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Accueil du site > Tribune Libre > Comment améliorer l’enseignement des langues vivantes (...)

Comment améliorer l’enseignement des langues vivantes ?

On lit régulièrement des considérations peu flatteuses sur l’enseignement des langues en France, sur les méthodes qui seraient inadaptées, le manque de moyens, les profs qui seraient mauvais (merci pour eux), voire sur les cerveaux français qui seraient défectueux (merci pour nous). Disons-le tout net : cette dernière hypothèse a été infirmée par tous les anatomistes et tous les neurologues, les cerveaux français valent bien les autres ! Mais admettons que ces critiques soient fondées... nous nous proposons de faire un petit tour d’horizon des différentes possibilités d’amélioration.

1. Augmenter le nombre d’heures.

Quelques pays parviennent effectivement à faire mieux que la France dans l’enseignement des langues, mais au prix de lourds sacrifices, car consacrer près de 50% du temps scolaire aux langues, comme au Luxembourg, se fait au détriment du temps et des résultats dans d’autres matières. Le temps ne se fabrique pas.

D’autre part, dans ces pays si souvent cités en exemple par les médias, les résultats sont toujours évalués sur le niveau en anglais... car ces pays, au lieu de privilégier la diversité linguistique comme (autrefois) la France, ont clairement choisi l’anglais comme langue véhiculaire de l’Europe. Ce sont souvent de petits pays (en nombre d’habitants), et force est de constater que les petits pays apprennent plus souvent les langues étrangères que les pays dont la langue a une portée plus internationale comme l’anglais, le français, l’allemand, l’espagnol, le chinois, le russe... Ce sont souvent aussi des pays à plusieurs langues nationales : Suisse, Luxembourg, Inde etc. Toute comparaison avec ces pays est donc abusive, faussée à la base.

Ces situations de plurilinguisme leur sont imposées par les circonstances, et sont loin d’être un long fleuve tranquille, les médias se font régulièrement l’écho des tensions ou des difficultés structurelles engendrées par ce plurilinguisme. Finalement, il nous semble que le seul cas où il est licite d’augmenter le nombre d’heures, ce sont les filières littéraires ou de langues, donc sur la base du volontariat, de la vocation.

2. Commencer plus tôt.

Sur l’apprentissage précoce des langues, je renvoie à mon article précédent sur Agoravox. Le résumé en est simple : actuellement, il n’y a aucun choix de langue au primaire, ni par les parents ni par les élèves. C’est l’anglais qui est IMPOSÉ dans plus de 80% des cas, parfois l’allemand comme en Alsace, voire dans certains collèges près de l’Espagne ou de l’Italie, en vertu d’un accord bilatéral des deux pays pour se soutenir mutuellement dans leur déclin face à l’anglais ; parfois encore la langue régionale.

Dans tous les cas - le répéter ne fait pas de mal - parler de choix au primaire est un gros mensonge. Disons les choses comme elles sont : la récente réforme prépare une voie royale au tout-anglais, au "tunnel vers l’anglais" pour reprendre l’expression d’un récent rapport du Sénat, qui en avait anticipé les risques... en vain. Le début au CE1, puis au CP est déjà programmé... C’est une fuite en avant sans fin, où beaucoup préconisent de faire "plus", c’est-à-dire de commencer "les langues" (comprendre "l’anglais") à la maternelle !

Le système actuel d’initiation à l’école primaire est une spécialisation précoce, une pré-6e d’anglais, bref, le problème est politique : l’anglais doit-il devenir obligatoire ? Voilà la vraie question, celle dont on refuse de discuter : choisir entre le tout-anglais et la diversité linguistique.

Ce même rapport avait averti des risques de cette réforme et recommandait au contraire de maintenir la diversité linguistique. Or, on a fait tout le contraire ! En outre, le plus récent rapport officiel, commandité par l’Europe à un collège d’experts, n’est favorable à l’enseignement précoce des langues que du bout des lèvres, avec beaucoup de précautions.

3. Enseigner certaines matières dans une langue étrangère.

Cela se fait déjà sous diverses formes : les langues régionales (surtout au primaire)- bien que dans le cas des langues régionales il soit un peu impropre de parler de langue étrangère, les classes dites "européenens" de certains lycées dans le cadre du programme EMILE (enseignement d’une matière intégrée en langue étrangère), les sections internationales, l’enseignement bilingue à parité horaire (dit enseignement 13/13), les filières bilingues à profil franco-allemand qui préparent à la délivrance simultanée de l’Abitur allemand et du baccalauréat français (dit Abibac, dans 40 établissements). (Nota : ces renseignements datent de 2003).

Sur le couple franco-allemand, et les classes dites bilangues, un rapport de l’IGEN (inspection générale de l’Education nationale) : LES DISPOSITIFS BILANGUES

Sur le programme EMILE : PROGRAMME D’EDUCATION ET DE FORMATION TOUT AU LONG DE LA VIE : APPEL A PROPOSITIONS GENERAL 2007 (EAC/61/2006)

Les classes dites européennes, bilan dans le rapport du sénateur Legendre : "Après dix ans de fonctionnement, les limites des sections européennes mettent en lumière un certain nombre de carences propres à notre système d’enseignement des langues :

— Alors que la circulaire de 1992 précisait que « les sections européennes devront s’intégrer à la politique menée en faveur de la diversification des langues vivantes en France », l’anglais est, de loin, la langue majoritaire (plus de 57 % des effectifs à la rentrée 2002), même si sa part est moindre en comparaison à l’enseignement traditionnel ;

Or il serait opportun de favoriser l’ouverture de sections pour les langues les moins enseignées, notamment dans les établissements attractifs, pour revaloriser l’image de langues telles que l’arabe ou le portugais, en les intégrant à des filières perçues comme élitistes.

"La généralisation de cette idée, qui peut séduire de prime abord, présente de nombreuses difficultés :

— On n’imagine pas imposer à tous de recevoir l’enseignement de l’histoire en anglais, des maths en italien, de la physique en espagnol, etc., au risque de mauvais résultats scolaires de l’élève ; cela ne pourra donc se faire que sur la base du volontariat, comme dans ces classes dites européennes.

Qui dit volontariat dit que tous ces enseignements doivent être dédoublés, l’un en français, l’autre en langue étrangère ! Donc augmentation massive du nombre de profs nécessaires dans un tel système... Autant dire mission impossible. Rien d’étonnant à ce que la Commission européenne se dise déçue des avancées des pays membres dans ce domaine ! Ils ne sont pas (complètement) fous, et se sont vite rendu compte des problèmes pratiques que cela posait.

— Il est incontestable que l’on pense mieux dans sa langue principale, donc risque de moins bons résultats scolaires.

— Le cas particulier de l’université.

Certains pays nordiques (Suède, Norvège) enseignent directement en anglais dans certains cursus universitaires. C’est à nouveau une question politique. Et il existe aussi à long terme le risque pour la langue nationale d’un appauvrissement du vocabulaire spécialisé. La Commission européenne l’a même écrit dans un de ses rapports, passage qui n’a malheureusement eu aucun écho médiatique :

"Les établissements d’enseignement supérieur pourraient jouer un rôle plus actif dans la promotion du multilinguisme auprès des étudiants et du personnel, mais aussi au sein de la communauté locale au sens large. Il convient d’admettre que la tendance, dans les pays non anglophones, à enseigner en anglais au lieu de la langue nationale ou régionale peut avoir des conséquences imprévues pour la vitalité de ces langues.

La Commission prévoit prochainement une étude plus approfondie de ce phénomène."

(Bruxelles, le 22.11.2005, COM(2005) 596 final, COMMUNICATION DE LA COMMISSIONAU CONSEIL, AU PARLEMENT EUROPÉEN, AU COMITÉ ÉCONOMIQUE ET SOCIAL EUROPÉEN ET AU COMITÉ DES RÉGIONS, Un nouveau cadre stratégique pour le multilinguisme, page 7.)

A l’heure où l’Unesco parle presque du droit de recevoir un enseignement dans sa propre langue, à l’heure où tant de langues sont menacées dans le monde, généraliser l’enseignement des matières dans une langue étrangère serait une aberration, et un obstacle rajouté à l’apprenant qui en général en a déjà suffisamment à franchir. Cela ne peut être envisagé que pour les langues régionales ou les volontaires, comme c’est déjà le cas.

4. Faire davantage d’oral.

L’idée que les médiocres résultats de l’enseignement des langues seraient dus aux méthodes a son nouvel avatar, c’est l’oral : il faudrait davantage d’oral. C’est le leitmotiv actuel. Or, ce n’est même pas une nouveauté : les cabines de langue avaient en leur temps été annoncées comme le progrès technique qui allait tout changer... Et les professeurs n’ont pas attendu les directives pour inclure des infos, de la vidéo, faire des sketchs avec les élèves, etc. Mais on ne peut progresser uniquement par l’oral et la mémorisation de phrases en bloc. L’apprentissage des langues est une progression complexe où l’écrit, l’oral et la mémoire vont de pair, en établissant des connexions neurologiques dont l’organisation ne nous est toujours pas connue, ni dans le détail ni même approximativement...

L’oral à haute dose n’est pas la panacée universelle annoncée, mais c’est le nouveau credo des pédagogues du Ministère de l’Education nationale, jusqu’à la prochaine méthode miracle.

5. Davantage de films en VO à la télé.

Cela ne concerne pas l’enseignement, puisque c’est du temps extra-scolaire, mais c’est une revendication qu’on lit souvent, agrémentée du « retard » que nous aurions pris sur d’autres pays et sur « le handicap » que nous infligeons à nos malheureux petits Français.

— Remarquons tout d’abord que cette revendication est une reconnaissance implicite d’une évidence pourtant peu acceptée : l’école ne peut enseigner les langues autrement qu’à un niveau d’initiation (A2, parfois B1 du CECRL), et c’est naturel.

— Mais surtout, on retombe là encore sur le problème de l’anglais : parle-t-on d’augmenter le nombre de films en VO à la télé, ou celui des films en anglais ? Car dans les pays cités en exemple, c’est très majoritairement d’anglais qu’il s’agit.

— Dans la majorité des cas, on regarde des films pour se distraire ou pour s’instruire, de préférence les deux à la fois, mais rarement pour faire des cours du soir toute sa vie.La seule option qui nous semblerait légitime serait la diffusion en multicanal, avec un choix de nombreuses langues. Cette solution aurait aussi comme effet de favoriser une offre culturelle plus diversifiée.

6. Faire venir des professeurs natifs.

Là encore, s’agit-il uniquement de faire venir des natifs anglophones ? Si nous ne discutons pas d’abord du choix entre diversité linguistique et tout-anglais, on retombe dans la même hypocrisie. En outre, est-ce bien à nous de résorber le chômage en GB ?! Au moins pourrait-on exiger de la GB une compensation financière pour l’apprentissage de sa langue, surtout si l’on considère les 17 milliards qu’elle retire annuellement, directement ou indirectement, de cet impôt linguistique que les autres pays sont obligés d’acquitter sans vraiment le réaliser.

7. Utiliser les intervenants extérieurs, dont les parents.

Cela permettrait d’offrir enfin une vraie diversité linguistique. Des partenariats existent déjà, qui permettent l’enseignement de l’arabe aux volontaires issus de l’immigration, grâce à des maîtres fournis par les pays concernés :

« C’est pourquoi il est nécessaire de repenser et faire évoluer le dispositif ELCO, pour qu’il n’entre pas en concurrence avec l’enseignement traditionnel. Rappelons que 45 000 élèves environ apprennent l’arabe dans le cadre de l’ELCO (environ 30 000 marocains, 9 000 algériens, 6 000 tunisiens), essentiellement dans le primaire ; 550 maîtres sont mis à disposition et rémunérés par les trois pays partenaires. »

Ce système pourrait être étendu à d’autres langues. Se poseraient alors des problèmes structurels, comment évaluer, valider les acquis, etc. Cette méthode riche en potentialités ne peut s’envisager que si le système de l’enseignement des langues s’assouplit.

Dans ce remarquable rapport du Sénat (2003, par le sénateur M. Legendre, agrégé d’histoire) sont aussi mentionnées des expériences pilotes au niveau des lycées, avec un abandon des filières au profit de modules de langues par groupe de niveau.

Ce même rapport proposait entre autres réformes possibles, d’en finir avec la distinction LV1, LV2, LV3.

8. L’intercompréhension passive.

Il s’agit là de recherche, d’une hypothèse qui a su séduire jusqu’à déboucher sur des expérimentations :

"Depuis 1999, l’Académie de Toulouse expérimente les parcours latins et romans. Il s’agit d’une démarche transdisciplinaire qui associe au collège l’enseignement du latin et de différentes langues néo-latines (principalement le français, l’espagnol, l’occitan et le catalan), afin de permettre aux élèves d’emprunter les ponts qui relient les langues et cultures romanes, dans une perspective de meilleure maîtrise des langages.

A condition d’un minimum de moyens et de commodités horaires, l’expérience a pu donner des résultats probants. C’est également une incitation pour les professeurs à travailler de façon coordonnée, à confronter leurs méthodes. L’objectif est de créer des passerelles entre les disciplines, afin d’intégrer au mieux l’enseignement des langues à l’ensemble des programmes fondamentaux, et en particulier à l’apprentissage de la langue française. Cette expérience renvoie aux méthodes d’intercompréhension des langues romanes, soutenues par la DGLFLF et l’Union latine notamment. "

Pourquoi est-ce que je qualifie l’intercompréhension passive d’hypothèse, voire de balivernes ? Ne croyez pas les experts, faites l’expérience vous-mêmes. Il s’agit d’oral, car la compréhension écrite est toujours meilleure. Glissez-vous donc dans une conversation entre natifs italiens, espagnols ou portugais, à vitesse normale sur des sujets quotidiens, politique, foot, météo, et voyez si vous comprenez quelque chose... Envoyez le compte-rendu aux-dits experts ! D’ailleurs, dans l’extrait ci-dessus du rapport sénatorial Legendre, on admirera le ton dubitatif, sceptique, dans la formulation alambiquée qui a pu donner des résultats probants ...Cette intercompréhension passive n’est qu’un nouvel avatar de la méthode miracle qui existerait dans tel ou tel pays.

9. La bicompétence des enseignants.

— Au primaire, on parle d’utiliser les compétences personnelles de chaque professeur des écoles en langue, pour ceux qui n’ont pas validé une langue comme cela se fait maintenant.

Cette proposition ne résout rien, et induit une belle pagaille, car l’offre de langue tiendrait du hasard et de la loterie, au gré de l’affectation des enseignants et de leur compétence en langue.

Cette réforme de l’apprentissage précoce de l’anglais - pardon : des langues - est devenue une véritable usine à gaz. Chaque professeur des écoles doit maintenant valider une langue à l’IUFM. Or, la majorité valide l’anglais, et à un niveau moindre que celui exigé pour enseigner une langue au collège.

Ainsi, alors qu’on fustige un nivellement par le bas en français ou en maths - vrai ou supposé - c’est ce qu’on met en place au primaire en abaissant les exigences jusque là fixées pour enseigner une langue. Les professeurs des écoles vont-ils transmettre un accent correct ? Des tournures idiomatiques correctes ? Surtout dans une langue réputée pour sa phonétique irrationnelle... (cf . l’article « L’anglais facile, réalité ou mythe ? »)

Cette bicompétence est de plus en plus envisagée dans le secondaire, et pas seulement dans les langues, provoquant une levée de boucliers des syndicats, à juste titre me semble-t-il.

10. Pourquoi l’enseignement des langues est-il depuis longtemps le canard boiteux de l’Education nationale ?

C’est expliqué en détail dans un rapport de l’Inspection Générale de l’Education Nationale :

Je résume l’esprit du rapport, sinon la lettre : l’enseignement des langues est un avion avec cinq ou six pilotes, dont aucun ne sait où il va, ni de combien de carburant il dispose !

11. Assouplir le système pour favoriser la diversité linguistique.

Rappellons que la récente réforme anglaise favorise l’enseignement de l’arabe, de l’ourdou et du chinois, délaissant ainsi les langues européenens au profit de la logique économique et de la diversité linguistique. Bonne idée, faisons comme eux ! Diversifions en arrêtant d’imposer l’anglais au primaire.

Mais une vraie diversification exigerait une augmentation massive du nombre de professeurs de langue, mesure inenvisageable. Rappelons qu’on ne peut imposer à des professeurs d’anglais une reconversion dans une autre langue. Et de nombreux professeurs ne peuvent être employés dans leur langue, faute de classes : l’enseignement des langues est difficile à planifier à long terme dans la rigidité actuelle du système.

On a vu que les intervenants extérieurs avaient déjà été utilisés, principalement en anglais, parfois des parents. On peut imaginer une extension de la souplesse recommandée par le rapport Legendre, avec une externalisation de l’enseignement de certaines langues.

Naturellement, cette dernière hypothèse ferait la joie des boîtes privées, et certains crieraient vite à l’inégalité des chances, au démantèlement de l’Education nationale. Pourtant - outre mon attachement personnel à l’histoire des "hussards de la République" - il peut très bien exister une complémentarité entre l’offre linguistique du public et celle du privé, comme il en existe de plus en plus entre hôpital et cliniques privées.

Le programme pourrait être fixé comme maintenant par le Minsitère, nombre de langues à proposer, niveau des modules à valider, etc. Un élève pourrait choisir une des langues offertes au choix dans son école, et valider éventuellement une deuxième langue en externe, auprès d’une association de parents ou d’une boite privée.

Rappellons que dans le domaine des langues - comme dans d’autres...- l’égalité des chances est depuis toujours mise à mal par les cours de soutien, les nounous anglaises, les séjours linguistiques d’été, etc. ! Cette solution ne l’aggraverait en rien, voire l’améliorerait. C’ est en tout cas le seul moyen réaliste de réellement diversifier le choix des langues au collège, sans une augmentation massive du nombre d’enseignants.

Diversité qui - rappelons-le une nouvelle fois - n’existe pas au primaire où l’anglais est imposé à la plupart des enfants, sans aucun choix possible.

12. Et l’espéranto ?

J’ai failli faire cet article sans citer une seule fois l’espéranto, mais les quelques anti-espérantoo acharnés qui interviennent parfois sur le sujet auraient été trop déçus ! Voici, donc :

A. Que pourrait apporter l’étude de l’espéranto à l’école primaire ?

— Initiation linguistique politiquement neutre, et large, non spécialisée dans l’anglais.

— Apprentissage de sons qui n’existent pas en français (sauf langue régionale) mais présents dans diverses langues, comme le "r" roulé, la "jota" espagnole (le kha arabe, le x russe, le khi grec), le h dit aspiré (have anglais).

— Apprentissage de la notion d’accent tonique, presque toujours négligée, les profs d’anglais étant désireux de cacher la totale irrégularité phonétique de cette langue... Et même en français, combien d’enfants savent où est l’accent tonique ?

— Apprentissage de la notion d’adverbe de mouvement, comme par exemple en espagnol (donde / adonde), en russe.

— Révision de la notion de complément d’objet direct (COD), très importante en français (dont je ne suis pas sûr que tous les élèves du primaire l’aient comprise) mais aussi en espéranto puisque le COD doit être marqué par la finale "-n" et permet alors des variations de l’ordre des mots.

— Révision de la notion d’article défini/idéfini, et de la fonction adverbiale sans toutes les sous-catégories françaises où certains élèves se perdent un peu.

— Révision de la notion préfixe-radical-suffixe qui est abordée en fin de primaire mais souvent peu travaillée. Et donc révision de la notion d’étymologie.

— Révision ou apprentissage de nombreuses racines des langues qu’ils étudieront ensuite, car si la grammaire de l’espéranto est assez internationale, les racines ne sont pas du tout inventées mais greco-latines pour deux-tiers et germaniques pour un tiers environ (dankon = merci, kato = chat comme cat en anglais, domo = maison comme domus, domicile). Ce n’est donc jamais du temps perdu pour l’étude ultérieure de l’anglais, de l’allemand ou de l’espagnol, entre autres.

— Du plaisir, car aux dires de tous ceux qui l’ont enseigné, les enfants aiment beaucoup l’espéranto, à cause de son côté légo - construction des mots par agglutination, et dérivation logique des racines par les affixes, liberté de construction. Et ce plaisir peut donner le goût des langues.Ce sont toutes ces particularités qui fondent les qualités propédeutiques de l’espéranto, reconnues et confirmées à chaque expérimentation. Savez-vous qu’il a été essayé en 2006 dans une école primaire française (dans le temps extra-scolaire), que l’expérience a été rapportée par l’émission "C’est mieux ensemble" sur FR3 ? Et qu’une expérimentation similaire est en cours en Angleterre ?

Savez-vous que c’est la seule langue internationale (présente sur tous les continents) qu’on ne peut présenter en option au bac, alors que l’Eo fait partie des 30 langues les plus parlées dans le monde ?

— L’organisation de cet enseignement au primaire serait nettement plus facile. A nombre d’enseignants égal, avec le problème des mutations, le fait que la plupart des PDE valident l’anglais, aucune école primaire ne peut offrir un véritable choix des langues. Mais pourquoi cet enseignement serait-il plus facile à organiser ? Justement parce que la structure de base (alphabet, prononciation, grammaire, dérivation) est simple et logique, donc facile à apprendre puis à enseigner après une courte formation. Certes, la progression nécessite ensuite, comme dans toute langue : l’apprentissage de nombreuses racines et de la pratique pour acquérir de la fluidité, mais nous parlons d’initiation linguistique au primaire. En anglais ou allemand, on a été obligés de recruter des intervenants extérieurs, des assistants anglais, des mères de famille anglophones, etc.

— Enfin, et ce n’est pas rien, les futurs petits Européens disposeraient d’une langue de communication neutre dans laquelle la vitesse de progression est bien plus rapide, sans les indispensables séjours linguistiques d’anglais.

B. Inconvénients : le fait qu’il serait imposé (comme l’anglais aujourd’hui). Ce problème pourrait facilement être levé par un choix entre la langue régionale, l’espéranto, l’anglais et une ou deux autres langues en initiation selon les disponibilités de l’école, en regroupant les enfants pour l’initiation aux langues, ou en faisant "tourner" les professeurs des écoles (PDE).

Il me semble que la balance avantage/inconvénients donne un résultat assez clair en faveur de l’espéranto.

Conclusion :

— Dans toute discussion sur l’enseignement des langues, il serait bon de définir au préalable si l’on parle de l’amélioration de l’enseignement de l’anglais, ou des langues au pluriel, avec un respect de la diversité linguistique...

— Il faudra un jour admettre qu’on ne peut comparer l’apprentissage d’une langue étrangère à celui de notre langue natale, que c’est un travail énorme, aussi bien pour acquérir un niveau utile que pour s’y maintenir. Alors que pour apprendre notre langue nous avons disposé d’un temps considérable, de tout bébé à l’adolescence, en une sorte de séjour linguistique 24h sur 24, pendant quelque 15 ans, et malgré ça nous ne maîtrisons pas complètement notre propre langue, loin s’en faut... Admettre cela, c’est aussi admettre enfin qu’il n’existe pas de méthode miracle dont un pays lointain aurait percé le secret, que l’école n’est tout simplement pas en mesure, à elle seule, avec de 1500 à 3000 heures, d’amener un élève à un niveau autre qu’une bonne initiation, soit un niveau A2 ou B1 du CECRL, éventuellement B2 dans les filières langues, et que c’est une chose normale, car la langue est le produit de millénaires d’évolution, une construction humaine d’une complexité inouïe, aussi difficile à apprendre que facile à oublier !

— Si on choisit la voie de la diversité linguistique, une fois admis qu’il n’y a aucune méthode miraculeuse du type « privilégions l’oral », « bicompétence des enseignants » ou « intercompréhension passive », la solution est peut-être dans une très grande souplesse, avec, en vrac : initiation linguistique large au primaire (non-spécialisation dans une langue), fin de la distinction LV1-LV2, offre de langues plus large, intervenants extérieurs, groupes de niveau, modules de langues, mobilité des enseigants de langue sur plusieurs collèges de leur secteur, voire externalisation de l’enseignement de certaines langues, pour pallier les difficultés logistiques (insolubles) posées par une large palette de langues.


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72 réactions à cet article    


  • (---.---.218.194) 9 mars 2007 14:28

    Excellent article ! Cela sort des clichés traditionnels, des idées toutes faites et des yaka-fokon habituels. On voit bien qu’il n’y a pas de solution miracle. Je soutiens l’idée de la diversité.


    • tovara (---.---.149.182) 12 mars 2007 13:44

      La diversité. Bien sûr c’est trés joli sur le papier. Mais je vois mal les Français, qui ne sont en majorité ni spécialement intéressés ni il faut le dire spécialement doués pour çà -à la différence des slaves ou des germanophones p exemple-se mettre tout à coup à apprendre plusieurs langues. Il vaut mieux qu’ils apprennent bien une , maximum 2 langues étrangéres, ou 1 langue étrangére et 1 langue régionale. Or l’Anglais qu’on le veuille ou non est la 1ére langue internationale aujourd’hui, donc le choix de l’Anglais n’est pas dû à je ne sais quel présupposé idéologique (« le méchant impérialisme américain »), mais c’est une question de commodité. je sais que personnellement la connaissance de l’Anglais me facilite grandement l’utilisation d’Internet ou mes (rares) voyages à l’étranger, car désolé je n’ai pas le « cerveau » pour apprendre la langue de chaque pays, hors les formules de politesse et les quelques mots courants qu’il faut savoir par courtoisie ; pour les expatriés c’est une autre histoire, là ils sont « immersés » et ils ont le temps d’apprendre la langue du pays - hôte -et eux-mêmes ne le font pas toujours du reste, l’Anglais c’est si commode, Messieurs les expats ? Cette apologie de la « diversité » me semble surtout le cache-sexe d’un certain colbertisme linguistique.


    • skirlet (---.---.192.13) 12 mars 2007 15:03

      L’histoire des Slaves surdoués en langues, vous pouvez la garder, ça ne prend pas : j’en suis une et je sais très bien qu’ils ne sont pas plus doués que les autres.

      « n’est pas dû à je ne sais quel présupposé idéologique »

      Si, si. Lisez Yves Eudes, ça vous éclaircira un peu des idées.

      « je sais que personnellement la connaissance de l’Anglais me facilite grandement l’utilisation d’Internet ou mes (rares) voyages à l’étranger »

      L’anglais me sert rarement, à la différence des autres langues que je pratique. Chacun son truc.

      « immersés »

      Immergés. Français langue facile, dites-vous ? smiley

      « l’Anglais c’est si commode, Messieurs les expats »

      Oui, allez au marché en Chine avec votre anglais... je vous laisse nous livrer vos impressions smiley


    • LE CHAT LE CHAT 9 mars 2007 16:12

      salut mon croco , moi j’apprends l’espagnol dans le cadre de la formation professionnelle et j’ai une prof d’origine colombienne à moi tout seul 2h par semaine , c’est super pour progresser. Après, tout dépend du degré de motivation, de la capacité de mémoire et il est aussi plus facile d’apprendre de nouvelles langues quand on est déjà polyglotte ....


      • skirlet (---.---.206.39) 9 mars 2007 17:46

        « il est aussi plus facile d’apprendre de nouvelles langues quand on est déjà polyglotte »

        Ca, c’est un autre cliché. La connaissance profonde de l’espagnol ne vous sera d’aucun secours pour apprendre le hongrois, et la connaissance profonde du hongrois ne vous sera d’aucun secours pour apprendre le mandarin... etc. smiley

        De plus, le temps nécessaire pour apprendre des expressions courantes, les idiomes, « faire » l’oreille aux sons inhabituelles... y est pas tellement compressible. Nos « disques durs » ne sont pas illimités...


      • (---.---.37.70) 9 mars 2007 19:24

        Très bon article. Pour ma part, j’ai subi sept années d’anglais au lycée, plus je ne sais combien de cours dans le cadre professionnel, pour un bien maigre résultat. Je pense qu’il est illusoire de chercher à dépasser le niveau A2, tout au plus B1 par l’enseignement, ensuite il faut pratiquer. Plutôt que faire anglais, anglais et encore anglais, je regrette de na pas avoir fait de l’allemand et de l’italien. J’ai eu droit à une initiation au latin, j’en aurai bien fait un peu plus. Quant à l’espéranto pourquoi pas. On ne me l’a jamais proposé, c’est bien dommage. L’enseignement des langues a encore de gros progrès à faire, à commencer par ne pas mettre tout ses oeufs dans le même panier (le tout anglais), mais de privilégier la diversité.


        • cdg (---.---.202.201) 9 mars 2007 21:49

          pourquoi cette attaque de l anglais ?

          l anglais est maintenant ce qu etait le latin il y a 500 ans ! une langue parlee par tout le monde. Je parle anglais avec un japonais parce que je ne parle pas japonais et lui pas francais

          On peut en effet regretter que ca ne soit pas le francais qui soit dans ce role mais vu nos performances c est pas etonnant (pour info l aeronautique a ete francophones jusqu en 40 ou nous etions en pointe, puis ayant ete mis hors jeu par Hitler, les developpements ont ete fait pas des anglo saxons qui on evidement utilise leur langue). Si un jour on devient les meilleurs les autres apprendront notre langue, comme catherine II de russie qui ecrivait en francais !

          pour le reste oui il faudrait diffuser des films en VO et faire plus d heures de cours de langues. non ca veut pas dire baisser les heures des autres matieres ! avec 5 mois de vacances par an, il y a une marge de progression non ?

          PS : je vis en allemagne et c est terrible de constater que l allemand moyen parle nettement mieux anglais que le francais moyen (et je parle pas de cuex qui parlent francais (en general ils sont plutot ages (baisse de l ineteret pour le francias ?) mais ils parlent un assez bon francais)


          • skirlet (---.---.252.233) 10 mars 2007 00:13

            Franchement, où avez-vous vu une attaque contre l’anglais ? M’est avis que c’est plutôt une attaque contre l’absence du choix, inconcevable dans une société démocratique. Et contre l’hypocrisie qui dit « diversité », multilinguisme« et sous-entend »anglais pour tous".

            « l anglais est maintenant ce qu etait le latin il y a 500 ans ! »

            Oui, une langue dont la maîtrise est réservée à une petite élite. Pour les autres, c’est le « petit-blanc », à l’instar des colonisés.

            « une langue parlee par tout le monde »

            Manifestement, on ne vit pas dans le même monde smiley

            « On peut en effet regretter que ca ne soit pas le francais qui soit dans ce role »

            « On » le peut peut-être. A mon avis, aucune langue nationale ne convient pour une communication équitable, ou, en utilisant l’expression à la mode, à un développement linguistique durable.

            « oui il faudrait diffuser des films en VO et faire plus d heures de cours de langues. non ca veut pas dire baisser les heures des autres matieres »

            Plus d’heures - combien ? De quelle langue (vous utilisez le pluriel, mais il me semble qu’il s’agit de l’anglais, n’est-ce pas ? smiley ) Et comment faire pour ne pas baisser les heures dans les autres matières ? Si vous avez la solution miracle, livrez-là, car je vais vous dire un secret : les gens qui font les langues pendant les vacances sont rares, très rares smiley Proposez-vous d’annuler les vacances en les remplaçant par les cours de langues ? smiley

            « avec 5 mois de vacances par an »

            Oui, ça se confirme : on ne vit pas dans le même monde...


          • Olivier (---.---.133.173) 10 mars 2007 00:18

            « L’anglais, langue parlé par tout le monde »

            Ha ouais ? He ben tiens, demandez à vos parents s’ils iraient passer des vacances dans un pays anglophone seulement. Et vous, vous négocieriez votre salaire en anglais ?

            « Les allemands parlent mieux anglais »

            Heureusement, c’est une langue proche de l’anglais. Ceci dit, à ce que j’ai vu, c’est une catastrophe à l’écrit.


          • sylvia (---.---.38.15) 9 mars 2007 23:25

            J’ai lu avec beaucoup d’interet vos deux articles sur les langues. Permettez-moi de vous dire que pour quelqu’un qui « s’intéresse à tous les sujets pour lesquels il n’a aucune compétence » vous êtes tout de même asez calé en linguistique. smiley Votre modestie vous honore, votre humour aussi, du reste.

            Je suis bien d’accord avec vous : l’anglais est imposé presque partout.N’en cherchez pas la cause, c’est le fric.

            Quand « les langues » sont devenues une matière obligatoire en primaire, les profs des écoles ont été habilités en nombre, (de gré ou de force, j’en sais quelque chose !).Et, bien souvent, s’ils avaient des compétences en langues, c’était en anglais.Une fois « habilité », plus question de reculer, vous êtes obligé de faire des « échanges de service ».Vous enseignez l’anglais, dans votre classe et dans une autre, votre collègue prend la vôtre dans toute autre matière de son choix. Cela ne coûte rien, tout se passe « en famille », j’entends dans le giron de l’Education Nationale. Personne n’est embauché, personne n’est payé plus cher, les effets d’annonces médiatiques sont réalisés, les parents sont rassurés, tout le monde est content et c’est tout bénef.

            En effet, comme vous le soulignez d’ailleurs, proposer d’autres langues impliquerait le recrutement de personnel qu’il faudrait bien payer .

            Exit donc la diversité linguistique.

            Votre suggestion visant à externaliser l’enseignement des langues me semble, au mieux, utopique : Sur quel temps ? avec qui ? où ? Qui payera ? Les parents ? les collectivités locales ? Serait-ce obligatoire ou facultatif ? Dans le second cas de figure, cela semblerait très discriminatoire pour les parents les plus défavorisés.

            L’espéranto, du moins de la façon dont vous le présentez, apparaît comme une idée alléchante. J’aimerais bien l’apprendre, mais qui le parle aujourd’hui ? L’anglais est une sorte d’esperanto maintenant...

            Pour finir, une petite question : Où placez-vous donc l’accent tonique en français ? Je ne savais même pas qu’il y en avait un !

            Au plaisir de vous relire.

            Sylvia


            • skirlet (---.---.252.233) 10 mars 2007 00:00

              Bonjour Sylvia,

              je demande pardon à l’auteur de l’article pour l’avoir devancé avec la réponse, mais bon smiley

              Sa présentation de l’espéranto n’est pas exagérée : j’ai connu cette langue à l’âge de 20 ans environ, je peux confirmer son effet propédeutique (mon niveau du français est monté en flèche, je ne m’y attendais pas du tout smiley ) et son aspect amusant, qui permet une grande créativité autour d’un petit noyau des règles bien définies.

              Qui le parle ? Les chiffres varient, allant de 2 à 20 millions de locuteurs (c’est difficile de calculer), mais ils sont sur les 5 continents. En plus, c’est une langue qui permet de faire à chacun un pas vers l’autre, de sorte qu’on n’est pas écrasés par une culture et une langue en particulier ; dans ces conditions la découverte des autres cultures est favorisée, et souvent on a envie de se mettre à l’apprentissage d’une autre langue (ou de plusieurs, c’est selon).

              Si la question vous intéresse, vius pouvez visiter les sites suivants (il y en a beaucoup qui parlent de l’espéranto, je vous donne juste un échantillon) :

              http://www.esperanto.qc.ca/frame-fr.htm

              Cours d’espéranto sur http://ikurso.esperanto-jeunes.org/

              Et une première approche (si vous aimez la science-fiction), c’est une espèce de mini-manuel :

              http://skirlet.free.fr/espace.htm

              Concernant l’accent : les Français ne s’en rendent pas compte, vu qu’il ne présente pas de difficultés en étant fixe, mais aux étrangers sa place est expliquée. Il se trouve sur la dernière syllabe smiley


            • Krokodilo Krokodilo 10 mars 2007 10:29

              Sylvia,

              Merci, mais ce n’est qu’une synthèse à partir d’articles en ligne et de bouquins plus fouillés ; à force, on finit par en retenir un peu !

              Quand vous dites « vos deux articles sur les langues », comme il y en a en fait cinq ou six, ça me laisse penser que vous n’avez pas remarqué le système des fenêtres d’Agora vox : pour tout article, au milieu à droite, d’autres articles du même auteur apparaissent dans une fenêtre. Vous pouvez aussi cliquer sur l’avatar, pour moi le crocodile de pâtisserie, ou sur la liste alphabétique des auteurs en haut.

              L’accent tonique en français : comme l’a dit Skirlet, il est toujours sur la dernière syllabe. A vrai dire, je ne le savais pas il y a seulement quelques années... Vous pouvez faire l’essai vous-même : par exemple avec le mot chapelure en accentuant sur la 1ere, 2e, 3e ou 4e syllabe : 1. Cha-pelure 2. chape-lure 3. chapelu-re. 4. Chapelure

              Je ne l’ai pas signalé dans l’article, mais effectivement, nombre de PDE ne sont pas enthousiasmés par cette réforme. Il y a une discussion sur ce sujet dans un des forums d’instits, suite à une question pour une thèse : forum du site « Enseignants du primaire » :

              http://edp.ipbhost.com/index.php?s=5d85c3991b26ce32cb34cb2f8047004b&showtopic=104410

              Pour la proposition d’externaliser (une partie seulement) l’enseignement des langues, cela ne viendrait qu’en dernier : on peut imaginer une langue parmi celles du collège, une deuxième soit dans celles disponibles au collège, soit une offre réalisée en faisant tourner un prof d’une langue rare sur plusieurs lycées de sa région (proche) par demi-journées et groupes de niveau inter-classes. Ainsi, la possibilité de valider une deuxième langue en externe, probablement payante (mais pas forcément, avec des associations de parents plurilingues) ne serait pas si discriminatoire, ce ne serait qu’une option parmi d’autres. D’ailleurs, comme je le disais dans l’article, il ne faut pas se voiler la face : en matière de langues, où est l’égalité des chances quand certains disposent de cours de soutien et de vacances à Londres ou aux USA ?

              Le vrai débat se situe entre la diversité des langues et le tout-anglais : le Haut Conseil à l’évaluation de l’école a été dissous et rebaptisé Haut conseil à l’éducation, un mois après avoir rendu un avis préliminaire sur le rapport Grin, dans lequel il analysait très franchement le problème politique de l’anglais en France et en Europe, et signalait que la commission du débat sur l’école lui recomandait d’inclure l’anglais comme obligatoire dans le socle commun de connaissances : il ya eu de fortes pressions pour que l’anglais soit inclus dans le rapport Thélot, sans succès.

              "(...) que la commission nationale du débat sur l’avenir de l’École a préconisé que « l’anglais de communication internationale, qui n’est plus une langue parmi d’autres, ni simplement la langue de nations particulièrement influentes » soit une des compétences du « socle commun des indispensables » que tous les élèves devraient acquérir, et...que les réunions de l’Union européenne qui ne bénéficient pas d’un service de traduction simultanée adoptent systématiquement l’anglaiscomme langue de travail, nonobstant toutes les déclarations officielles sur le multilinguisme européen. »

              http://cisad.adc.education.fr/hcee/documents/avis19.pdf (« Quelle politique linguistique pour quel enseignement des langues ? » L’avis du HCéé (octobre 2005)

              « Le Haut Conseil de l’évaluation de l’école a cessé ses fonctions en novembre 2005, suite à la création du Haut conseil de l’éducation, institué par la loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école du 23 avril 2005. » Soit un mois après son rapport détaillé sur l’aspect politique des langues, où en plus il osait citer l’espéranto officiellement... Vous avez dit shocking ?


            • (---.---.63.108) 10 mars 2007 15:41

              à Skirlet et à Krokodilo

              Merci pour vos réponses et pour les liens que vous m’avez indiqués. Je vais aller lire tout cela. Bon week end.

              aux lecteurs (attentifs) de ce fil :

              Petit sondage : Qui a eu assez de force mentale pour s’interdire de répéter 4 fois « chapelure », à haute voix et sur tous les tons, devant son écran ? smiley


            • sylvia (---.---.63.108) 10 mars 2007 15:43

              (J’ai oublié de signer.) sylvia


            • (---.---.225.122) 10 mars 2007 15:59

              L’accent tonique en français et pratiquement inaudible et ne porte pas sur la fin du mot, voir :

              http://fr.wikipedia.org/wiki/Accent_tonique

              En provençal par contre il est fortement audible et se situe dans la majorité des cas sur la syllabe pénultième.


            • (---.---.225.122) 10 mars 2007 16:01

              Il faut ajouter qu’il ne sert à rien d’essayer de faire apprendre à des élèves une langue étrangère en passant par la grammaire/conjugaison quand ceux-ci ne savent même pas les règles en français. En d’autres termes, comment dire à qq’un de parler dans un temps, alors qu’il ne sait pas le conjuguer en français (à 2-3 fautes de conjugaisons prets)...


            • (---.---.225.122) 10 mars 2007 16:04

              Personne n’a parlé de la sonorité de la langue française très pauvre...Ce n’est pas pour se dédouaner d’être mauvais, mais il a été prouvé que les français « n’entendaient » pas certains sons et tout celà rendait la compréhension d’un mot compliqué.


            • skirlet (---.---.195.124) 10 mars 2007 16:57

              — Cela n’a pas été prouvé. C’est juste une théorie destinée à vendre un appareil « miracle »

              — Pauvre comparé à quoi ? Et en quoi précisément ? Des preuves svp. Tangibles, et non cette histoire de « fréquences » (l’oreille française est anatomiquement et physiologiquement la même que celle des aytres).


            • skirlet (---.---.195.124) 10 mars 2007 17:00

              Audible, audible. Je le dis en tant qu’étrangère smiley Dites : canasson, constitution, étable... écoutez bien... ensuite essayez « j’ai un petit canAsson », vous verrez.

              Sauf dans les mots monosyllabiques, mais c’est pareil pour toutes les langues.


            • morigan (---.---.218.170) 12 mars 2007 16:20

              Désolé, mais l’espéranto est toujours parler aujourd’hui sa communauté est très active sur internet, et grâce au passeport verte, il permet de voyager dans le monde entier gratuitement à travers un réseau d’hébergement, avant 1914 elle était la langue étrangère la plus parler en Russie, cependant elle a subit une répression du fait de son caractère de réseau internationale qui permettait de faire circuler l’information, choses problématique face au régime autoritaire de l’époque,

              Par la suite l’histoire c’est répété après avoir survécu à la première guerre mondiale et avoir été apprise dans les camps de prisonniers, elle a connu les dictatures fasciste en Europe (Hitler en a fait une langue de juifs internationales), le pire a été sans doute la guerre froide(40 ans) on se doute pourquoi...un monde coupé, sclérosé... A la création de l’ONU un petit nombre de pays du futur Tiers monde avait proposé de l’adopter comme langue internationale au grand dam des Américains... L’anglais est très mal parler, même dans les conférence internationales, la plupart des officiels ont recours à la traduction instantané (c’est comme plus agréable en dans la langue maternelle), ils utilisent la langue anglaise pour s’exprimer à la tribune avec souvent des discours bien préparés, 1/3 de dépense à l’Unicef vont à l’organisation des conférences (la traduction étant très couteuse) le budget de l’UE qui par choix de démocratie culturelle as pas de langue unique coute à peine plus cher... Seuls de le milieu des affaires, du business l’anglais est relativement bien pratiquer...Un sabir anglais de 500 mots pour décrire les subtilités de l’économie et se féliciter mutuellement...

              Claude Piron intellectuel grand défenseur de l’espéranto, parle du syndrome de Babel, qui nous rend sceptique aux premiers abords vis à vis de l’espéranto, lorsqu’on ne connait pas on se forge une opinion prédéterminée...

              L’Association mondiale d’espéranto (en espéranto : Universala Esperanto-Asocio, UEA) a été fondée en 1908 à Genève. Elle est la plus importante association espérantiste au monde et a actuellement des associations nationales dans 62 pays et des membres individuels dans environ 120 pays

              Aujourd’hui UEA est en relation consultative avec l’ONU, l’UNESCO, l’UNICEF, le Conseil de l’Europe, l’Organisation des États d’Amérique, et l’Organisation internationale de normalisation (ISO).  smiley


            • (---.---.37.71) 9 mars 2007 23:46

              Virer tous les fonctionnaires, embaucher des contractuel étrangers.

              Le reste est litérature.


              • skirlet (---.---.252.233) 10 mars 2007 00:16

                Oui, je connais : la France serait un beau pays, s’il n’y avait pas de Français.


              • Fred (---.---.59.171) 10 mars 2007 09:59

                Dear Croco, I do not really understand where the problem lies. You are stating that French people skills in foreign languages is appalling but you do not provide any data that would justify this statement. Then you offer food for thoughts on how to improve the situation, but you do not explain why all this is important. When you live in Saint-Julien Molin-Molette and have just to deal with your baker and occasionally with your doctor, then why learning Chinese or Esperanto ? I can tell you, all French people that I meet around the world are perfectly able to get by with foreign languages and cultures.


                • Krokodilo Krokodilo 10 mars 2007 10:39

                  Fred

                  Tout à fait d’accord : quand on habite à Saint-Julien et qu’on discute avec son docteur ou son boucher, ni le chinois ni l’espéranto ne sont nécessaires, ni l’anglais ! Je disais justement que d’après moi les français sont comme les autres. Mais comme on lit souvent dans les journaux que les français sont moins bons en langue, et qu’on entend la même chose à la télévision, j’ai voulu répondre en montrant les différentes réformes possibles.

                  Mais toutes les réformes dépendent d’une question politique dont on refuse de débattre : l’hégémonie de l’anglais, qui est à mon avis sur le déclin quand on voit qu’il baisse sur Internet et que les petits anglais vont apprendre le chinois et l’arabe, donc vont vers la diversité linguistique.

                  Certains pays ont choisi de forcer sur l’anglais, d’autres sur la diversité des langues, d’autres laissent le choix, en option(GB,USA), that is the question.


                • skirlet (---.---.195.124) 10 mars 2007 13:01

                  Fred, vous vous êtes trompé : la version angliche du site, c’est ici smiley

                  Si vous êtes un anglophone de naissance, la politesse la plus élémentaire demande de s’excuser avant d’écrire dans une langue étrangère. Si vous êtes un francophone, répondre en anglais dans une discussion menée en français est une aberration.


                • skirlet (---.---.195.124) 10 mars 2007 13:03

                  Tiens, le lien n’est pas passé :

                  http://www.agoravox.com/en


                • Fred (---.---.59.171) 10 mars 2007 19:10

                  Tiens, tiens, AgoraVox en « angliche » et pas en esperanto ? Very strange indeed. F.


                • skirlet (---.---.199.79) 10 mars 2007 21:05

                  Tiens, tiens, Fred reparle français, c’est un progrès... smiley

                  Agoravox fera aussi des progrès vers le multilinguisme, c’est une site qui à un bon potentiel.


                • tovara (---.---.149.182) 12 mars 2007 13:56

                  ...et çà se prétend « ouvert aux langues étrangères ». Dummkopf...


                • skirlet (---.---.192.13) 12 mars 2007 14:26

                  On écrit « ça ». Хотя дуракам закон не писан, не правда ли, товарищ ? smiley


                • Negravaski (---.---.230.53) 10 mars 2007 12:03

                  Fred, Comme les expériences peuvent être différentes ! Tous les Français que vous connaissez n’ont apparemment jamais de problème de langue. (« All French people that I meet around the world are perfectly able to get by with foreign languages »). Mon expérience est totalement différente. J’ai travaillé dans les cinq parties du monde, et vous n’imaginez pas le nombre de francophones (et d’anglophones, et d’autres...) que j’ai dû dépanner dans des situations souvent très banales parce qu’ils n’avaient pas de langue commune avec les gens du pays et que ni gestes, ni bribes d’anglais ne suffisaient. C’est encore plus vrai quand il ne s’agit pas de situations banales mais de discussions techniques, scientifiques ou politiques qui exigent une certaine précision.

                  A part les compagnies d’aviation, les grands hôtels, une mince couche d’hommes d’affaires et de scientifiques et les attrape-touristes - et encore, même dans ces cas-là le champ de ce que vous pouvez réellement discuter en anglais est très limité - le niveau des populations en langues est très bas. Les gens arrivent à peu près à demander leur chemin (mais pas forcément à comprendre les explications) et à commander un repas (mais ce n’est pas toujours ce qu’ils ont cru commander qu’ils trouvent dans leur assiette), mais pour le reste c’est très pauvre.

                  Dans des régions comme le Japon rural, l’Ouzbékistan, le Brésil, la Sibérie, l’espéranto m’a été plus utile que l’anglais pour des contacts avec des gens ordinaires et des échanges relativement profonds. Or, j’avais plus d’aisance en espéranto au bout de six mois qu’en anglais au bout de six ans. Si l’être humain n’était pas profondément masochiste, il y a belle lurette que tous pourraient converser avec les étrangers comme dans leur langue maternelle, après un effort très raisonnable par rapport à l’immensité de l’énergie nerveuse qu’investissent des millions et des millions de gens, à l’école ou ailleurs, pour tenter de maîtriser des langues qu’ils ne tardent pas à oublier. Peut-être que vous pourriez lire avec intérêt « Observer, comparer, choisir » http://claudepiron.free.fr/articlesenfrancais/comparer.htm .


                  • tovara (---.---.149.182) 12 mars 2007 14:00

                    Encore de la propagande espérantiste. Nombre de locuteurs de l’Espéranto par rapport à ceux de l’Anglais ? ne soyez pas ridicule, sortez de votre petit monde (je doute que vous ayez trouvé de nombreux locuteurs de l’espéranto au fin fond de la Sibérie, ou vous n’êtes sans doute pas allé)


                  • skirlet (---.---.192.13) 12 mars 2007 14:25

                    Je connais les espérantistes vivant au Sibérie. Où VOUS n’êtes sûrement pas allé.


                  • skirlet (---.---.192.13) 12 mars 2007 14:27

                    « au fin fond », je voulais dire smiley


                  • Krokodilo Krokodilo 12 mars 2007 16:23

                    Tovara

                    En somme, quand le lobby de l’anglais essaie d’imposer l’anglais obligatoire comme en Italie, ce qui a failli se faire dans le socle commun de connaissances (rapport Thélot), c’est naturel, c’est juste du lobbying dans l’intérêt des petits enfants français, mais quand on propose une solution possible, neutre et efficace, c’est de la propagande ! Vive la sémantique.

                    Je vous informe que, pour la première fois en France, la faisabilité de l’espéranto a été discutée au plus haut niveau, par le Haut conseil de l’évaluation de l’école, dans son avis d’octobre 2005 sur le rapport Grin. A noter qu’il a été dissous un mois après pour être rebaptisé Haut conseil de l’éducation... Vous pouvez vérifier vous-même, ces rapports officiels sont en ligne :

                    http://cisad.adc.education.fr/hcee/publications-2005.html


                  • tovara (---.---.149.181) 13 mars 2007 12:23

                    Ce fil est squatté par la secte espérantiste qui a fait de la guerre contre l’Anglais son fond de commerce idéologique.


                  • skirlet (---.---.192.149) 13 mars 2007 13:02

                    L’insulte est l’arme ultime de celui qui n’a plus d’arguments.


                  • mslagmu (---.---.224.22) 11 mars 2007 07:21

                    Je comprends pas l’inconvénient de l’Espéranto cité dans cette article. Je pense qu’il faut être très clair, il nous faut une langue parlée par tous. Les parents d’élève ont bien compris cela, en choisissant bon gré mal gré de préférence l’anglais. Le problème se résume donc en 3 mots : Anglais ou Espéranto ???? ( Moi j’aime bien l’Allemend mais bon ) Comme l’anglais ne marche pas et surtout n’est pas adapté, le choix est donc très restreint.


                    • Krokodilo Krokodilo 11 mars 2007 12:06

                      J’ai cité cet inconvénient parce que dans l’hypothèse de l’Eo au primaire ( improbable dans un futur proche), nombre d’opposants critiqueraient l’Eo s’il était imposé (alors qu’ils ne critiquent pas l’anglais), autant répondre par avance à cette critique en suggérant un choix entre Eo, anglais, langue régionale, allemand, ou autre selon possibilités locales. Par ailleurs, les parents ne choissisent pas « bon gré mal gré » l’anglais, celui-ci est IMPOSE au primaire sans aucun choix possible, dans près de 80% des cas. Parfois, c’est l’allemand, même à 1000 km, parfois la langue régionale. Sinon, je suis samideane bien évidemment d’accord avec vous. Gxis.


                    • autrenet (---.---.72.110) 11 mars 2007 17:36

                      L’enseignement bilingue est une réalité. Chez moi dans mon village de 2000 habitant en alsace, ma fille 5 ans a 2 jours en francais et 2 jours en allemand. Elle n’a pas des cours d’allemand mais apprend ou joue réellement et la « prof » ne parle que en allemand ou en français.

                      Je pense que pour progresser dans une langue il faut aller dans le pays. A force d’entendre, de lire dans une langue cela rentre tout seul.

                      Mon souvenir de cours de langue est surtout gramatical. Mais on ne nous a pas apris à parler ou tellement peu !

                      Une fois j’ai eu une évaluation pour un boulot dans une interim. On m’a mis dans un bureau et une femme a commencé à me poser des question en anglais. Cette femme avait un très fort accent peut être plus fort que le mien. Une conversation de 3 minutes. Mon niveau en anglais est moyen ( autoévalutation ). J’arrive à faire une conversation, lire et écrire mais je ne suis pas à l’aise à 100% et je fais des fautes. J’attendais donc une évalution de 8 ou 10. Elle me sort 18 sur 20 ! Je me suis dit « N’importe quoi !!! » Si on attends un niveau d’anglais minimum alors c’est sur que quand un moyen vient on lui donne bien. Il faut donc qu’on attende un peu plus. donner un vrai niveau UTILE pour comprendre et s’exprimer sans problème et sans trop de fautes.

                      Je dois dire que je ne suis pas contre de l’influence grandissante de l’anglais que je suis tellement nul en francais langue que je n’aime pas surtout à l’écrit que je me dit je serais peut être plus à l’aise en anglais qu’en francais.

                      Esperanto : C’est un peu un mode de parler de cela ou je rève. Avant de rendre l’apprentissage de l’espéranto obligatoire on devrait déjà le rendre possible en option.

                      Oui il faut apprendre l’anglais en 1. Mais il faut une deuxième langue aussi. Eventuellement l’esperanto, l’allemand ou l’espagnol ?


                      • skirlet (---.---.227.182) 11 mars 2007 18:04

                        « L’enseignement bilingue est une réalité »

                        Certainement, mais ce n’est par propre à toutes les régions, ni à tous les pays.

                        « Je pense que pour progresser dans une langue il faut aller dans le pays. A force d’entendre, de lire dans une langue cela rentre tout seul. »

                        Aller dans un pays, ou, c’est pas mal. Mais : dans quel pays ? Pour combien de temps ? Je peux vous certifier que ça ne rentre pas « tout seul », il faut faire des efforts, et un séjour de quelques semaines n’est pas miraculeux (n’oublions pas que le niveau de langue demande des efforts constants pour le maintenir et baisse très vite). Pensez-vous que « aller dans un pays » est à la portée de tous ?

                        « Je dois dire que je ne suis pas contre de l’influence grandissante de l’anglais que je suis tellement nul en francais langue que je n’aime pas surtout à l’écrit que je me dit je serais peut être plus à l’aise en anglais qu’en francais. »

                        Et pourquoi pensez-vous être meilleur en anglais qu’en français, surtout par écrit ?.. Je vous recommande l’article du même auteur concernant l’anglais.

                        http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=18980

                        Au passage, je recopie le tableau comparatif entre le français et l’anglais :

                        « Anglais vachement facile, français horriblement difficile, ce sont les clichés tenaces. Est-ce vrai ? D’un côté, plus la langue ressemble à la langue maternelle d’un »apprenant", plus elle est perçue comme facile. Mais il y a des critères objectifs à considérer.

                        1. Alphabet.

                        Anglais : non phonétique, 20 voyelles, 46 phonèmes, 1120 graphèmes.

                        Français : non phonétique, 16 voyelles, 36 phonèmes, 190 graphèmes.

                        2. Prononciation.

                        Anglais : chaotique, insaisissable ; impossibilité de fixer une norme, les règles existent, mais les exceptions sont trop nombreuses pour pouvoir lire des mots inconnus.

                        Français : chaotique, règles existent avec quelques exceptions, il est possible de lire des mots inconnus pour la plupart des cas.

                        3. Accent tonique.

                        Anglais : indéfinissable, fixé par l’usage ; aucune norme ne peut être établie.

                        Français : fixe, sur la dernière syllabe.

                        4. Verbes irréguliers.

                        Anglais : 283.

                        Français : 81.

                        4. Identification de la fonction grammaticale.

                        Anglais : très confuse, le même mot pouvant être un nom, un verbe, un adjectif, un adverbe...

                        Français : plus claire ; il existe des mots faisant office à la fois d’un nom et d’un adjectif, mais les verbes et les adverbes sont identifiables.

                        5. Syntaxe.

                        Anglais : ordre des mots rigide, la moindre inversion change le sens.

                        Français : ordre des mots fixe, mais l’inversion est possible, le sens n’est pas altéré (une belle maison - une maison belle).

                        C’est vrai que les verbes français, c’est pas de la tarte, mais l’anglais est-il mieux ? Présent simple, présent progressif, preterit simple, preterit progressif, présent perfect simple, présent perfect progressif, past perfect simple, futur simple, past future, conditionnel présent, futur proche, passé exprimant une habitude... Si on se souvient que plusieurs temps français ne sont pour ainsi dire jamais utilisés... disons, ex æquo pour l’anglais et le français de ce point de vue.

                        Ca fait 5 points en faveur du français plus facile que l’anglais

                        Et pour moi personnellement le français, malgré ses difficultés, est plus accessible que l’anglais (ni l’un ni l’autre n’est ma langue maternelle). Attention, « plus accessible » ne veut pas dire « plus primitif » ! "

                        « Esperanto : C’est un peu un mode de parler de cela ou je rève »

                        L’espéranto devient à la mode ? Ce serait bien smiley

                        « Avant de rendre l’apprentissage de l’espéranto obligatoire on devrait déjà le rendre possible en option. »

                        Je suis d’accord.

                        « Oui il faut apprendre l’anglais en 1. »

                        Pourquoi ? Parce que « la raison du plus fort » ? Mais la répartition de forces change, et les Anglais délaissent les langues européennes en se tournant vers le mandarin (les wasp étatsuniens aussi). L’espagnol monte également.

                        Non, il ne faut pas apprendre l’anglais en 1. Il faut avoir le CHOIX.


                      • skirlet (---.---.227.182) 11 mars 2007 18:10

                        J’avais oublié :

                        « J’attendais donc une évalution de 8 ou 10. Elle me sort 18 sur 20 ! »

                        Il ne faut pas confondre une note (je ne sais pas, selon quelles critères enne vous avait évalué, mais donner une note si élevée après 3 minutes de conversation me paraît bizarre).

                        Pouvez-vous écouter des émissions radio en anglais, voir les films en VO sans sous-titres et tout comprendre ? Lire des journaux en anglais presque sans dictionnaire ? Comprendre les paroles de chansons ? Lire un forum avec des natifs qui utilisent l’argot ? Si la réponse est « oui » à toutes les questions, vous avez effectivement 18 sur 20 et peut-être plus.


                      • tovara (---.---.149.182) 12 mars 2007 13:27

                        Le Français et l’Anglais sont des langues soeurs, et faciles (d’où le nombre important de locuteurs tant du Français que l’Anglais). Alors oui vous avez raison, le fait que l’Anglais soit une langue à la grammaire assez facile (à comparer avec les déclinaisons en Allemand réminiscentes du Latin)ne dispense pas de faire l’effort de l’apprendre. Prétendre en revanche que l’Anglais n’est « pas plus utile que çà » et pourrait être remplacé par de l’Espagnol, du Mandarin, du Japonais ou de l’Espéranto (! !!!) est une aberration : Windows est un mot anglais, que vous le vouliez ou non ! Il ne faut pas mélanger idéologie et apprentissage des langues : la vie économique et scientifique mondiale se déroule largement en Anglais (on peut débattte de la pureté plus ou moins grande de cet Anglais « pollué » par des américanismes, mais celà ne change rien au fond), un Anglais certes en constante évolution, mais ce n’est pas rendre service aux étudiants que de leur faire croire que l’Espéranto(! !!) leur rendrait les mêmes services sur les plans professionnel et même personnel. Quant aux langues orientales, vous ne me ferz pas croire qu’elles ne sont pas réservées, du fait de leur énorme difficulté, à une petite élite.


                      • skirlet (---.---.192.13) 12 mars 2007 14:38

                        « Le Français et l’Anglais sont des langues soeurs, et faciles (d’où le nombre important de locuteurs tant du Français que l’Anglais). »

                        Eh ben... quelle révélation smiley

                        Voyons de plus près : français langue latine, anglais langue germanique... je connais des parentés plus proches que ça smiley

                        Et si vous n’avez jamais ouvert votre livre d’histoire, j’attire votre attention sur le fait que l’anglais et le français (entre autres) se sont répandus en colonisant les autres pays (par force), et non grâce à leur « facilité ».

                        L’anglais facile, parce pas de déclinaisons ? Alors le mandarin est encore plus facile, car pas de déclinaisons non plus, pas d’exceptions (sauf une) et une régularité quasi-totale.

                        « Windows est un mot anglais »

                        Décidément, c’est une journée de révélations aujourd’hui smiley Réfléchissons encore : « vista » est un mot espagnol, et Microsoft qui fanfaronne à chaque fois qu’il sort d’autres versions linguistiques. Il y a également le mot « ubuntu », je vous laisse chercher smiley

                        « mais ce n’est pas rendre service aux étudiants que de leur faire croire que l’Espéranto( !!!) leur rendrait les mêmes services sur les plans professionnel et même personnel »

                        Citation svp. Qui a dit ça ?

                        Quoique sur le plan personnel l’espéranto est bien plus utile que l’anglais...

                        « Quant aux langues orientales, vous ne me ferz pas croire qu’elles ne sont pas réservées, du fait de leur énorme difficulté, à une petite élite. »

                        Peu m’importent vos croyances. Le mandarin n’est plus classé dans les langues rares, tout est dans ce fait.


                      • autrenet (---.---.72.110) 11 mars 2007 21:03

                        Dans le monde du travail on a pas besoin de comprendre des films, d’écouter la radio ou de lire des journaux ( au passage avec un vocabulaire spécialisé et pas simple souvent ). Au travail on a besoin de comprendre des emails de comprendre des textes de note sur des projets, de s’exprimer dans des réunions donc de comprendre ce qu’on y dit. De répondre à des mails etc...

                        J’ai eu des cours d’anglais ou on nous apprenais à lire des textes de journaux. Cela ne sert pas dans le travail. Oui c’est un plus mais le plus important c’est l’intégration dans une réunion multinationale.


                        • skirlet (---.---.240.81) 11 mars 2007 21:22

                          Je parlais des journaux grand public. Mais bon : pouvez-vous lire des revues, des journaux dans votre spécialité ? Pendant les réunions, pouvez-vous comprendre tout ce qu’on dit et défendre votre point de vue avec aisance ? Le parler des natifs anglophones vous pose-t-il un problème de compréhension ? Vous pouvez déduire vous-même, quel est le degré de votre maîtrise de l’anglais. Et si vous êtes conscient de vos lacunes (« ça ne sert à rien », c’est une excuse, on ne maîtrise jamais trop une langue, même sa propre), comment pouvez-vous pensez qu’en anglais on peut être meilleur qu’en français (dans cette langue, vous êtes capable de faire tout ce que j’ai mentionné) avec peu d’efforts ?..

                          Au fait, « mail » et « email » = « courriel ». Désolée, mais ça me fait toujours quelque chose de voir un natif déformer sa langue, tandis que nous les non-natifs faisons des efforts pour la parler correctement...


                        • tovara (---.---.149.181) 12 mars 2007 12:43

                          C’est bien joli tout çà, c’est furieusement à la mode de taper sur l’Anglais, de chercher à apprendre sosit des langues utopiques (l’espéranto) soit mortes (le latin, utile cependant pour un bon apprentissage du Français),les langues les plus exotiques (je connaissais un type qui faisait de l’amharique à Langues O’ -mais c’était pour son plaisir personnel-), le Mandarin a aujourd’hui le vent en poupe, ce qui est ridicule pour 2 raisons : 1) la difficulté de la langue 2) la faiblesse flagrante de l’apprentissage des langues européennes (on fait l’Europe oui ou non ?), symbolisée entre autres par la baisse régulière de l’apprentissage de la langue de notre principal partenaire européen, l’Allemand qui a baissé de 12% en 10 ans. Les Français ont du mal avec les langues en général, et j’ai pu constater qu’ils ne font que baragouiner l’Anglais qui est pourtant la langue internationale no1, ayant particuliérement avec les expressions « colloquial » -courantes. « Qui trop embrasse mal étreint », on ferait mieux de changer les méthodes d’apprentissage de l’Anglais (plus vivantes, moins théoriques)et effectivement l’idée d’une initiation dans le primaire me semble bonne. Enfin n’oublions pas les langues régionales, je pense qu’il faut rendre leur dignité au Breton, au Basque, à l’Occitan, au Corse, à l’Alsacien, au Flamand, au Créole, avant que certaines de ses langues ne tombe dans l’oubli voulu par le rouleau compresseur jacobin.


                          • skirlet (---.---.192.13) 12 mars 2007 14:45

                            La mode, c’est plutôt préconiser l’apprentissage de l’anglais de plus en plus tôt. Sortez de votre bulle, très cher smiley

                            « Les Français ont du mal avec les langues en général »

                            Et ils ne sont pas les seuls.

                            Mais vous, le défenseur si ardent de l’anglais langue très facile, le parlez-vous comme un natif ? Sinon vos affirmations sur sa facilité n’ont aucune valeur.

                            « on ferait mieux de changer les méthodes d’apprentissage de l’Anglais (plus vivantes, moins théoriques)et effectivement l’idée d’une initiation dans le primaire me semble bonne »

                            Encore des méthodes miracles ? Tout le monde en parle, personne ne les a jamais vues smiley

                            Il ne faut pas essayer de rendre les gens « heureux » contre leur gré. Si’ils veulent initier les enfants à l’anglais, c’est leur droit. Mais s’ils ne le veulent pas, ça doit être leur droit aussi.

                            Au fait : l’espéranto n’a rien d’utopique... Il existe et marche.


                          • Krokodilo Krokodilo 12 mars 2007 16:11

                            Tovara

                            « C’est bien joli tout çà, c’est furieusement à la mode de taper sur l’Anglais, »

                            Heu ? On a pas l’air d’habiter dans le même pays. c’est l’anglais qui est la mode : il est imposé au primaire dans la grande majorité des cas (ou parfois l’allemand en Alsace, mais en tant que langue régionale), sans que les parents aient leur mot à dire, et l’âge d’introduction va prochainement être abaissé, progressivement jusqu’au CP ! Par ailleurs, on vient de lancer France 24, une chaîne d’infos en anglais payée sur les impôts français, alors qu’on est endettés comme jamais...


                          • MyHyene (---.---.214.63) 12 mars 2007 14:42

                            Il me semble distinguer 2 groupes (étrangement je suis d’accord avec les deux)

                            >les idéalistes : qui nous expliquent que dans un monde idéal l’Anglais ne devrait pas primer sur les autres langues.

                            >les pragmatiques : Qui nous expliquent que dans le monde du travail il est souvent necessaire d’avoir des notions d’anglais.

                            >>Je suis d’accord avec le premier groupe car la diversité culturelle doit etre préservée. L’apprentissage ( non-imposé) d’une langue peut également devenir un plaisir.

                            >>je suis d’accord avec le deuxieme groupe car, dans le monde du travail, on a plus facilement affaire à langlais qu’à d’autres langues.(je ne parle pas ici de négocier son salaire en anglais , mais d’utiliser cette langue dans son métier.) par exemples :
                            - Les notices Techniques sont en anglais (et sont de plus en plus mal traduites, voir pas traduites du tout. )
                            - En informatique, il est impératif d’avoir des notions d’anglais aussitot qu’on « creuse un peu » sur un probleme.

                            >>Toutefois, je suis contre l’augmentation du nombre d’heures de langues à l’école.
                            - tout le monde n’a pas de plaisir à apprendre une langue imposée !
                            - Personnellement ( -et ça n’engage que moi- ) je pense qu’il est plus facile d’apprendre une langue avec des logiciels (type tell me more , microsoft encarta , etc..) plutot qu’avec un professeur( dans une classe de trentes élèves pas forcément disciplinés, surtout si la langue a été imposée (ou avec un faux choix genre entre 4/5 langues ).)
                            - Après tout nous ne sommes pas tous des littéraires.


                            • skirlet (---.---.192.13) 12 mars 2007 14:53

                              « Les notices Techniques sont en anglais (et sont de plus en plus mal traduites, voir pas traduites du tout. ) »

                              Ce n’est pas normal et contredit les lois en vigueur.

                              Et puis, les notions, on peut les acquérir si nécessaire, mais cela ne justifie pas la mise des enfants à l’anglais de plus en plus tôt.

                              « tout le monde n’a pas de plaisir à apprendre une langue imposée ! »

                              C’est vrai. J’ajouterai que toute contrainte provoque une réaction de rejet.

                              « Après tout nous ne sommes pas tous des littéraires »

                              Exactement. Les uns aiment apprendre les langues, les autres aiment jardiner ou bricoler, tout cela est honorable et respectable au même niveau. On ne nous demande pas de travailler les maths ou la géo tout au long de notre vie, pourquoi pour les langues ce serait différent ?..


                            • Krokodilo Krokodilo 12 mars 2007 16:04

                              MyHyene.

                              Vous dites vous-même « dans le monde du travail il est souvent necessaire d’avoir des notions d’anglais. » Souvent, mais pas toujours, car on sait pas dans l’enfance quel métier on va choisir ni dans quelle région du monde on travaillera, si on bosse à l’étranger, ou avec qui on fera de l’export par exemple. Au train où vont les choses, le chinois ou l’espagnol se révèleront peut-être aussi utiles que l’anglais, et l’Allemagne est le premier partenaire commercial de la France je crois. Donc cette histoire d’anglais indispensable pour l’avenir des enfants est de l’intox, de la propagande.


                            • MyHyene (---.---.214.63) 13 mars 2007 11:17

                              @krokodilo

                              « Vous dites vous-même »dans le monde du travail il est souvent necessaire d’avoir des notions d’anglais.« Souvent, mais pas toujours, »

                              Nous sommes d’accord , souvent ne signifie pas toujours smiley

                              « car on sait pas dans l’enfance quel métier on va choisir ni dans quelle région du monde on travaillera, si on bosse à l’étranger, ou avec qui on fera de l’export par exemple. »

                              >oui, un patissier travaillant en rhone-alpes n’a pas un besoin absolu de maitriser une trentaines de langues.

                              >En même temps on ne peut pas apprendre toutes les langues (au cas ou ), il faut bien faire un choix.Beaucoup de jeunes sont orientés dans les filières techniques, or sitot que vous devez chercher des informations techniques sur un produit ou un logicel, il est necessaire d’avoir des notions d’anglais.(Les sites des constructeurs/distributeurs n’ont souvent que la page d’accueil en français et le choix de langue disponible pour la suite se limite a l’anglais ou la langue nationnale du constructeur -si ce n’est pas déja l’anglais- .)

                              « Au train où vont les choses, le chinois ou l’espagnol se révèleront peut-être aussi utiles que l’anglais, et l’Allemagne est le premier partenaire commercial de la France je crois. »

                              >Pour les techniciens , c’est la langue de la premiere puissance technologie/inovation qui compte, si la Chine gagne cette place le chinois deviendra incontournable (sauf si les anglais font un gros effort de traduction smiley .

                              >Pour l’import/export miser sur le chinois est une bonne idée au vu du développement actuel du pays. De plus l’Espagnol et l’Arabe se répendent rapidement, ces deux langues ne sont pas à ignorer non plus.(la chine est le premier partenaire commercial de la france en asie ; l’Algérie premier partenaire commercial de la france en Afrique - sauf erreur de ma part )

                              « Donc cette histoire d’anglais indispensable pour l’avenir des enfants est de l’intox, de la propagande ».

                              >Tout a fait d’accord , il vaudrait mieux former la jeunesse au chinois. Au fait combien nous couterai l’embauche de nouveaux professeurs de chinois ...et si c’était ça le probleme de la diversité linguistique , le cout ?

                              >Que ferions nous de nos anciens professeurs d’anglais. Doit-on les garder ? doit-on obliger les jeunes a apprendre une dizaine de langues ? Ces langues doivent elles être choisies par la jeunesse ou imposées par l’éducation nationnale -sous la forme d’un faux choix - ?

                              >Si on choisit de proposer toutes les langues aux élèves, même si ceux ci n’en choisissent que 2 ou 3, on peut encore se poser la question du cout ,de la motivation , de comment va se faire le choix des élèves(souvent en fonction du désir des parents),etc...

                              >Juste un petit mot pour signaler que la langue des signes n’est pratiquement jamais proposé au collège.


                            • tovara (---.---.149.181) 13 mars 2007 12:17

                              La vogue du Mandarin aujourd’hui me fait penser à celle du Japonais il y a 30 ans : un pétard mouillé, vous verrez.


                            • skirlet (---.---.192.149) 13 mars 2007 12:58

                              Oui, monsieur Paco Rabanne, on verra smiley


                            • Krokodilo Krokodilo 13 mars 2007 16:58

                              MyHyene

                              Pour ce qui est des notices et de la technique, la solution naturelle est la traduction obligatoire de toute notice en français, et l’usage du français dans les entreprises conformément à la loi. C’est d’ailleurs bien plus efficace. Nombre d’entreprises reviennent au français.

                              D’après vos messages, vous êtes conscient de la part considérable de politique dans le problème des langues. les médias le savent aussi, mais ils sous-estiment souvent cet aspect.


                            • (---.---.214.63) 15 mars 2007 11:07

                              @krokodilo

                              « Pour ce qui est des notices et de la technique, la solution naturelle est la traduction obligatoire de toute notice en français, »

                              le probleme c’est que les notices techniques traduites sont tellement mal traduites qu’il vaut mieux chercher la version Anglaise.

                              Cela ne solutionne toutefois pas le probleme des sites internet des distributeurs/constructeurs ou les informations sont en anglais et ou la loi Française n’a pas vocation à s’appliquer.


                            • Krokodilo Krokodilo 15 mars 2007 17:32

                              « le problème c’est que les notices techniques traduites sont tellement mal traduites qu’il vaut mieux chercher la version Anglaise. »

                              On ne pense pas mieux à l’aide d’une notice en anglais et un petit niveau qu’avec une notice française bancale. A charge pour l’acheteur d’exiger une notice bien foutue ; celui qui ferme sa gueule et attend finit souvent par avoir tort !

                              Une affaire récente illustre dramatiquement ce problème, celle des accidents de radiothérapie dont un mortel. La notice du nouveau logiciel était en anglais, et cela a joué comme cofacteur. Comme dans les accidents aériens, pratiquement toujours causés par le cumul de différents problèmes, la langue n’était pas la seule cause, mais un facteur dans la chaîne. Le Ministre de la santé vient d’annoncer (site Ministère de la santé, presse, 6/03/07) que cela était interdit, et que les cinq logiciels encore en anglais allaient être remplacés.

                              C’est peut-être le début d’une prise de conscience puisque plusieurs syndicats ont fait des actions en justice pour rappeler aux employeurs le droit de travailler dans sa langue, dans laquelle en outre on est plus efficace.

                              « Cela ne solutionne toutefois pas le probleme des sites internet des distributeurs/constructeurs ou les informations sont en anglais et ou la loi Française n’a pas vocation à s’appliquer. »

                              Certes, mais rien n’empêche que des sites soient en deux ou trois langues, dont l’anglais. Personne ne pense qu’il soit bon, ou seulement possible de remplacer l’anglais partout et d’un seul coup. L’idée d’une langue auxiliaire simple comme l’espéranto fait son chemin petit à petit. Un exemple récent, une boite de vente d’artisanat de Madagascar qui a son site en français et Eo, et peut discuter par téléphone en anglais-Fr-Eo.

                              http://www.esperanto-eksporto.com/

                              J’ignore totalement qui a monté ça, si c’est une boite sérieuse, mais c’est certainement une idée d’avenir. Autre exemple, une maison de retraite en Thaïlande qui non seulement a mis son site en 4 langues dont l’Eo, mais à plus long terme vise une économie dans la formation de son personnel si une partie de la clientèle européenne parle un peu espéranto.

                              http://www.mondetur.net/zorgeng.htm

                              La page d’accueil de la ville de Montpellier, en huit langues dont l’Eo. Là, c’est uniquement la page d’accueil, mais c’est une première en France pour une grande ville.

                              http://eo.montpellier.fr/18-accueil.htm


                            • benazza moulay ali (---.---.6.199) 12 mars 2007 14:50

                              je pense sérieusement que l’idée d’enseigner d’autres disciplines en langue étrangère est trés importante ,étant donnée qu’elle va faire évoluer le statut de langue comme objet d’enseignement au statut souhaitable d’ une langue d’enseignement ; ainsi les apprenants donneraient à cet apprentissage tout l’interet qu’il mérite


                              • skirlet (---.---.192.13) 12 mars 2007 14:55

                                Oui, les maths en espagnol, l’histoire en anglais, les sciences en allemand, les arts plastiques en langue régionale, l’informatique en italien, le français en suédois... Qui a dit « utopie » ?..


                              • morigan (---.---.218.170) 12 mars 2007 16:32

                                Ne devrait on pas se poser la question aussi de la suprématie de l’anglais à l’avenir... Il est d’autorité que la langue internationale et celle de la plus puissante nation du monde, aujourd’hui les Etats-Unis, mais demain la Chine, le mandarin risque inéluctablement de devenir le premier idiome des langues étrangères, même si aujourd’hui le phénomène reste encore marginale...

                                En 1 siècle combien de fois avons nous changer de première langue internationale... (L’allemand, puis l’anglais (d’Angleterre), l’anglais (usa) et le russe, puis l’anglais (usa))...Autrefois il y a eu le français, l’espagnol... Si les pays de Francophonie respectaient leur accords le français serait la première langue parler dans le monde...Donc ce merveilleux monde l’impérialisme linguistique (qui va de paire avec celui culturelle) n’est jamais figé, et se répercute sur l’apprentissage scolaire..J’oubliais l’arabe aussi semble se réveiller...


                                • Krokodilo Krokodilo 12 mars 2007 17:01

                                  Effectivement, si l’espagnol, l’arabe, le chinois et la francophonie se réveillent, si l’Italie annule sa loi sur l’anglais obligatoire, si la Grèce se rappelle de son glorieux passé, si les pays de l’est perdent un peu de leur fascination pour les USA, on va s’étriper (virtuellement) pour la communication !


                                • seespan (---.---.210.250) 13 mars 2007 23:04

                                  tres bon article. Mais pour l’esperanto on peut aussi envisager des seance orale entre etudiants de different pays européen, avec internet seula ne poserait pas de probleme logistique insurmontable, et permettrait aux etudiants de decouvrir d’autre pay de la zone euro. Ce qui reste le point faible de l’europe aujourd’huis. Il est malheureusement vrais que les communication entre européen doivent majoritairement ce faire en anglais et sont donc tres limité par le deugré de maitrise de cette langue


                                  • Courouve (---.---.159.190) 13 mars 2007 23:15

                                    @ seespan

                                    Tant de fautes dans un seul post !

                                    tres, non : très

                                    esperanto, espéranto

                                    seance, séances

                                    orale, orales

                                    etudiants, étudiants

                                    different, différents

                                    européen, européens

                                    seula, cela

                                    probleme, problème

                                    etudiants, étudiants

                                    decouvrir, découvrir

                                    d’autre pay, d’autres pays

                                    l’europe, l’Europe

                                    aujourd’huis, aujourd’hui

                                    vrais, vrai

                                    communication entre européen, communications entre Européens,

                                    ce faire, se faire

                                    tres limité, très limitées

                                    deugré, degré

                                    maitrise, maîtrise

                                    Bon courage pour apprendre notre belle langue !!


                                  • skirlet (---.---.200.65) 13 mars 2007 23:43

                                    Tiens, Courouve est là, quel bonheur smiley A corriger les fautes, ce qui n’est pas vraiment poli et va à l’encontre des usages.


                                  • (---.---.159.190) 14 mars 2007 00:02

                                    Si l’usage c’est le mépris de la langue française, alors, merde à l’usage !

                                    L’article 2 de la Constitution dispose :

                                    « La langue de la République est le français. » .

                                    Le français, pas le charabia !!


                                  • skirlet (---.---.200.65) 14 mars 2007 00:45

                                    Maintenant des gros mots smiley Ensemble avec la mention de la constitution, ça fait un effet de tonnerre smiley

                                    Allez-y, très cher : d’ici demain, je vous confie la mission de corriger toutes les fautes sur cette page, et ensuite sur tous les commentaires de l’édition du jour. Aux armes... euh, au clavier, citoyen !


                                  • Krokodilo Krokodilo 14 mars 2007 11:55

                                    Coucou Courouve,

                                    "par Courouve (IP:xxx.x93.159.190) le 13 mars 2007 à 23H15 @ seespan Tant de fautes dans un seul post !"

                                    Au fait, c’est quoi un post ?


                                  • seespan (---.---.210.250) 13 mars 2007 23:21

                                    le fait de ne pas vouloir de l’anglais comme langue international, n’est pas un reaction contre le mechant capitalisme de l’oncle sam. Le fait est que c est un avantage considerable pour tout les pays dont c est la langue natale. L’apprantissage de l’anglais demande beaucoup de tems avec des resultat mitigé dans le meilleur des cas, les etudiants qui ont un niveau correct doivent generallement passer un ou deux ans dans un pay anglophone, ou l’etudier a la fac. Les pays anglophone non pas c est inconvenient et peuvent liberer un nombre considerable d’heure de cour pour d’autre acctivités, math,phisique, Il convient de realiser l’avantage considerable aussi bien politique que economique dont dispose les pay anglophone, et le frein que çela represente pour les pays non anglophone.


                                    • Courouve (---.---.159.190) 13 mars 2007 23:29

                                      On comprend que vous ne maîtrisez pas l’anglais, mais visiblement pas non plus le français.

                                      Votre langue maternelle, c’est quoi ?


                                    • Krokodilo Krokodilo 14 mars 2007 12:08

                                      Une discussion sur le niveau de chacun en français nous éloigne du sujet de l’article, dont la proposition espéranto au primaire ne représente qu’une petite partie. Pourquoi ne pas donner plutôt votre sentiment sur l’enseignement des langues en général, ou sur tel ou tel aspect de celui-ci ?

                                      Mais si vous préférez débattre (à nouveau)de l’Eo, que pensez-vous du fait que pour la première fois en France à ce niveau, le Haut conseil de l’évaluation de l’école en a discuté officiellement, tout à fait sérieusement (avis d’octobre 2005, disponible en ligne),sans les clichés habituels, ou sur le fait qu’ils aient rapporté les pressions subies pour rendre l’anglais obligatoire, voire sur le fait que peu après ce conseil ait été dissous puis rebaptisé Haut conseil à l’éducation ?


                                    • J.F. Clet 28 mars 2009 22:36

                                      (ri2)
                                      Pourquoi ne pas "s’inspirer de ce qui se fait dans les pays Anglos-Saxons", comme disent les journalistes à propos de tout et de n’importe quoi ?....

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