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Accueil du site > Tribune Libre > Faut-il abolir le salariat ?

Faut-il abolir le salariat ?

La devise de la République, Liberté, Egalité, Fraternité est-elle compatible avec le salariat ? Peut-il y avoir égalité entre un employeur et son employé ? Comment passer de la notion de lien de subordination à celle de relation de coopération ?

Le contrat de travail est est contrat de type inégalitaire, régi par des règles particulières, et qui diffère du contrat synallagmatique, ou existe un équilibre harmonieux entre les droits et les devoirs de chacune des parties au contrat.

Le contrat de travail pose tout au contraire une inégalité entre  les deux parties au contrat, l’employeur et l’employé.

Cette inégalité est matérialisée par le « lien de subordination » existant entre l’employé et l’employeur. Ce lien de subordination est matérialisé par le pouvoir de direction et de contrôle qu’un employeur exerce sur son employé.

Lien de subordination, subordonné, cette terminologie du 19ème siècle, à elle  seule, fait déjà ressortir l’inégalité existant entre l’employeur et son employé. Cette analyse est confirmé par la réalité des situations de travail qui existaient jusqu’au 21 ème siecle.

Karl Marx, dans ces descriptions, faisait apparaître que le prolétairiat n’avait pour toute fortune que sa force de travail, et que cette dernière lui était acheté par les propriétaires des moyens de production, à un prix minimum pour être revendu à un prix maximum.

Le profit, dans cette optique résultait de l’exploitation d’être humains par d’autres êtres humains, en position de les spolier !

Cette analyse, fondée à son époque, a conduit les économistes et les penseurs politiques à proposer de nouveau modèles, où apparaissait l’intérêt et le profit commun.

Aujourd’hui, la culture du partage de la connaissance conduit à s’interroger sur les modèles en vigueur et tout particuliérement sur ce type de contrat particulier, qu’est le contrat de travail !

Symbole d’un autre temps, prolongement adouci de l’esclavage, reposant sur une conception fondamentalement inégalitaire des êtres et des relations sociales le contrat de travail tel qu’il existait peut-il et doit-il être repensé avec les valeurs de la société de connaissance.

Je pense que c’est une nécessité et qu’à la relation de subordination doit succéder la relation de coopération. Ce faisant on revient aux sources même de la relation contractuelle et de la conjonction des intérêts et des volontés. Bien entendu celà suppose des mécanismes de régulation qui éviteront les abus de position dominante des uns ou des autres.

Le contrat de coopération definirait la finalité de la coopération, sa durée, les objectifs à atteindre, les modalités de coopération, les ressources à y affecter et la rémunération des activités de la coopération .

Ce contrat de coopération permettrait aussi une mise en place de la flexisécurité en prévoyant , en plus de la rémunération des activités des parcours qualifiant de valorisation et d’acquisition des compétence, qui pourraient être pris en charge par l’ensemble des partenaires sociaux.

Une nouvelle voie, qui ouvrant sur un renouveau de la démocratie dans l’entreprise permettrait aussi un renouveau de démocratie dans la société.

En effet cette notion de coopération, c’est à dire de « Société des Egaux » permettrait aussi d’intéger chacun des citoyens dans un rôle et un statut qui lui assurerait un revenu décent et équitable, contrepartie d’une activité garantie.

Une manière, peut-être d’assurer ce fameux « droit au travail », garanti par la Constitution et singuliérement de nos sociétés.

Le travail serait défini, dans ce cas, comme le fruit de la coopération des hommes et des femmes !

Utopie, Rêve, aujourd’hui encore certainement, mais pourquoi pas aussi la réalité de demain, si nous voulons bien nous en donner la peine !

Ne serait-ce pas un thème qui pourrait être abordé dans le cadre des présidentielles 2007 ?


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49 réactions à cet article    


  • panama (---.---.198.59) 17 janvier 2007 12:07

    Excusez ma franchise, mais vous êtes un utopiste anarchiste. Sans majuscules pour ces deux mots.

    Et un peu de mauvaise foi : le code du travail, les conventions collectives délimitent fortement le fameux « lien de subordination » dont vous parlez.

    Ce fameux concept dit simplement que le salarié obéit à son employeur dans le travail qu’il accomplit.

    Votre « relation de coopération » me fait penser au système des coopératives mises en place par le régime de Tito.

    Sans le « Parti » (communiste, bien sûr) pour diriger tout ça, impossible de produire quoi que ce soit, si tout un chacun conteste et discute sans fin de ce qu’il faudrait faire !

    Désolé, mais nous ne sommes pas égaux. Certains sont plus beaux, plus forts, plus puissants. Les lois des hommes viennent simplement réguler et « humaniser » cette terrible loi de la nature.

    Quoi qu’en pense Proudhon.


    • luisito luisito 17 janvier 2007 13:41

      @Panama :

      Que d’amalgames et ignorance ! Vous dites que l’auteur est un utopiste anarchiste... et alors ? est-ce une insulte ? L’anarchie est-ce mal ? En tout cas pas plus qu’etre de droite, communiste, ecolo, liberal, social democrate, etc etc...

      Ensuite vous n’etes pas coherant, vous dites que l’auteur est un anarchiste pour ensuite dire que ses proposition sont communiste ! Pour vous c’est la meme chose ? et bien si c’est la meme chose c’est que vous ignorez complement ce dont vous parler ! Et lorsqu’on ne sait pas on ecoute et on questionne mais on ne donne pas de lecon !


    • luisito luisito 17 janvier 2007 13:42

      Son idee est plutot bonne, et je dirai qu’elle est tout simplement sociale democrate dans le sens noble du terme. Le salariat est un concept bcp trop depasse et meme du point de vue du dirigent d’entreprise, avoir des employes plus responsables et impliques dans l’entreprise est sans doute bcp profitable que cette vieille lutte des classe !

      Si l’ouvrier, par exemple, est « soumis » au patron, il fait son travail et c’est tout. Il ne va pas essayer d’ameliorer un processus de fabrication, il ne va pas aider le management pour gerer les ressources, il ne va pas rester de lui meme le soir pour finir le travail si il le souhaite... bref il fait le minimum !

      Depuis que je suis ingenieur j’ai toujours travaille dans des societes qui n’employaient que des cadres et donc des personnes responsables qualifiees de « collaborateur », au meme titre que le PDG, que le DRH, etc... bref chacun apporte selon ses competance et son role la pierre a l’edifice afin de faire vivre l’entreprise. Meme si cela n’est pas le cas, ces entreprises s’apparentent dans leur fonctionnement quotidien a une cooperative.

      Et au final ces entreprises que je connais bien sont au CAC40 et font un benefice monstrueux et leur employes sont motives et heureux.

      A mon avis ce que propose l’auteur est loin d’etre utopique, il propose juste de renforcer ce systeme cooperatif et egalitaire, et ce pour le bien de tout le monde.


    • pragma (---.---.60.173) 17 janvier 2007 15:46

      Votre théorie, séduisante a priori, est à classer dans la catégorie « angélique » !

      En fait, vous ne semblez connaitre que le comportement au travail de personnes de niveau plutôt élevé, et susceptibles de comprendre ce que recouvre le mot responsabilité. C’est une situation agréable, pour le salarié (que vous acceptez d’être), comme pour le patron ! Je n’ai pas l’impression que vous ayiez déjà connu de situation de crise, dans une entreprise, là où les relations se tendent, et où il va falloir choisir qui va devoir partir...On devient moins angélique, là, et on défend mordicus son contrat de salarié !

      Il y a une autre solution, sous la pleine responsabilité de chaque individu, qui permet d’échapper au lien de subordination : le statut de travailleur indépendant ! On fait ce que l’on veut ! par contre, si on ne trouve pas de boulot, on ne peut s’en prendre qu’à soi-même...

      Pourquoi n’y a t’il pas plus de candidats à ce comportement responsable que vous recommandez ? Parce que nombre de salariés n’ont pas le niveau ou le courage de prendre des risques ( risque = contrepartie de la responsabilité ). Combien de potentialités s’endorment, dans les entreprises comme et surtout dans l’administration, parce le statut est protecteur, parce qu’il ne faut pas faire de vagues... ? Dommage, non ?


    • parkway (---.---.18.161) 18 janvier 2007 09:27

      désolé luisito,

      mais tous les ouvriers et employés ne sont pas tous des crétins.

      certains réfléchissent à leur travail et peuvent l’améliorer quantitavivement ou qualitativement parfois de manière sensible... y’a pas que les ingénieurs qui ’trouvent’, certains même sont capables de faire de grosses conneries dans l’entreprise, parce que trop sûr d’eux...

      Allez, chef, un peu de bon sens...


    • parkway (---.---.18.161) 18 janvier 2007 09:31

      luisito,

      « Et au final ces entreprises que je connais bien sont au CAC40 et font un benefice monstrueux et leur employes sont motives et heureux. »

      j’ai travaillé dans une banque très bien côtée en bourse, je puis vous assurer que la majorité des employés étaient démotivés et prêts à démissionner.

      Votre vision du travail me semble assez restrictive et peut-être significative de quelqu’un qui a vu ça depuis son bureau...


    • luisito luisito 18 janvier 2007 10:54

      @parkway Vous faites vraiment des commentaires a cote de la plaque en detournant complement mes propos :

      J’ai jamais dit que les employes et ouvriers etaient des cretins !!! Mais pour l’instant leur ingeniosite et leur motivation est limite par une hierarchie feodale ! Il y a un enorme potentiel a laisser les employes plus libres ! Pour l’instant ils sont esclaves de leur travail.

      De plus je n’ai pas non plus dit que toutes les entreprises du cac40 etaient faites sur un modele cooperatif !!! loin de la, j’ai dit que les entreprises dans lesquels j’avais travaille avait un fonctionnement qui etait de fait cooperatif, et je voulais juste dire que ce n’etait pas des micro-PME, mais bien de tres grosses entreprises ! C’est tout... pas la peine d’interpreter ces propos au dela.


    • (---.---.100.230) 18 janvier 2007 11:50

      Si la relation employeur-employé vous gêne, rien ne vous interdit de monter une coopérative. Ce n’est pas un problème.


    • parkway (---.---.18.161) 18 janvier 2007 11:54

      bon je veux bien me faire pardonner, mais pourquoi dîtes-vous « Pour l’instant ils sont esclaves de leur travail. »

      là, je ne comprends plus ?


    • luisito luisito 18 janvier 2007 13:46

      @parkway Ils sont esclaves dans le sens ou il n’ont aucune liberte et sont soumis a leur travail ! Vous allez me dire « mais personne ne les oblige a travailler ! ». Le probleme c’est qu’ils n’ont pas le choix.

      Si ils demissionnent ils font quoi ? chomage. Si ils sont en desaccord et refuse un travail : ils sont vires. Voila tout. Comment etablir une relation d’egalite entre patron et employe dans ses conditions.

      A contrario, j’ai l’immense chance d’etre dans un secteur de plein emploi, de penurie de main d’oeuvre... et donc je peux choisir quasi librement mon employeur et cet employeur a besoin de moi. Au final on a des relations egalitaires bcp plus saines car ni lui, ni moi n’a interet a ce que l’un domine l’autre.


    • lasconic (---.---.202.18) 17 janvier 2007 12:13

      Article intéressant. Je ne partage pas du tout l’avis du commentaire précédent de panama. On est certes inégaux de nature, la loi des hommes est censé nous rendre égaux devant elle et non pas humaniser cet état de fait. La coopération fait ses preuves dans les associations par exemple. Un article intéressant sur une entreprise « coopérante » : http://economiedistributive.free.fr/spip.php?article944


      • ouioui (---.---.54.138) 17 janvier 2007 13:05

        La coopération existe depuis la fin du 19e siecle et s’adapte parfaitement aujourd’hui. Je suis actuellement en train de créer une entreprise et NOUS avons opté pour le statut SCOP : Société Coopérative Ouvrière de Production. Ce statut implique que l’entreprise donne vocation à ses salariés à devenir sociétaires. Ils sont ainsi à la fois les « petites mains » et les « têtes pensantes » de la société. Le salarié sort ainsi du schéma habituel de la subordination. Et je ne vous parle pas des autres avantages... De plus, les sociétés coopératives connaissent une plus garande stabilité que les entreprises « traditionnelles ». Ainsi les possibilités existent, il ne reste qu’à les faire connaitre.


        • parkway (---.---.18.161) 18 janvier 2007 09:33

          bravo ,ouioui !

          vous démontrez qu’il n’y a pas besoin d’être ingénieur pour faire fructifier une entreprise.


        • LaoZi (---.---.68.181) 17 janvier 2007 13:28

          En réponse à panama, « utopiste anarchiste » me semble plutôt un compliment - certes exagéré - au vu de l’article en question plutôt qu’un dénigrement. Car celui-ci, en regard des propositions des anarchistes, s’il reprend des thèmes chers à ceux-ci se place a priori dans le cadre démocratique alors que les anarchistes sont par définition « a-crates », contre le pouvoir fut-il du peuple. Mais il est curieux que dans ce cas vous preniez l’exemple de Tito plutôt que des exemples de tentatives d’organisation du travail par les anarchistes (l’Ukraine à partir de 1917, la Catalogne en 1936, etc.). Faut-il rappeler que les anarchistes ont toujours été de farouches opposants au communisme autoritaire lui préférant le communisme libertaire ?


          • panama (---.---.198.59) 17 janvier 2007 15:57

            J’ai du mal avec votre « communisme libertaire » ! Citez-moi donc le passage où Marx cite ce mot.

            Je ne suis pas un historien spécialiste de l’anarchisme, mais... je me méfie d’eux.

            Surtout quand ils sont cravatés !


          • LaoZi (---.---.34.110) 17 janvier 2007 17:08

            chez Marx, sans doute pas ! mais chez un de ses premiers contradicteurs, Michel Bakounine, qui très tôt dénonce les conséquences autoritaires des théories de Marx lui permettant a contrario de développer ses théories d’un communisme fédéraliste et libertaire. panama, en effet, vous n’êtes pas historien de l’anarchisme ! smiley


          • panama (---.---.198.59) 17 janvier 2007 17:58

            @ Laozi : je ne suis pas historien de l’anarchisme...

            ... mais je sais quand même que ce sont eux qui ont inventé les attentats politiques : Alexandre II, Elisabeth d’Autriche, l’archiducFrançois-Ferdinand, etc.

            A chaque fois, les anarchistes se sont attaqués aux progressistes : il fallait tuer la société coûte que coûte.


          • luisito luisito 18 janvier 2007 11:02

            @Panama

            Reduire l’anarchisme a ces attentats du XIXe siecle, c’est comme reduire le communisme a l’URSS, c’est comme reduire l’islam aux jihadistes, c’est comme reduire le capitalisme aux emplois precaires de Mac-Do, c’est comme reduire la revolution francaise a la Terreur de Robespierre !

            Bref, il ne faut pas confondre une ideologie, une utopie, un mouvement politique aux teroristes et dictateurs qui s’en sont faussement inspires.

            L’anarchisme c’est aussi la Commune, c’est les experience collectivistes en espagne, en ukraine. Le communisme c’est aussi le syndicalisme francais, le capitalisme c’est aussi la prosperite americaine, la revolution francaise c’est aussi les droits de l’homme !

            Bref l’anarchiste n’est pas mal en soit ! Les cooperatives ouvrieres ne sont pas des pepinieres a terroristes, mais bien des experiences humanistes.


          • panama (---.---.198.59) 18 janvier 2007 11:47

            Euh... la commune a eu droit à son lot de crimes, non ? L’exécution des otages par exemple.

            Pour moi les mêmes causes produisent les mêmes effets :

            marxisme => communisme => stalinisme anarchisme => attentats => meurtres politiques capitalisme => libéralisme => exploitation

            Je ne suis pas très « romantique » sur mes choix politiques


          • luisito luisito 18 janvier 2007 11:57

            @panama

            Pour toi aucun choix politique ne permet d’avoir une societe humaine et heureuse ?

            C’est pas parceque il y a eu des experiences malheureuses qu’on doit laisser tomber une utopie. On devrait plutot tirer les conclusions du passe pour essayer de ne pas refaire les memes erreurs.

            Tu ne vois que le cote sombre en cachant complement les reussites du chaque modele politique ! A mon avis l’anarchisme ou le communisme ne mene pas systematiquement a du totalitarisme ou a du terrorisme. L’important c’est de tendre a supprimer le cote sombre de ces ideologies. Si on voulait refaire la Commune sans ce cote sombre : c’est facile on ne tue aucun otage !

            Une idee n’est pas mauvaise en soit, c’est l’utilisation qu’on en fait qui peut mener a des derives.


          • Sarro (---.---.124.107) 17 janvier 2007 14:15

            Dommage que l’article ne cite pas André Gorz qui dit Osont l’exode en parlant de la fin du salariat dans Misère du présent, richesse du possible. C’était à peu près au moment du conflit des intermittents du spectacle et de celui de « Sauvons la recherche ». On pourait citer aussi les articles de la revue Multitudes de Yann Moulier Boutang sur ce sujet, et sur le revenu universel.

            La fin du salariat, on en est pas là, plus de 90% des employés sont salariés mais les conflits précédents cités interpèlent.


            • LE CHAT LE CHAT 17 janvier 2007 14:42

              je suis d’accord pour rester à la maison si on me fait le même virement , je suis pas pour le chat lariat ! smiley

              que l’on me fasse la chat rité smiley


              • panama (---.---.198.59) 17 janvier 2007 15:01

                Et les chât-eaux en Espagne ! Trop de cha-leur dans les propos de tous ces cha-rlatans et de cha-grins pour ceux qui se font cha-pitrer.

                Moi je préfère dès potrin-minet aller travailler.

                 smiley


              • gem gem 17 janvier 2007 15:34

                j’ai du mal à saisir l’idée.

                1) votre façon de tranformer la subordination à l’inégalité, et de vouloir bannir l’inégalité, me semble trop dogmatique et trop théorique. Pour prendre un exemple simple : quand je donne un coup de main à mon frère pour du bricolage dont il va bénéficier, c’est lui le chef qui donne les ordres et c’est bien normal. Même s’il y a des points techniques que je maitrise mieux (dans ce cas, je passe en mode « conseil », mais ça reste lui le chef qui les accepte ou pas) !

                Il y a inégalité dans le boulot parce qu’il y inégalité de compétence et inégalité de situation (c’est lui, et pas moi, qui subirait les conséquences d’un problème). Rien de scandaleux. Non seulement ça n’exclut pas la coopération, mais c’est même une condition pratique de sa réalisation.

                Pareil entre l’ouvrier et le patron.

                Pour sortir de là, il faudrait que tous ceux qui participent à un projet signent un espèce de gigantesque contrat avec tous ceux qui vont en bénéficier et tous ceux qui seront chargé de s’assurer que chaque détail de ce gigantesque contrat est respecté ! Ingérable ! Et pire encore si l’affaire se passe mal et va jusqu’en justice, chacun devrait alores en prendre sa part déterminée justement... une horreur !

                2) En fait, vous ne proposez rien d’autre qu’une restauration du travail « aux pièces » (réalisées librement par l’ouvrier libre, payées seulement si le donneur d’ordres les acceptent), contre lequel les syndicats ont tellement lutter !


                • gem gem 17 janvier 2007 15:39

                  on a cité les SCOP : ça me semble hors sujet, puisque que dans une SCOP le lien de subordination existe exactement comme dans une société normale. Le client de la SCOP a un contrat avec elle, pas avec chacun de ses sociétaires.


                • La Taverne des Poètes 17 janvier 2007 16:01

                  Vous avez raison Gem la subordination juridique n’a rien à voir avec l’inégalité sociale. Et tous les salariés n’ont pas envie d’avoir un statut de collaborateur pour partager les risques du patron ou du chef d’équipe.


                • (---.---.100.230) 18 janvier 2007 12:08

                  Au risque de ne pas plaire : Tous les salariés sont-ils prêts à prendre les risques financiers de l’actionnaire ? Car celui-ci gagne parfois beaucoup d’argent, mais risque d’en perdre l’année suivante. Si on demandait aux salariés au lieu de les payer, de rendre leurs salaires de l’année précédente, parce que cette année n’est pas rentable, seraient-ils tous d’accord. Je parle bien-sûr des actionnaires des petites sociétés, celles qui fournissent le plus d’emploi. Parfois, il vaut mieux être fonctionnaire dans un bureau c’est moins risqué.


                • minijack minijack 17 janvier 2007 16:01

                  Je crains que panama se soit mal fait comprendre, mais il a raison de dire que ce concept mène tout droit à une collectivisation « de fait ». Donc au communisme.

                  Cela dit, on peut parfaitement imaginer une société qui fonctionnerait sur ce principe. A CONDITION qu’elle fonctionne VRAIMENT sur ce principe, et pas sur celui mis en oeuvre pendant 70 ans à l’Est, et qui n’avait de communiste que le nom.

                  Je crois malheureusement qu’on reviendrait vite à cette forme de totalitarisme car il serait impossible, à moins d’une coercition étatique effrayante, de contraindre les gens à « coopérer » à des projets industriels ou autres qui ne seraient pas les leurs ou qu’ils n’auraient aucun INTERÊT PERSONNEL à adopter comme tels.

                  L’égo est la base de construction de chaque être humain, et EGO a donné « égoïsme », « égocentrisme », etc... Ce sont bien les seules valeurs inamovibles de l’histoire humaine, et c’est de là qu’il faut partir. C’est ce qu’il faut garder à l’esprit dans toute tentative de réforme sociale.

                  Pour faire accepter une tâche désagréable ou qui mange le « temps de vie » d’un homme, il faut lui offrir en contrepartie quelque chose d’autre, qu’il n’a pas et qu’il voudrait. Ca s’appelle un contrat.

                  Ca s’appelle aussi le libéralisme. Et les sociétés qui les mettent en avant seront des démocraties tant que ces contrats ne sont pas biaisés par la position dominante de l’une ou l’autre partie.

                  Ce ne sont donc pas les types de contrats qu’il faut changer, mais bien les conditions environnementales (notamment financières et sociales) dans lesquelles ils s’appliquent, afin que se maintienne un équilibre des gains escomptés par les parties en cause.

                  Le seul type de contrat envisageable pour substituer le salariat serait donc la PARTICIPATION. Avec tous ses avantages et ses inconvénients, car tout le monde n’a pas l’âme d’un entrepreneur...


                  • panama (---.---.198.59) 17 janvier 2007 16:55

                    Je vous suis : il s’agirait en fait de lutter contre l’ultra-libéralisme économique.

                    Il faut bien reconnaître que le libéralisme économique n’existe pas en tant que tel : même les US ont très tôt édicté des lois anti-libéralisme - je pense aux très vieilles lois anti-trust.

                    Vous soulez la notion de l’intérêt personnel : mais c’est bien là le nerf de guerre ! Pourra-t-on par la participation faire de chaque salarié un entrepreneur ? Je ne le crois pas. Faut-il mieux redistribuer les bénéfices du travail en commun ? J’en suis persuadé.

                    Seul le législateur peut intervenir de façon globale, car comme vous le soulignez, chacun a sa propre idée et ses propres motivations sur le travail.

                    Actuellement, la guerre économique - ou le nouvel ordre économique mondial, comme vous voulez, est en train de modifier notre façon de nous comporter vis à vis du travail. L’ultra-libéralisme est favorisé temporairement par le plus grand pays communiste du monde - un comble !


                  • Patrick (---.---.117.45) 17 janvier 2007 23:41

                    « chacun a sa propre idée et ses propres motivations sur le travail. »

                    C’est bien vrai. Moi, par exemple, et bien, figurez-vous, j’en veux pas. Mais ce n’est le sujet du jour, semble-t-il.

                    Hors sujet, donc : quand je pense qu’il y a des gens heureux de se lever tôt pour aller bosser... ça fait un peu peur.

                    Bientôt 9 milliards de personnes sur un caillou qui n’en peu mais, et on s’étonne que le travail soit devenu un concept si difficile à légitimer. On aura beau se gratter les neurones, on manque de ressources pour créer toutes les « richesses » que sont censées nous apporter le partage de fruits d’un quelconque « travail ».

                    Vous souhaitez participer de manière responsable à l’avenir de cette planète : faites-en le moins possible. Moins de « travail »=moins de pollution. Moins d’enfants=plus de ressources à partager pour eux...

                    Je retourne à ma sieste, faites comme si vous n’aviez pas lu ce commentaire.


                  • Stravos (---.---.132.162) 17 janvier 2007 16:17

                    Utopiste l’abolition du salariat ? Pas tant que ça. La coopération existe déja à l’intérieur des entreprises traditionnelles ( car comment fonctionneraient-elles sans que les salariés coopèrent entre eux ?). Sauf que cette coopération s’opère dans une structure hiérarchique. Là est la différence. A mon sens, la bonne question serait : une coopération sans hiérarchie est-elle possible ? L’univers internet nous en fournit des exemples réussi, mais ce n’est qu’un univers virtuel... Je n’ai pas de réponse définitive là-dessus, sinon qu’il faille tenter des expériences.


                    • (---.---.100.230) 18 janvier 2007 12:13

                      On peut toujours rêver d’abolir la hiérarchie dans un bloc opératoire. Mais pour se faire enlever l’apendice, si le garçon de salle prends le bistouri, où allons nous ?


                    • Stravos (---.---.132.162) 17 janvier 2007 17:36

                      Autre chose : je ne vois pas pourquoi l’inégalité des compétences doit entrainer une inégalité juridique dans le boulot. Un type compétent n’a pas besoin d’un parchemin pour que soit reconnu sa compétence. Il est compétent ou il ne l’est pas ! Et on s’en apercevra trés vite... Pas besoin d’un papelard pour ce genre de chose : la « compétence » se défend trés bien toute seule ! Se sont les incompétents qui ont besoin d’une protection juridique. Que la loi vous reconaisse musicien ne fera pas de vous un Mozart ! Il faut un petit quelque chose en plus... On peut donc se permettre l’égalité, sachant qu’il en émergera toujours des maîtres, mais se seront les meilleurs... Loie de la Nature en quelque sorte : les glands du chêne sont tous identiques au départ, mais certains donneront des arbrissaux rachitiques, tandis que d’autres deviendront des arbres multicentenaires...


                      • gem gem 17 janvier 2007 18:12

                        ce n’est pas l’écart de compétence technique qui justifie la hiérarchie, Cf. mon exemple plus haut.

                        La seule justification dela hiérarchie, c’est la responsabilité au sens le plus concret ou le plus juridique. Le client, « donneur d’ordre », est le grand chef ; il a un fournisseur qui est son subordonné, et qui a lui-même des aides et des fournisseurs qui lui sont sub-ordonnés, etc. Imaginer un lien direct entre le client et tous les participants au travail est permis, mais en pratique ça vire rapidement au casse-tête ingérable et indémmerdable en cas de plantage quelque part : exit cette utopie finalement pas tellement souhaitable.

                        Topologiquement, l’auteur propose de supprimer toute structure en chaîne pour n’adopter qu’une structure en réseau : mais une chaine c’est beaucoup plus simple, c’est linéaire, alors qu’un réseau c’est exponentiel. Et pour gérer ça, tôt ou tard on passe à un modèle en étoile (ou chacun s’aligne sur un centre, comme nous sur AV !), et en étoile d’étoiles, etc. ce qui créer de facto une nouvelle hiérarchie et subordination (exemple typique : Wikipédia, ou vous avez une seconde couche de gens qui se sont auto-saisi des fonction « d’éditeurs » et qui contrôlent maintenant l’encyclopédie, ce qui fait de vous, si vous voulez participer, des subordonnés)


                      • Patrick (---.---.255.177) 18 janvier 2007 00:00

                        « Loi de la Nature en quelque sorte ».

                        Non. Rien à voir avec la nature, si ce n’est à interpréter celle-ci de manière pour le moins fallacieuse : le gland n’est pas seul « responsable » du rachitisme de l’arbre qu’il donnera. Jamais. La terre où il pousse, l’ombre de l’arbre d’où il est tombé, la profondeur où il s’est enfoncé, etc.

                        De même, Mozart n’est pas un diamant qui aurait surgit miraculeusement d’un élevage de musiciens en batterie, les glands en tombant au sol ne sont pas égaux. Jamais.

                        Des « Mozarts », rien que sa génération en a surement pondu des dizaines. Mais un seul à eu le bon « parchemin » pour assurer sa carrière (son père y a pourvu, en l’occurrence), et donc son rôle dans l’histoire de la musique.

                        « Le Maître », « les meilleurs », « l’égalité », n’ont rien à voir avec « la nature ». Merci d’éviter l’amalgame.


                      • Stravos (---.---.132.162) 18 janvier 2007 09:04

                        Petite précision : je ne donne pas un fondement génétique à l’inégalité (ils sont tous identiques au départ) mais celle-ci résultera de la « petite histoire du gland » (autrement dit des intéractions qu’il entretiendra avec son milieu). Pour nous humains, la « petite histoire » qui nous fera grand ou petit comporte une part de volonté, mais aussi une part de contrainte. Je pense que si la loie doit protéger ou favoriser quelque-chose, ce quelque chose devrait être notre vouloir. Bref, il nous faut encourager une culture de la volonté, laquelle aurait pour but de donner aux hommes les moyens d’être autonomes et de ne plus dépendre d’une puissance tierce .


                      • Attila (---.---.247.11) 17 janvier 2007 18:32

                        Les trois quarts au moins des glands seront bouffés par les cochons, surtout.


                        • Jipé Jipé 17 janvier 2007 21:18

                          Cet article me rappelle la question de l’entreprenariat, question que nombre d’entre nous se sont déjà posée.

                          C’est une voie si difficile qu’elle rebute une grande partie de la population vers le salariat, de plus en plus considéré aujourd’hui comme une forme d’assistanat (on en arrive à mendier auprès d’un patron qu’il nous fasse l’homone d’accepter notre candidature).

                          Sans parler d’abolissement, il me semble qu’effectivement l’état pourrait faire en sorte de faciliter (par des démarches simplifiées, une taxation moindre et un accompagnement à long terme) l’accès à un travail rémunéré par une facturation tout en conservant les avantages du statut de salarié...

                          Bref on achèterait plus un salaire à bas prix, mais on négocierait et facturerait son savoir-faire. Mais que cela change t’il si l’on considère le principe de l’offre et de la demande ???

                          Je ne pense pas que cette solution convienne à tous. Le salariat pur à toutes ses raisons d’être. Simplement il ne faut pas qu’il soit synonyme d’exploitation.

                          Néanmoins, il existe aujourd’hui le portage salarial (fr.wikipedia.org/wiki/Portage_salarial, www.guideduportage.com, www.portagesalarial.org), sorte de jeu d’interim tripartite où vous êtes à la fois patron-freelance, et salarié !, vous choisissez vos clients mais vous êtes taxé jusqu’à 11% supplémentaires (frais de gestion) ! C’est acceptable (selon moi, qui n’aie aucune action dans ces entreprises de portage).

                          Je pense qu’on peut faire mieux, mais c’est un début d’hybridation entre le salariat intéressé par la reconnaissance, et l’entreprenariat simplifié et accessible à tous.

                          Enfin si vous faites spécifiquement dans le service à domicile, il y a aussi le chèque emploi service...

                          Reste à appliquer ces idées aux activités artisanales et commerciales.


                          • Ad (---.---.230.7) 17 janvier 2007 23:42

                            C’est toujours intéressant de se demander s’il n’y a pas moyen d’améliorer la situation dans laquelle on se trouve. Surtout en ce qui concerne une organisation qui a lentement évolué sur une très longue période de temps : peut être que les technologies de l’information modernes ouvrent de nouveaux horizons.

                            Maintenant dans la démarche je pense qu’il n’est pas raisonnable d’attendre quelque chose de l’Etat. L’avantage du système actuel est qu’il est ouvert. Si demain commencent à se créer des entreprises du troisième type qui fonctionnent mieux que les actuelles grâce aux avantages de la collaboration décrits dans l’article, elles prendront le pas sur les entreprises existantes. La transformation s’opèrera seule et rien ne l’arrêtera.

                            Il n’y a rien à demander, tout est à portée de main pour qui veut faire la preuve de la valeur du nouveau modèle.

                            Personnellement je suis très sceptique sur la validité de ce qui est proposé. Pour toutes les raisons citées par les différents commentaires de l’article, et aussi pour l’économie de temps et d’énergie qu’offre une organisation avec un nombre restreint de décideurs qui ont normalement accédé à ces positions en ayant fait la preuve de leur compétence.

                            De plus comment organiser en pratique une réflexion et une prise de décision collectives rapides sans qu’elles soient accaparées par les plus véhéments du groupe ? Mon impression personnelle c’est qu’un groupe d’individus dont chacun n’a pas une vision très claire du chemin à suivre s’en remet facilement aux plus décidés. Et les plus décidés ne sont pas forcément ni les plus éclairés, ni les plus altruistes.


                            • Roland (---.---.70.207) 18 janvier 2007 00:32

                              ouep ! et les « entreprises récupérées » en Argentine, vous connaissez ?

                              ça marche !

                              Et il y a quelques mois elles ont tenues eur premiercongrés international à Caracas (car il y en a aussi au Brésil, au Vénézuéla, et dans d’autres pays latino-américains je crois)


                            • Roland (---.---.70.207) 18 janvier 2007 00:27

                              un site interessant sur ce sujet (mais c’est en anglais) : No boss here :


                              • Michel CARRIERE Michel CARRIERE 18 janvier 2007 01:36

                                Je remercie l’ensemble des lecteurs qui ont pris le temps de partager leur point de vue.

                                Peut-être peut-on y voir un exemple de ce que peut être la coopération.

                                Je rajouterai quelques commentaires :

                                 smiley utopiste, anachiste, avec ou sans majuscule sont des termes que j’accepte volontier, même si je me situe plus dans la tradition des socialistes utopistes et certainement dans ce que l’on peut appeler la sociale démocratie (dans son sens le plus noble).

                                En effet, « je rêve toujours à des lendemains qui chantent et je reste persuadé que l’on ne les construit pas avec des aujourd’hui qui pleurent » !

                                J’ai eu l’occasion de travailler dans des postes très peu qualifiés, et aussi de faire de l’encadrement de « premier niveau ». Je m’inscris en faux quand je lis qu’il n’est pas possible, dans ce cas de figure, d’établir de relation de coopération, car il faut un responsable, un chef, qui organise, commande et dirige. J’ai eu, au début de ma vie professionnelle, l’occasion de travailler avec ce que l’on qualifie de « managers démocratiques » (et aussi, pour être honnête, charismatiques) qui savaient mobiliser leur équipes sans jamais faire jouer la relation d’autorité, et qui savaient aussi valoriser chacun des membres de l’équipe qu’il manageait.

                                L’économie de la compétence, la société du savoir, qui sera celle de demain, peut permettre à chacun d’exceller dans ses propres domaines de compétences sans entrer dans des luttes de pouvoirs ou des « compétitions d’Ego ». Quand, dans un groupe, qu’il soit de travail, de reflexion etc chacun se sent reconnu à sa juste valeur, et voit son activité valorisée, les compétitions d’Ego, qui souvent ne sont que l’expression d’une simple volonté d’exister, cessent de se manifester.

                                La référence à l’Ego, bien sûr, existe et existera ! A une nuance prêt, cependant ! C’est que, dans une société et une économie de la connaissance, l’affirmation de l’Ego passera par la capacité à partager, recvoir et trransmetre. Partager, cela veut dire donner et recevoir, chacun étant potentiellement, alternativement ou non, dans les deux rôles. Cela construit les liens d’interdépendance, qui permettent de créer une relation égalitaire.

                                Cette société de la connaissance est le contraire d’un jeu à somme nulle où il doit y avoir un perdant et un gagnant. Ce serait plutôt une société de profit mutuel dans laquelle ce que gagne l’un, non seulement ne dépossède pas l’autre, mais encore l’enrichit.

                                Je lis les objections concernant la construction du droit du travail et des acquis sociaux. Elles doivent être prises en compte et il n’est pas question de faire table rase de siècles de relations de travail. Pourtant, aujourd’hui il est nécessaire, en tenant compte de cette histoire, de repenser autrement les rapports humains, dans dans la société et dans l’entreprise.

                                En revanche, je persiste sur le caractère profondément inégalitaire du contrat de travail tel qu’il existe aujord’hui, malgrè les protections, les aménagements apportées au cours de l’histoire, et particuliérement de celle des deux derniers siècles. Il ne peut pas y avoir d’égalité entre celui qui embauche et licencie et celui qui est embauchable ou licenciable. Il n’y a pas d’égalité entre deux personnes si l’une detient un pouvoir hiérarchique sur l’autre ! Il peut y en avoir si l’une et l’autre coopère et reconnaissent mutuellement leurs compétences pour atteindre un but commun. Dès lors, peut se construire un nouveau contrat, un nouveau rapport de droit.

                                Enfin s’il est vrai que « l’état de nature » fait que parmi les glands tombant d’un chêne certains donneront des arbres puissants, d’autres des arbres faibles et que d’autres enfin seront dévorés par les oiseaux, les sanglier ou les cochons « l’état de droit » est là pour corriger cette inégalité. Lacordaire disait « entre le riche et le pauvre c’est la loi qui protège et le libeté qui opprime ».

                                La suppression du salariat, la construction d’une « société d’égaux » (l’égalité n’exclut pas la différence de compétences, de qualités, de talents, elle permet simplement à chacun de les exprimer) ne pourra provenir que d’une volonté de changement profond et d’affirmation du respect de chacun d’entre nous !


                                • Forest Ent Forest Ent 18 janvier 2007 02:51

                                  Tout cela ne m’a pas trop l’air d’actualité.

                                  Le droit du travail s’est construit progressivement pour équilibrer les relations d’esclavagisme des débuts de la société industrielle, que l’on retrouve aujourd’hui en Chine. Il s’est construit à coups de luttes sociales, souvent sanglantes.

                                  Aujourd’hui, avec la mondialisation, on revient 150 ans en arrière, grâce à l’inépuisable réservoir planétaire de miséreux. Le contrat de travail aujourd’hui s’exprime surtout de la manière suivante :

                                  « bosse plus, gagne moins, et je ne délocaliserai (peut-être) que l’an prochain, de toutes façons tu me coûtes plus cher qu’un chinois, et tu as intérêt à la fermer ».

                                  Alors la coopération dans tout ça ... Moi, je serais déjà content qu’un droit du travail subsiste, parce que ce n’est pas gagné.


                                  • Laure_Allibert Laure_Allibert 18 janvier 2007 08:37

                                    Quelle absurdité que cet article ! La relation salarié-employeur est en fait, comme tout contrat, un échange entre égaux :

                                    http://www.liberaux.org/wiki/index.php?title=Loi_du_plus_fort


                                    • gem gem 18 janvier 2007 10:15

                                      tiens ? laure allibert ! quand est-ce que tu nous fait un bel article ?


                                    • Christophe (---.---.252.125) 18 janvier 2007 14:55

                                      Quelle absurdité que cet article ! La relation salarié-employeur est en fait, comme tout contrat, un échange entre égaux

                                      Si l’article peut paraître utopique, votre propos n’a rien à lui envier ; ou alors nous ne vivons pas dans le même monde ; ce qui reste une possibilité. Quant à l’approche que livre votre lien, plus que de l’utopie, nous sommes carrément dans un monde idéal !

                                      Toute relation employeur salarié est basée sur le principe premier de la république d’Aristote : la relation du maître à l’esclave. Certes, les relations se sont quelque peu améliorées suite à l’abolition de l’esclavage, une réduction de la distanciation existante, mais les principes restent les mêmes ; par ailleurs la nature même du travail trouve sa source épistémologique dans celle de l’esclavage. Il y a plus de deux mille ans, les cités savaient dissocier le fait d’oeuvrer (artisan, commerçant) et celui de travailler (esclave) et quasiment toutes les langues font la distinction entre ces deux termes.

                                      L’exemple repris par Gem est sans fondement aucun. Aider une personne de son entourage est un acte volontaire qui n’a absolument rien à voir avec le travail ; vous oeuvrer plus que vous ne travaillez. Actuellement, le droit au travail est plus entendu comme un devoir de travailler ; ce qui en soit est une réduction de la liberté des individus !

                                      Avoir des idées libérales est une chose respectable, mais trouver les moyens pour faire en sorte que chacun soit libre de ses choix est une obligation pour un véritable libéral. Il reste à se demander si ce n’est pas justement le fait de ne pas avoir à choisir (obligation) qui déresponsabilise les citoyens ?


                                    • André Chenet (---.---.62.178) 18 janvier 2007 09:13

                                      L’article de Mr Carrière, ainsi que son commentaire, est un petit chef d’oeuvre d’intelligence, un condensé d’humanisme. Notre système s’appuie sur des lois rigides, des modes de pensée conditionnés par un siècle et demi de capitalisme débridé, assasinant des millions d’hommes. Les contrats de travail actuels reflètent toujours (sinon davantage depuis quelques années) une « déperdition » des compétences, une échelle des valeurs à sens unique où le haut se paie et se renforce sur le dos d’une main d’oeuvre jetable et déresponsabilisée. L’américanisation croissante du monde du travail nous ramène en arrière en laissant sur le pavé de plus en plus d’individus et en permettant à une « élite financière » de s’enrichir à outrance. Les valeurs humaines sont bafouée et la peur de perdre son emploi empêche les plus bas salaires de revendiquer la part qui leur revient. En maintenant un état d’esprit corporatif, datant lui du moyen-âge, les syndicats ne font qu’apporter leur caution à un système écononomique basé sur les divisions (hiérarchiques entre autres)lesquelles minent tout véritable élan de solidarité collectif. La multiplication par surenchères de lois et d’articles régissant la vie des citoyens permet d’endiguer toute velleité de révolte justifiée puisque la justice, en ce sens, favorise les classes dominantes. Nous ne sommes égaux ni devant la loi ni devant les termes qui définissent un contrat de travail. Au fond, Monsieur Carrière nous parle de cette déshumanisation terrifiante dont le moteur est le profit à tout prix. Alors, pour rire, on délocalise ?


                                      • olivier (---.---.229.136) 18 janvier 2007 15:55

                                        Interessant comme angle, mais on a pas du en arriver la sans raison. Je pense que l’homme par nature a besoin de cette relation, sans quoi moi le premier je serai surement moins efficace. C’est je pense une mauvaise solution mais aussi la moins mauvaise.

                                        Parce que votre nouveau contrat part du principe que nous voulons tous cooperer. Ca ne sera jamais le cas il me semble. Quelle sanction en cas de non cooperation ? qui decide puisqu’il n’y a plus de responsable ?

                                        Et puis admettons qu’on adopte ce nouveau contrat. Quand je vois a la vitesse ou sont prises les decisions du coté de la gauche antiliberale, je me dis qu’on est pas pret d’avancer a ce rythme. En fait ca revient a remplacer la subordination au contrat par une subornidation au charisme car en definitive les plus charismatiques prendront les decisions. Mais alors qui endossera les responsabilités ?

                                        Et pour finir vous vous plaignez (a tort ou a raison la n’est pas la question) que la subordination liée au contrat de travail se traduise par une inégalité ! Qu’en est-il des employés du service public qui sont donc subordonnés au gouvernement par contrat de travail mais auquel le gouvernement est subordonné à travers les elections. En effet cette population a une double position que nous n’avons pas tous, n’y a-t-il pas inegalité la aussi ?


                                        • alf007 (---.---.105.52) 19 janvier 2007 19:58

                                          mis a part les fonctionnaires, le privé est le plus gros employeur, donc n’en déplaise a certain les patrons donnent du travail a la france, cela n’a rien de choquant, actuellement nous ne sommes pas dans un régime fasciste, ni commununiste, et les syndicats ne donnent pas du travail aux salariés, arretons d’ergoter avant que ceux qui embauchent se cassent de ce cher et grand ??? pays.

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