant raisonnable, avant que les cerveaux humains ne déclarent forfait, qu'ils s'appliquent davantage à mieux comprendre leur propre fonctionnement, assisté de celui de leurs prothèses artificielles. Beaucoup de domaines devant lesquels aujourd'hui la science capitule pourraient sans doute alors s'éclaircir. Cette perspective nous permettra de faire un lien entre le cosmos et les automates intelligents, qui donnent leur nom à notre site.


Notes
1)Thomas Kuhn La Structure des révolutions scientifiques, 1962
2)Cf NewScientist Something for nothing. How to harness the power of the vacuum 18 février 2012, p. 34
3)Voir par exemple Christian Magnan, dans Le théorème du jardin, que nous avons présenté sur ce site
4) Ce « relativisme » très sain, pouvant relever selon les termes de notre collègue Mioara Mugur Schaechter de la Méthode de Description Relativisée (MCR) qu'elle a proposée, ne s'est d'ailleurs pas encore étendu à l'ensemble des connaissances intéressant la vie quotidienne, alors qu'il y aurait, comme nous l'avons montré par ailleurs, tout-à-fait sa place.


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80 réactions à cet article    


  • herbe herbe 25 février 2012 14:46

    Merci pour cette intéressante réflexion qui converge avec cet autre récent article sur le sujet :


    Vous évoquez les résistances et les limites du cerveau humain.

    C’est en effet à prendre en considération en toute humilité y compris par les initiateurs d’un nouveau paradigme.

    Ca me rappelle Cantor qui dans un autre domaine (Mathématiques) selon ce remarquable article sur le concept d’infini (Quelle affaire !) aurait dit :

    « Tant que vous ne m’aurez pas approuvé, je ne puis que dire : je le vois, mais je ne le crois pas. »
     
    en clair son esprit n’acceptait pas ce qu’il venait de prouver



    • TROLL 26 février 2012 05:02

      Bonsoir,

      L’intention me semble louable bien qu’obscure, le cerveau, cette cire molle, ne perçoit rien, il CONSTRUIT notre « réalité » à partir de laquelle nous « circonlocutons » !


    • herbe herbe 25 février 2012 20:38

      Ah l’auteur, pas assez de fréquentation sur cet article sur un sujet fondamental pourtant...

      Ah la MCR ! un jour peut-être trouvera elle l’écho qu’elle mérite amha.

      Je retrouve le domaine des mathématiques avec Grigori Perelman : http://fr.wikipedia.org/wiki/Grigori_Perelman

      extrait de ce qu’on trouve dans l’article de wikipedia :

      « En avril 2011, Perelman accorde cependant un entretien publié dans le quotidien russe Komsomolskaïa Pravda : il y confie avoir cherché à s’« entraîner le cerveau » depuis son enfance avec des problèmes « difficiles à résoudre », par exemple : « Vous vous souvenez de la légende biblique sur Jésus-Christ qui marchait sur l’eau. Je devais calculer la vitesse avec laquelle il marchait pour ne pas tomber dedans »8 ; concernant son refus du prix, il explique : « Je sais comment gouverner l’Univers. Pourquoi devrais-je courir après un million ?! » »

      Que celui qui a des oreilles...

      Lui il a utilisé la légende biblique de Jésus-Christ qui marchait sur l’eau, moi j’ai l’intuition qu’une autre légende biblique « la multiplication des pains » a quelque chose à voir avec cette histoire d’infinis (et donc l’ensemble des parties et donc quand à l’ensemble vide...)

      Quand je pense que le « sport » qui monopolise énormément de cerveaux en ce moment c’est de courir après des milliards et puis même de risquer des guerres pour ça...
      Quel gâchis apparent...on comprend la tentation de l’Anachorète, et on sait aussi que la sortie du désert conduit à des prodiges...( si on inverse les priorités, les milliards on les aura et ce ne sera que broutille à coté des autres trésors découlant de la meilleure connaissance de notre cerveau et de notre univers...)

      • gordon71 gordon71 26 février 2012 00:00

        j’ai rien compris mais j’admire ceux qui cherchent et partagent leur recherches


        pour la fréquentation...

         pensez qu’il y à bien plus important que savoir d’où nous venons :

        qui de marine ou mélenchon va être élu(e) miss univers

         çà laisse rêveur

        • herbe herbe 26 février 2012 00:25

          Ah enfin et de l’humour en prime smiley


          A l’instant où je poste en effet l’article d’Ariane (auteur talentueux) « Mélenchon vs Le Pen » est en train de péter les stats de lecture...

          Alors parole ou silence smiley « A Universe from Nothing » CQFD...


        • Ariane Walter Ariane Walter 26 février 2012 09:43

          mais je suis aussi passionnée par le mystère et l’astronomie. J’aime un livre dont le nom de l’auteur m’échappe, « L’univers élégant ». Rien que le titre m’éblouit. J’ai passé une grande partie de ma vie a être terrorisée par le mystère incompréhensible de ma vie. Il m’arrivait certaines nuits de hurler. Puis je me suis aperçue que cette angoisse métaphysique était principalement présente les soirs où je mangeais du camembert. Depuis que j’ai arrêté mon angoisse a disparu...

          Si j’ai bien compris le sens de l’article et surtout sa conclusion , c’est de ne pas trop tenter de comprendre ce qui nous dépasse et de nous intéresser davantage à ce que nous pouvons maîtriser. Surtout en ce moment où il y a des priorités.
          Mais l’excitation de l’incompréhensible, peut-on s’en passer ?


        • jullien 26 février 2012 09:49

          J’aime un livre dont le nom de l’auteur m’échappe, « L’univers élégant »
          Brian Greene


        • herbe herbe 26 février 2012 10:26

          Ariane,


          En effet, voir la citation de Victor Hugo dans mon commentaire plus bas.

          Sinon si Mélenchon peut aider à changer « d’aiguillage » je suis preneur, j’ai quand même l’impression que ça ne dépendra pas hélas que de lui (quel est son niveau de dépendance économique ?) à suivre...sur un autre fil (ta dernière toile est chargée !)

        • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 26 février 2012 11:44

          Ariane,ia orana,le camenbert au l’ai cru donne effectivement des indigestions metaphysiques.


        • Ariane Walter Ariane Walter 26 février 2012 14:16

          Jullien,

          merci pour le nom de l’auteur !

          Sabine,
          Bien sûr que c’est vrai. je suis intolérante au lactose ; ca a failli me tuer et depuis que j’évite ce poison, je vais tb.
          C’est le cas de bcp de gens qui ontd es angoisses sans savoir pourquoi ; c’est pcq leur foie ne supporte pas les produits laitiers. Donc les calmants ne servent à rien sinon à exploser encore plus le foie.

          Mais c’est un autre sujet....


        • Abou Antoun Abou Antoun 27 février 2012 23:20

          C’est le cas de bcp de gens qui ontd es angoisses sans savoir pourquoi ; c’est pcq leur foie ne supporte pas les produits laitiers. Donc les calmants ne servent à rien sinon à exploser encore plus le foie.
          Plus redoutable encore que le camembert est le gruyère capable de causer des lésions irréversibles au cerveau sous la forme d’une encéphalite spongiforme.
          Ce fromage entraine des consommateurs imprudents (et non avertis) dans le ’paradoxe du gruyère’ qui peut s’exprimer ainsi :
          « Plus ya d’ gruyère plus ya d’ trous, plus ya de trous moins ya d’ gruyère » et par syllogisme
          « Plus ya d’gruyère, moins ya d’gruyère ! »
          Le phénomène est encore connu sous le nom de delirium emmenthalensis.


        • ricoxy ricoxy 29 février 2012 12:50

          syndrome ou delirium emmenthalensis ? Tiens !? Je ne connaissais que le lait mental, qui sert à la fabrication du fromage de tête.


        • egos 29 février 2012 12:58

          Le talent , tout a fait personnel et singulier de Ariane Walter pour la dérision connait il des limites ?
          Allusion subtile à la Voie Lactée ou autres constellations dans son commentaire ?

          une énigme supplémentaire pour l’auteur de l’article


        • Tzecoatl Claude Simon 26 février 2012 00:04

          Je doute qu’une science dont la finalité est de prouver l’athéisme ou quelque religion que ce soit soit toujours de la science. Mais c’est polémique et vendeur. Lemaitre avait bien été clair à ce sujet. 


          Mais bon, si la science a besoin de construire des modèles en se basant sur des convictions théistes ou anti-théistes, c’est hélas la misère de l’imagination que Krauss note comme probable limite.

          • nicolas_d nicolas_d 27 février 2012 11:14

            D’accord avec cette remarque.

            Mais curieusement, contrairement à ce qui est dit dans l’article, je trouve que cette approche fait au contraire une belle part à Dieu.
            Dire que l’univers n’a pas de cause et qu’il est probabiliste, hasardeux*, puis constater que l’univers existe et possède une certaine continuité est pour moi un paradoxe dont l’ultime explication est la présence d’un Dieu.

            Que l’homme ne puisse pas appréhender la vérité je suis tout à fait d’accord, mais alors pourquoi nous affirmer qu’une théorie puisse le faire ?

            Prétendre que le hasard* est la norme puis que l’homme n’est pas capable de l’appréhender est de même nature que prétendre que Dieu est la norme et que l’homme ne peut pas l’appréhender.

            De plus, je parle de hasard... Ce mot n’apparait pas dans le texte, c’est « probabiliste » qui est utilisé, mais dans le même sens que « hasardeux ».
            Pourquoi ne dit-on jamais que les lois probabilistes sont déterministes ? Une courbe de Gauss est déterminée, pourquoi son utilisation donnerait des résultats hasardeux ?

            Tout ça n’est pas clair je trouve. Le flou sur la notion de « probabilité » est une bénédiction pour les croyants. Je n’adhère pas à cette théorie.
            En mécanique quantique, on a vu des éléments faire n’importe quoi, alors on a fait une théorie du n’importe quoi. On a enlevé le qualificatif de déterministe à la mécanique quantique tout simplement parce que nos observations nous paraissent chaotiques.
            Ce saut me parait plus sprirituel que scientifique...


          • Tzecoatl Claude Simon 27 février 2012 16:44

            Ce que les croyants appellent Dieu, ou l’article appelle Rien, n’est en fait que la cause primordiale, celle qui n’est pas conséquence. Et cela dépasse l’entendement.


            Etant tellement formé en science au déterminisme, on peut concevoir cela. Mais effectivement, l’étude de la physique quantique nous surprend car elle n’est pas déterministe non plus.

            Elle serait plutôt indéterministe.

            Par ailleurs, les langages qui décrivent la nature, à savoir les sciences, ont tendance à empiéter ou à ignorer la réalité et ses mystères.

            La spiritualité n’a pas besoin de preuve, contrairement aux sciences, mais toutes deux peuvent avoir leur langage.





          • nicolas_d nicolas_d 27 février 2012 19:20

            Mais ça veut dire quoi « indéterministe » justement ? hasardeux ?
            Comment peut on prouver scientifiquement que quelque chose est hasardeux ?
            C’est là que je bloque.


          • Tzecoatl Claude Simon 27 février 2012 22:33

            De ce que je comprends, un fait indéterministe n’est pas basé sur la causalité, mais sur un modèle basé sur des mesures physiques et des outils mathématiques. Ils pourraient être expliqués par des phénomènes sous-jacents, mais pour l’heure inobservable (théorie des cordes), ou par des théories du Tout qui échouent, comportent des erreurs ou des limites.


            Je n’ai jamais vu de modèle de physique incluant le hasard à proprement parler, à savoir le hasard infini. Car l’on tend à appréhender justement, comme vous le notiez précédemment, des limites au hasard, ce que vous nommez à juste titre probabilités.

          • BlackMatter 26 février 2012 01:36

            En cosmologie quantique, l’énergie de la matière et l’énergie de rayonnement sont considérés comme positives. L’énergie de la gravitation est négative. Il semblerait que, compte tenu de la densité de l’univers, du taux d’expansion, l’univers soit plat et proche de la densité critique.


            Globalement, si on fait la somme des énergies en présence, on obtient 0.
            Et zéro, c’est la même chose que rien.

            La loi de conservation de l’énergie est donc respectée (heureusement car sinon, comme pour les fluctuations quantiques, nous aurions un univers virtuel appelé à disparaître dans le vide quantique aussitôt né.)

            C’est comme être créditeur de 5 euros dans une banque et débiteur de 5 euros dans une autre. D’un coté c’est positif, de l’autre c’est négatif mais globalement vous avez 0 euro c’est à dire rien. Il suffit de fusionner les deux comptes pour s’en convaincre. 

            • Tzecoatl Claude Simon 26 février 2012 11:11

              Soit l’énergie de l’univers à somme nulle, ce n’est pourtant pas le cas de tout l’univers, car les physiciens ont jugé nécessaires d’introduire la théorie de l’asymétrie pour expliquer la rareté de l’antimatière par rapport à la matière par exemple.


            • BlackMatter 26 février 2012 12:26

              L’asymétrie matière-antimatière n’a rien à voir avec le bilan total de l’univers et l’antimatière a aussi une énergie positive. Certes s’il y avait une symétrie complète dans l’univers, la matière n’existerait pas mais il resterait tout de même l’énergie.


              Je crois que le vrai problème, le grand problème de la science, c’est que, tout comme le temps, on ne sait pas définir vraiment ce qu’est l’énergie. 

            • Tzecoatl Claude Simon 26 février 2012 12:46

              Vous avez raison. En fait, après reflexion, la somme nulle de l’énergie que met en exergue Krauss n’est pas « rien », mais est égale à un « phénomène géométrique », le rayon de courbure. 


            • BlackMatter 26 février 2012 16:18

              Il est très difficile de répondre à cette question et j’avoue ne pas avoir les compétences pour vous répondre.


              Ce que je pense, c’est que si on accepte des théories de multivers, même si notre univers semble parfaitement équilibré en matière de distribution énergie positive et négative et que c’est cette propriété qui fait qu’il peut exister réellement, il existe sans doute des univers moins bien réglés qui doivent disparaître extremement rapidement ou ne permettent pas la vie. 

              Accessoirement, des bulles d’univers doivent être nombreuses et que même dans notre univers, nous ne sommes pas à l’abri de l’apparition de tels bulles. Quelles en sont les conséquences ? Je ne sais pas...

            • Tzecoatl Claude Simon 26 février 2012 16:54

              Admettons toutes vos hypothèses.


              Si cette nouvelle bulle n’est pas à somme nulle d’énergie, elle va disparaitre. Si elle est à somme nulle, elle risque :
              - de ne pas apparaitre ;
              - de s’insérer dans la même homogénéité qu’elle ;
              - de la vampiriser ;
               

            • BlackMatter 26 février 2012 17:06
              Admettons toutes vos hypothèses.


              Si cette nouvelle bulle n’est pas à somme nulle d’énergie, elle va disparaitre. Si elle est à somme nulle, elle risque :
              - de ne pas apparaitre ; dans ce cas, pas de bulle, le problème est résolu
              - de s’insérer dans la même homogénéité que elle ; possible et sans doute le plus probable
              - de la vampiriser ; Je ne sais pas mais je n’y crois pas. Il y aurait sans doute un phénomène d’inflation qui repousserait notre espace plutôt que de l’anéantir ou le vampiriser. Mais j’insiste sur le fait que je ne sais pas.

            • herbe herbe 26 février 2012 10:11

              Je partage votre ressenti.

              Je viens de découvrir ce matin (parenthèse sur France Inter) une définition de l’être humain de Victor Hugo, je cite de mémoire :
              « l’être humain est un ver de terre amoureux d’une étoile »

              La suite ici :

              Tout est intéressant mais ce que je trouve en lien avec le sujet, c’est la dernière minute où on retrouve la citation de Victor Hugo et le développement du philosophe où on retrouve notre finitude qui a besoin de l’infini mais pour l’instant semble avoir choisi le mauvais infini, celui de la croissance matérielle indéfinie, mais il y a sans doute d’autres modes d’infini....

              suivez le lien pour la suite...

            • ykpaiha ykpaiha 26 février 2012 02:19

              J’ai relu il y a peu un traité de Ockham et la définition du rasoir d’ockhram
              « entia non sunt multiplicanda praeter necessitatem »
              en pastichant quelque peu celui de ’toutes les logiques « de Aristote
               »Frustra fit per plura quod potest fieri per pauciora "
               
              Une des définitions les mieux explicite actuellement dans les sciences )’politique, sociales économique etc) est celle par laquelle on fait appel au principe de simplicité :
              Dans le cas où deux hypothèses ont la même vraisemblance (ou poids d’évidence) on favorisera l’hypothèse la plus simple (ou parcimonieuse).
              Ce qui bien évidemment reconduit l’espace et dieu.

              Maintenant a dire que la technologie ou le savoir a changé l’homme...uhmm..


              • quid damned quid damned 26 février 2012 09:10

                « De plus, selon ce postulat, de ce Rien pourrait à tout moment provenir n’importe quoi. »
                et
                "Le cerveau humain s’est adapté tout au long de l’évolution à la compréhension de l’environnement dans lequel étaient plongés les animaux et les humains apparus ensuite. Il comporte donc des limites obligées. Il ne peut pas comprendre, ni même observer n’importe quoi.« 

                Question : »L’esprit humain ne peut-il donc s’imaginer « Rien », « Le néant Absolu » ?
                NB : un espace infini remplit de vide ce n’est pas rien c’est déjà au moins un concept et un espace infini, donc pas RIEN.
                Si quelqu’un est capable de définir un néant absolu avec rien autour (« autour » c’est aussi déjà un concept qui nécessite l’idée de quelque chose ;o)) je suis preneur. Avec des mots compréhensibles pour le lambda que je suis svp.
                De mon côté je vais relire le concept de Néant dans l’encyclopaediae universalis (y en a une sacré tartine avec de long passages abscons pour moi qui suis très limité pour la compréhension de certains concepts un peu trop savants dans le vocabulaire)


                • Tzecoatl Claude Simon 26 février 2012 10:24

                  Si on accepte son postulat, la bonne question épistémologique n’est pas : « pourquoi y-a t’il quelque chose plutôt que rien ? » mais plutôt : « pourquoi rien n’est pas resté dans cet état et est devenu quelque chose ? »



                  • quid damned quid damned 26 février 2012 10:52

                    Peut-être mais qu’est-ce Rien ?


                  • Tzecoatl Claude Simon 26 février 2012 11:24

                    « Rien » n’a pas été observé en physique, donc c’est un concept encore purement théorique.


                  • dom y loulou dom y loulou 26 février 2012 11:42

                    « rien » ne peut qu’être une négation complète du corps vivant



                    c’est un miracle que la vie soit puisqu’il pourrait aussi bien n’y avoir rien


                    donc au lieu d’y chercher le néant on devrait préférer y comprendre le plein en y cherchant la source philosophique qui est très loin du néant puisque tout EST 


                    mais la divinité est amoureuse et bonne

                    elle offre à tous les esprits l’aboutissement qu’ils cherchent ;)


                    leurs fruits sont à la mesure de leur compassion pour les êtres 


                    et si néant il y eut ce ne fut que pour y voir naître des étoiles et des mondes

                    vouloir retourner au néant originel, qui fut le berceau, revient à chercher à rentrer dans le ventre de la mère ou de faire l’autruche, c’est selon 

                    au lieu de se laisser éclairer par la lumière de la connaissance, le verbe, oui, justement, le verbe vivant , celui qui aime « ça voir » plutôt que de croire et de se faire mener en bourrique 

                  • Tzecoatl Claude Simon 26 février 2012 11:50

                    Pour ma part, j’ai toujours réfuté la physique qui ne donne pas d’avenir au genre humain.


                  • BlackMatter 26 février 2012 12:50

                    Il semble que l’une des règles fondamentales de l’univers, c’est que rien n’est absolu.

                    Tout fluctue autour d’une valeur. Il y a vraiment un principe d’indétermination.

                    Quand on regarde le vide ou point zéro, on voit bien ses fluctuations qui ont d’ailleurs un effet sur le monde réelle (polarisation par exemple) mais globalement à grande échelle, l’énergie du point zéro est nulle.

                    Après, à la question pourquoi y a t il quelque chose plutôt que le néant, on pourrait répondre pourquoi y aurait il le néant (conception humaine) plutôt que quelque chose, ce quelque chose pouvant être un simple possibilité ? Ça n’est pas de la science je le conçois, c’est de la métaphysique mais bon. Mais on pourrait aussi dire que le néant existe ! La preuve ? Tout fluctue autour de lui.

                  • BlackMatter 26 février 2012 13:05

                    « Pour ma part, j’ai toujours réfuté la physique qui ne donne pas d’avenir au genre humain »



                    Je ne suis pas sûr que cette phrase veule dire quelque chose...
                    Qu’est ce que çà veut dire « donner un avenir au genre humain » ?

                  • Tzecoatl Claude Simon 26 février 2012 13:38

                    Je voulais dire que je n’ai jamais aimé la physique qui ne donne pas de futur au genre humain, par exemple le big crunch, théorie qui au final, s’est révélée fausse.


                  • quid damned quid damned 26 février 2012 13:41

                    BlackMatter,

                    « Mais on pourrait aussi dire que le néant existe ! La preuve ? Tout fluctue autour de lui. »

                    Cette phrase dépasse mes capacités de compréhension car

                    « le néant existe » ... ??? Le néant ne serait-ce pas de la non-existence

                    et comment quoi que ce soit pourrait fluctuer autour de rien ? donc de nul part de jamais ?

                    Preuve ???


                  • Tzecoatl Claude Simon 26 février 2012 13:45

                    Ne confondez pas le néant et le vide. 


                    Je ne sais pas, mais j’ai quand même l’impression que cette discussion ne mènera à rien^^.

                  • quid damned quid damned 26 février 2012 15:45

                    Ce serait parfait Claude car justement j’aimerais être capable d’apprehender la notion ô combien métaphysique de « Rien »
                    Et non je ne confonds pas le vide et le néant comme je l’ai précisé dans mon 1er commentaire sur ce fil.
                    Donc si ça nous mène à RIEN c’est déjà beaucoup. smiley


                  • BlackMatter 26 février 2012 16:36

                    En ce qui me concerne je ne confond pas le néant et le vide.


                    Le vide existe et n’est jamais complètement vide.
                    Le néant n’existe pas en science... Pour cette raison, j’ai précisé que je donnais une opinion métaphysique... Qu’est ce que le néant ? Est ce que entre deux interactions par exemple, s’il ne se passe rien c’est le néant ? Si l’espace est discret, existe il des espace de néant ? Idem pour le temps... Si on cherche le néant, on ne peut que conclure qu’il est partout et nul part... Qu’il existe et qu’il n’existe pas... Il n’y a pas de réponse scientifique là-dessus.



                  • Tzecoatl Claude Simon 26 février 2012 16:40

                    Désolé, je répondais à DarkMatter.


                    Pour DarkMatter, on va postuler que le néant est fécond. Mais tout un chacun est en droit de nier le contraire, faute de preuve.

                    Ayant fortement l’impression de me ridiculiser à parler de rien...




                  • BlackMatter 26 février 2012 16:57

                    Ok.


                    Mais je pense qu’il faut vraiment arrêter avec ces histoires de néant.
                    Le néant est une conception humaine que notre cerveau n’est même pas capable de se représenter. Se représenter un espace noir vide de tout, c’est déjà se représenter quelque chose.

                    On peut rétorquer que les mathématiques et la physique décrivent parfois des choses qui ne sont qu’une simple représentation de la réalité sans être forcément la réalité. Mais je ne connais aucun raisonnement mathématique ou physique qui apporte des réponses en y incluant le néant.

                  • Maître Yoda Castel 26 février 2012 17:24

                    « Le néant est une conception humaine que notre cerveau n’est même pas capable de se représenter. »

                    Le néant est pourtant la seule chose qui va de soi, qui n’a pas besoin d’explication. Alors,pourquoi inventons-nous un monde où il est nécessaire de tout justifier ?

                    Si nous ne nous représentons pas le néant, c’est que nous ne sommes pas fait cela. Nous sommes des êtres de perceptions, pas d’absence de perception.


                  • Maître Yoda Castel 26 février 2012 17:25

                    ... nous ne sommes pas fait pour cela...


                  • Aleth Aleth 26 février 2012 20:12

                    Pour le Néant il faut bien comprendre qu’il n’existe pas lui-même. S’il n’existe pas, que pourrait-on obtenir de lui ? Du Néant ? Imaginons qu’après la mort il n’y ait rien, pas de ’suite’, pas de paradis, pas d’enfer, pas de ’vie’ après la ’vie’, etc... Rien. Notre ’soi’ s’éteint totalement (ce que je ne pense pas mais bon c’est un autre sujet). Pour faire une métaphore, le Néant c’est ça. Il n’existe pas. Ou alors c’est l’absence de tout. Je préfère l’idée d’un univers éternel (avec des sous-ensembles cycliques) à celle d’une énergie qui émerge à partir de... on ne sait pas trop quoi. La poule ou l’oeuf ?

                    Et parfois certains préfèrent s’en référer à ’dieu’... l’explication aux questions sans réponses... c’est tellement plus simple, mais ça ne fait pas avancer le schmilblick... et c’est faire la même erreur que certains êtres humains qui jadis prêtaient à Zeus l’origine de la foudre (ou que sais-je encore) lorsqu’ils ignoraient l’existence des ondes électromagnétiques. L’Univers éternel met fin de manière définitive à cette hypothèse erronée de création ex nihilo. J’ai conscience qu’il ne soit pas aisé d’imaginer quelque chose ayant toujours existé et qui existera toujours (surtout avec notre conception du Monde, en gros tout a un début et une fin). Mais c’est l’explication la plus ’plausible’ à mon humble avis. Et pour ceux qui affirment que Dieu est éternel... ça ne me pose aucun problème puisque selon moi Dieu=Univers.

                    En aparté nous pouvons être certains d’une chose... quelle que soit la nature exacte de l’énergie qui sous-tend l’Univers ou l’échelle des interactions, quelles que soient les différentes formes énergétiques ou dimensionnelles qui composent l’Univers ou que l’Univers composent, ce qui existe réellement est l’information. Tout le reste dépend du référentiel.


                  • mrdawson 27 février 2012 10:01

                    « Mais je ne connais aucun raisonnement mathématique ou physique qui apporte des réponses en y incluant le néant. »

                    Vous devriez lire le lien du premier posteur sur Cantor, c’est tout à fait passionnant et la page apporte une des démonstrations de Cantor qui y inclus l’ensemble vide (ou le néant en mathématiques) :)


                  • Maître Yoda Castel 27 février 2012 10:10

                    "quelles que soient les différentes formes énergétiques ou dimensionnelles qui composent l’Univers ou que l’Univers composent, ce qui existe réellement est l’information.« 

                    Absolument pas, l’information est elle-même la source de l’illusion. La seule certitude entre ce qui est observé de l’observateur, c’est l’observateur. Ainsi, c’est l’énergie de la conscience qui est la seule certitude du monde, c’est le »je pense donc je suis" de Descartes.


                  • Maître Yoda Castel 27 février 2012 10:14

                    « Pour le Néant il faut bien comprendre qu’il n’existe pas lui-même. »

                    D’un point de vue physique, les trous noirs représente le néant. Ainsi, l’objet physique « néant » existe théoriquement (on a jamais observé directement un trou noir). Il doit donc exister psychologiquement et je le nomme intelligence. L’intelligence fonctionne comme le trou noir car, par sa gravité, il attire tout, même la lumière. La lumière est la représentation psychologique des découvertes.
                    (à méditer)


                  • Maître Yoda Castel 27 février 2012 10:17

                    « L’intelligence fonctionne comme le trou noir car, par sa gravité, il attire tout »

                    Il attire tout et déforme l’espace-temps parce qu’il est néant, il n’y a rien d’une manière intemporelle et aspatiale.


                  • Aleth Aleth 27 février 2012 12:07

                    @ Castel

                    « Absolument pas, l’information est elle-même la source de l’illusion. »

                     ? ? ? Je ne vois alors pas en quoi cela contredit ce que j’ai écrit... si tu affirmes que l’information est elle-même la source de l’illusion... c’est donc que l’information existe...(?)

                    "La seule certitude entre ce qui est observé de l’observateur, c’est l’observateur. Ainsi, c’est l’énergie de la conscience qui est la seule certitude du monde, c’est le « je pense donc je suis » de Descartes.« 

                    C’est quoi l’observateur... ? Une manifestation d’énergie sous différentes formes, la somme de milliards de milliards d’interactions à chaque instant, du nanocosme au macrocosme. Les ondes/particules qui nous animent sont les mêmes que celles qui animent un végétal ou un minéral. Sauf que nous avons, contrairement à la pierre, conscience de notre conscience. Nous pourrions aussi évoquer l’âme mais pour l’instant c’est en dehors de tout cadre scientifique.

                     »D’un point de vue physique, les trous noirs représente le néant. Ainsi, l’objet physique « néant » existe théoriquement (on a jamais observé directement un trou noir).« 

                    D’un point de vue physique les trous noirs ne représentent pas le Néant ! Les trous noirs existent, eux. Ce n’est pas parce-que la Science à l’heure actuelle ne détermine pas avec précision ce qui se trouve en-deça de l’horizon des évènements qu’il devient nécessaire ou indispensable de faire appel au Néant qui n’existe pas lui-même. Les ondes gravitationnelles engendrées par les TN proviennent bel et bien d’une masse, pas du Néant. Ils n’ont jamais été observés directement c’est vrai, mais indirectement... émissions de rayons x/gamma issues de particules en accrétion constante depuis une région proche sans astre apparent et/ou grande influence gravitationnelle sur des étoiles orbitant autour d’un astre (ou plutôt d’un centre de gravité) invisible. L’expérience a confirmé la théorie depuis Cygnus-X1 (système binaire). Aussi les TN super/hyper massifs au coeur des galaxies ont été confirmés/démontrés.

                    Tout comme les neutrinos qui ne sont pas directement ’observés’ (c’est notamment la trace laissée lors d’interactions avec des particules plus massives qui permet de les identifier) les TN sont observés indirectement. Les astrophysiciens parviennent à calculer leur masse, leur vitesse de rotation, leur température/rayonnement, etc... rien à voir avec le »Néant« .

                     »Il doit donc exister psychologiquement et je le nomme intelligence. L’intelligence fonctionne comme le trou noir car, par sa gravité, il attire tout, même la lumière. La lumière est la représentation psychologique des découvertes.(à méditer)"

                    Loin de moi l’idée de vouloir te manquer de respect... mais là c’est vraiment n’importe quoi.


                  • luluberlu luluberlu 27 février 2012 12:18

                    P’têtre parce que JE est là maintenant.


                  • Maître Yoda Castel 27 février 2012 17:05

                    @ Aleth

                    Si vous dites que ce qui existe réellement est l’information et moi je dis que l’information est justement ce qui est illusoire, ça me parait contradictoire...

                    En ce qui me concerne, je pense que l’intelligence, pour qu’elle existe effectivement, a besoin de vide (ou plutôt de néant : vide intemporel et aspatial). Ce vide permettrait de faire venir de l’information. Comme il existe un lien très proche entre le physique et psychologique, j’ai considéré qu’il y avait un phénomène physique qui pourrait se rapprocher de ce que l’on nomme « l’intelligence ». J’ai pensé, peut-être à tord, que cela pourrait convenir aux trous noirs.
                    Je n’ai en aucune manière la prétention d’avoir expliqué énormément de choses. Une idée va et elle repart, sauf pour les gens qui ont compris quelque chose et qui, par conséquent tienne à l’idée avant qu’elle reparte. Les gens qui ont compris cela évite de personnaliser, parce que le plus important pour eux est d’évoluer individuellement.


                  • Aleth Aleth 27 février 2012 19:12

                    Castel

                    "Si vous dites que ce qui existe réellement est l’information et moi je dis que l’information est justement ce qui est illusoire, ça me parait contradictoire...« 

                    C’est notamment ’l’information est la source de l’illusion’ qui m’a laissé supposer cela, comme la mise en oeuvre de l’illusion (univers holographique sur divers ’degrés’, ’densités’) à partir d’un code source (le terme code source ne venant en rien contredire l’idée d’un univers/multivers éternel par ailleurs). Dans l’absolu l’Univers est pure mathématique... une belle équation... et tout n’est qu’échanges d’informations. S’agissant de la compréhension de l’Univers justement (du nanoscosme au macrocosme), quelle que soit l’approche scientifique/physique (Relativité, Physique Quantique, Théorie des cordes/Théorie M, etc), l’énergie semble se manifester sous différentes formes (particules, ondes, cordes,...) selon notre interprétation, les modèles théoriques. Aucune forme d’énergie n’est absolue ou la ’référence’.

                    Toutefois la seule et unique ’chose’ qui existe avec certitude et qui est en adéquation avec toutes les formes d’énergie (et ça comprend aussi la gravitation, les dimensions, l’effervescence dans le vide quantique, l’intrication quantique/communication instantanée, les trous noirs, etc)... la seule et unique chose qui ait un point commun avec toutes les manifestations énergétiques/dimensionnelles... c’est l’information. Elle est partout... qu’il s’agisse des caractéristiques d’une étoile à neutrons, de l’interaction entre les quarks et les gluons, de la déformation spatio-temporelle au gré de la masse d’un astre, de la fission d’atomes de plutonium, de l’interaction entre des particules/ondes intriquées (Alain Aspect, ...), de la masse du neutrino, des interactions sous l’horizon des évènements d’un TN (il doit bien s’y passer quelque chose, même si l’énergie y a pris un aspect atypique... un nouveau ’plasma’ ?), que le chat soit mort ou vivant... Ce qui a toujours été là et qui sera toujours là... c’est l’information. Le reste encore une fois défend du référentiel.

                     »En ce qui me concerne, je pense que l’intelligence, pour qu’elle existe effectivement, a besoin de vide (ou plutôt de néant : vide intemporel et aspatial). Ce vide permettrait de faire venir de l’information. Comme il existe un lien très proche entre le physique et psychologique, j’ai considéré qu’il y avait un phénomène physique qui pourrait se rapprocher de ce que l’on nomme « l’intelligence ». J’ai pensé, peut-être à tord, que cela pourrait convenir aux trous noirs.
                    Je n’ai en aucune manière la prétention d’avoir expliqué énormément de choses. Une idée va et elle repart, sauf pour les gens qui ont compris quelque chose et qui, par conséquent tienne à l’idée avant qu’elle reparte. Les gens qui ont compris cela évite de personnaliser, parce que le plus important pour eux est d’évoluer individuellement.
                    "

                    Nous sommes tous là à chercher... à savoir... à comprendre... car la Science officielle et contemporaine ne répond pas encore à toutes les questions. Personnellement toutes ces questions me hantent depuis ma plus tendre enfance. Comment fonctionne cette ’machine’ ?

                    En tout cas je suis d’accord avec toi sur le principe d’une ’densité’ sans notion de temps et d’espace. La ’réalité’ n’est pas forcément limitée à ce monde en 4 dimensions qui nous est si familier et... matérialiste. Notre ’réalité’ n’est peut-être pas la référence absolue. Tout comme je l’ai écrit dans un article à propos du parallèle avec le spectre électromagnétique. Au-delà du rouge et du violet il existe d’autres ondes... et elles ont été découvertes assez tardivement en se référant à l’Histoire. De la même manière, au-delà de ces dimensions familières, il pourrait exister d’autres dimensions adjacentes, ayant d’ailleurs une influence plus ou moins importante sur celles que nous connaissons et dans lesquelles nous évoluons (référence à la matière noire et à l’énergie sombre que les astrophysiciens peinent à détecter dans nos dimensions... alors certains trouvent des subterfuges pour ajuster le tableau comme avec la constante cosmologique, entre autres).

                    Et au-delà de notre ’densité vibratoire’, de nos dimensions, l’espace et le temps pourraient prendre une tout autre forme. Par conséquent l’idée selon laquelle peut exister une (ou des) dimension(s) (terme qui peut être trompeur) sans espace ni temps n’est pas dénuée de sens (notre esprit ne semble pas apprécier l’idée car extrêmement difficile à imaginer... tout comme un monde avec une dimension spatiale supplémentaire... difficile à imaginer... même si la T. des Cordes en prévoit bien plus). L’Univers est versatile selon les ’niveaux’ (nous en connaissons un échantillon). Mais au risque de me répéter cela n’a rien à voir selon moi avec le Néant. Cette ’portion’ de l’Univers (puisque l’Univers/Multivers est l’ensemble de tout ce qui existe) aurait des propriétés spécifiques (pas de temps et d’espace tel qu’on l’entend ou que sais-je encore). Donc des informations qui la caractérisent... et ça ce n’est pas rien. Ou alors il faut trouver une autre définition du terme ’Univers’. Ensuite en dehors de l’Univers ça ne voudrait rien dire puisqu’il contient l’ensemble de tout ce qui existe. Ce serait comme essayer d’aller au Nord du Pôle Nord. Donc le Néant en tant que tel ne peut pas exister... c’est juste une vue de l’esprit... il serait aussi réel que la licorne rose invisible, le ’Flying Spaghetti Monster’ ou Harry Potter.

                    Pour résumer mes ’convictions’ concernant l’Univers/Multivers (même si j’ai encore une myriade de questions sans réponses)... Il est éternel (selon notre conception de l’éternité, ni début ni fin) et cyclique dans son ensemble (exit les problèmes relatifs à la création ex nihilo dispensable). Ce Multivers contient notre portion cosmique, notre ’densité’ (laquelle comprend l’Univers observable notamment) issue d’un ’Big Bang’ (inflation, etc... que je ne remets aucunement en cause)... ’Big Bang’ qui n’est peut-être pas le seul et l’unique, le premier ou le dernier. Je verrais ça comme un bourgeon sur un arbre avec une infinité (?) de branches. Il y a des ’strates’ dimensionnelles en-deça et au-delà de notre spectre dimensionnelle (nous sommes dans une ’tranche’ pour l’image, mais j’imagine que c’est beaucoup plus complexe que cela). Ensuite pour la topologie globale... fractale, holographique, cristalline, ...(?)

                    Il serait grand temps qu’une nouvelle Physique pointe son nez... car la Physique patauge depuis plus d’un siècle ! Rien de nouveau sous le Soleil...


                  • Maître Yoda Castel 28 février 2012 09:02

                    "Il serait grand temps qu’une nouvelle Physique pointe son nez... car la Physique patauge depuis plus d’un siècle ! Rien de nouveau sous le Soleil..."

                    Justement, la vrai physique est la physique quantique qui a bien compris la nature même de la matière. La matière est illusion basée sur l’information (code ou esprit) qui est lui-même illusion.
                    Explorez bien ce lien et vous comprendrez tout (ou presque) : (je ne suis pas l’auteur, je ne fais pas de pub) http://www.hatem.com/

                    Cordialement


                  • Maître Yoda Castel 28 février 2012 09:19

                    « que le chat soit mort ou vivant... Ce qui a toujours été là et qui sera toujours là... c’est l’information. »

                    Justement, le chat de Schrödinger pourrait servir de contre-exemple. Le monde n’existe pas avant qu’on l’ait révélé. Ainsi, l’information « chat est mort » ou « chat est vivant » sont deux mondes distincts qui, dans leur nature initial, ne sont pas séparés. Ainsi, tous les mondes sont unis dans leur véritable nature, c’est l’information intellectuelle humaine qui les sépare.
                    Pourquoi l’univers s’agrandit d’une manière accélérée ? à votre avis ? l’esprit humain n’a t’il pas un rôle à jouer dans cette état de choses ?


                  • Aleth Aleth 28 février 2012 22:23

                    « Justement, la vrai physique est la physique quantique qui a bien compris la nature même de la matière. »

                    Faute de mieux...
                    C’est juste un outil contemporain permettant d’interpréter avec plus ou moins de précisions les interactions/évènements nanoscopiques. Un outil qui a ses limites (pour l’exemple que se passe-t-il en-deça de l’horizon des évènements d’un trou noir... ’quantiquement’ parlant ? On ne sait pas. Etc...). Quid du modèle standard si le Higgs (entre autres... le graviton, ...) n’est pas expérimentalement détecté ? Nous resterons avec une théorie inachevée.

                    Il y a un peu plus d’un siècle (avant la découverte de la Relativité et de la PQ) les physiciens pensaient à tort avoir atteint le summum de la Physique... quelques années plus tard il fallait tout reprendre à zéro (ou presque). Et demain ? Quid de la Physique dans cent ans, mille ans, un million d’années, ... ? La Relativité et la PQ resteraient-elles l’apogée de la Physique jusqu’à la fin des temps... alors qu’elles ont à peine un peu plus d’un siècle ? A mon humble avis il n’en est rien.

                    Comme il y a eu la Théorie de la Gravitation de Newton (et rien de mieux à l’époque ne semblait pouvoir être découvert)... il y a eu la Relativité Générale, mieux ’adaptée’ afin d’interpréter les interactions spatio-temporelles (vitesses relativistes, etc). Mais là aussi la Relativité Générale a ses limites, même si elle est ’exacte’ jusqu’à un certain seuil (comme pour celle de Newton... et in fine comme pour la PQ dans l’absolu). Qu’est-ce qui permet à deux particules intriquées de communiquer de manière instantanée qu’elle que soit la distance de ’séparation’ ? Qu’est ce qui permet à un neutrino de dépasser en apparence la vitesse lumière... alors que la clé de voûte de la Relativité Restreinte l’interdit formellement dans notre espace-temps (tachyons hors concours) ? Une (des) dimension(s) supplémentaires/adjacentes sans aucun doute... qu’empruntent les ondes/particules... ou alors les théories ne sont pas convenablement adaptées face à ces évènements de la Nature.

                    "Justement, le chat de Schrödinger pourrait servir de contre-exemple. Le monde n’existe pas avant qu’on l’ait révélé. Ainsi, l’information "chat est mort« ou »chat est vivant" sont deux mondes distincts qui, dans leur nature initial, ne sont pas séparés. Ainsi, tous les mondes sont unis dans leur véritable nature, c’est l’information intellectuelle humaine qui les sépare.« 

                    L’Univers attend-il véritablement l’attention d’un témoin lambda pour ’prendre une décision’ ? Ce serait un tantinet égocentrique ou anthropocentrique. smiley C’est vrai l’idée de Schrödinger se basait plus ou moins là-dessus mais bon...

                    Puis tu sais en PQ le chat peut être à la fois vivant et mort (l’une des bases de l’ordinateur quantique). Ce sont des opportunités qui se ’figent’ dans notre ’densité’ parmi un infinité de possibilités potentielles... ou probables. Quoi qu’il en soit, même lorsque le destin du chat est en ’suspend’, ou que son destin est ’scellé’, ou qu’il soit en deux états à la fois, qu’est-ce qui permet de déterminer les causes et les conséquences (même si je pense que tout arrive en même temps... mais notre ’réalité’ est ainsi faite), les propriétés/comportements de chaque onde/particule... si ce n’est l’information d’une manière générale ? Sans information rien n’adviendrait.

                     »Pourquoi l’univers s’agrandit d’une manière accélérée ? à votre avis ?« 

                    Nous savons cela grâce aux ’meilleurs’ modèles cosmologiques actuels et à l’observation (l’Univers observable). Il y a un peu moins d’un siècle la Science académique stipulait que l’Univers était statique ! Aujourd’hui la donne a changé mais il ne s’est écoulé que quelques décennies. Alors encore une fois nos ’certitudes’ scientifiques contemporaines ne sont pas forcément à graver dans le marbre pour toujours et à jamais. Et c’est notamment la Relativité qui permet d’arriver à ces conclusions. J’insiste mais cette ’expansion accélérée’ (conséquence de »l’énergie sombre« ) - tout comme pour la »matière noire« ... Relativité idem - n’est qu’une interprétation de ce qui est déduit via les théories admises à l’heure actuelle. »On n’a que ça sous la main« si je puis dire... »On ne parvient pas trouver/détecter cette fichue matière/énergie qui pourtant devrait être là..." Donc oui ces ’anomalies’ défient la théorie ou les modèles en vigueur... en outre ce ne sont peut-être pas des ’anomalies’... mais les outils de l’Homme qui ne sont pas adaptés... tout comme Newton qui croyait en l’absolue stabilité de l’espace et du temps. Sans la prise en compte ou la notion de dimensions/densités supplémentaires/adjacentes ayant qui sait une influence sur notre ’monde’, je pense àmha que beaucoup d’anomalies feront apparition/illusion.


                  • Maître Yoda Castel 29 février 2012 08:47

                    "L’Univers attend-il véritablement l’attention d’un témoin lambda pour ’prendre une décision’ ? Ce serait un tantinet égocentrique ou anthropocentrique."

                    L’homme a une place particulière dans le monde. Nous sommes le seul être connu capable de créer et d’échanger de l’information fixe et comme nous nous partageons le monde, nous nous croyons les rois de ce monde. Le partage est difficile (trop nombreux, problème de ressource, d’aménagement etc) d’où conflit entre riches et pauvres, entre catégories sociaux.
                    Du coup, voir l’homme et/ou l’humanité comme le projecteur universel de ce monde me parait assez logique, cela expliquerait notre physique particulier, entre l’infiniment petit et l’infiniment grand et notre autisme, incapable de voir les choses invisibles et inhabituelles, alors qu’elles existent forcement.


                  • dom y loulou dom y loulou 26 février 2012 11:20

                    tout cela pour vanter les automates intelligents ?


                    et les humains on les tue en agenda de dépopulation ?

                    oh oui quelle merveilleuse science...

                    tous les paradigmes qui nous sont COMMUNS sont mis à jour

                    dans le LUDUS - le jeu de perles de verre

                    prière en effet d’intégrer ces notions de base remises à jour, sans lesquelles l’univers reste une immense abstraction 

                    ce qu’il n’est pas 

                    • Pierre-Yves Martin 26 février 2012 13:40

                      « From nothing » ou « From something else »

                      That is the question.

                      Bien entendu, je n’ai aucune idée sur la réponse


                      • joletaxi 26 février 2012 15:48

                        J’ai passé une grande partie de ma vie a être terrorisée par le mystère incompréhensible de ma vie. Il m’arrivait certaines nuits de hurler. Puis je me suis aperçue que cette angoisse métaphysique était principalement présente les soirs où je mangeais du camembert. Depuis que j’ai arrêté mon angoisse a disparu...

                        ... tout s’explique...
                        on devrait conseiller à Merluche de ne plus bouffer du hollande, même mi-vieux....


                        • ali8 26 février 2012 15:54

                          je vous conseille une saine lecture : les mille et une vérités scientifiques du Coran par Mohammed Yacine Kassab

                          toutes les bonnes librairie évidemment !!


                          • ali8 26 février 2012 16:06

                            particulièrement conseillé à la efféniste Madame Walter !!!!!!!!!!!!!!! de souche smiley


                          • ali8 26 février 2012 16:08

                            je revendique le néologisme efféniste prof


                          • Crapaud Rouge 26 février 2012 16:16

                            Charabia from nothing !!! La théorie du Big Bang ne dit rien d’autre que l’univers est né de rien, il ajoute seulement que l’énergie existait déjà à cet instant.

                            Quand on dit d’une chose qu’elle est vide, (une boîte, un espace,...), cela laisse entendre « vide de quelque chose ». Un parking peut-être vide de voitures, une boîte vide de n’importe quel objet, mais si vous l’ouvrez, elle sera au moins pleine d’air. Le vide spatial est vide de matière, mais plein d’énergie quantique, etc.

                            Or, « rien » et « vide » sont deux mots qui disent la même chose. Donc, quand votre brillant auteur dit que l’univers est né de « rien », il désigne indirectement tout ce qui pourrait avoir présidé à sa naissance et qui n’y était pas, en particulier l’énergie. Donc, né de rien = né sans énergie. Donc l’énergie a été créée ex nihilo. Ce ne peut donc être que par Dieu. Donc il y avait Dieu. Ce n’est pas Rien.


                            • frédéric lyon 26 février 2012 17:13

                              Une machine dotée d’une intelligence ne sera pas une simple « prothèse artificielle ». 


                              Comme le faisait remarquer Douglas Hofstadter, nous aurons intérêt à écouter attentivement ce qu’elle aura à nous dire, notamment sur les limites de l’esprit humain. 

                              • herbe herbe 26 février 2012 17:28

                                ça fait plaisir, cet article qui n’est pas rien, n’est pas resté vide de commentaires....


                                • Aleth Aleth 26 février 2012 18:05

                                  L’Univers... ce mystère. L’Ensemble de tous les Ensembles. Pour sûr il est mathématique. Un code, un algorithme qui se manifeste par ses fractions écloses au gré de l’énergie ou des dimensions (sous différentes expressions, toutefois cela reste la même énergie, la même essence, la même argile qui sous-tend le Cosmos). Toutes les dimensions, les ondes/particules/manifestations énergétiques qui nous composent, qui nous animent, ou la pierre, l’étoile, le ’vide quantique’ (qui toutefois n’est pas vide), etc... l’Ensemble de tout ce qui existe forment le Tout, l’Univers. Il est nous et nous sommes lui. C’est cela que j’appellerais Dieu... l’Univers. Nous faisons partie de lui comme il fait partie de nous.

                                  S’agissant de la création ex nihilo, c’est impossible puisque le Néant n’existe pas lui-même. Donc inutile de chercher un hypothétique dieu responsable d’une soi-disant genèse... l’éternité suffit amplement. L’Univers (ou Multivers) est éternel et cyclique. Il a toujours existé et il existera toujours. En revanche notre ’Cosmos’, notre ’portion universelle’ issue d’un certain Big Bang (inflation, fond diffus cosmologique, etc) peut s’apparenter à un bourgeon, une excroissance parmi d’autres, qui pourrait éventuellement finir en ’Big Crunch’ selon le seuil de densité critique. D’ailleurs l’Univers observable tel qu’il est appréhendé par les modèles cosmologiques pourrait représenter un trou noir avec une ’ligne de temps’ inversée. Le Big Bang (singularité ?) étant la naissance du trou noir, l’apparente inflation... l’accrétion de la matière vers le trou noir, etc. En outre l’Ensemble de tous les Ensembles, lui, est éternel. Pas de début, pas de fin.

                                  Je me permets de citer un extrait de cet article qui évoque ces thèmes...

                                  "(...) L’année-lumière correspond à la distance parcourue par une onde électromagnétique durant une année, à raison de 299 792 km par seconde dans le vide (7,5 fois le tour de la Terre en une seconde). C’est rapide, mais relativement à l’immensité du Cosmos, c’est une vitesse de tortue. L’étoile la plus proche du Système Solaire - Proxima Centauri - se situe à une distance de 4,22 années-lumière. La Galaxie d’Andromède, notre plus proche voisine, se situe à... 2,25 millions d’années-lumière. Par conséquent, 14 milliards d’années-lumière, c’est très ... très ... très ... grand.

                                  Un être humain, même avec la plus fertile imagination, ne semble capable de se représenter ou déterminer mentalement une telle échelle. La distance Terre-Mars - quelques dizaines de minutes-lumière - est déjà assez difficile à appréhender ou concevoir au préalable. Si la distance Terre-Mars (au plus près 56 millions de km => 8 mois de voyage à 10 000 km/h) était réduite à la taille d’1 mm, l’astre le plus lointain jamais observé se situerait à une distance apparente de 2,36 milliards de km... ça donne le vertige.

                                  Afin d’estimer au mieux l’ordre de grandeur de l’Univers observable, les astrophysiciens utilisent comme ’points de repère’ les astres visibles les plus lointains, comme les quasars ou les supernovae (hypernovae / immenses sursauts gamma). Les ondes électromagnétiques émises par ces objets - pour les plus éloignés - nous parviennent après 14 milliards d’années de voyage, en tenant plus ou moins compte de l’expansion universelle et des lentilles gravitationnelles. Nous observons donc ces astres tels qu’ils étaient à l’époque (aux ’prémices’ de l’Univers) ce qui signifie qu’ils sont actuellement bien plus éloignés - via cette expansion - et différents de ce qu’ils laissent paraître. Plus on regarde loin, plus on regarde loin dans le passé.

                                  Il est admis qu’il existe d’autres astres derrière cet ’horizon’, cette ’barrière’ visuelle (mais jusqu’où ?). Chaque année par exemple de nouveaux sont découverts, lorsque leur première lumière atteint enfin la Terre. En revanche, il y en a qui seront à jamais invisibles (ce qui explique en partie le faux ’Paradoxe de la nuit noire’ d’Olbers). Plus on regarde loin dans l’Espace, plus les corps semblent s’éloigner rapidement les uns des autres, et par extension de nous (analyse du redshift). A tel point qu’à une certaine distance - ces corps se laissant ’emporter’ par l’expansion universelle - ils atteignent une vitesse apparente supérieure à celle de la lumière. Les ondes électromagnétiques qu’ils émettent ne pourront donc jamais atteindre la Voie Lactée ou notre Planète, et vice versa. Ceci ne viole en rien la Relativité, en ce sens que les astres ne se déplacent pas véritablement dans l’Univers/espace-temps à une vitesse supérieure à celle de la lumière. C’est l’Univers lui-même qui les ’entraîne’ via son mouvement expansif.

                                  Pour faire une analogie, imaginons que l’Univers se résume à un simple objet en 3 dimensions comme la Terre, laquelle commence à enfler de manière continue. Les villes les plus proches s’éloignent logiquement les unes des autres à une vitesse inférieure par rapport à celles qui sont plus éloignées. Si les distances doublent chaque seconde par exemple, Paris s’est tout d’abord éloignée de Rome à une vitesse apparente de 1000 km/s, de Los Angeles à 9000 km/s, ainsi de suite et vice versa. A un moment donné, après une expansion phénoménale de la Terre, la vitesse apparente de certaines villes dépassera la vitesse de la lumière, et Los Angeles ne sera plus jamais ’visible’ depuis Paris (’visible’ évidemment il ne s’agit que d’une analogie, il serait impossible d’observer quoi que ce soit à cause de la rotondité de la Terre, il est donc nécessaire de mettre en branle son imagination ;)

                                  Dans notre situation, Los Angeles et Paris ne se sont pas vraiment déplacées à proprement parler. Elles ont juste ’suivi’ l’expansion supposée de la Terre. Eh bien avec l’Univers c’est un peu la même chose, mais avec plus de dimensions. Une hyper-sphère théorique finie mais sans bord, que notre esprit n’est censé pouvoir concevoir. La Terre est finie ; nous pouvons calculer son rayon, sa circonférence, sa superficie, etc. Mais elle est sans bord ; nous pouvons en faire le tour indéfiniment. Il n’y a donc pas de centre, de référentiel absolu au sein de l’Univers. Comme il n’y a pas de centre à la surface de la Terre. Car quel que soit le point d’observation, nous verrions partout le même schéma expansif du Cosmos.

                                  L’Univers observable n’est a priori qu’un échantillon, une fraction de l’Ensemble de tous les Ensembles, une goutte d’eau dans un océan peut-être infini, mais rien n’est moins sûr. L’Etre Humain a cette capacité et cette curiosité lui permettant de chercher à comprendre et en savoir davantage quant à la Nature et/ou les lois universelles. En outre ce que nous connaissons déjà n’est sans nul doute qu’une infime partie ou une vague approche de la réalité. Pour l’exemple les astrophysiciens peinent à trouver une explication théorique convenable liée à la matière noire, ou bien à l’énergie sombre. Ces expressions ne représentent pas grand chose au fond. Simplement il faut bien nommer un phénomène ou une anomalie que la Science contemporaine ne peut raisonnablement expliquer. La Science doit ’coller’ aux observations, et les spéculations vont bon train. Certains vont même jusqu’à saupoudrer la Relativité Générale d’un soupçon de ’constante cosmologique’, rappelant vaguement celle qu’a introduite Albert Einstein dans ses équations lorsque les modèles cosmologiques d’alors étaient erronés, pour combler les failles, erreur qu’il a regrettée toute sa vie.

                                  S’agissant de la matière noire, les scientifiques se sont rendus compte que les galaxies (échelle : dizaines à centaines de milliers d’années-lumière d’envergure), amas de galaxies (s’étendant sur des millions à dizaines de millions d’années-lumière), etc ne se comportent pas comme cela est prévu par la Relativité Générale. Or cette théorie n’a jamais été remise en cause par aucune expérimentation depuis 1915, bien au contraire. Alors quel est le problème ? Grosso modo les particules correspondant au Modèle Standard ne suffisent pas pour expliquer les mouvements des galaxies ou interactions entre elles, et ce jusqu’aux super amas de galaxies. Certaines galaxies devraient se disloquer du fait de leur vitesse de rotation, et selon la Relativité, il n’y a pas assez de matière ’visible’ pour maintenir une cohésion gravitationnelle suffisante entre les étoiles, gaz et autres corps (dont les trous noirs) composant les-dites galaxies. Ce peut être aussi la configuration de plusieurs galaxies (ou amas) - interagissant chacune comme si elles étaient plus denses qu’elles ne devraient, au gré de leur manège gravitationnel ou orbital. Plus l’échelle augmente, plus l’effet est significatif.

                                  De nos jours, la ’matière noire’ est estimée représenter approximativement 85 % de la densité totale de l’Univers. Nos cinq sens - et la Science contemporaine - nous permettent d’observer et déceler seulement les 15 % restants, et c’est déjà beaucoup. Il paraît alors important de comprendre le pourquoi du comment de cette énigmatique ’matière’ qui met au défi la Relativité d’Einstein. La réponse sera peut-être issue d’une nouvelle Physique qui viendra ’détrôner’ la Relativité, mettant celle-ci au même titre que la Théorie Universelle de la Gravitation de Newton, à savoir une théorie exacte, mais limitée à partir d’un certain seuil ou référentiel, ce qu’elles sont déjà toutes deux in fine. Une toute nouvelle ’vision’ de l’espace-temps et/ou son continuum (le LHC permettra peut-être (?) d’apercevoir un bout de réponse, lorsqu’il fonctionnera à pleine puissance).

                                  Ces ’anomalies’ gravitationnelles - permettant de déduire l’existence d’une supposée ’matière noire’ (que les astrophysiciens peinent à détecter) dans notre espace-temps, notre ’densité’, notre ’portion vibratoire’ - sont peut-être le résultat de ’résidus énergétiques’, interactions avec d’autres ’densités’, des dimensions adjacentes aux dimensions ’familières’, à notre ’échantillon spatio-temporel’ faisant partie d’un ensemble bien plus grand et complexe. A l’instar de la (petite) portion la plus familière du spectre électromagnétique, faisant partie d’un ensemble bien plus vaste. Au fil du temps, grâce aux outils théoriques et expérimentaux, la Science a fort heureusement permis de découvrir l’existence d’ondes en-deça du rouge et au-delà du violet. Auparavant ces ondes étaient totalement inconnues (toutefois en se référant à la Science académique). De la même manière il n’est donc pas improbable qu’à l’avenir soient découvertes diverses ’excroissances’ sur le spectre dimensionnel, ignorées jusque-là, lesquelles pourraient interagir d’une manière ou d’une autre avec notre ’échantillon’ et ce qu’il contient. Idem pour le cas de l’énergie sombre et des ’anomalies’ correspondantes.

                                  L’énergie sombre quant à elle pose un problème au niveau de l’expansion de l’Univers. Pour résumer, cette expansion semble plus rapide que ce qu’elle devrait. L’inflation s’accélère anormalement selon l’étude des modèles cosmologiques et les observations. Cette énergie incarnerait par conséquent une force à répulsion négative, contrebalançant la Force Gravitationnelle de l’énergie/matière connue, tendant elle plutôt à ralentir l’expansion cosmique. Là encore il est primordial d’un point de vue scientifique de découvrir ce qui favorise la dilatation inexorable de l’espace-temps. Cette énergie inconnue représenterait 75 % de l’énergie totale de l’Univers.

                                  Dans tous les cas, il est indispensable de déterminer la nature de cet Ensemble. Car même en prenant en compte la Théorie du Big Bang - que je ne remets aucunement en cause - il manque les ’premières images du film’, sachant que la Physique actuelle ne permet pas de savoir ce qui s’est passé durant les premiers instants suivant le-dit Big Bang, soit les 5,391 x 10E-44 secondes après celui-ci (Temps de Planck), au moment où le diamètre de l’Univers mesurait la Longueur de Planck. Une infime portion spatio-temporelle infiniment dense (ou presque ?) et qui représenterait en partie la clé de l’énigme.

                                  Quoi qu’il en soit, fluctuations quantiques de la métrique ou non, en partant du postulat que rien ne naît du Néant - lequel n’existe pas lui-même - la création ex nihilo est a priori à écarter, si le but est de mettre en lumière une hypothétique ’étincelle’ originelle. Ou bien le mieux serait de se résoudre à considérer l’éternité comme solution, quitte à supposer une succession continue de ’big bang’ et ’big crunch’, un cosmos cyclique qui remet les pendules à l’heure ’régulièrement’. Le problème est que l’idée d’un univers éternel va à l’encontre de l’essence de nos sens, ou des normes au quotidien ; notre esprit cherche malgré tout une hypothétique genèse, car notre perception du Monde est plus ou moins conçue et préparée à cette image.

                                  Ou alors il existe une troisième option, la bonne et pour cause, et elle resterait à découvrir. Sur un plan métaphysique seules les deux premières sont a fortiori quasi-appréhensibles. D’un autre côté, les notions de temps et d’espace relatives aux premiers instants théoriques de l’Univers sont si différentes, et les conditions tellement extrêmes, par rapport à notre environnement intuitif, que le commun des mortels ne semble pas disposer du recul nécessaire afin d’envisager la complexité du phénomène. D’autant plus que les toutes premières phases théoriques demeurent manquantes à l’heure actuelle. Notre portion cosmique et les propriétés qui s’y rattachent ne représentent peut-être que quelques pièces d’un mécanisme global où la notion de temps et d’espace n’a plus aucun sens, un appendice de plus au sein d’un multivers infini et éternel (?) au gré des dimensions. (...)« 

                                   »Connais-toi toi-même et l’Univers n’aura plus aucun secret pour toi."

                                  Conseil de lecture (très bonne vulgarisation) : Le chaos et l’harmonie et La mélodie secrète de Trinh Xuan Thuan (scientifique et poète).


                                  • Automates Intelligents (JP Baquiast) 27 février 2012 16:52

                                    Sur Trinh, qui est un spiritualiste, puis-je vous suggérer mon article http://www.automatesintelligents.com/biblionet/2011/sept/cosmos_et_lotus.ht ml


                                  • Aleth Aleth 27 février 2012 19:40

                                    Merci pour le lien (en aparté Trinh écrit avec beauté et grande pédagogie, j’ai dévoré ses livres, je les conseille vivement à tous). S’il y a bien un courant philosophique qui s’accorde au mieux avec l’Univers selon moi c’est le Bouddhisme... voire le Taoïsme. Tout est lié, tout ne forme qu’un ensemble... du nanocosme au macroscosme... de la plus infime manifestation énergétique aux super-amas galactiques, du brin d’herbe à l’étoile... c’est un tout indissociable... mais un tout encore bien mystérieux. Et Dieu dans tout ça ? L’Univers lui-même... nous en faisons partie comme il fait partie de nous. Il a toujours existé et existera toujours.


                                  • herbe herbe 27 février 2012 20:15

                                    Je remercie aussi l’auteur pour le lien.

                                    J’en ai extrait ce passage de la fin qui me plait assez :
                                    « Le cerveau en ce cas pourrait se comporter comme un véritable ordinateur quantique, doté de capacités de calcul infiniment plus vastes que celles des machines de Turing.

                                    Ces perspectives pourraient peut-être intéresser Trinh Xuan Thuan, quitte à lui faire abandonner sa croyance en un univers programmé par une puissance supérieure pour l’apparition de la conscience. Il s’agirait seulement d’un univers organisé comme un ordinateur quantique. Les états de conscience et les formes d’intelligence en résultant y auraient une origine naturelle, puisqu’ils découleraient de l’évolution spontanée des calculs quantiques se déroulant à grande ou petite échelle dans un tel univers. »

                                    Selon moi c’est une perspective intéressante puisqu’on sait qu’il existe même une variété considérable de problèmes inaccessibles aux machines de Turing

                                  • Aleth Aleth 27 février 2012 23:04

                                    @ l’auteur

                                    Que pensez-vous de l’idée selon laquelle les ’anomalies’ relatives à la matière noire et à l’énergie sombre soient la manifestation d’interactions/échanges entre notre ’densité vibratoire’ et d’autres densités/dimensions adjacentes (pour ne pas dire supérieures) desquelles découlent notamment énergie et/ou gravitation ? La gravitation pour l’exemple a peut-être la propriété/capacité de ’déborder’ outre les trois dimensions d’espace... et inversement...(?)

                                    A mon humble avis ce serait une ineptie de considérer les trois dimensions d’espace (sans oublier le temps, lui aussi un mystère... nous pourrons aborder le sujet si vous voulez) comme l’ultime et absolue configuration dimensionnelle universelle, celle à laquelle nous sommes le mieux adaptés comme par hasard (toutefois sous cette ’forme’ de vie). Il y a obligatoirement d’autres dimensions. Qui sait si la traque toujours vaine des traces de cette énergie/gravitation - représentant la majeure partie de l’Univers observable dans les deux cas - échoue constamment à cause du fait que nous ne regardons pas au ’bon endroit’...(?)

                                    En aparté... le texte qui va suivre est une correspondance que j’ai eue avec un site assez original... http://www.dialogus2.org Il est évident que pour ceux qui iront visiter ce site, il faut « jouer le jeu » smiley

                                    Je vous laisse donc apprécier (ou pas) les pensées d’un honorable Benedict de Spinoza en ce qui concerne l’Univers (à l’époque je me prenais encore la tête avec la création ex nihilo... inutile... et j’avoue que cet échange m’a permis quelque peu d’avancer dans la compréhension universelle) :


                                    "Sur la question cosmologique que vous soulevez, il est des principes stables qui ne se dénient pas, quelles que soient les options adoptées sur les affaires de détails (si tant est qu’une question si vaste et cyclopéenne souffre l’investigation du détail).

                                    Convenons de nommer COSMOS la portion de l’entité universelle accessible à nos connaissances naturelles et spéculatives et de nommer UNIVERS la totalité de la même entité, c’est-à-dire le COSMOS même, plus la partie qui nous reste mystérieuse soit parce qu’elle est trop éloignée, trop ancienne, trop dense ou trop minuscule. Il découle alors de ceci trois faits implacables :

                                    1- L’UNIVERS inclut le COSMOS et cette proposition n’est pas réversible. Le seul fait qu’il reste encore des choses à connaître confirme que les conclusions astronomiques présentes et futures sont circonscrites au seul COSMOS et le seront encore pour fort longtemps.

                                    2- Toute idée d’un « bang » initial ne peut concerner que le COSMOS. Nous n’avons aucun moyen de proclamer que le « bang » d’origine que nous croyons connaitre est celui de l’UNIVERS intégral. Le seul fait que nous ne voyions pas en deça de ce dit bang interdit à la spéculation méthodique d’y asseoir le point de départ UNIVERSEL. L’existence n’est après tout peut-être qu’une longue suite de pétards de fêtes cosmologiques. Vos savants modernes manquent
                                    cruellement de modestie quand ils vous affirment le contraire de ceci. (...)

                                    3- Les notions de « début » et de « fin » sont aussi vouées à être restreintes à l’espace strictement cosmologique. Notez qu’en saine philosophie, il en est de toute façon toujours ainsi des idées de début et de fin, que l’on parle du début d’un incendie, de la fin des récoltes, ou des deux extrémités en temps de l’entité cosmologique. Ne débutent et ne se terminent que des découpages effectués par la vue que notre esprit se fait des choses en mouvement.

                                    L’exemple de la « fin » de l’enfance et du « début » de la sagesse est
                                    particulièrement éloquent sur ce point, mais il y a d’innombrables autres preuves de cette réalité du caractère limitatif des débuts et des fins.

                                    De tout cela, il découle que l’infini existe autant en espace qu’en temps. Ce qui a débuté, ce qui se terminera c’est le COSMOS. L’UNIVERS est et fluctue, sans plus.

                                    Allez vous détendre au bord de la mer et cultivez la petite analogie suivante.

                                    Dites vous que chaque vague est un COSMOS avec son bang initial, sa crête et son déclin. Et voulez admettre que l’UNIVERS est la totalité de l’océan que vous contemplez. La préséance du fini sur l’infini est la seule limitation de cette analogie. Autrement, elle représente au mieux le principe cosmologique.

                                    Cultivez donc sereinement cette image.

                                    Votre connaissance des détails du problème n’en sera pas nécessairement amplifiée de tant, mais une grande paix spéculative vous gagnera sur ce qu’il en est du cadre rationnel fondamental à donner aux principes axiomatiques de votre cosmologie.« 


                                    Après une réponse de ma part, voici la suite de la pensée »spinozienne«  :

                                     »Simplicio demandait aux deux autres* la question suivante : "Si nous ne suivons pas Aristote, qui suivre alors ? Donnez-nous un autre Maître à suivre, si Aristote a failli". Les autres, par prudence, n’ont pas osé cruement lui répondre : "Nous ne te demandons pas de suivre un autre maitre, Simplicio. Nous te demandons, plus radicalement, plus fondamentalement, de cesser de suivre
                                    aveuglément le moindre maitre et de juger par ta propre expérience". Sans comprendre la radicale fausseté de son programme, Simplicio perpétuait, par réflexe d’opinion, les prémisses que les deux autres venaient de déraciner.


                                    Vous commettez, cher correspondant, la même erreur que Simplicio, mais sur le principe cosmologique plutôt que sur l’attitude scholastique. (...)

                                    Ce qu’il vous faut comprendre c’est que c’est la prémisse que vous perpétuez, cette idée même de commencement de l’UNIVERS, qui est fallacieuse. L’invitation ici est d’y renoncer et d’accepter que l’UNIVERS est non créé, non déclenché, non enclenché, non amorcé, non démarré. Il est, de toute éternité, succession purulente et foisonnante des transformations et mutations des différents cosmos.

                                    Votre inquiétude face à cette idée de l’inexistence objective du commencement tient au fait que vous contraignez le tout de votre réflexion à l’écorce humaine qui naît, croît et meurt. Il faut libérer votre spéculation de cette contrainte.

                                    Pensez par exemple simplement à la ligne du temps. Il est assez concevable qu’elle n’ait jamais débuté. Généralisez ensuite à la totalité de l’UNIVERS matériel ce raisonnement, assez confortable pour l’esprit sur le sujet de la seule ligne du temps, et vous tenez votre affaire.

                                    Vous ne vous souciez pas de la fin de l’Univers, dites vous, conscient dans votre sagesse naissante du fait qu’elle n’est pas. Appliquez en toute sérénité cette même idée à l’autre côté du « segment », celui des commencements. Abandonnez le commencement ultime comme vous avez dédaigné, en un sain réflexe d’opinion fondamentalement juste, la fin ultime, et vous vous donnerez alors le début de la saine et droite spéculation sur la dense question des causes et des effets cosmologiques.

                                    Je suis avec vous dans cet effort libérateur qui, avisez vous-en, est plus d’opinion opiniâtre que d’esprit pur.

                                    Spinoza

                                    *Salviati et Sagredo, dans le célèbre dialogue de Galilée sur les Mondes.
                                    Monsieur de Spinoza n’a pas voulu daigner nous dire s’il avait connu ce texte, très subversif en son temps, de lui-même ou via la documentation de Dialogus -
                                    NDLR"

                                    S’agissant du cerveau et de ses capacités, je reste persuadé que l’Homme peut avoir la faculté d’atteindre d’autres ’réalités’ (voyage astral, remote viewing, etc...). C’est mon avis et je l’assume. Aussi je suis certain de l’existence de l’âme, passant de corps en corps, de véhicules en véhicules, selon des règles particulières. Mais pour l’instant la Science a décidé - officiellement - d’ignorer ces domaines. Quant à l’idée de l’ordinateur quantique universel, même si cela reste une image, c’est tout à fait plausible... distribuant les cartes si je puis dire... au gré d’une infinité de possibilités... via l’arbre des possibles. Une équation parfaite. Un algorithme transcendant et éternel. L’Univers... la question existentielle.


                                  • Aleth Aleth 26 février 2012 18:30

                                    ps : oops... un petit oubli entre "Cette énergie inconnue représenterait 75 % de l’énergie totale de l’Univers.« et »Dans tous les cas, il est indispensable de déterminer la nature de cet Ensemble.« 

                                     »Dans les deux cas, c’est surtout la Force Gravitationnelle qui est mise en avant et à contribution dans les modèles classiques. Il est dommage par ailleurs que la Force Electromagnétique - son influence sur un niveau d’ensemble - ait été en partie laissée pour compte. Certes la Gravitation porte sur des distances gigantesques, mais les productions et interactions EM liées aux différents corps cosmiques, à chacune des échelles respectives, doivent certainement jouer un rôle et engendrer des conséquences non négligeables à proportion globale.

                                    Il reste encore bien des choses à découvrir sur la forme d’énergie primordiale qui sous-tend le Cosmos. Les scientifiques prennent leur mal en patience, et certains par exemple tentent en vain d’unifier Relativité Générale et Physique Quantique. La Théorie des Cordes apparaît alors pour d’autres comme la solution miracle, cependant l’échelle des interactions concernées est tellement infinitésimalement petite (de l’ordre de la Longueur de Planck 1,616 x 10E-35 m) qu’aucune expérimentation ne permettra d’en avoir le coeur net avant très longtemps. La topologie exacte de l’Univers reste également inconnue, ainsi que ses véritables dimensions.

                                    Des modèles cosmologiques s’inspirent des ’univers-bulles’ ou ’multivers’, en adéquation avec les échanges d’énergie entre trous noirs via leur singularité, déchirement et déformation extrême de l’espace-temps (trou de ver/pont Einstein-Rosen). Sur un certain aspect ces modèles spéculatifs se rejoignent avec d’autres basés sur les fractales, un univers façon ’poupées russes’, des structures sous-jacentes qui se répètent depuis le nanocosme jusqu’au macrocosme et vice versa. D’autres modèles avancent l’idée d’une ’cristallisation’ de l’Univers... ou ’holographie’ de l’Univers,
                                    la projection d’une ’source algorithmique’ s’exprimant via les dimensions au gré de ’densités’ diverses dont la nôtre."


                                    • Rudolph 27 février 2012 10:55

                                      L’auteur est un débile de croire que l’homme n’est pas capable d’accéder à tous les mystères de l’univers. C’est par ce qu’il n’a jamais fait de recherche, c’est sûrement pour cela.
                                      Non, le cerveau humain n’est pas limité, de même que la population sur terre n’a pas à être limitée, de même que le monde, l’univers n’est pas limité.
                                      Et vous, l’êtes-vous ? Quand on veut, on peut en tout cas !


                                      • gordon71 gordon71 28 février 2012 09:53

                                        Dieu c’est bien toi ?

                                        donc tu existes,

                                         j’en étais sûr merci de t’être manifesté

                                        pour la plus grande gloire d’AGORAVOX


                                      • Automates Intelligents (JP Baquiast) 27 février 2012 16:42

                                        Non. C’est le pb en sciences. Quand on ne lit pas directement l’anglais, on prend 2 ou 3 ans de retard...


                                      • luluberlu luluberlu 27 février 2012 12:25

                                        Merci pour l’article, le plus merveilleux c’est que tous çà se passe en un éclair, les sciences, les technologies, les angoisses, la digestion des uns, le resentimant des autres, les commentaires, et tous çà depuis, ....non, rien juste en ce moment.


                                        • easy queasy 27 février 2012 22:17

                                          Bonjour, merci à l’auteur pour cette belle synthèse ainsi qu’à Aleth pour ses éclaircissements salutaires et un tantinet « ummoesques » !


                                          • Aleth Aleth 27 février 2012 23:16

                                            et un tantinet « ummoesques »

                                             smiley Il est vrai que ce ’sujet’ m’intéresse (mais je ne crois pas l’avoir abordé ici)... pas du tout le sujet UMMO mais la vie extraterrestre en général (et les ’visites’... mais ceci est un autre sujet du fil)... en outre la Science ’pure et dure’ (Physique et Astrophysique notamment) me passionne et ce depuis toujours.


                                          • easy queasy 28 février 2012 09:47

                                            En vérité, Aleth, vous semblez doté d’un intellect d’une singulière acuité, à en juger par la pertinence de votre argumentaire ainsi que l’eclectisme des notions brassées dans l’ensemble de vos commentaires (ceux que j’ai lu). Ne voyez aucune flatterie dans mes propos.
                                            Le boson ou l’ibozoo ? that is the question !


                                          • Abou Antoun Abou Antoun 27 février 2012 23:03

                                            Extrait de l’article :
                                            L’état des esprits paraît cependant changer rapidement chez les physiciens et ceux qui s’intéressent à leurs recherches, comme en témoigne le livre de Lawrence M. Krauss que nous évoquons ici, A universe for nothing.
                                            C’est aussi une façon de voir les choses.

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