• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Bébé-médicament : en quoi c’est immoral

Bébé-médicament : en quoi c’est immoral

Ce lundi, on nous annonçait la naissance d’Umut-Talh. Cet enfant, né à Clamart le 26 janvier dernier, n’est pas un enfant comme les autres. C’est un bébé-médicament, ou bébé du double-espoir pour les plus optimistes, conçu pour sauver son ainé d’une grave maladie grâce aux cellules sanguines présentes dans son cordon ombilical. La fécondation a eu lieu in vitro, et ce après deux diagnostics préimplantatoires (DPI).

Cet article va tâcher de montrer l’envers du décor tissé autour de cet événement décrit par certains comme un miracle ou une prouesse scientifique irréfutable, avant d’aborder plus largement la question sensible du progrès médical.

Une situation individualisée

Les plus ardents défenseurs de ce genre de pratiques s’appuient donc, ces jours-ci, sur la fantastique naissance de ce bébé-médicament, une première en France. Oui, lorsque l’on se penche sur le sujet, on ne peut qu’être touché par l’intention, attendri par le bonheur des parents. Cet enfant-sauveur va apporter tant d’espoirs à sa famille. Cependant, il ne faut pas laisser son cœur prendre trop facilement le dessus sur la raison.

Certes, nous avons ici affaire à un cas en particulier, un contact direct avec les protagonistes. Cette affaire individualisée provoque en nous une charge considérable d’émotion qui vient effacer notre capacité de raisonnement objectif. Touchés par l’histoire de cette famille qui va ainsi trouver son bonheur personnel, nous en oublions les principes moraux de tous.

Le DPI, une forme d’eugénisme

Tout d’abord, il faut savoir que les embryons ont été triés deux fois avant l’implantation. Une première fois pour s’assurer qu’aucun n’était porteur de la maladie du fils ainé, une seconde fois, parmi les embryons sains, pour éliminer ceux qui n’étaient pas compatibles pour l’opération.
Il n’est pas ici question de pleurer les embryons non choisis. La sélection naturelle en aurait fait de même. Le problème reste dans les dérives eugénistes de la manipulation.

Car n’est-ce pas là une forme d’eugénisme ? Non pas que je pense que celle-ci soit gravissime pour ce cas précis, qui reste extrêmement rare, mais ne devons-nous pas craindre une propagation de ce genre de pratiques ? Il ne faut pas oublier que les consciences, les lois, les Hommes, ne cessent de changer avec le temps, bien aidés par les pressions des différents lobbies et les divers intérêts communautaires. En cette période, accorder un petit peu c’est condamner le tout.

Un bébé-promo

Ensuite, quelle surprise lorsque l’on se penche sur le côté promotionnel de l’affaire. Le bébé est né le 26 janvier 2011, et comme par un heureux hasard, l’officialisation de sa naissance a eu lieu le lundi 7 février, la veille de la révision de la loi sur la bioéthique de 2004 par les parlementaires. Coïncidence ?

Petite nuance, je ne parle pas, comme le font à tue-tête les détracteurs de la question, d’injustice pour l’avenir de l’enfant. Ce dernier avait de toute façon été voulu par les parents. Et, jusqu’à preuve du contraire, de son cordon ombilical il se fiche comme de l’an 40. De plus, être né pour sauver son frère s’avère beaucoup moins dérangeant que d’être mis au monde pour servir de main d’œuvre aux champs, pour hériter d’une possession familiale ou encore, pire, en prétexte aux allocations.

Un espoir à relativiser

Parmi cet engouement médiatique, on oublie d’insister sur une chose essentielle, c’est que ce bébé est une véritable exception en la matière. L’expérience a eu lieu 10 fois depuis 2006. Sur sept réimplantations d’embryons sains, seulement trois grossesses ont démarré. L’une s’est soldée par une fausse couche, une autre a donné naissance à un enfant non compatible. L’espoir reste donc minime, moins de 10%, pour les familles.

La banque de sang de cordons, une alternative plus sage

Pourtant, cet espoir aminci pourrait se transformer en espoir tout court s’il on utilisait un moyen beaucoup plus simple et tellement moins immoral : les banques de sang de cordons ombilical. Avec 800 000 naissances par an en France, les cas les plus graves, comme c’est le cas ici, auraient d’avantage de chances d’être traités. Malheureusement, cette solution a été lâchement délaissée par les politiques.

L’incompétence des politiques

Pourquoi ? Par peur, par laxisme et par schizophrénie. D’une part les pressions du monde scientifique qui veut jouer les savants fous en toute liberté, d’autre part les sermons de l’Eglise qui recommande la solution la plus sage. Apeurés, incapables de trancher, de prendre des initiatives, les politiques laissent les décisions stagner dans un flou permanent.

A l’image de tous ces contre-exemples, lorsque l’on parvient à se sortir du stade émotionnel, la raison nous ramène bien vite aux réalités plus complexes de la vie.

ordre.jpg


En ce qui concerne non plus cet exemple d’actualité mais le progrès de la science en général, mon avis est partagé. La science ne doit pas s’éloigner de la conscience. La recherche scientifique nous apporte, pour l’essentiel, un bien-être et une durée de vie accrus. Mais il faut voir plus loin que le bout de notre nez, et donc en l’occurrence, plus loin que l’instant présent, et plus loin que notre situation occidentale.

En 1950, nous étions 2,5 milliards d’habitants sur cette planète. Aujourd’hui, nous voici déjà 7 milliards. Demain, 9 milliards ! Un progrès scientifique qui ne connaitrait pas de limites morales viendrait alimenter cette croissance exponentielle qui nous mènerait droit à la catastrophe. Le chaos. Une surpopulation dévastatrice, des inégalités Nord-Sud renforcées en ce qui concerne les vivres, l’argent, les médicaments. Pendant que le tiers-Monde mourra d’avantage de faim, nous nous entretuerons pour les dernières ressources encore exploitables. Un scénario apocalyptique auquel cette science inconsciente aurait participé.

La solution ne serait pas, bien-sûr, un déni complet du progrès, mais la mise en application de limites morales à ce dernier.

Enfin, reste une dernière et éternelle interrogation : comment l’Homme peut-il se permettre de se prendre pour Dieu, de jouer avec la vie ? Les catastrophes, les guerres, les épidémies, sont des malheurs qui font partie de l’ordre des choses, l’ordre de l'univers, l'ordre de la vie. L’Histoire est cruelle, la Nature l’est d’avantage. C’est triste, mais c’est comme ça. Il faut l’accepter, sortir de la bien-pensance. Tenter de soulager les maux du Monde est une chose, tenter d'aller à l'encontre de son ordre, ce cosmos éternel, en est une autre.

Et, comme vous le savez, il n’est jamais bon de jouer avec la Nature.

Chris Lefebvre (blog)


_________________________________________________________________________________________
Sources : ADV, France Soir, 20 minutes, Chrétienté Info, Romandie


Moyenne des avis sur cet article :  2.53/5   (34 votes)




Réagissez à l'article

41 réactions à cet article    


  • jako jako 10 février 2011 10:45

    Notre laicité tant vantée est bien mise à mal dans cette affaire, l’eglise catholique refuse toute avancée dans ce domaine , même sur les cellules souches.
    Une entreprise Française capable de fabriquer de la peau à partir de cellules a dû déménager en Belgique pour démarrer la fabrication.
    Les avancées dans ce domaine de biogénie sont considérables et restent bloquées par un lobby.
    Bienvenue au moyen age


    • reivax 10 février 2011 17:20

      L’Eglise catholique encourage au contraire les recherches sur les cellules souches (adultes).
      Pas de problème moral et efficacité comparable !
      La France est d’ailleurs en retard sur la conservation du cordon ombilical.
      Sûrement parce que certains scientifiques médiatiques préfèrent faire des expériences avec des embryons humains.


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 10 février 2011 10:49

      À l’auteur :
      En ce qui concerne non plus cet exemple d’actualité mais le progrès de la science en général, mon avis est partagé.

      Par qui votre avis est-il partagé ? ? ? ...


      • Polemikvictor Polemikvictor 10 février 2011 11:01

         

        L’appellation bébé médicament par la presse est scandaleuse !! Imaginez comment cette enfant va se développer avec un tel qualificatif.

        La presse qui utilise cette appellation devrait être appelée la presse lavement par qu’il nous font chi…. Et ne produit que de la diarrhée.


        • Polemikvictor Polemikvictor 10 février 2011 14:16

           

          En plus, acheter cette presse c’est être pris pour une poire smiley


        • bakounine 10 février 2011 11:12

          Vous dites : comment l’Homme peut-il se permettre de se prendre pour Dieu, de jouer avec la vie ?
          et toujours plus fort : tenter d’aller à l’encontre de son ordre, ce cosmos éternel, en est une autre.
          Et bien....... vous n’etes pas que bonapartiste, réactionnaire, vous etes aussi un cul beni.
          pour se prendre pour quelqu’un il faudrait deja qu’il existe et à ce jour malheureusement rien ne vient etayer votre thèse.

          et encore : il n’est jamais bon de jouer avec la Nature.

          c’est bien ça aussi !! par contre, dépeupler les mers, pourrir les nappes d’eaux, polluer l’air, les sols voila des sujets bien plus urgents et dramatique pour la survie de l’homme que votre pitoyable plaidoyé en faveur d’ideologies moyenageuses et castratrices.


          • Rounga Roungalashinga 10 février 2011 11:19

            pour se prendre pour quelqu’un il faudrait deja qu’il existe

            Ah bon ? On ne peut pas se prendre pour Superman ?


          • bakounine 10 février 2011 11:55

            non par contre on peut vous prendre pour un con ^^


          • Rounga Roungalashinga 10 février 2011 12:40

            -On ne peut pas se prendre pour Superman ?
            -non

            Ah... ?


          • Rounga Roungalashinga 10 février 2011 14:06

            -On ne peut pas se prendre pour Superman ?
            -non


            Allez, dites m’en plus. Dites-moi pourquoi on ne peut pas se prendre pour quelque chose qui serait fictif. J’attends votre réponse avec impatience.


          • King Al Batar King Al Batar 10 février 2011 11:28

            Bonjour à l’auteur,

            Je suis un peu perplexe avec cette histoire quand même. Disons que sur le papier elle est jolie, l’enfant nait et sauve son frère...

            Après moi ca me fait flipper ! Comme je le disais, hier. J’ai lu « le meilleur des mondes » d’Aldious Hoxley et c’est certainement un des romans d’anticipation les plus géniaux que j’ai eu entre mes mains. J’ai vu Bienvenu à Gattaca. Toutes ces choses là sont effrayantes, et c’est en prenant ce genre de voie qu’on y arrivera.

            Comme vous le soulignez justement dans votre article, les progrès scientifiques génèrent une multiplication des populations, même si il ya bien sur d’autres facteurs explicatifs...
            Dans tous les cas je suis d’accord avec vous pour dire qu’il faut laisser quand même à la nature une importance, et qu’on ne peut malheuresement pas tous vivre jusque 120 ans (sinon faudrait travailler jusque 85 ans pour toucher une retraite smiley !!!) La mort fait malheuresement parti de la vie, de notre monde, et de l’humanité. Même si elles ont été faite par l’homme, les guerres ont joué un role de régulateur de population au 20ème siècle. Comme les maladies et épidémies ont pu le faire les siècles passés. Notre siècle sera t il celui des catastrophes naturelles ??? C’est plus que probable, puisque nous faisons tout pour vivre le plus longtemps pour vivre, mais que nous ne faison rien pour protéger l’endroit ou nous posons nos pieds, et ne cessons de le dégrader de manière exponentielle.

            Effectivement, je me répète, mais c’est evident que c’est une belle histoire. Simplement c’est le début. Ca commence de cette manière mais ou cela finira t il ? Par des elevages en batteries d’humains médicaments prévus pour nous soigner la maladie venue. J’exagère énormément, mais vous savez aujourd’hui les gens ne recule devant rien.

            Je préfèrerai qu’on trouve des solutions pour nourrir les continents qui meurent de faim, l’Afrique en tête, plutot que de nous préserver encore une fois nous les occidentaux, de toutes les maladies (certes malheureuses) qui peuvent nuos arriver.
            Parce qu’il est évident que ce type de technologie ne sauvera que nous. Pendant que l’Afrique crêve du Sida et d’autre épidémie, de faim, de misère. Nous nous allons tranquillement abuser de la génétique, de la création d’être médicaments, pour pouvoir baigner encore plus dans notre confort. Peut être même que nous pourrons ainsi corriger nos imperfections naturelles, grace à ses doubles....

            Non vraiment cette évènement m’effraie plus qu’autre chose, j’ai peur qu’on s’engage sur une pente plus que glissante... Même si je souhaite bien sur bienvenu sur notre belle planête à Umut-Talh et tout le bonheur et l’epanouissement qu’il mérite.


            • isa93 isa93 10 février 2011 13:01

              Je ne suis pas d’accord avec vous....
              Le propre de l’homme est de progresser et dans tous les domaines...

              " Dans tous les cas je suis d’accord avec vous pour dire qu’il faut laisser quand même à la nature une importance, et qu’on ne peut malheuresement pas tous vivre jusque 120 ans« 

              ben dans ce cas là vivez comme au moyen-âge, ne faite pas de vaccin anti-tétanos
              ne vous soignez pas quand vous êtes malades...
              Lorsque vous avez un abcès au dent n’allez surtout pas chez le dentiste et laisser s’enflammer jusqu’à mort s’ensuive...

               »Même si elles ont été faite par l’homme, les guerres ont joué un role de régulateur de population au 20ème siècle. "
              çà on s’en serait vraiment passé.....
               
              Par contre c’est sûr les progrès technologiques devraient aussi s’accompagner de progrès social et il n’est pas tolérable de mourir de faim à notre époque


            • King Al Batar King Al Batar 10 février 2011 13:31

              Ce que vous dites est absurde.

              Entre se soigner, utiliser des médicaments, faire des greffe d’organe (c’est a dire qu’un individu consentant mort ou vivant choisit de donner quelquechose qui lui appartient) et donner la vie a des fins médicales il y a deux mondes !

              Ce dont je parle c’est de donner la vie à des individus. Il est évident qu’il faut que nous progressions, mais dans quel sens. Vous etes vous seulement posé la question une seule fois ? N’oubliez cette phrase très importante de Rabelais « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». Elle est très clair et veut tout dire.

              Ce que je dis, c’est que si on commence à utiliser cette technologique, pour finir par tous avoir un frère sous cuvette, eprouvette, qui est là pour nous soigner le jour ou on a une maladie. Si cette personne est selectionnée parmis plusieurs embryon, modifié génétiquement, et comdamner à ne pas avoir d’existance. Nous deviendrons alors des monstres.
              Ce que je veux dire, c’est que si nous avons la possibilité de nous preserver des maladies en untilisant des personnes que l’on fait naitre articiellement, je le répète, et a but médicamenteux, pendant que les 2/3 de la planête crèvent de faim et maladie, moi ca me pose un problème d’éthique.

              Ce que je veux dire, c’est que cette histoire est une belle histoire, et je souhaite beaucoup de bonheur à cet enfant, mais il ne faudrait pas que nous ayons ouvert la boite de Pandore, et que cela nous entraine sur la voie très, très glissante et tentante de la manipulation génétique avec tout ce qui va avec.

              Alors oui, on se serait bien passé des guerres, mais comme je le dis, l’homme est un animal parmis tant d’autres sur notre planête, si nous arrivons a maitriser le facteur décès par maladie, grace à l’évolution de la médecine c’est parfait, mais la nature trouvera de toute façon d’autre solution pour réguler la surpopulation. Et si ce n’est pas elle ce sera nous (même si c’est un peu pareil en fait). Que croyez vous que si tout le monde vivait jusqu’à 120, faisait 2 enfant par foyer, eux même en faisant deux, dans 50 ans on se retrouve à combien sur la planête ???? Comment on fait pour nourrir tout le monde ??? Vous savez qu’il risuqe déjà d’y avoir un sérieux problème de quantité de viande d’ici quelques décénies ???
              Alors je ne propose absolument pas de solution radicale, évidemment, mais quand même laissons à la nature la plus belle chose qu’elle à offrir, la vie. Et évitons de manipuler cela, pour ne plus l’offrir, mais seulement la créer. 



            • King Al Batar King Al Batar 10 février 2011 13:37

              Salut Siegfried et merci pour le conseil !

              Si je peux te conseiller, mais a mon avis tu dois certainement connaitre, ce ont le cycle des robots d’Asimov. Ces romans là aussi sont particluèrement briants et novateur pour leur époques !

               smiley


            • King Al Batar King Al Batar 10 février 2011 15:19

              Siegfried, tu ne peux pas imaginer la satisfaction que je ressent en lisant ton post.
              En effet, savoir que l’on va permettre à quelqu’un de découvrir quelque chose qu’on trouve soi même exceptionnel est toujours une sensation agréable.
              Je suis, comme toi, très attiré par la science fiction, car il existe de grands auteurs qui au dela de raconter une histoire futuriste, dégagent des morales quasi philosophique en reflechissant sur l’évolution de nos comportements.
              Ainsi si « Le meilleur des mondes » est une reflection menée sur l’eugenisme, l’evolution de la science, et les dictatures, les romans d’Asimov, et surtout le cycle des robots, est une profonde reflection sur la technologie, et les apports qu’elle peut avoir sur l’humanité. Ce qui est particulièrement appréciable dans ses romans, et très original, c’est que pour une fois la machine ou plus généralement la création ne cherche pas à se retourner contre son créater (à la différence d’un Golem, de Frankenstein ou plus proche d’un terminator). Ce sont des romans pacifistes, humanistes mais qui n’empechent absolument pas la reflection bien au contraire.

              En totu cas merci encore une fois pour tes conseil aussi, je vais me pencher sur Dick, l’auteur dont tu me parles, et je serai très content qu’on en reparle dans quelques temps après nos lecture.

              Bonne journée.
               smiley


            • @politique @politique 10 février 2011 22:07

              Je conceil également à tous les passionnés de SF et autres oeuvres d’anticipations, les films :

              SOLEIL VERT 

              réalisé en par Richard Fleisher en 1973, inspiré du roman éponyme de Harry Harrison,

              ainsi que :

              SAFE

              réalisé par Todd Haynes en1995.


            • perlseb 10 février 2011 22:13

              L’auteur parle bien de voir plus loin que le bout de son nez. Il faut mettre en rapport les évolutions qui se dessinent pour essayer de deviner ce que pourra être le futur de telles « découvertes » (ou plutôt pratiques) médicales.

              Premièrement, le pourcentage des dépenses consacrées à la santé va croissant (c’est-à-dire la portion du PIB consacrée à la santé augmente).

              Deuxièmement, les dettes publiques explosent et l’état cherche à faire des économies dans toute la fonction publique (y compris dans la santé).

              Troisièmement, les progrès médicaux s’appuient sur des techniques nouvelles, du matériel de plus en plus performant et plus cher, des formations plus longues et plus pointues (donc des spécialistes mieux payés). Bien évidemment, il est plus valorisant de faire des métiers plus complexes et mieux payés (on ne peut pas empécher ce progrès apparent).

              Et dernièrement, la sélection naturelle ne s’appliquant plus du tout à l’homme (et s’appliquera de moins en moins si on l’assiste de plus en plus), beaucoup d’hommes qui ne seraient pas viables naturellement voudront quand même faire des enfants (qu’il faudra assiter à leur tour et qui voudront à leur tour avoir des enfants, quoi de plus légitime). Bref, l’homme est en train de s’affaiblir naturellement (gènes, physique, ...) à une très grande vitesse et il ne pourra plus se passer de la santé pour vivre. On peut parler de décadence par la médecine : trop d’assistance tue à long terme, vouloir absolument vivre (contre la décision de la nature) et se reproduire derrière est une transmission de sa fragilité. Je suis pour le progrès mais sans décadence : là on est en plein dedans.

              La conclusion, c’est qu’à long terme c’est intenable. La médecine va se privatiser, la médecine publique n’aura tout simplement plus les moyens de faire des opérations coûteuses (sauf à refuser des malades sur des opérations plus banales !). Nous aurons la même cassure dans notre propre pays que celle qui existe actuellement entre pays de l’OCDE et pays en développement. Actuellement, des gens qui n’ont aucun problème de santé meurent de faim dans certains pays pendant que l’on s’ammuse à faire des transplantations chez nous (les humains sont loin d’être égaux, quoiqu’on dise). Demain, on fera des opérations bien plus complexes en France pour ceux qui auront les moyens pendant que d’autres mourront pour des maladies que l’on peut soigner actuellement. Après tout, beaucoup de médecins sont carriéristes et préfèrent faire des choses complexes et plus gratifiantes que des opérations à la chaine plus banales.

              Donc demain nous n’aurons plus les moyens de faire vivre les descendants de ceux que l’on sauve aujourd’hui. Mais les techniques aquises seront utilisées par les riches de demain qui seront encore et toujours plus décadents (l’argent achète la décadence). Quelques pauvres serviront bien entendu de cobayes pour les nouvelles pratiques.


            • Yvance77 10 février 2011 12:02

              Salut,

              Le sujet est bien complexe et mérite de prime à bord un détour avant d’en revenir à l’objet de ce post.

              La médecine et les médecins ont de tout temps été des explorateurs du corps et de ses mystères.
              Depuis Aristote jusqu’à nos jours il en est ainsi. Quand bien même les siècles ont vu des docteurs Folamours et autres Mengélé de tous poils, le corpus médical reste quand même assez sain.

              À l’heure actuelle, la majorité des chirurgiens cliniciens pratique en dépit de la loi l’euthanasie, histoire d’abréger les trop hautes souffrances qui n’ont rien de curable.
              Et ceci tout le monde le sait du politique au juge en passant par le législateur.

              En effet, à quoi bon sédater un patient victime d’ostéoporose par exemple qui ne s’en sortira jamais, trahi tant qu’il est par son squelette qui part décrépitude. On peut se poser la question.

              Est-ce que cela en fait des criminels notoires pour autant, qu’il nous faut déférer devant un juge d’assise ? Vaste débat que la France n’a toujours pas entamé.

              Et pourtant ces actes qui abrègent la pénibilité de la fin de vie sont quotidiens. Et je le souhaite pour moi si un jour le martyr du corps est trop vif, je confesse.

              Maintenant si l’on revient sur la question de fond pourquoi ne pas tenter l’expérience et non le diable ? Les médecins dans l’ensemble sont assez sages pour ne pas dépasser des limites il me semble.

              La thérapie du génome si elle peut contribuer à soulager des vies — dans le sens où elle peut améliorer une caractéristique génétique défaillante et rendre à l’individu un accès à une vie meilleure — doit-elle être écartée ?

              J’ai eu deux enfants en bonne santé, mais j’imagine sans peine la douleur et le quotidien de ces familles dont les existences sont un enfer par les caprices de la mère Nature et de son cortège d’erreurs.

              Si l’intervention de l’homme peut corriger et/ou réparer cela, c’est une preuve d’humanité supplémentaire à mon sens.

              À nous de trouver les bons gardes-fous !

              A peluche


              • reivax 10 février 2011 17:26

                Le garde-fou est simple : on respecte l’embryon humain.
                Donc on évite d’en créer une soixantaine puis de n’en garder qu’un (en détruisant ou stockant les autres pour de futures expériences).
                Comme indiqué plus haut, les cellules du cordon ombilical et les cellules souches adultes permettent déjà des miracles.
                Encore faudrait-il développer le stockage du cordon ombilical au lieu de jouer aux apprentis sorciers.


              • easy easy 10 février 2011 13:14

                J’ai eu un fils de 15 ans atteint d’une leucémie et finalement sauvé par l’équipe de l’hôpital Saint Louis de Paris par une greffe de sang de cordon venu de quelque part en Suisse.


                Si les médecins m’avaient dit qiu’il n’y avait pas d’autre solution que de faire un bébé ad hoc, qu’aurais-je fait ?


                Et bien ça dépend du moment.

                Les chose se sont passées ainsi.
                Un jour, que j’étais chez un client, ma femme m’a appellé pour m’annoncer que les petits bleus sur les jambes de notre enfant, les tests tout ça = leucémie.

                Comme je croyais que leucémie = mort, et que j’aime assez la mort pour mon propre compte, comme j’estime que ce n’est pas parce qu’on peut avoir son enfant assassiné par un méchant qu’il faut exiger que tout le pays devienne parano, hyper fliqué et répressif, comme je trouve que la mort, même prématurée est une malchance comme une autre et qu’on doit accepter une part de résignation contre les malchances, je m’étais précipité vers mon fils et je lui ai dit « Rentrons vite à la maison. Profitons au mieux des derniers instants »

                C’est dire comme j’étais alors fataliste.

                Là dessus, ma femme, nettement mieux informée, m’exprime des reproches « M’enfin qu’est-ce que tu racontes, on va le soigner, etc. » 
                Et j’apprends donc qu’il existe des possibilités de guérison (déjà par une simple chimio, sans aucune sorte de greffe)

                A partir de l’instant où ces autorité en blouse blanche m’ont quasiment reproché ma trop grande acceptation de la mort (je comptais accompagner mon fils dans la mort) et qu’ils m’ont expliqué les solutions, effet Milgram faisant, j’ai complètement changé d’attitude.

                Ah, il faut combattre parce qu’il y a des solutions ? Alors combattons. Et là je n’ai plus raté la moindre occasion de faire des choses pour le guérir.

                Si donc on m’avait dit que tout ayant échoué ou qu’en l’absence de sang de cordon ad hoc, il fallait vite faire un bébé adapté (il n’est pas évident de maintenir en vie pendant 9 mois de plus, un malade de la leucémie) qu’aurais-je répondu ?

                On est là dans une situation où les conseils ou orientations ou suggestions des profs prestigieux compte énormément pour ne pas dire archi complètement.
                Imaginons qu’après avoir touillé toutes les considérations dont parle Chris ici, j’aie eu envie de dire stop, on ne va pas aller plus loin, on ne va pas faire un enfant pour ça. J’aurais eu à supporter les avis contraires de ma femme, probablement de mes autres enfants, probablement des professeurs et probablement de mon fils malade aussi.

                Vous l’avez compris, ce genre de décision doit être pris au-dessus des parents ou des patients.
                Si l’on écoutait les parents des victimes de viol ou de meurtre, il faudrait des flics partout et 50 fois plus de prisons, des guillotines partout. Si l’on écoutait les parents d’enfants malades, il faudrait réinventer la nature, dépenser des milliards, sacrifier tous les animaux ou les humains en errance pour sauver leur progéniture.

                Comme sur le sujet de la Police, celui du traitement médical doit être étudié et décidé par des instances morales collectives. Tous les individus doivent participer aux débats mais la décision doit être prise par des collèges.

                C’est le principe de la Justice qui doit prévaloir. Quand la Justice nous condamne, nous arrivons à nous résigner, même à l’échafaud, parce que nous avons l’impression que c’est un collège, une masse, La Masse, Tout le Monde, qui en a décidé ainsi. La résignation, dont on dit souvent qu’il faut la combattre, il faut aussi savoir l’accepter.

                Se résigner, ne pas se résigner, peut résumer toute la problématique humaine, sur tous les sujets. Je crois qu’on ne doit pas poser qu’il ne faut jamais se résigner ou qu’il faut toujours se résigner. La résignation c’est à voir, à considérer au cas par cas.


                Bon, et maintenant, quand on est soi-même professeur ou politique et qu’on a à décider pour la collectivité, que fait-on ?
                Quand on est déjà politique ou professeur de médecine, on est déjà depuis un bail dans le travail, le tripotage, le remodelage, la transformation de la nature.

                Un tunnel sous la Manche, une transfusion sanguine, ça n’a rien de naturel, c’est déjà du Grand tripotage de la nature. Alors quand ont est habitué à transformer, on continue.

                Il faut des arguments vraiment très forts, bien plus que de simples considérations de principe du type de ceux des Témoins de Jéhovah, pour arrêter des décideurs dont le boulot a toujours consisté à transformer les choses.


                Chaque parent, aujourd’hui réticent à transformer, acceptera un peu plus les transformations quand il sera face à une demande, une exigence des siens. (Pour soi-même on accepte assez facilement la mort, c’est pour nos proches qu’on ne l’accepte pas)
                Alors au fil du temps, toutes réticences comprises, nous parviendrons évidemment à Gattaca.

                C’est précisément le fait que la résignation est impossible vis-à-vis des siens, c’est le fait que de nos jours chacun se bat encore beaucoup pour les siens, qui va influer sur l’orientation à venir. La solidarité familiale va disparaître.

                Je pense que nous allons vers une formule dans laquelle plus aucun individu ne se sentira obligé envers les siens. Il n’y aura plus de « siens ». Les individus ne réclameront plus que pour leur propre peau et seront aussi liés techniquement qu’ils seront moralement isolés.

                Facebook mais aussi Meetic nous mettent sur la voie selon laquelle nous nous satisfaisons de liens éphémères et de relations interchangeables. Bien qu’encore élevés en famille, les enfants se détachent déjà beaucoup de leurs parents, qui eux-mêmes divorcent pour un oui ou pour un non. Nous allons vers l’interchangeabilité des liens. Nous allons vers la procréation artificielle et l’élevage des enfants en batterie. 


                • Emmanuel Aguéra LeManu 10 février 2011 17:37

                  Tant qu’on nous les vends déplumés et prêt à cuire à Carrefour, où est le problème ?



                  • King Al Batar King Al Batar 10 février 2011 13:55

                    Allez j’ai envie de me faire moinser....

                    Dites moi le bébé médicament, il est pas effervecent au moins ?????
                     smiley  smiley  smiley  smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley

                    Ok je sors et je ferme la porte en partant !


                    • ddacoudre ddacoudre 11 février 2011 09:40

                      bonjour king

                      excellent trait d’humour, il n’y a pas que les humoristes qui ont le droit d’en faire, la notion de bébé médicament défini par certains, est bien plus invalidante que ton trait d’esprit.

                      cordialement.


                    • kéké02360 10 février 2011 14:02

                      L’embryon victime de lubies et de lobbies
                      La Croix 08/02/11
                      Dans une tribune publiée dans La Croix, Jean- Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune, a déclaré ne compter que sur « l’indépendance de la représentation nationale » pour « faire toute la lumière sur l’argument financier qui, par déduction, reste l’explication inavouée conduisant à réclamer un assouplissement des conditions de la recherche sur l’embryon, alors que – scientifiquement – il n’a jamais été moins nécessaire qu’aujourd’hui de céder à cette tentation ».

                      L’embryon humain est victime de lubies : celles qui font croire que la recherche sur les cellules embryonnaires permettra le développement de la thérapie cellulaire. Les scientifiques eux-mêmes y croient si peu qu’après avoir demandé en 2004 l’autorisation de la recherche sur l’embryon dans la perspective de « progrès thérapeutiques majeurs », ils « exigent aujourd’hui le retrait du mot ‘thérapeutique’ ». Par ailleurs, le rapport de la mission parlementaire sur la bioéthique révèle que, même en 2004, personne ne croyait à ces perspectives thérapeutiques : « C’était idiot parce qu’on savait que ça n’avait pas de réalité », « Les scientifiques, pour nous pousser, disaient qu’ils étaient presque prêts ». Jean-Marie Le Méné montre qu’il s’agissait « d’obtenir une faille dans le principe de respect de l’embryon humain et d’entrouvrir la porte de son exploitation à des fins mercantiles. » « Les partisans de la recherche sur l’embryon ont volontairement circonvenu la représentation nationale. »

                      En effet, les seuls à réclamer la recherche sur l’embryon ne sont pas les associations de malades ou les parents désirant un enfant, mais le marché de la fécondation in vitro et de l’industrie pharmaceutique. « Pour améliorer les performances de la procréation assistée comme pour tester la toxicité des nouveaux produits, il faut pouvoir ‘consommer’ de l’embryon », d’autant que les embryons des grands singes, qui pourraient constituer une alternative, sont, eux, protégés.

                      Jean-Marie Le Méné note enfin que l’on méconnaît volontairement les applications de la découverte des cellules iPS, découvertes en 2006. Or, « si on ne connaît pas encore ce que nous réservent les iPS en clinique, en revanche on sait qu’elles sont capables de répondre aux besoins de modélisation de pathologies que recherchent légitimement les industriels du médicament, qu’elles sont beaucoup plus accessibles que les cellules embryonnaires et n’entraînent aucun dommage éthique ». 


                      • bakounine 10 février 2011 14:29

                        La Croix est un quotidien français catholique et donc naturellement objectif dans ses propos.........


                        • Arthur 10 février 2011 15:45

                          il est étonnant que ce sujet En quoi le progrès médical est-il immoral ? qui est parue hier à disparue aujourd’hui pour être remplacer par le même sujet avec un autre titre ? aurait ’il de la censure ?


                          • easy easy 10 février 2011 16:42

                            «  »«  »«  »«  » Et, comme vous le savez, il n’est jamais bon de jouer avec la Nature. «  »«  »«  »«  »"

                            Ca vaut dans plusieurs sens Chris.


                            Certes, on connaît le sens où il ne faut pas jouer à l’apprenti sorcier, où il ne faut pas transformer la nature.

                            Mais dans l’autre sens, Alexander Mac Candless nous a montré qu’il n’est pas forcément bon d’épouser la nature brute.


                            La transformation de la nature ? Je crois que les termites, les abeilles, les castors, les hirondelles et les fourmis le font et je crois que Ao qui taillait un silex le faisait aussi.

                            La transformation biologique ? Bin sans elle, il n’y aurait pas le centième des légumes et fruits que nous comsommons. Pas de café, pas de thé, pas de chocolat. De l’eau un peu sale, c’est tout ce qu’on aurait à disposition (toutes les poires que l’on trouve sur les marchés sont des variétés issues de transformations. Les chiens, les chevaux, pareil)

                            La trasformation génétique ? On n’est plus à ça près.
                            Si l’on arrive, par tripatouillage génétique, à fabriquer des humains dégoûtés de torturer, je ne trouverais pas ça dommage.


                            • Polo 10 février 2011 17:21

                              Je suis plutôt d’accord, suite à la lecture aussi d’articles sur le site Infoselec : sur la bioéthique de la procréation http://www.infoselec.net/bioethique/procreation-humaine.html et la bio-éthique du corps humain http://www.infoselec.net/bioethique/corps-humain.html , qui parlent de ce sujet


                              • Jude 10 février 2011 17:37

                                Plutot d’accord avec l’auteur, excepté ce passage : "De plus, être né pour sauver son frère s’avère beaucoup moins dérangeant que d’être mis au monde pour servir de main d’œuvre aux champs, pour hériter d’une possession familiale ou encore, pire, en prétexte aux allocations."

                                Imaginez un instant que la naissance de cet enfant ne permette pas de guérir son frère. L’enfant risque de développer un terrible sentiment de culpabilité, ce qui peut avoir un impact très important sur son mental.


                                • @politique @politique 10 février 2011 21:03

                                  Bonjour,

                                  Pour qui vous prenez nous ridicules humains que nous sommes.

                                  A l’échelle du cosmos, de l’univers ou des multitudes d’espaces possibles, nous ne sommes rien.

                                  Pour autant, nous faisons parti de ce tout et quoi que nous fassions, les pires aberrations ’’alchimistes’’ que nous puissions commettre ne concerneront jamais que notre microscopique planète ; Au pire notre galaxie et penser ça, c’est déjà très prétentieux.

                                  Nous jouons aux apprentis sorciers et distribuons à volonté le bâton pour nous faire battre. Dommage mais c’est ainsi et malgré tout, je suis comme vous, nos comportements si égocentriques et si puériles ne cessent de m’attrister.

                                  Cordialement.


                                  • ddacoudre ddacoudre 10 février 2011 21:59

                                    bonjour chris

                                    le problème du développement de la science n’est pas nouveau, au moyen âge il était interdit de disséquer les corps si bien que certains allaient déterrer des cadavres au risques de leur vie.
                                    grâce à eux aujourd’hui la chirurgie fait des miracles et je lui dois d’être en vie.
                                    Claude Allègre pose le problème dans un ouvrage, lorsque l’on modifie les gènes il y a un risque d’entrer dans d’eugénisme, alors il faut arriver à cerner ce qui est pour préserver la santé de ce qui est du domaine fantasmagorique, et de ce qui est la recherche de l’homme parfait..

                                    ce cas et acceptable le serait moins une production d’enfants dans ce but, ce qui est parfaitement envisageable, compte tenu qu’une fois franchie la barrière morale le commerce du profit se jette sur tout ce qui peu se monnayer, ensuite les parent pourraient choisir la couleur de peau, d’yeux, de cheveux etc de leurs enfants en fonction de mode ou de leur fantasme, et il n’y a pas de retour en arrière possible, d’autres l’actualité s’y prête, modifierait le tempérament ou le caractère des enfant pour qu’ils soient taillé à leur idéologie, qu’il n’y ai plus ni délinquants ni criminels.

                                    le sujet dépasse largement cet événement, et à n’en pas douté puisque l’on est dans le domaine du possible il suivra sont cours comme les disséqueur de cadavres sont devenus des chirurgiens.
                                    j’ai même eu l’occasion d’écrire que l’eugénisme serait la nouvelle face du fascisme, et avec l’assentiment de la population, et l’on ne le reconnaitra qu’une fois les actes fascisant réalisé, alors il sera trop tard.
                                    d’évidence le statuquo et impossible il nous reste à définir les agissements qui seront considérés comme anti sociaux, à commencer par l’interdit d’en faire le commerce, comme celui des organes, même s’il y aura toujours les déviances qui suivent les interdits.

                                    cordialement.


                                    • Alexis_Barecq Alexis_Barecq 10 février 2011 22:04


                                      Vivent les enfants double-espoir !

                                      PS :
                                      Napoléon était un salaud. Il a mis l’Europe à feu et à sang.
                                      Comment peut-on se déclarer bonapartiste ?
                                      Que de sottises...


                                      • Arthur 10 février 2011 23:38

                                        Doit on vraiment se réjouir de cette avancé, je le pense pas, la boite pandore à été ouverte quand l’éthique médicale à basculer dans l’idée, que l’être humain est un organisme vivant de pièce de rechange.

                                        Dès lors tous les tabous se sont lever aux grès des découvertes scientifiques. 

                                        Cela va de paire avec le sécantessage de l’ADN

                                        Cela va de paire à la désacralisation du fruit de la procréation, le fétus n’est plus considérer comme un êtres humains en devenir, il est vue comme une vulgaire matière biologique.

                                         Cela va de paire avec cette recherche sur les o g m de s’affranchir des différents règnes de la vie, il y a des projets de recherches d’implanter des gènes d’origines animale dans les plantes dans l’espoir de crées des substances de synthèses biologies pour des applications médicales.

                                        Ce que vous décrivez n’est rien d’autre que les conséquence de la perte du sens de la vie.

                                        Il n’y pas a avoir de l’optimiste pour cette avancé, car il a sont corolaires c’est sa banalisation inévitable qui va en découler, et devenir de ce fait un acte qui justifie comme toutes atteinte à la vie.

                                        Je ne peu pas cautionner vos balances d’arguments que tous ce qui est entrepris dans la recherche biologique et dans le but du bien de l’humanité et que le danger de l’eugénisme n’est pas présent.

                                        Car si il n’est pas mis en avant dans les argument de ses chercheurs, il est bien présent dans la pratique, et qu’il y déjà des lois qui le reconnaisse.

                                        Il y eu des précédents dans cette recherche, et elle partage un poins commun, c’est la négation de la vie qui est partager avec l’idéologie du Nazisme et les eugénistes du début du 20 siècles.


                                        • ddacoudre ddacoudre 11 février 2011 09:36

                                          bonjour arthur

                                          « Ce que vous décrivez n’est rien d’autre que les conséquences de la perte du sens de la vie. »

                                          ta question est pertinence, mais le sens de la vie n’est pas seulement la représentation d’une société fut-elle hégémonique, il y en de nombreuse manière d’avoir d’autres vision de la vie, celle bouddhiste ou celle des indigène d’Indonésie, et d’autres.
                                          la boite à pandore dépend effectivement non de la science, mais du sens de la vie qu’on les populations auxquels sont destinés les découvertes scientifiques, et dans une société où le sens de la vie est dominé par la peur, il y a fort a craindre que la recherche de l’homme parfait par l’eugénisme soit notre nouvelle figure fascisante.
                                          mais a partir de quand nous devons considérer que la vie existe, comme tu le soulèves avec l’embryon, il s’agit que de notre interprétation ignorante car tout absolument tout est vie, nous ne faisons qu’appliquer un critère discriminatoire.
                                          j’explique cela différemment dans un article pour un autre sujet..http://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=86795. si le lien ne fonctionne pas tu le trouvera sur mon blog...ddacoudre.over-blog.com .

                                          cordialement.

                                          cordialement


                                        • Arthur 11 février 2011 16:13

                                          je ne reconnais pas dans la théorie de l’hypothèse de Godwi où dans la théorie de Pablow, je réagit au fait , il y a une étape supplémentaire qui à été franchie dans la désacralisation de l’intégrité humaine, et je souligne la parenté qui y a eu avec le régit nazis qui s’est affranchie de tous les tabous pour s’enfonce dans la barbarie.

                                           Pour ce qui ont certaine allergie à l’histoire, il est comme même bon de rappeler quelque fait. Il y a une histoire qui commence à êtres connus avant même la réédition total de l’Allemagne Nazie qu’il a eu de la part des Allies une recherche intensive de tous les hommes d’exceptions que comptaient le régime Nazis et cela à été aussi le cas d’hommes qui ont eu des sentions pénales aux cours des différents procès de Nuremberg.
                                          Ce que l’histoire ne dit pas en tout cas pas dans les nanuel qu’une grandes partie de l’élite scientifiques à sauvé leurs têtes non pas par leurs adhésions aux nazis, mais qu’ils représentaient une grande valeur d’expérience dans des domaines qui attisaient la convoitise.

                                          Ceci dit en réaliser il y a peut de biologique , de Professeurs, de Médecins Nazis qui ont été jugés et condamner à morts, seul ce qui ce qui visible ont exercer dans les camps, les autres en une décennie à peine ont continués dans leurs disciplines tranquillement après une amnistie officieuses.

                                          Pourquoi je vous raconte cela, c’est au cours d’un reportage, sur la pose d’une plaque commémorative sur des atrocités Nazis commis dans le sain de l’hopital Civile de Strasbourg, Une réflexion d’un membre de la communauté hébraïque tenais ce propos , que sur les quartes professeurs nazis deux les plus compromis l’un suicider et l’autre à été condamner à mort les autres on pue tranquillement continuer à enseigne, et faire véhiculer leurs valeurs. et et qui étaient nombreux dans leurs cas , et pour certain se sont des faits connus cela n’a rien de nouveaux

                                          Il y a des cas similaire dans toutes la recherche fondamentale des sciences et de la physique appliques, et d’autres dans leurs métiers de bases.

                                          La théorie Godwi est sans doute vrais quand il y a un défaut de raisonnement qui y a comme c’est toujours le cas de vouloir avoir raison, dans mon cas je ne positionne pas dans cette finalité, il se pourrai que j’ai tords peut êtres, du fait que s’en doute pour certains esprit superficielle il est déplaisant de signaler des parentés de faits et des parentés idéologiques.
                                           merci pour ta remarque peut flateuse.


                                        • Arthur 11 février 2011 19:39

                                          Bonjour Déacourdre

                                          Vous avez tous à fait raison de souligner qu’il y a pas une conception du monde mais ils y en a plusieurs conceptions du monde. Le sens de la la vie est partie prenante de sa conception du monde que l’on porte. Le sens de la vie n’a rien à voir avec la vision de la vie. La vision de la vie est tributaire de sa conception du monde : matérialiste, spiritualiste, réaliste, idéaliste etc.

                                          Suivant l’inclination de se que l’on porte en soit le regard serra totalement différent d’une autre vision de la vie et se trouvera dans des positions antinomiques.

                                          Étant que les hommes vivaient que du savoir des sciences, cela n’avaient pas trop de conséquences fâcheuses, c’était juste une querelle de poins de vue. Il avait un arbitrage qui dépendait des us et coutumes de la société humaine que l’on dépendait. Les atteintes que l’on pouvaient porter aux sens de la vie étaient portés que sur des êtres constituer et ne permettait pas d’intervenir aux niveaux des gènes comme le pratique la recherche biologie aujourd’hui.

                                          Il y a toujours eux dans toutes l’histoire de l’humanité le respect plus ou moins développer de la vie. Pour les ancien la vie était la manne nourricière, la respecter était le gage de sa survie, les civilisations qui non pas respecter se principe étaient vouer à disparaître de l’histoire général de l’humanité.

                                          Dans les civilisations anciennes la procréation était un acte sacré, en occident .

                                          Tacite dans sont traité sur la Germaine relate que ses tributs attendaient l’équinoxe du printemps pour avoir des relations sexuelles. Cela dénote qu’il était régis par des lois qui reflétaient l’ordonnance du monde, il était guidé par une société qui vivait avec une sagesse atavique spirituelle.

                                          Ce qui à de radicalement changer c’est la position polaire de notre civilisation par rapport à l’exemple citer. La procréation a perdue tout dimension sacré, il n’a plus pour principale but la procréation, les rapports sont avant tous vécues comme une recherche exclusive de plaisir, pour certaine femme le fait de se retrouver enceinte est une maladie. Je ne prend pas de position de jugement ni de regret.

                                          Le hiatus de notre époque c’est que l’être humain n’est plus considérer comme sacrée. Qu’il y a une pensé matérialiste, où autres tant que l’on ne touche pas à l’homme cela peut être vécue comme regrettable mais en rien de véritablement dommageable.

                                          Ce qui change avec ces pensés, c’est l’on court le risque de perdre les repères de son humanités.

                                          Avec l’application de la technique biologique, l’objet de terrains d’expériences sur notre corps qui immanquablement pervertie le sens de nôtre humanité. Car il permet plus à l’être de retrouver son intégrité, sa sérénité, et au lieu d’accepter ce qui nous donner de vivre, je vie l’illusion que tous mes désirs doive être exaucer.

                                          Cela me rappelle cette femme Italienne de 60 ans qui a fait des pied et des mains pour avoir un enfant in vitro, ce n’est plus l’intérêt de l’enfant qui est vital c’est le désir égoïste qui prime.

                                          La vie commence quand un acte est accomplie, ce qui revient à dire dés l’instant l’on à une relation sexuelles fructueuse, la vie est là, la vie est sacré, la vie n’est pas là pour nous faire plaisir, elle est là pour notre auto éducation.

                                          Cela me permet de conclure que la question à quel jour l’embryon est un être vivant est une question des plus pernicieuses, car en réalité en répondant à cette question , la manière la boite de pandore a été ouverte, et tout les maléfices peuvent se répandre.


                                        • Arthur 11 février 2011 16:19

                                           Beurq C’est une morale hygiéniste


                                        • Arthur 11 février 2011 21:08

                                          Il ne s’agit pas de gynécologie, il s’agit de des dérives de biologie génétique, avez vous entendu il y quelque année, qu’un biologiste été près à faire des clones humains, dans ce cas que pensez vous ?


                                          • Arthur 12 février 2011 00:11

                                            Il ne s’agit pas de gynécologie, il s’agit de des dérives de biologie génétique, avez vous entendu il y quelque année, qu’un médecin gynicologue été près à faire des clones humains, dans ce cas que pensez vous ?

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON

Auteur de l'article

Jean Lannes

Jean Lannes
Voir ses articles






Les thématiques de l'article


Palmarès