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Accueil du site > Tribune Libre > L’imposture de la démocratie

L’imposture de la démocratie

« En démocratie ; l'être souverain c'est l’homme ; mais l'homme dont il est question, c'est l'homme inculte et atomisé, l'homme corrompu, perdu, aliéné et soumis à des conditions d'existence in-humaines. » (Karl Marx)
« Il est tout à fait faux de se représenter le travail pour les réformes comme la révolution tirée en longueur, et la révolution comme une réforme condensée » (Rosa Luxemburg)
« En temps de crise sociale ou de révolution politique, quand le gouvernement s’effondre, le pouvoir tombe aux mains des masses ; pour la classe possédante et pour le capitalisme, un problème se pose alors : comment faire pour le leur arracher ? La démocratie est le moyen, l’instrument approprié pour persuader le prolétariat de le lâcher. On met en avant le droit ou l’égalité formelle devant la loi pour pouvoir convaincre les travailleurs de renoncer au pouvoir et de consentir à voir insérer leurs organes au sein de l’État, c’est-à-dire de les laisser devenir des organes subordonnés à ceux qui le dirigent. » (Anton Pannekoek)
« Je ne ferais pas grand cas d’un homme qui ne s’échaufferait qu’à de vains espoirs. » (Sophocle)

Pour s’émanciper de la misère et de l’aliénation, les prolétaires s’unissent et s’organisent en tant que classe, afin de lutter avec acharnement contre le capital. Ce mouvement révolutionnaire en est à ses prémices en France, où le mouvement des gilets jaunes a su dépasser les différences ethniques, sexuelles, partisanes, et autres pseudo-divisions du peuple, afin de mettre en lumière la vraie contradiction de notre société : la lutte des classes. Alors que les pouvoirs actuels, avec leur pauvre information falsifiée, mettaient en scène des fausses luttes (anti-racisme, lutte contre le sexisme et l'homophobie, écologisme) afin d’éviter à tout prix de parler de l’essentiel, le prolétariat français a montré, au contraire, que seule la guerre de classes intransigeante ébranle réellement l’ordre du mensonge actuel. En ceci, il est bien l’héritier du prolétariat indocile qui fit à la fois la Commune de 1871 et la grève sauvage généralisée de 1968, ce prolétariat subversif qui tant de fois fut la grande peur de tous les gangs de l’argent et de l’État.

Ne nous laissons pas duper !

Aujourd’hui, le spectacle médiatique met en scène un faux débat qui, de l’extrême-droite à l’extrême gauche, semble donner plus ou moins de crédit à la démocratie directe. Alors que nous vivons dans une démocratie représentative qui n'hésite pas à bombarder les populations extérieures ainsi qu'à réprimer son propre peuple, la démocratie directe nous est présentée comme la panacée, qui assurerait la félicité à l'ensemble de la société.

Ce projet naïf d'une démocratie « pure » constitue un vrai danger pour l’affranchissement de la classe prolétarienne, car elle détourne l’attention de cette dernière, afin de l’amener sur le terrain des fausses problématiques. Ainsi, on parle des inégalités sociales sans parler de l'antagonisme capital-travail, on parle des mensonges politico-médiatiques sans traiter du rapport social médiatisé par la marchandise, et l’on parle de la loi de 1973 sans comprendre ce qu’est le développement du capital.

Guerre, chômage, endettement, famine, falsification alimentaire, pollution, déchéance physique et mentale... Ce ne sont que les symptômes révélateurs de la division du travail, du rapport entre salariés et capitalistes, entre travailleurs et propriétaires, entre exploités et exploiteurs. La démocratie n’étant qu’une simple formalité politique, elle ne saurait supprimer toute cette merde, si urgente à anéantir.

Au contraire, s’illusionner avec un tel système est utile pour le pouvoir, car la démocratie est la poudre que la classe dominante jette aux yeux des prolétaires pour leur faire oublier qu’ils sont des esclaves salariés avant d’être des citoyens. La démocratie a toujours été le rempart extrême du pouvoir à l’encontre du prolétariat en effervescence : la classe dirigeante fait croire à la classe dirigée qu’une maigre concession politique pourrait remplacer l’émancipation totale de l’humanité, c’est-à-dire l’éradication définitive des classes, donc du salariat.

Bien sûr, la démocratie peut être prônée par des individus bienveillants croyant sincèrement agir pour l’intérêt commun. Mais la démocratie n’est pas une idée ayant surgi ex nihilo dans la tête de penseurs autonome. Elle n’est pas non plus un système politique qui serait tombé du ciel de manière hasardeuse. Prise objectivement, la démocratie, comme toute organisation humaine, est issue d’une réalité historique, d’un mouvement logique et cohérent que nous connaissons. Et cette logique historique nous montre que la démocratie n’a été, n’est, et ne sera rien d’autre qu’un puissant instrument d’oppression et d’exploitation.

Par conséquent, les démocrates, puisqu’ils nient cette évidence historique, sont des négationnistes. Ces démocrates peuvent être réparti en deux groupes : ceux qui connaissent la sombre histoire de la démocratie et entendent revaloriser son image, et ceux qui la méconnaissent et sont alors des ignares qui parlent d’un sujet qu'ils ne maîtrisent pas. Dans les deux cas, ce sont des imposteurs qui ne représentent aucun intérêt, hormis pour les médias propagandistes dont l’unique fonction est de maintenir à tout prix l’ordre de la servilité universelle. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si ces derniers donnent une visibilité, aussi négative soit-elle, à ces réformistes de l’oppression. Il est vrai que cette image négative, attribuée aux tenants de la démocratie directe (Etienne Chouard par exemple), donne du crédit à ces rénovateurs qui passent alors pour des martyrs aux yeux du spectateur naïf.

La sinistre histoire de la démocratie

Observons maintenant ce qu’est la démocratie, prise de manière historique et objective. La démocratie présuppose l’État et l’État suppose un pouvoir particulier, séparé de l’ensemble des citoyens qui le composent. Son origine est la division territoriale en dèmes qui engendrant le dèmos (le peuple) vient rompre avec l’organisation humaine préexistante que l’on nomme le genos, forme d’organisation humaine propre à tous les sauvages de la planète avant leur entrée dans la civilisation. Elle se caractérise principalement par l’absence d’État, de classes sociales, de hiérarchies, de chefs, d’argent et donc de commerce.

L’exemple le plus connu et le plus parlant de ces organisations anti-hiérarchiques et anti-marchandes sont les communautés amérindiennes avant que la civilisation démocratique d’Europe ne vienne les exterminer. On sait en effet que l’immense majorité de ces tribus de chasseurs-cueilleurs ne pratiquait jamais une quelconque coercition sociale ou politique. C’est tellement le cas que la tribu des Jivaros par exemple, ignore jusqu’au nom même de « chef », ce qui signifie que le pouvoir hiérarchique est inconcevable chez eux. En connaissant ainsi la vie naturelle des Indiens d’Amérique, on peut aussi connaître la vie naturelle de l’être humain en générale, une vie où toute servilité est exclu.

« Les moeurs des Germains sont très différentes. En effet, ils n’ont ni druides qui président au culte des dieux ni aucun goût pour les sacrifices. Ils ne rangent au nombre des dieux que ceux qu’ils voient. […] Nul n’a chez eux de champs limités ni de domaine qui lui appartienne en propre […] ils craignent qu’en prenant l’habitude de la vie sédentaire, […] ils ne songent à étendre leurs possessions et qu’on ne voie les plus forts dépouiller les plus faibles ; qu’ils n’apportent trop de soins à bâtir des maisons pour se garantir du froid et de la chaleur, que ne s’éveille l’amour de l’argent, qui fait naître les factions et les discordes ; ils veulent contenir le peuple par le sentiment de l’égalité, chacun se voyant l’égal, en fortune, des plus puissants. » (Jules César)

Si nous observons maintenant le lieu de naissance de la démocratie (à Athènes, en 500 av. J.-C.), nous constatons qu’elle se présente comme l’antithèse parfaite de cette organisation naturelle de la vie humaine ; cette démocratie tant adulée et mystifiée par l’idéologie dominante est ce qui a marqué le passage des communautés primitives sans commerce à la civilisation marchande. Le passage du genos au dèmos est donc le passage de la propriété commune à la propriété privée. Dans le genos communiste, la terre appartient à tous ; dans les dèmes, la terre appartient à une classe particulière composée de citoyens libres, qui en fait commerce. Dans le genos communiste, le pouvoir est ce qui est communet s’exerce dans l’intérêt de la communauté ; dans le dèmos, le pouvoir est ce qui est privé, et se manifeste dans l’État.

Ce clivage entre le peuple et l’État indique la division de la société en classes et la protection des intérêts de la classe supérieure par l’État. Ainsi, la démocratie, née à Athènes, était basée sur l’esclavage : un citoyen libre était propriétaire de 18 esclaves (glorieuse naissance !) C’est aussi cette démocratie, ayant causée la chute d’Athènes, qui connut alors la démagogie, les conflits mesquins d’intérêts particuliers, la guerre du Péloponnèse et la démocratique condamnation à mort de Socrate.

Mais ce genre de catastrophes ne s’est pas seulement produit à Athènes : la démocratie est systématiquement meurtrière, ce caractère est propre à sa nature funeste et ceci est encore valable aujourd’hui. Car dans nos sociétés modernes, l’opposition entre démocratie et liberté s’est toujours manifestée d’une façon terrible, et l’histoire de cette démocratie est inscrite dans les annales de l’humanité en caractères de feu et de sang. Par exemple, les répressions brutales contre des milliers de prolétaires à Berlin en 1919, furent menées par le gouvernement social-démocrate d’Ebert Scheidemann et le chef des « corps francs », Gustav Noske. Dans le même temps, Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht furent assassinés par la démocratie, au nom de la démocratie.

Autre exemple. En 1936, dans la cité industrielle de Barcelone, le prolétariat, apprenant la nouvelle de la révolte des généraux, prit d’assaut les casernes et réussit à convaincre les soldats de rallier leur camp : la ville était désormais entre ses mains. La révolution était en marche : les produits du travail n’étaient plus répartis en fonction des rapports de propriété, mais en fonction des besoins de chacun ; les groupes armés révolutionnaires assuraient la défense de la ville, à l’intérieur comme à l’extérieur.

Mais le prolétariat commit l’erreur de laisser des représentants démocrates et des républicains petits-bourgeois diriger leur gouvernement. Ceci revenait à dire que les travailleurs, au lieu de se battre pour leur classe, devaient désormais s’aligner sur des directives générales élaborées par des intellectuels bureaucrates. Affaiblie par des illusions démocratiques, et les querelles intestines qu’elles provoquaient, la résistance des insurgés fut écrasée, et permis plus tard à Franco d’établir sa dictature sans grand danger. Aujourd’hui encore, nous voyons les États-Unis d’Amérique, la plus grande démocratie du monde, aller instaurer un régime à coup de missiles et d’invasions militaires.

Il existe une foule d’autres exemples historiques qui révèlent le caractère tyrannique de la démocratie, comme forme sournoise de la dictature. Mais dans nos jours de contestation sociale, alors que la démocratie a commis tous ces crimes sur différents prolétariats de différentes nations, que la tyrannie démocratique n’a cessé de tuer froidement tous ses réfractaires, et qu’elle sert aujourd’hui de levier au pouvoir afin de manipuler les masses, certains intellectuels osent encore réclamer une « vraie » démocratie. Surprenant masochisme ! C’est comme si un esclave, durant toute sa vie, n’avait cessé de se prendre régulièrement des coups de fouet, et qu’il priait maintenant son maître de le punir à nouveau.

Arrêt sur le terme de « démocratie »

Certains médiatiques eurent la mauvaise inspiration de faire une approche étymologique du mot « démo-cratie », en rappelant qu’il signifie avant tout le « pouvoir du peuple ». Mais le mot « peuple » est un mot vague qui n’a pas grande signification si ce n’est « les personnes en général ». Certains romantiques redéfinissent niaisement ce terme en disant que le peuple serait en fait les gens exploités, ou opprimés par le pouvoir, et que la démocratie serait en fait la prise du pouvoir par les opprimés.

Mais les mots n’ont pas le sens qu’on aimerait leur attribuer arbitrairement, comme si les termes du dictionnaire pouvaient être redéfinis selon nos caprices individuels. Le dèmos est ce qu’il a toujours été : Cette masse populaire astreinte à courir après l’argent, dans le territoire de la mesquinerie et de la promiscuité, où les riches comme les pauvres courbent passivement l’échine devant la logique marchande. Pareil pour le « populus » latin : il signifie bien cette masse amorphe, soumise à l’empire de la vénalité, au totalitarisme mercantile de l’aliénation.

Ainsi, la démocratie, puisqu’elle présuppose un tel peuple, est un système politique qui correspond aux intérêts mercantiles, c’est-à-dire à la volonté des plus riches d’asseoir leur domination sur les pauvres ; la démocratie est une entreprise de domestication, elle n’a, objectivement, aucune autre fonction que celle-là.

Autre chose. Si la démocratie c’est le « pouvoir du peuple », sur qui s’exerce ce pouvoir ? Sur le peuple. La démocratie, c’est donc le pouvoir du peuple exercé sur lui-même ; si le peuple veut être son propre maître, il doit être son propre esclave. Par conséquent, la démocratie présuppose toujours des dominants et des dominés.

Le vrai problème

Comme son nom l’indique, le capital est la tête de notre système. Coupez cette tête, et le système s’effondrera ; supprimez le salariat, et vous anéantirez les rapports de classes, c’est-à-dire l’exploitation, donc les inégalités. C’est de ce rapport qu’est issue l’exploitation : la valeur du travail que produit la population s’accroît dans un nombre de mains de plus en plus restreint. Cet argent, qui est d’abord lâchement soutiré par les mafias industrielles et bancaires, propriétaires des nations, est ensuite réinvesti pour toutes sortes d’activités néfastes à l’intérêt général et à la santé de tous.

« Les capitalistes gagnent ce qu’ils dépensent, les travailleurs dépensent ce qu’ils gagnent » (Nicholas Kaldor)

Les capitalistes gagnent surtout ce qu’ils exploitent dans le travail d’autrui, ils profitent de leur titre de propriétaires afin d’extorquer la plus-value du dur labeur des salariés.

Mais les capitalistes, parvenus à un certain degré de puissance, ne font plus que cela. D’où viennent les problèmes dits écologiques ? Du capital, dont la logique est de valoriser les espaces par tous les moyens, aussi néfastes soient-ils pour l’environnement. D’où viennent les guerres ? De lois économiques, des antagonismes entre les puissances impérialistes, et parfois même de la nécessité de tuer la lutte de classe. D’où vient la dette publique ? De l’appropriation privée de l’appareil d’État par la classe dominante. Le capital, en outre, abîme toute forme de vie, cause de graves problèmes de santé à la population et finance le terrorisme international.

Ce n’est certainement pas en déplaçant quelques feuilles de papier, en discutant autour d’une table, ou en décrétant des lois que notre mode de production changera. Toutes les institutions seront renversées par un mouvement brusque, radical et révolutionnaire. Ce mouvement récuse toute forme de hiérarchie, d’avant-garde et de tentative de rénovation politique.

« Vous avez expérimenté personnellement l'opposition qui existe entre un mouvement de secte et un mouvement de classe. La secte cherche sa raison d'être et son point d'honneur, non pas dans ce qu'il y a de commun au sein du mouvement ouvrier, mais dans sa recette particulière qui l'en distingue. » (Karl Marx, Lettre à J.-B. von Schweitzer, 13 octobre 1868)

Cependant, malgré l’évidence de la nécessité révolutionnaire, malgré le caractère anti-cheffiste qu’elle implique, et malgré les nombreuses expériences vécues par la classe des travailleurs durant les XIXe et XXe siècles, des sectes réformistes jaillissent dans le paysage du mensonge médiatique, afin de proposer au prolétariat de prendre le pouvoir par des « lois populaires ». Comme si l’émancipation pouvait être arrachée par des moyens légaux. La plus connue des supercheries qui lui sont présentées se nomme actuellement le R.I.C., imposture dangereuse et mystificatrice d’un problème qui n’est pas d’ordre politique mais d’ordre économique.

Prolétaires, ne laissons pas des velléités pacifistes nous illusionner. Refusons les représentants de tout bord dans une perspective anti-hiérarchique et anti-partisane afin d’abolir définitivement les classes, le salariat et l’argent. C'est ce qui nous mènera progressivement vers une société sans État et sans aliénation pour mener une vie réellement humaine et donc, anti-marchande.

À bas la démocratie, sous toutes ses formes, directe, indirecte, représentative, policière, féministe, machiste, raciste, anti-raciste, patriote ou mondialiste. Vive la communauté humaine émancipée !


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55 réactions à cet article    


  • Christian Labrune Christian Labrune 20 mars 2019 11:49

    En remplacement de l’abominable démocratie, vous verriez quoi ?

    Le régime de Maduro au Venezuela, par exemple, c’est mieux ou c’est pire ?

    La théocratie iranienne, c’est mieux ou c’est pire ?

    Il y aurait aussi la Russie du tsar Poutine, le Mussolini des Turcs, la momie algérienne. J’en passe !

    On n’a que l’embarras du choix...


    • Empedocle 20 mars 2019 16:57

      @Christian Labrune

      Donc votre unique horizon d’humain s’arrête à la politique, à la hiérarchie et à l’argent ?....


    • Zolko Zolko 21 mars 2019 10:14

      @Christian Labrune : « En remplacement de l’abominable démocratie, vous verriez quoi ? »
       
      en remplacement de l’abominable démocratie parlementaire vous voulez dire ? Facile : une démocratie participative, avec 2 chambres de représentants, l’une formé d’élus (plus-ou-moins comme aujourd’hui) et l’autre formée de citoyens tirés au sort.
       
      Et s’il vous plaît, ne venez pas citer Churchill car vous allez oublier la moitié de sa phrase.


    • Empedocle 21 mars 2019 11:16

      @Zolko
      Le participationnisme narcissique sera l’aboutissement de la de l’évolution démocratique. Le flic mentale aura supplenté le flic réel.... Bref de la merde de A à Z bien incarné par le prof couche moyenne Chouard dont le seul compensation à son vide existentiel est la parlerie de forum et l’élaboration de recettes politiques totalement coupé de la réalité historique.

      Les vrai groupes radicaux qui de la première international à Mai 68 en passant par la commune de Paris ont compris, eux qu’une vrai vie humaine ne peut être vécu dans le monde de la politique, de l’argent, de l’Etat et du salariat.

      Refusons d’améliorer ce qui nous abîmes et refusons le cloisonnement de la parole dans des cénacles qui reproduit l’égotisme parlementaire du jacasser narcissique.


    • Christian Labrune Christian Labrune 21 mars 2019 11:58

      Donc votre unique horizon d’humain s’arrête à la politique, à la hiérarchie et à l’argent ?....

      ====================================
      @Empedocle

      Ben non : je n’ai rien d’un idéaliste robespierriste, moi, et je ne suis pas disposé à faire le bonheur de l’humanité en massacrant à tour de bras.

      Un petit conseil : la prochaine fois, évitez de laisser traîner vos sandales, ça fait désordre.


    • Empedocle 21 mars 2019 12:04

      @Christian Labrune

      C’est par ce genre de réponse qu’on remarque la bouillie indistinctive dans laquelle tente de se mouvoir les pauvres ères égotistes...

      Je parle d’émancipation humaine et il me sort un professionnel de la guillotine...
      Inutile de perdre plus de temps avec des autruches comme vous...

      Bon décoincement émancipatoire.


    • Christian Labrune Christian Labrune 21 mars 2019 12:25

      @Empédocle

      Ne craignez rien : Il ne reste plus dans les océans que quelques centaines de caelacanthes, et je ne suis pas pour leur disparition, pas plus que pour celle des rares exemplaires encore vivants d’homo staliniensis.
      Au nom d’une diversité génétique dont à vrai dire je me soucie quand même fort peu, je vous préfère encore frétillant sur AgoraVox plutôt qu’inerte pour l’éternité dans un bocal de formol sur les étagères du Muséum d’histoire naturelle, à côté d’une paire de sandales !


    • Zolko Zolko 21 mars 2019 12:52

      @Empedocle : « Les vrai groupes radicaux qui de la première international à Mai 68 en passant par la commune de Paris ont compris, eux qu’une vrai vie humaine ne peut être vécu dans le monde de la politique, de l’argent, de l’Etat et du salariat. »
       
      je vois : un communiste internationaliste nostalgique qui dérive déjà vers la dictature. Non merci.
       
      Si certains sont contents d’être salariés, pourquoi voulez-vous les priver de ça ? Et si vous ne voulez pas du salariat, qu’est-ce qui vous empêche de créer votre entreprise ?


    • Empedocle 21 mars 2019 13:50

      @Christian Labrune

      Voilà. Montrez-nous de quel bois syntaxique vous-vous chaufez Lebrun Christian...
      Du vent stylistique pour mieux cacher le néant..hissé sur une grosse paires de sabots...


    • Clark Kent Arthur S 20 mars 2019 11:55

      L’idée de « dictature du prolétariat » répondrait-elle à vos vœux ?

      L’expression a été employée à l’origine par Blanqui, dans le droit fil de la pensée de Marat et de Babeuf et parfois par Marx.

      Il s’agirait d’une phase transitoire de dictature révolutionnaire, nécessaire pour abattre le pouvoir de la bourgeoisie. Sur le plan économique, elle se traduirait par la suppression de la propriété privée des moyens de production, et donc par la mise en place du collectivisme économique via un processus de socialisation des biens. Cette phase «  inférieure » du socialisme, conduirait ensuite à un processus naturel de dépérissement de l’État et au passage à une société sans classes, phase dite «  supérieure » qui correspondrait au communisme proprement dit.

      Après 1917, ce concept a été repris par Lénine : les bolcheviks ont présenté leur gouvernement comme une « dictature du prolétariat  », mais ce qualificatif a été contesté par leurs opposants. Les sociaux-démocrates  voient dans la notion de « dictature du prolétariat » un danger pour la « démocratie » parlementaire, et arguent qu’en son nom, bureaucratie et nomenklatura ont accaparé le pouvoir de manière sanglante dans les régimes politiques se réclamant de cette notion.

      Qu’en pensez-vous ?


      • Empedocle 20 mars 2019 16:22

        @Arthur S
        À la fin de sa vie Marx a été le premier à anticiper ce qu’allait devenir la social démocratie et plus tard le bolchévisme. Dans une fameuse lettre qui je pense était adressé à Engels il dit « Tout ce que je sais c’est que je ne suis pas marxiste ».

        Lénine, trostsky, Staline et toute la pourriture capitaliste d’Etat Russe sont donc aux antipodes le plus radical de ce que produit Marx.

        La dictature du prolétariat est la phase de transition où les hommes des fédérations de communes mondiales héritent des vestiges de la pourritures capitaliste. Marx note bien dans l’idéologie allemande que la première grande division sociale est la division territoriale entre ville et campagne. Cette division étant anti-naturelle et donc anti-humaine il va falloir détruire cette division donc détruire les villes. Tous se travail transitoire entre la fin du Capitalisme et le communisme accompli se fera par une dictature prolétarienne qui dictera les principes du communismes qui ne sont pas encore mouvement naturel car encore entaché de la mentalité capitaliste.


      • Clark Kent Arthur S 20 mars 2019 16:33

        @Empedocle

        ouahhhhh

        ça arrache !
        c’est de la bonne !
        on trouve ça où ?


      • Empedocle 20 mars 2019 16:55

        @Arthur S
        On trouve ça dans les bibliothèques.. On appel ça lecture....
         


      • Clark Kent Arthur S 20 mars 2019 17:04

        @Empedocle

        vous avez dû apprendre à lire avec la méthode globale !
        Moi qui ai un peu feuilleté ce genre d’ouvrages, je n’ai jamais aperçu les formulations « Lénine, trostsky, Staline et toute la pourriture capitaliste d’Etat Russe », ou « les hommes des fédérations de communes mondiales héritent des vestiges de la pourritures capitaliste », « anti-naturelle et donc anti-humaine », « les principes du communismes qui ne sont pas encore mouvement naturel ».

        Si vous avez lu ces phrases à la bibliothèque, dîtes au bibliothécaire qu’il a dans ses rayons des ouvrages rares et bien intéressants.
        Pouvez-vous m’en communiquer les références, que je les commande vite sur Amazon ?


      • Empedocle 20 mars 2019 17:35

        @Arthur S
        J’ai parlé de lire, pas de feuilleter...

        En plus des ouvrages de Marx, Idéologie Allemande, la question juive, manuscrits de 1844, Capital, Grundrisse, Critique du programe de Gotha. (je vous conseils les 4 tomes de la pléiades comme traduction la plus abouti), Rosa Luxemburg, Anton Pankoek, Amadeo Bordiga,

        voici les textes de quelques groupes radicaux du 20ème siècles qui positionne clairement l’abolition du salariat, de l’argent et de l’Etat. Et donc tout Etat même le bolchévique....

        Attention ce site regorges de pépites si tant-est qu’on sache trier le bon grain de l’ivraie.

        http://archivesautonomies.org/spip.php?article74
        http://archivesautonomies.org/spip.php?article35
        http://archivesautonomies.org/spip.php?article1670

        http://archivesautonomies.org/spip.php?rubrique445


      • Christian Labrune Christian Labrune 21 mars 2019 12:10

        Marx note bien dans l’idéologie allemande que la première grande division sociale est la division territoriale entre ville et campagne. Cette division étant anti-naturelle et donc anti-humaine il va falloir détruire cette division donc détruire les villes.

        ===============================
        @Empedocle

        C’est ce qu’avait très bien compris Pol Pot lorsqu’il avait envoyé les habitants de Phom Penh cultiver les champs à la campagne. La ville était soudainement devenue déserte, quasi inexistante.

        Je reconnais que ce fut une heureuse décision, qui a beaucoup impressionné les restaurateurs cambodgiens de mon quartier « chinois » avec qui il m’est arrivé d’en parler. Ces excellents cuisiniers sont quand même des défaitistes, qui auront préféré quitter le Kampuchea démocratique bien avant la fin d’un processus révolutionnaire qui aura permis en peu d’années de réaliser le bonheur de TOUS leurs concitoyens restés sur place. Ils ne le disent pas, mais je pense qu’ils s’en mordent les doigts.


      • Zolko Zolko 21 mars 2019 12:57

        @Arthur S : "Il s’agirait d’une phase transitoire de dictature révolutionnaire, nécessaire pour abattre le pouvoir de la bourgeoisie. Sur le plan économique, elle se traduirait par la suppression de la propriété privée des moyens de production"
         
        ça n’a pas l’air de super bien marcher au Venezuela. Ou alors la période transitoire n’est pas encore finie, le paradis sur Terre n’est pas encore prêt.


      • Empedocle 21 mars 2019 13:59

        @Chrisian Labrun

        ça fait belle lurette que les liens fallacieux Marx/lénine, Marx/Staline, Marx/Pol Pot, et j’en passe ont été démystifiés. Mais on comprend bien qu’un éternel ados soixantehuitards fossilisé dans ces préjugés historiques à l’image d’un bigot qui ne lâchera jamais ces croyances tellement le fusionnement d’identité a accompli son oeuvre de délabrement mentale....

        Il vous arrive de lire les livres sur les sujets qui vous font délirer ?.. Rien que Marx par exemple ?


      • Étirév 20 mars 2019 12:21

        Il est important, effectivement, de rappeler aux crédules et autres ignorants, c’est-à-dire au masses, les conséquences de la démocratie, que l’on pense être, à tort, un immense progrès pour l’humanité.

        La démocratie est un régime politique qui avilit en abaissant les bons, c’est une tyrannie qui s’exerce par un mouvement de traction morale, de bas en haut ; elle fait descendre, elle empêche les meilleurs de s’élever, elle abat les têtes qui dépassent le niveau des médiocres, empêchant ainsi l’éclosion des types supérieurs, elle supprime le respect et rend les petits insolents.

        L’égalité c’est la fin d’une race, « tous dégénérés », « tous fous », tous égaux dans la bêtise ou dans la bassesse c’est la suppression de la hiérarchie des esprits !

        C’est aussi l’audace de l’accusation lancée contre la noblesse de caractère, contre le génie, contre le savoir, contre tout ce qui brille. C’est le courant d’eau qui éteint toutes les lumières, sous prétexte qu’elles éblouissent.

        Quel constat évident, aujourd’hui.
        Toute élévation du type humain demande un régime aristocratique.

        Et précisons-le à toutes fins utiles, d’une aristocratie de l’esprit.


        • Sparker Sparker 21 mars 2019 10:54

          @Étirév

          N’importe quoi, la démocratie n’empêche rien ou alors de vous sortir de vos frustrations que lui faite porter.

          La démocratie nous dit que quelque soit notre « niveau » d’être il ne constitue pas une suprématie qui hérite de privilèges.

          La démocratie balbutiante actuelle est boiteuse car investie par des êtres qui n’ont pas la hauteur de vue nécessaire mais l’orgueil de s’en tirer des privilèges.

          La désintéressement du démocrate est la garantie, au contraire, que bon nombre « d’élites » étouffés par les fats orgueilleux puissent émerger en ayant le seul privilège d’honneur de donner leur créativité, invention, lucidité tout en habitant dans un tonneau (pour l’image).


        • Sozenz 20 mars 2019 13:42

          tout votre article etait pour ant très bien , pourquoi ce

          À bas la démocratie, sous toutes ses formes, directe, indirecte, représentative, policière, féministe, machiste, raciste, anti-raciste, patriote ou mondialiste. Vive la communauté humaine émancipée !

          à la fin .

          dites non à la democratie de sectes . mais ne vous fermez pas a toutes les démocratie ; Voyez tout d abord des humains auxquels il faut apprendre à développer son esprit de justice et son esprit critique pour échapper aux pièges de l illusion et du mensonge


          • Empedocle 20 mars 2019 17:01

            @Sozenz
            Il n’y a pas de démocratie positive. Ouvrez les yeux et regardez l’histoire. La démocratie est par essence l’expression de la division de la société en classe. Division en classe du au développement du commerce et de l’argent. Le mensonge des politiques n’est pas dans ce qu’il disent mais dans ce qu’ils cachent. Et ils chantent clairement les louanges de la démocratie. Si ils la matraquent à longueur de journaux télévisés c’est qu’elle est fragile. Et sa fragilité est bien le signe qu’elle est totalement anti-naturelle et donc anti-humaine.


          • Sozenz 20 mars 2019 17:40

            @Empedocle
            ai je dis qu’ il y a eu une democratie juste jusqu’ à present . non .
            alors je vais vous remettre ce que j avais ecrit car apparemment vous ne savez pas lire où vous interpretez à al sauce qui vous arrange pour rester sur vos positions
            dites non à la democratie de sectes . mais ne vous fermez pas a toutes les démocratie ; Voyez tout d abord des humains auxquels il faut apprendre à développer son esprit de justice et son esprit critique pour échapper aux pièges de l illusion et du mensonge

            c est parce que l humain est perverti dans son esprit qu’ il ne sera pas capable quelque soit le principe de gouvernance de trouver un systeme juste .
            par contre quand l humain aura evolué la démocratie est la meilleure option . 
            les elites reflechissent d une certaine façon
            on pourrait dans une vision bisounours associer ce type de fonctionnement
            https://www.youtube.com/watch?v=T77UyD9EqME

            mais nous savons que c est bien pire que cela ;
            ceux qui sont trop ambitieux sont des poisons pour un état .

            et vous quand vous parlez de démocratie vous parlez de la démocratie de thiers .
            https://www.youtube.com/watch?v=9Afx1T7mvAI

            ne vous inquiétez pas pour mes yeux , ils vont très bien ;


          • Empedocle 20 mars 2019 22:13

            @Sozenz

            ai je dis qu’ il y a eu une democratie juste jusqu’ à present . non .

            Je ne me base pas sur ce que vous dites mais sur la réalité. Or la réalité nous dit qu’on est en pleine démocratie. Et plus la démocratie sera direct plus l’esclavage sera grand car il impliquera la participation de tous à leur propre esclavage. Le pire ce ne sont pas les dictatures policières tel que le bolchévisme ou nazisme. Le pire c’est quand l’humain aliéné a intégré le flic en lui, comme dans la démocratie pure.

            « il faut apprendwre à développer son esprit de justice et son esprit critique pour échapper aux pièges de l illusion et du mensonge »

            Mais qui apprend à celui qui apprend ? Vous ?

            Vos sources YouTube sont-elles votre seule culture critique ? Parce que c’est un peu faiblard quant on prétend faire la leçon. 


          • Christian Labrune Christian Labrune 21 mars 2019 12:50

            Et sa fragilité est bien le signe qu’elle est totalement anti-naturelle et donc anti-humaine.

            ====================================
            @Empedocle

            Excellente remarque ! Il m’est arrivé, une fois, passant près du lycée Fénelon, de voir au bas des grilles un clochard faire chauffer une boîte de cassoulet sur un réchaud à alcool. J’aime le cassoulet, j’avais très faim, l’idée -je l’avoue non sans honte  !- m’avait traversé l’esprit, de m’emparer de sont déjeuner, dussé-je l’assommer, voire le tuer, Une autre fois, comme je traversais le square du Vert-Galant, à la pointe de la Cité, deux jouvencelles dévoraient deux sandwichs aussi appétissants qu’elles. J’avais encore très faim, j’ai eu très envie de leur sauter dessus mais là encore je ne l’ai pas fait, c’est resté un fantasme.
            Pourtant, dans cet état de nature dont parle Rousseau, l’esprit moins encombré par toute sorte de préjugés imbéciles résultant de l’éducation imposée par nos démocraties, étant le plus fort, je me serais emparé du cassoulet, des sandwichs et peut-être même des jouvencelles.

            La vraie et pure nature, c’est ça.

            L’humanité, a contrario, depuis qu’elle existe, est d’autant plus « humaine » qu’elle s’affranchit des lois de la nature où règne nécessairement la loi du plus fort. Plus il y a d’humanité, moins il y a de nature, et on peut sans difficulté en conclure qu’il n’y a pas de « nature humaine ». L’homme s’est rendu, comme dit Descartes, « comme maître et possesseur de la nature », et il n’est même plus, désormais, l’esclave des lois de sa propre biologie qu’il maîtrise et qu’il peut modifier, jusqu’au point d’être capable, demain, de faire exister une intelligence aussi puissante et même plus puissante que la sienne, mais totalement ARTIFICIELLE.

            Si une sorte de Mélenchon nous propose, demain, de revenir à un état du monde plus « naturel », antérieur à la découverte du feu et à la taille du silex, je ne voterai assurément pas pour lui.


          • Empedocle 21 mars 2019 17:12

            @Christian Labrune

            Le problème avec les pensées abstraites et les métaphores réside précisément dans l’abstraction abusive des analyses.

            L’état de nature rousseauiste, est l’état de nature de l’homme seul et solipsiste donc un état de nature qui n’existe nulle part sauf dans la tête de rousseau.
            Et si vous aviez lu Marx vous l’auriez compris.

            L’état de nature est un état de nature communautaire. Une organisation ou la solitude de l’individu isolée, à l’image de la monade contemporaine, est impossible. Environnement naturelle où la production est communautaire et ne peut donc pas s’autonomiser dans un chef ou un individu accapareur. Donc la loi du plus fort n’existe qu’en tant que le plus fort utilise sa force non pas pour lui-même mais au service la communauté. 

            Il n’y a donc pas l’homme ET la nature puisque l’homme EST nature et il est la nature prenant conscience d’elle-même. Donc comme le disent Hegel, Marx reprenant les présocratiques et tous les hommes d’intelligence depuis que le prolétariat européen à commença à s’insurger contre la pourriture marchande, l’acte de l’émancipation humaine sera l’acte de négation de la négation marchande afin de retrouver une réelle vie humaine au-delà des compétitions narcissiques tel que vous la positionnez sans cesse dans vos interventions.

            Car comme vous le dites très bien votre seul horizon est votre suicide avoué dans la robotisation généralisé d’une intelligence prétendument artificielle.. Car c’est bien connus, des câbles électriques et des circuits imprimés peuvent très bien produire une conscience d’amour et de fraternité humaine...

            « Lorsque la nature sociale de l’homme a été une fois dérangée et contrainte de se jeter dans l’individualisme, elle en vient à être si profondément bouleversée qu’elle use à présent son énergie sur cette séparation d’avec autrui et s’entête jusqu’à la folie dans l’affirmation de sa particularité ; car la folie n’est rien d’autre que la séparation achevée de l’individu par rapport à son espèce. »

            Friedrich Hegel


          • Christian Labrune Christian Labrune 21 mars 2019 21:09

            @Empedocle

            Quand j’expliquais déjà les textes de Rousseau, j’ai tout lieu de penser que vous n’étiez pas encore né, et votre récitation des sourates d’un Karl Marx que j’ai lu fort attentivement est totalement affligeante. Vous vous comportez à peu près comme un salafiste.

            L’idée de Nature est la grande tarte à la crème du XVIIIe siècle, après que Spinoza, au siècle précédent, en eut fait un ersatz de Dieu un peu plus accommodable à l’exigence rationnelle . La notion même de « droit naturel » y devient très à la mode, alors que le droit est assurément la première des constructions vraiment artificielles ; ce qui, pour n’importe quel penseur sérieux, aujourd’hui, ne saurait évidemment être une tare ! L’idée de nature continue à faire le pauvre ordinaire des écolos médiatisés et des enfants des écoles qu’ils crétinisent, mais elle n’a plus du tout sa place en philosophie.

            Bref, vous vous prenez les pieds dans tous les tapis et vous vous embourbez dans des considérations fumeuses sur des questions théoriques dont vous ne soupçonnez même pas la complexité. Sans voir, surtout, que dans la plupart des cas, elles relèvent de la pure et simple aporie.

            Je vous laisse à vos rêveries sur la divine assomption d’un prolétariat qui n’existe évidemment plus. Quelques insultes supplémentaires ne me déplairaient certes pas, mais je ne prendrai même pas la peine d’y répondre.


          • Pierre 20 mars 2019 13:49

            Egalement non à la connerie, ce qui nous épargnerait ce genre d’article...


            • Empedocle 20 mars 2019 16:52

              @Pierre Et que dire de ce genre de réponse sans substance ?


            • Clark Kent Arthur S 20 mars 2019 17:05

              @Pierre

              Un dimanche, pour aider son fils qui doit faire un exposé sur la démocratie pour le mardi suivant, un père imprégné de « pédagogie active » lui explique :

              "Bon, ben tu vois, à la maison, ta mère elle, elle représente le pouvoir exécutif : c’est elle qui dirige et qui dépense l’argent. Moi, je suis le pouvoir économique : c’est moi qui apporte l’argent à la maison. La femme de ménage, c’est la classe ouvrière : c’est elle qui fait tout ici, le ménage la vaisselle le repassage, etc. Toi et ton frère vous êtes les citoyens : vous n’avez rien à dire mais vous avez le droit de vous exprimer... c’est ça la démocratie !"

              Le lendemain, quand il rentre de l’école, le garçon découvre son petit frère qui met du caca partout dans les toilettes. Il appelle sa mère qui ne répond pas. Alors il va la chercher et, en ouvrant la porte de la chambre de ses parents, il tombe sur son père occupé à du « troussage de domestique » (JFK). Alors, il décide de s’occuper de son frère lui-même.

              Le mardi, à l’école, la maîtresse s’adresse lui demandant :

              "Alors, nous t’écoutons. Explique-nous ce que c’est la démocratie. »

              Il va au tableau et explique : toto, pour toi, c’est quoi la démocratie"

              "ben euh... la démocratie pour moi c’est.... quand le pouvoir exécutif est vacant, le pouvoir économique baise la classe ouvrière et les citoyens sont dans la merde..."


            • Taverne Taverne 20 mars 2019 14:06

              La conclusion, ça craint !


              • Empedocle 20 mars 2019 17:02

                @Taverne
                Cette éructation narcissique aussi.....


              • Hervé Hum Hervé Hum 20 mars 2019 14:19

                C’est ce qu’on appelle « jeter le bébé avec l’eau du bain »

                Le mot démocratie, comme vous le rappelez, signifie « le pouvoir du peuple », elle implique, pour être cohérente, que le peuple ne soit pas divisé en classes ayant des intérêts contraire. car un peuple divisé n’a pas de pouvoir, ni sur lui même, ni sur autrui. Car il ne faut pas oublier que le mot peuple ne distingue pas les classes sociales, c’est à dire, que le peuple porte sur toutes les classes sociales.

                Autrement dit, la démocratie au sens étymologique est impossible dans l’état actuel de la société, fondé sur la division en classes antagonistes. La démocratie exige donc que les classes sociales ne soient pas divisées, mais unie, défendant le même intérêt. C’est ce que vendent les maîtres actuels en mettant la menace extérieure avant la division sociale intérieure..

                Mais, ce n’est pas l’idée de démocratie qui est manipulatoire, mais l’usage qui en est fait.

                De la même manière, le salariat n’est en rien un problème et la cause de l’exploitation du prolétariat, rien de plus absurde. la cause repose uniquement sur la propriété économique en vu du profit, sachant qu’il n’y a de profit que par le temps de vie d’autrui dédié à son usage exclusif et non dans la propriété seule, qui en elle même n’apporte rien à son propriétaire. Par définition, le salariat n’implique ni chef, ni propriété économique, mais uniquement un contrat d’échange entre un droit et un devoir donnée où donc, tout le monde peut être salarié et de fait, dans une société complexe et tant que dure la nécessité de se dédier à la production, le salariat est la seule solution juste et équitable. Idem pour l’argent !

                Bref, je crains que vous tombez sous le coup de votre propre critique....


                • Empedocle 20 mars 2019 15:40

                  @Hervé Hum
                  Mais que signifie le mot peuple ? Le peuple ne signifie pas humains émancipés mais humain aliénés en la marchandise. Cela veut dire que le peuple est enfermé mentalement dans le salariat, l’argent et l’Etat. Donc un peuple libre est un peuple qui gère librement son propre esclavage commerciale.

                  Or la véritable émancipation humaine ne peut advenir que par l’éradication totale de l’argent et de l’esclavage salariale.

                  En outre vous faite un tas d’erreur historique. La démocratie est la conséquence directe de la division en classe. Dans les communautés primitives il n’y a pas de démocratie car il n’y a pas classe donc pas de politique ni d’élection quelconque. Le mouvement de la vie s’y déroule de façon immanente sans séparation. 

                  Dans quel monde vivez vous ? comment pouvez-vous dire qu’il n’y a pas de chef dans une organisation salariale ? Si vous connaissiez l’histoire vous auriez compris que le salariat est consubstantiel au développement économique à son stade le plus avancé. L’esclave est vendu une fois pour toute. Le salarié est obligé de se vendre tous les jours dans un marché salarial de plus en plus tendu. 

                  Vous confondez systématiquement l’idée que vous vous faite d’un concept et le concept réel et objectif. Le salariat, l’argent et la démocratie n’est pas autre chose que la manifestation réel que vous avez sous vos yeux tous les jours. Donc ouvrez simplement les yeux. Nous sommes en démocratie et celle-ci est l’organisation dictatoriale la plus parfaite du capital.


                • Hervé Hum Hervé Hum 20 mars 2019 18:29

                  @Empedocle

                  Les mots ont un sens premier ou étymologique et voit ensuite ce sens évoluer, parfois même dans un sens opposée quand il s’agit de manipuler les cogito.

                  L’étymologie du mot peuple ne parle pas d’émancipation ou d’aliénation, pas plus de marchandise ou régime politique et économique, le mot peuple désigne seulement, uniquement des gens vivant dans la même communauté. Ainsi, les communautés primitives, ou non, sont des peuples et si vous posez la question aux communautés vivant encore sous le régime de la chasse et cueillette, ils vous diront qu’ils sont un ou des peuples au sens qu’ils vivent ensemble et partagent la même culture.

                  C’est vous qui donnez au mot peuple un sens particulier. Le hic, c’est que tout le monde faisant la même chose, il faut alors systématiquement rappeler sa propre définition du mot et si elle est en conflit avec celle d’un autre, aucun débat n’est possible !

                  Changer de sens implique donc d’expliquer pourquoi on le change, mais on ne peut pas éliminer l’étymologie du mot d’un revers de main comme vous le faites pour imposer sa propre définition n’ayant plus rien à voir avec son sens premier !

                  De là, le pouvoir du peuple exige qu’il n’y ait pas division en classes antagonistes, parce que comme je l’écris, dans ce cas là, le pouvoir est aussi divisé et cela signifie qu’on se trouve soit en guerre civile, soit en rapport de domination de la partie du peuple détenant le pouvoir contre celle qui ne le détient pas. Mais là encore, ce n’est pas le sens du mot démocratie qui est pris en défaut, mais l’usage, la manipulation qu’en font ceux qui détiennent le pouvoir pour asservir les autres. Il n’y a pas de différence dans le constat de la réalité entre vous et moi, simplement, on ne peut pas parler de démocratie. Car si vous persistez à donner aux mots des sens contraires à leur étymologie propre, la conséquence est qu’il n’y a plus de définition qui tienne et la communication entre les personnes devient impossible.

                  la démocratie, n’impose pas qu’il n’y ait pas de classes différentes et les sociétés amérindiennes voir primitive (ce n’est pas la même chose) admettaient des classes sociales différentes, mais interdisaient qu’elles défendent des intérêts particuliers contre la communauté. Ici, c’est vous qui affichez votre méconnaissance historique.

                  Quoi qu’il en soit, si vous voulez vivre comme au temps des communautés primitives selon l’image que vous vous en faites, il vous faut renoncer à la société actuelle complexe. Mais je doute fort que les gens sont prêts à renoncer à la technique, car celle ci ne laisse pas d’autres choix que le salariat et la division du travail. Par contre, elle n’implique pas la division de la société en classes antagonistes, ni qu’il y ait de classes, ni la propriété économique, ni donc le capitalisme. Mais, tant que la production ne sera pas totalement automatisée, il faudra toujours compter avec une valeur comptabilisant le travail de chacun. Soit donc, une monnaie.

                  Pour finir, si produire des marchandises est pour vous une aliénation, je vous suggère d’arrêter de consommer toute marchandise, y compris donc la nourriture.
                   Vous mourrez libre selon vos critères !

                  Ah, le salarié est obligé de se vendre que parce qu’il y a des propriétaires de l’outil de production, mais si l’outil est commun, alors, le salarié n’est plus obligé de se vendre au propriétaire, mais reste obligé de participer à la production, du moins, tant qu’il veut consommer.

                  Désolé, mais ce n’est pas à vous ou à moi de décider ce qu’une personne doit consommer, d’autant que pour consommer quoi que ce soit, il faut le produire et le transporter, donc, il n’y a de consommateurs, que s’il y a des producteurs. les deux sont liés. mais encore une fois, le salariat n’implique pas de chef ou propriétaire, il implique seulement un contrat d’échange, dont la teneur fera qu’il soit équitable ou inéquitable.

                  Essayez de raisonner autrement que par les mensonges appris à l’école et dont vous pensez qu’il suffit de prendre l’inverse pour s’émanciper, parce que loin de sortir du piège, vous vous y enfoncez, puisque il suffit alors de dire blanc pour vous faire dire noir. C’est alors un jeu d’enfant pour vous manipuler.


                • Empedocle 20 mars 2019 22:32

                  @Hervé Hum

                  L’étymologie du mot peuple ne parle pas d’émancipation ou d’aliénation, pas plus de marchandise ou régime politique et économique, le mot peuple désigne seulement, uniquement des gens vivant dans la même communauté. Ainsi, les communautés primitives, ou non, sont des peuples et si vous posez la question aux communautés vivant encore sous le régime de la chasse et cueillette, ils vous diront qu’ils sont un ou des peuples au sens qu’ils vivent ensemble et partagent la même culture.


                  Je ne vois malheureusement aucune source qui nous prouve que les communautés primitives se voit en tant que peuple. D’ailleurs ce mot, comme tant d’autres qui viendront après n’existe dans aucune communautés. On sait que les nom des mêmes des tribus veulent très souvent simplement dire « les hommes ».
                  Vous ne faites donc que plaquer vos préjugés d’homme civilisé, donc domestiqué par la marchandise. L’homme sauvage, (silva, la forêt) est l’homme de la sacralisé première qui récuse toute forme de marchandisation de l’espace. Il n’y a pas de coupure entre la terre et l’humain être la production et la vie.

                  Le mot peuple, populus nous vient de Rome et il désigne le populus romanus, à savoir le citoyen libre romain. Mais la liberté du citoyen ne fait qu’exprimer sa domestication dans le cadre d’un Etat appropriateur et n’est que l’expression du fait que l’organisation gentilice, de départ, la communauté filiale, c’est dissoute en territoires rentabilisation des espaces économiques. Ce même antagonisme se voit très bien entre la civilisation marchande yankee et les indiens des pleine, communautés sans argents et sans état et donc sans classes sociales. 


                • Hervé Hum Hervé Hum 21 mars 2019 10:17

                  @Empedocle

                  Si vous expliquez le sens du mot peuple aux communautés vivant encore de la chasse et cueillette comme en Amazonie, ils vous diront qu’ils sont un peuple vis à vis des autres. Un peuple humain, d’hommes au sein de la communauté humaine contenant l’ensemble des peuples.

                  En Amérique du Nord et avant la conquête coloniale européenne, les différentes communautés se pensaient déjà en tant que peuple et même nation au sens occidental du terme. Je vous invite à lire la constitution de la confédération iroquoise ou loi de la grande paix et qui regroupait 5 nations. Cette constitution (orale) a été élaborée bien avant la colonisation européenne.

                  Un mot désigne une chose, ou une action parfois propre à une communauté, parfois universel. Le mot qui désigne l’arbre trouvera sa traduction dans toutes les communautés, sauf celle qui n’aurait jamais vu d’arbre. La notion de peuple est crée dès l’instant où une communauté se reconnait dans cette définition.

                  Je ne plaque pas mes préjugés, je rend compte de la réalité. La constitution iroquoise est une réalité passé, tout comme les communautés vivant en Amazonie et menacé à l’heure actuelle par les fazenderos voulant s’approprier leur territoire, encouragés par les déclarations belliqueuses du nouveau président Bolsonaro. C’est un génocide qui est en train de se préparer contre ces communautés, pour l’instant dans l’indifférence des grands médias. Vous trouverez sur internet des témoignages de gens de ces communautés se présentant en tant que peuple.

                  Par contre, vous, vous voulez à toute force caler la réalité passé à votre volonté présente.


                • maQiavel maQiavel 20 mars 2019 18:01

                  Concernant la soi-disant « sinistre histoire de la démocratie » , lire cet article : « De l’imposture du Génos communiste à la naissance de la démocratie à Athènes : déconstruction d’un mensonge  ! »

                  Autrement dit , tout ce qu’en dit cet article sur sa naissance est faux.


                  • cleroterion cleroterion 20 mars 2019 19:42

                    @Empedocle

                    Dans le monde, il n’y a pas de vraie démocratie, donc toute les critiques que vous faites s’adressent à l’oligarchie. Il ne faut pas faire l’amalgame entre la vraie et la fausse démocratie, puisque la fausse ressemble davantage à une dictature.

                    La critique que vous faites sur la démocratie athénienne avec les esclaves n’a pas sens 2500 ans après. Une ’’vraie démocratie" moderne n’aurais pas besoin d’esclave pour exister.

                    Si je comprends bien vos propos, vous êtes pour l’abolition de la propriété privé. Pour arriver à un tel système, il faudrait sans doute quelques dizaines de millions de morts en France. Le retour au stalinisme ne m’enchante pas.


                    • Empedocle 20 mars 2019 22:42

                      @cleroterion

                      Arrêter des répéter comme un perroquet les anneries que vous trouvez sur internet...

                      Le capital est le stade du salariat généralisé donc de l’esclavage généralisé. Un esclave est venu une fois pour toute. Le salarié est obligé de se vendre au quotidien sur le grand marché de la prostitution salariale.. Le système où l’esclave croit participer est le pire des système car il ne fait que reproduire son esclavage. Donc le pire des système est bien la démocratie pure. 

                      L’émancipation humaine ne passera que par l’abolition totale de l’argent, de L’Etat et du salariat. 

                      L’abolition de la propriété privé ne veut pas dire abolition du Capital. L’état Italien était capitaliste et exploitait son prolétariat. La forme ne change pas le fond. Et ça les groupes authentiquement communiste l’ont compris depuis des décennies...

                      Lisez des livres et les bons, c’est plus instructif que les réseaux sociaux ou les vidéos youtube....


                    • cleroterion cleroterion 21 mars 2019 07:59

                      @Empedocle Je serai curieux de savoir comment une société peut fonctionner sans argent et sans salariat ? Pourriez-vous développer vos arguments ?


                    • Empedocle 21 mars 2019 14:19

                      @cleroterion

                      Le salariat a 200 ans.. Homo-sapiens en a 300’000....

                      En outre la révolution néolithique qui a fait naître le commerce et donc la division du travail qui a donné la division en classes n’a qu’environ 10’000 ans selon les lieux.

                      Le développement historique n’étant pas homogène nous avons connus grâce aux colonisations et les écris Jésuites, dominicains ou Franciscain ou les Ethnologues tel que Pierre Clastres, des peuples qui subsistaient au paléolithique. Peuples tel que les Indiens des plaines américaines, Sioux, Iroquois, Algonquin, Guayaki ou d’autres. Peuples qui non seulement vivait sans argent et sans Etat mais qui se sont battu jusqu’à la mort pour éviter de sombrer dans l’embrigadement civilisationnel marchand.

                      Bref le salariat, la politique, l’Etat et l’argent sont une étape dans le développement de l’humanité mais une étape nécessairement transitoire qui nous a plongé dans l’in-humanité (il suffit de voir ce qu’est l’histoire de la civilisation).
                      La seule positivité à cette civilisation c’est qu’elle a créé l’homme universel. Homme universellement aliéné qui ne pourra retrouvé son humanité qu’en renversant universellement, donc mondialement l’in-humanité.

                      Et de toutes manières la merde du Capital est entrain de crever. C’est son unique destin et on va l’aider dans sa chute !


                    • cleroterion cleroterion 21 mars 2019 16:26

                      @Empedocle Je vous comprends, le capitalisme va crever de ses excès, mais le monde auquel vous rêvez est totalement révolu et irréaliste, alors que la démocratie (la vraie) dont le but est de se protéger des abus de pouvoir de nos dirigeants est compatible avec la modernité.


                    • cleroterion cleroterion 21 mars 2019 16:32

                      @Empedocle Je vous invite à lire l’article ’’ alternatives démocratiques ’’ que j ai écrit sur le site il y a 3 semaines.


                    • Zolko Zolko 21 mars 2019 10:23

                      déjà, démocratie vient de demos-cratos : demos = peuple, cratos = pouvoir. Or, le concept de « peuple » est bidon, ça n’existe pas. C’est juste une étiquette qui permet de manipuler les simples d’esprits, tout comme les concepts de Dieu : c’est suffisamment vague pour qu’on puisse lui faire dire n’importe-quoi, tout en étant un absolu moral pour que ses décisions s’imposent automatiquement. Et tout comme Dieu, le peuple ne peut pas s’exprimer.

                       

                      La démocratie moderne est exactement comme l’église du moyen-âge : les journalistes et politiciens sont ses prêtres, pour le bénéfice des aristocrates intouchables que sont les banquiers.


                      • PascalDemoriane 21 mars 2019 12:11

                        L’article d’Empedocle est un tantinet doctrinal, oui m’enfin avant de tirer dessus
                        considérez qu’il vous dispense de 2 ans de lecture rapide de Marx & consort,
                        20 ans si on veux lire avec sérieux tout ce qui va avec. Après,

                        @maQiavel : non ! l’article sur le génos et la démocratie athénienne n’invalide pas celui d’Empédocle, il le complète à merveille, mais est simplement mal titré, pas besoin de parler « d’imposture », « coup de zoom sur le génos grec » aurait suffit.

                        @Hervé Hum : je trouve que vous fétichiser les mots (démocratie, peuple) au détriment et en inversant la compréhension critique de l’émergence de leur nécéssité. A cet égard Empédocle tient la route !

                        Vous dites : "...si vous posez la question aux communautés vivant encore sous le régime de la chasse et cueillette, ils vous diront qu’ils sont un ou des peuples au sens qu’ils vivent ensemble et partagent la même culture."

                        Mais cette expérience de questionnement imaginaire n’a pas simplement pas de sens ! « Partage de culture » ? Vous leur prêtez une notion de « partage » qui implique mesure de valeur qu’ils ignorent, alors que c’est « commun », antithèse de la valeur qui conviendrait mieux... Quant au mot « culture » voilà une construction sémantique composite dont il n’est pas sûr que vos chasseurs cueilleurs s’embarrassent !
                        Donc ? 
                        Pas facile de ne pas plaquer nos concepts sur ceux d’autrui pour nous auto-confirmer... C’est même un vrai métier !


                        • Hervé Hum Hervé Hum 21 mars 2019 13:24

                          @PascalDemoriane

                          Je n’ai pas l’impression de « fétichiser les mots », seulement, je pars de la définition étymologique, car si chacun y va de sa propre définition sans passer par le socle commun qu’est l’étymologie, il est alors impossible de débattre.

                          Cela dit, j’avoue ne pas comprendre « en inversant la compréhension critique de l’émergence de leur nécéssité. » Car un mot désigne une chose ou une action propre où il importe peu qu’on lui ait ou non donné un nom particulier. Le mot « peuple », désigne le fait de vivre en communauté, dont on considère que la culture est le ciment. les communautés amérindiennes ne font que coller le mot peuple à leur propre réalité (devenu une urgence aujourd’hui), peu importe qu’ils ne voyaient pas l’intérêt de nommer cet état de fait avant d’y être contraint. Ici, l’émergence est liée au fait de vivre en communauté et de vouloir la préserver, elle ne tient pas de l’origine du mot, mais de la situation que le mot désigne. Vous faites une inversion de sens de relation de causalité. C’est la situation qui fait naître le mot et non l’inverse. C’est vrai en tout lieu et toute époque.

                          Ensuite, je ne prête rien aux amérindiens d’Amazonie, je ne fais que rendre compte de ce qu’ils disent sur le fait qu’ils se voient comme peuple au sens étymologique. Vous affirmez qu’ils ignorent la notion de partage, mais sur quelle preuve vous basez vous ? La notion de partage est inséparable de toute vie en société, c’est même une des condition fondamentale pour vivre en société, quelle que soit l’époque, le lieu ou l’espèce et vous, vous dites que cette notion n’aurait pas de sens pour eux ? Votre affirmation est méprisante envers eux.

                          Votre commentaire ne fait que plaquer vos concepts sur ceux d’autrui (ici, penser que les amérindiens sont des abrutis) en affirmant ce que les autres doivent penser. Perso, je ne fais rien de cela en disant que les communautés amérindiennes d’Amazonie se considèrent comme peuple, puisque je ne fais que rendre compte de ce qu’ils disent. Idem pour la notion de partage, qui est une condition de vie en communauté. d’autant que cette notion de partage est plus fondamentale pour les petites communautés, et moins importante pour les autres, surtout dans le système occidental fondé sur la coercition, dû au rapport dominant/dominé.


                        • maQiavel maQiavel 21 mars 2019 18:54

                          @PascalDemoriane

                          Mon article invalide factuellement celui d’Empédocle.

                          Lisez l’échange : https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/de-l-imposture-du-genos-communiste-213361#forum5453561

                           


                        • PascalDemoriane 21 mars 2019 16:16

                          @Hervé Hum

                          Merci pour vos objections. Ne polémiquons pas, nul n’a raison ni tord. Voyons ce qui nous désynchronise.

                          Dans la trajectoire intellectuelle passant par Marx&Engels, qui semble être celle mal comprise de l’article d’Empédocle, (et qui est la mienne) nous, nous ressentons la nécessite de prolonger la posture critique vers le langage lui-même, considérant que c’est le mode production qui détermine les concepts qui le décrivent, en rendent compte, en sont la modélisation mentale langagière, bref l’idiome. Et pas l’inverse, selon lequel les mots assemblés en textes, idées et théories feraient lois et contrats déterminant le réel des modes de production.

                          Dans cette perspective qui est la nôtre, les mots n’ont pas de sens « en soi » mais bien évidement que relativement les uns par rapports aux autres, discrimination, opposition... le tout bien sûr suivant la dynamique évolutive historique de ces modes de production. Les mots surgissent du moment de leur nécessite productive, notamment technique. Il n’y a donc pas de langage neutre, de lexique neutre, même pas de syntaxe neutre, transposable d’une civilisation à l’autre, d’une époque à l’autre, d’une écologie à l’autre.

                          Dans cette méthodologie, nous ne parlons pas avec les mots ni du dictionnaire académique, ni du sens commun, mais avec le lexique de notre modélisation conceptuelle, disons « marxienne », un peu comme le physicien emploi un langage mathématique dont l’étymologie n’a aucune importance (on se fiche de savoir que le watt est le nom de James Watt). Ceci précisément pour en neutraliser autant possible les interférences polysémiques et associatives subjectives, mais pas seulement.

                          C’est que chaque concept posé renvoit à un processus dialectique historique qu’il s’agit de situer dans un scénario d’ensemble de l’évolution humaine.

                          Ainsi par exemple la « communauté » en tant que processus premier n’est pas la « société » ni le « peuple », pas le démos, ni d’ailleurs le génos qui en est une forme évoluée déjà socialisée.
                          Mais du point de vue dynamique, on observe qu’un sujet socialisé problématise sa communauté, ressent une contradiction structurelle entre les deux, alors qu’un sujet communautaire préservé du social développé ne le fait pas. La notion de « peuple » n’est rien d’autre que la contradiction entre le socle communautaire (ordre endogène) et son encadrement social (ordre exogène politique) : tout peuple est donc une dynamique problématique instable, donc coercitive, car potentiellement insurrectionnelle. La communauté primaire est mode de production cyclique, autogène, la société est mode surajouté de production historique, exogène, donc prédatrice, expansionniste, donc classiste. Ceci dit nous savons qu’il n’a jamais existé de communauté pure ni de société pure, nous ne sommes pas idéalistes.

                          Partant de là : qu’est-ce que la notion de partage discutée ?

                          c’est l’idéalisation fantasmée, nostalgique par le sujet socialisé, de la mise en commun primitive que la valeur d’échange de la marchandise a remplacé. Mais le sujet de communauté présociale, lui, se fou du partage en tant que « gratuité » alternative puisqu’il a pas nécessité de la problématiser ! Il ne connait pas de lutte de classe, puisque dans une communauté sans argent, sans valeur, il n’y a pas ... d’échange tout simplement. La notion d’échange, chérie des humanistes bourgeois, n’a pas de réalité « naturelle » ni organique : les humains encore sains n’échangent rien, ils donnent, font et sont du commun !

                          Quand au partage, sa forme suprême c’est le capitalisme, car l’individualisation des parts partagées en propriété individuelle est le contraire de la mise en commun de la production. Il y a donc bien une économie du partage, mais pas d’économie du commun, une écologie peut-être.

                          Conclusion de cette esquisse simplexifiée du rapport aux mots : Vous le voyez, on se fiche ici de la définition des mots ! seule l’articulation dialectique, diachronique, ou synchronique, finalement historique des concepts fait sens ! Voilà pourquoi on peut ne pas se comprendre avec ceux qui fétichisent le langage, cherche la substance illusoire des mots, s’attachent à des définitions aliénantes instituées par les autorités autorisées !

                          Maintenant nul n’est obligé de communier dans cette méthodologie certes dérangeante et probablement perfectible.


                          • Empedocle 21 mars 2019 19:02

                            @PascalDemoriane

                            La critique étant toujours bienvenu afin d’avancer en infinité d’intelligence, il serait intéressant que vous développiez le pourquoi cet article vous semble « doctrinal » et « mal compris ». 

                            Bien cordialement.


                          • Hervé Hum Hervé Hum 22 mars 2019 10:16

                            @PascalDemoriane

                            Je vous répondrai plus tard dans la journée ou demain, car je n’ai pas le temps ce matin


                          • Hervé Hum Hervé Hum 22 mars 2019 12:00

                            @PascalDemoriane

                            Juste en passant, avant un commentaire plus long, c’est qu’il y a une contradiction entre se ficher des définition des mots et leur utilisation pour communiquer. Car vous oubliez une chose essentielle, l’articulation dialectique, diachronique ou synchronique (je ne connais que les intellectuels sophistes pour aimer ce genre d’expression), s’effectue avec des mots et selon la définition qui leur est propre, sans cela, aucune articulation dialectique, etc.... n’est possible.

                            Tout votre commentaire, fait de mots « savants », d’une dialectique compliquée réservé à l’élite disons, bourgeoise pour endormir en sidérant le prolo par tant de mots et expressions savante, ne peut pas supprimer cette réalité. Si vous ne voulez pas utiliser des mots avec leur définition propre, il n’y a qu’une seule solution.... Ne rien écrire, ne rien dire et donc, revenir à la communication gestuelle ou par cri, mais oubliez donc l’usage des mots, car un mot sans définition propre, vaut moins qu’un geste ou un cri, il est vide de sens et n’a qu"une seule conséquence, être pris pour un fou ou prendre son interlocuteur pour un idiot.


                          • PascalDemoriane 22 mars 2019 09:25

                            Oui, cher @Empedocle, mon propos put être ambigu :
                            « doctrinal » ou « mal compris » y qualifie dans mon esprit la perception probable ou constatable du lecteur commentateur, pas l’inspiration de l’auteur ou la restitution de ses idées, qui me semble logique et limpide.
                            Me plaçant toujours du point de vue du commun humain ordinaire, on peut cependant percevoir ce discours comme doctrinal voire dogmatique quand on n’embraye pas dans la dynamique de sa motivation, de sa tension vraie si on a pas décodé les jalons clefs de l’amorce de son épure, si on accroche sur les mots.

                            Et comme nous sommes aliénés à la valeur concurrentielle, nous avons tous le reflexe entretenu de la contradiction pour elle même, dans une économie narcissique du débat, non consciemment vécue comme un marché et un spectacle d’auto-valorisation egoïque.
                            Le conflit tend à s’y installer comme modalité d’existence (« l’important c’est de parti-...ciper » dit le baron), et l’aspiration aux convergences positives à s’installer comme une concession frustrante, un aveu de faiblesse. Constat banal qu’avait caricaturé Coluche ("C’est pas parce qu’on rien à dire qu’il faut se la fermer").

                            Ce qui se recadre bien dans le thème de votre article, la critique de la démocratie libérale, de cette agora du spectacle comme lieu d’existence, au stade contemporain de son inversion dialectique. Inversion tant institutionnelle que mentale où « prendre parti contre et pour » est une marchandise en soi, un interchangeable négociable, ou le "pour et le contre" ne sont que l’actif et le passif du bilan comptable du narcissisme solvable tant individuel que collectif. La psyché inter-subjective y devient un marché intérieur... Aliénation suprême !

                            Thèse que le fait collectif nommé « Gilet jaunes » observable in vivo et in situ a pu démontrer et vérifier dans la durée en termes de praxis  :

                            en phase « rond-point » d’agrégation informelle spontanée, nous y vivons une communauté enivrante de l’être là pour lui-même, du nous pour nous, (de l’en-soi-pour-soi hégélien ?)

                            alors qu’en phase "agora militante de l’agir spectaculaire" on y retombe vite dans l’organisation du spectacle pour lui-même, du « décider démocratique » de la marchandise démonstrative et revendicative médiatisable sur le marché de conquête d’audience et de l’opinion. D’où les tensions internes entre les humbles et les spéculateurs relayeurs.

                            Contrairement à ce qu’interprète Etienne Chouard, en phase « communauté de rond-point », en phase tribale (tripale ?) il n’y a en fait jamais de « débat démocratique », les gens s’en fiche, pas d’estrade et pas de décor ni de mise en scène, et donc rien à « représenter », tout à vivre ou revivre cycliquement. La vieiile taupe est toujours là.

                            Moralité : les débats « en le démos » écrits ou oraux médiés, virtuels, hors d’un commun des réciprocités sensorielles et corporelles ne sont que du vécu à crédit ! La synchronisation vraie n’y marche jamais. Bon, on fait avec.


                            • Empedocle 22 mars 2019 17:35

                              @PascalDemoriane
                              On est totalement d’accord sur votre développement. Mais peut-être ai-je été peu précis dans ma question. Donc je réitère : En quoi la perception probable ou constatable du lecteur et auteur de cet article a pu être biaisé par rapport aux auteurs originaux, à savoir Marx et Engels ? Qu’il a-t-il dans le texte qui vous a fait percevoir de la doctrine ou une mauvaise compréhension de ses auteurs ?


                            • PascalDemoriane 22 mars 2019 20:30

                              @Empedocle. Là vous en demandez trop dans le cadre du forfait d’essais gratuit... après c’est au tarif horaire ! non je plaisante ! Non mais en fait en s’en fiche...
                              Le bon sens populaire vous dirait « Quand on donne de la confiture aux cochons, faut pas s’étonner de leur manque de subtilité gastronomique ! » Disons qu’ils faut les observer, les sonder de temps en temps, mais ne jamais chercher à convaincre, ni à plaire. En tout cas c’est ma devise.

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