Le 11/9 a-t-il vraiment eu lieu ?
Question à Léon Camus relatives au 11 Septembre 2001
1ère partie
GPLNT - Quelle a été votre réaction quand les médias nous ont servi, au cours des heures qui ont suivi la destruction des Tours jumelles, la théorie du complot islamiste comme seule et unique explication ?
LC. J’ai assisté en direct au deuxième impact sur les Tours jumelles avec un ami qui m’avait appelé en urgence juste après que la première tour eut été frappée. Le téléphone portable, ce prodige des temps modernes, m’a permis ce jour là de vivre vraiment l’histoire « en temps réel ».
Et bien, quand j’ai vu l’appareil s’encastrer dans le gratte-ciel, je me suis exclamé « c’est Pearl Harbour ». Cela signifiait que ces événements me semblaient a priori manipulés, voire programmés, tout comme l’a été la destruction de la flotte du Pacifique le 7 décembre 1941… laquelle, comme chacun sait ou devrait le savoir, a été délibérément voulue par le président Roosevelt ; cela afin de produire l’électrochoc utile à jeter l’Amérique dans le brasier de la guerre.
Nous avions ici, à première vue, un cas de figure strictement identique – notez que je dis « identique » et non « analogue » - à celui de Seconde guerre mondiale en ce qu’il a permis de lancer successivement des attaques contre l’Afghanistan puis l’Irak. L’Irak étant la cible principale et l’Afghanistan la cible subsidiaire… Avec on le sait, dans le premier cas, de monstrueux mensonges à la clef. Des mensonges que tous admettent – ne faut-il pas faire la part du feu ? – mais qui ne gênent personne. Parce que personne ne tire les conclusions qui devraient normalement s’imposer quant à la fréquentabilité de l’establishment américain. Des trucages à ce point cynique qu’ils jettent – rétrospectivement - une ombre sale sur les événements du Onze Septembre et renforcent la suspicion intuitive de la première heure… les menteurs ne mentent jamais une fois, par hasard, par accident ils mentent en permanence parce que c’est un vice, une tournure d’esprit, un tempérament, parce qu’ils ne peuvent pas s’en empêcher…
L’extrême capacité de nuisance d’Al Qaïda - incarnation du Joker maléfique défiant la puissance américaine et agissant soi-disant en raison d’une jalousie pathologique à l’égard de sa prospérité et des ses libertés - avait été révélée au monde déjà horrifié trois ans auparavant par les deux attentats d’août 1998 dirigés contre les représentations américaines de Dar es Salam et de Nairobi, puis à l’occasion de l’attaque lancée contre le destroyer USS Cole en octobre 2000 au Yémen, dans la Baie d’Aden. Notons au passage que M. Bayrou, archétype du politicien limité et prétendant au trône élyséen, n’a découvert l’existence d’Al Qaïda qu’à l’occasion d’une rencontre avec Shah Massoud, peu de temps avant la mort d’icelui, le 9 septembre 2001. Une ignorance exemplaire de l’état d’hébétude et d’ignorance crasse qui sont constitutives de la classe politique française, à de rares exceptions près bien entendu.
Que l’on ait donc attribué, dans les heures qui suivirent, le coup de foudre du 11 Septembre à des radicaux musulmans, n’a rien eu de vraiment surprenant. Le terrain psychologique avait été déjà amplement préconditionné par l’industrie de guerre culturelle que sont les studios d’Hollywood, et par la montée bien réelle d’un radicalisme islamique né de la première Guerre du Golfe de 1991. Je m’explique, le djihad anti occidental est à l’origine apparu avec la présence militaire américaine envahissante - devrait-on dire l’occupation ? - de l’automne 1990 sur la Terre sacrée de l’Islam, l’Arabie saoudite. Cela en vue de l’opération Tempête du Désert qui allait balayer quelques mois plus tard, en février 1991, les forces irakiennes.
Le 11 Septembre est alors arrivé sur un terrain psychologique déjà profondément préparé et labouré pendant de longues années, au moins depuis le premier attentat islamiste contre les Tours de Manhattan de 1993. Dans ce contexte, les opinions publiques occidentales tétanisées étaient prêtes à tout entendre et à tout accepter. Alors quoi d’étonnant à ce qu’Al Qaïda soit désignée d’office et se trouve derechef propulsée au centre de la cible à détruire, cela bien entendu sans autre délai d’enquête ou de réflexion ?
Depuis l’effondrement en 1991 de l’empire soviétique il fallait aux États-Unis un ennemi de substitution pour justifier leurs politiques agressives d’ingérence, et que trouver de mieux que ce grand diable de Ben Laden avec son regard intense et sa barbe méphistophélique ? C’était oublier que Ben Laden, fils de famille passé au service actif de l’Islam, était un soldat perdu de la Grande Amérique. Et que même s’il était allé trop loin dans la rébellion à l’encontre de son parâtre américain, il n’était pas tout à fait le Golem de la légende praguoise… c’est-à-dire qu’il n’était pas absolument hors de contrôle ? Sa famille après tout prospérait à Paris, Londres et New-York où elle participait au Fonds Carlyle en compagnie de Frank C. Carlucci et de George H. Walker Bush. Cet ancien président des États-Unis d’Amérique et père de George Walker Bush ne s’est, précisons-le, finalement retiré du groupe qu’en octobre 2003, plusieurs mois après l’écrasement de l’Irak baasiste ! Quant à Frank C. Carlucci, son palmarès est également impressionnant : associé à un certains nombre de coups tordus tel l'assassinat dans l’ex Congo belge, en janvier 1961, de Patrice Lumumba, il est nommé en 1978 directeur adjoint de la CIA par le président démocrate Jimmy Carter ; il passera en 1982 par le monde des affaires et de l’industrie de l’armement avant de devenir en 1987 le Conseiller à la Sécurité nationale de Ronald Reagan. En 1989 il quitte la sphère gouvernementale et devient directeur du groupe Carlyle…
En dehors de tout conspirationnisme aigu ou de paranoïa déclarée, on peut tirer de ces parcours individuels d’étonnantes déductions, non ? Croire qu’OBL soit devenu complètement incontrôlable c’est ne pas voir que ses « écarts » mêmes, son activisme, ses déclarations de guerre aux Croisés judéo-américains, son existence même, aussi fantomatique ait-elle été ces dix dernières années - jalonnées de message et de fatwas, autant de faux forgés de toutes pièces pour les besoins de la cause dans des officines spécialisées - ont servi magnifiquement ses anciens commanditaires. Si OBL n’avait pas existé, il eu fallu l’inventer.
Il est magnifiquement venu combler un vide en satisfaisant le pressant besoin des É-U d’avoir un ennemi actif pour imposer à la Nation américaine les sacrifices nécessaires aux guerres déjà programmées et théorisées depuis des années… Voir à ce propos Le grand échiquier de Zbigniew Brezinski publié en 1997 et réactualisé en 2004 sous le titre évocateur « Le choix : domination globale ou leadership mondial ? ». Ce fut l’homme qui sous Carter eut l’idée de recourir au djihadistes de la « Légion arabe » dans le but explicite, en Afghanistan, de pourrir la vie aux Soviétiques et sut pour ce faire instrumenter OBL par le truchement des Services spéciaux pakistanais, l’ISI. Aujourd’hui c’est le même homme qui est le conseiller de l’ombre du président Obama après avoir été son mentor au début des années quatre-vingt à l’Université Columbia.
Il s’agissait le 11/9 de faire accepter sans discussion possible à des citoyens pétrifiés d’effroi après l’attaque de l’un des symbole les plus fort de la démocratie nord-américaine - la citadelle imprenable du pouvoir global, celui de l’argent et de la marchandise - toutes les restrictions de liberté accompagnant l’état de siège permanent qui s’en suivit. Cela s’est traduit par le Patriot Act I et II de sinistre réputation : surveillance électronique de la population toute entière, dérogation aux droits fondamentaux comme l’incarcération sans limites de temps, sans preuves, sans recours juridiques et sans jugement… Le 12 septembre GW Bush ne déclare-t-il pas une guerre sans limites à tous ceux qui ne se rangeront pas automatiquement derrière la Bannière étoilée ? Lorsque Bush junior nous dit « Ceux qui ne seront pas avec nous serons contre nous » il faut entendre que les É-U entendaient s’arroger un droit de suite partout dans le monde : le droit de porter et fer et le feu partout où une menace, réelle ou supposée, se manifesterait. Or c’est bien ce qu’ils firent partout dans le monde avec des enlèvements, des assassinats ciblés et des centres de tortures sous-traités à des États compradores. Une politique dont l’Union européenne se fit peu ou prou le complice. Ceci ne doit pas être oublié.
Ajoutons que décennie après décennie, le public occidental a été gavé par la machine à décerveler hollywoodienne d’une pléthore de conspirations à grand spectacle façon James Bond et toute la gamme des films « d’action » tous passés préalablement à leur sortie au crible des experts du Pentagone. Ceci est exact. Des images et des constructions délirantes vantant à la fois de l’invincibilité des forces américaines et de la multiplication de menaces ourdies par l’underworld. L’expression est de Bush dan son discours sur l’état de l’Union du 29 janvier 2002 et pourrait être traduite par la sous-humanité ou le monde inférieur conspirant à la destruction de la Liberté et du mode de vie américains. Autrement dit les bas fonds du fanatisme religieux et de la mafia unis dans le mal et soudés par une haine pathologique du modèle américain. Une sous-humanité qui se serait mise à prospérer sur les ruines du Mur de Berlin. De ce point de vue la levée du Rideau de fer n’aurait pas signé la fin de l’ennemi communiste dont les métastase recombinées à l’Islam radical auraient déclaré une guerre impitoyable au Monde libre… et vertueux !
Pour mieux nous convaincre de cette vision des choses, Hollywood a déployé une imagination sans borne pour créer toute une galerie de monstres pervers ne rêvant que de la destruction massive de la Démocratie, avec moult cavernes super bunkérisées, des florilèges de personnages démoniaques ourdissant de terrifiant complot contre l’humanité démunie, prêts à lancer sur le pauvre monde les pires fléaux, projetant de faire péter des bombes infernales au nez et à la barbe d’Autorités publiques impuissantes mais cependant déterminées à éradiquer de la face de la Terre une vermine sociopathe et toujours renaissante afin de sauver les Nations de l’Apocalypse imminente… Le 11 Sept. n’est de ce point de vue que la nième transposition d’un scénario catastrophe ultra rabâché de fin du monde où l’Amérique messianique, missionnée du Ciel, sauve les hommes et détruit les méchants à grands jets d’hémoglobine, de fureur et de GI’s sacrificiels et patriotes jusqu’à la moelle. La réalité est hélas moins noble et moins successful ! Reste que l’Amérique populaire était prête à tout croire, et même que des barbus hirsutes et enturbannés, persuadés que le Saint Coran est le compendium de toutes les sciences, étaient vraiment capables de l’agresser en cœur jusqu’à faire s’effondrer en quelques secondes les fleurons d’une architecture futuriste, formidablement ferraillés d’acier et fraîchement réassurés !
Manque de chance, tous les habitants de la planète n’ont pas le QI des lecteurs des Marvel comics. Des illustrés spécialement inventés à la fin des années Trente dans le but précis de conditionner mentalement les jeunes américains pour la grande tuerie à venir. Des illustrés spécialement inventés pour envoyer les guys, afin qu’ils se sentent pousser les ailes nietzschéennes de Superman avant de se faire allégrement trucider sur des îles exotiques et sur les plages de Normandie… pour la plus grande gloire des trusts et des cryptarchies financières ! Le complexe de Superman chevalier sans peur et sans reproche servit également à convaincre les jeunes américains de la légitimité morale à noyer les cancrelats ennemis sous des déluges de feu comme ce fut le cas au Japon, en Allemagne du nord ou pour certaines villes et villages du Cotentin ou la banlieue Nord de Paris… Les bombardements canadiens, américains et britanniques firent quand même, en France métropolitaine quelque 70 000 morts !
Autant d’holocaustes minute avec des centaines de milliers d’êtres humains carbonisés sur les deux fronts du Pacifique et de l’Atlantique nord… L’on oublie, et c’est éminemment regrettable, que la plupart des crimes contre l’humanité perpétrés par les Alliés au cours de la Seconde Guerre mondiale, sont aujourd’hui oubliés, gommés par une histoire éradicatrice de la mémoire vraie, politiquement correcte, scrupuleusement réécrite en tant que de besoin tout comme la journée fatidique du 11/9 savamment revue et corrigée dix ans après pour coller au mieux à une version officielle abracadabrante pour qui y regarde de près. Citons le documentaire anglais diffusé sur la chaîne publique Fr3 le 7 Septembre dernier « Le 11-Septembre, au sommet de l'Etat américain » qui dévide le déroulement minutieux de la journée vécue par les huiles de Washington, Bush, le vice-président Dick Cheney, Donald Rumsfeld Secrétaire à la défense, etc. Ce document filmé devrait en toute logique, le jour où la société aura retrouvé un certain équilibre mental, devenir un cas d’école : un exemple à disséquer par les chercheurs en matière de désinformation subtile et de rechapage des événements pour leur donner le lustre de la crédibilité. Outre l’interpolation anachronique au milieu d’images d’archives d’images récentes (comme les gardes armés sur le toit de la Maison-Blanche), l’on notera avec amusement comment se trouve présenté la communication au président Bush - affligés d’yeux de merlan frit - de l’information relative da la tragédie en train de frapper New-York alors qu’il ânonne l’histoire de biquette devant une petite classe très attentive. Les contorsions du réalisateur pour nous faire croire qu’il savait déjà sans savoir tout à fait, ceci afin de corriger un lapsus révélateur que d’aucuns avaient épinglé, selon lequel Bush savait tout avant d’entrer dans la classe, est d’une belle habileté. Désormais à l’appui du document diffusé par la Troisième chaîne, l’histoire retiendra que Bush savait déjà mais ne connaissait pas encore l’ampleur de la catastrophe ceci pour masquer qu’en réalité il savait tout et que cette visite d’école n’était sans doute qu’une mise en scène s’inscrivant dans le scénario général et grandiose du 11/9…
Or si à l’instar des meurtres de masse d’Hiroshima et Nagasaki qui sont commémorés chaque année pour leur ineffable cruauté – mais alors que curieusement l’on passe sous silence la crémation de Tokyo qui, en une nuit, fit à elle seule autant de victimes que les deux bombes atomiques réunies – les commémorations larmoyantes et grandiloquentes de la tragédie new-yorkaise occultent les centaines de milliers, voire les millions de morts - extérieurs - qu’elle engendra ou plutôt, dont elle fut le prétexte. J’ai bien dit les « millions de morts » : ce sont des chiffres dignes de foi établis par des organisations crédibles, non gouvernementales ou agences onusiennes. Les grands messes du souvenir sur Ground zero en tant que spectacle cathartique, présentent en outre l’intérêt de conforter la construction d’un imaginaire collectif quasi « universel » - autrement dit pas seulement américain - marqué au fer rouge de la sidération et de la peur… tout en faisant oublier les Himalaya de cadavres jonchant les déserts d’Irak et les vallées de l’Hindou Koush… Des fleuves de sang et larmes passés par pertes et profits, escamotés, effacés de la mémoire des peuples par la puissance des caméras, les talentueuses scénographies et la chorégraphie des acteurs, sources inépuisables d’émotions bouleversantes et de pathos.
Pour pousser plus loin notre parallèle avec la seconde guerre mondiale, il est en effet particulièrement désolant que seul le souvenir d’Hiroshima et de Nagasaki ait surnagé dans l’océan de crimes commis par l’Amérique en guerre au prétexte de défendre une Constitution, des droits et des libertés que sa classe dirigeante bafoue tous les jours que Dieu fait. À ce titre, pour ne pas nous répéter, les atrocités industrielles perpétrées au Vietnam dépassent bien évidemment en horreur les massacres artisanaux des Khmères rouges. Mais qui songe à faire passer en jugement les hommes qui en furent responsables ?
Personnellement j’aurais tendance à penser que l’Amérique en guerre fait preuve – tout comme dans sa production cinématographique - d’un mépris total et absolu de la vie humaine, surtout celle de l’ennemi comme on a pu le voir en Afghanistan et en Irak, en particulier dans les enfers qui ont nom Bagram, Abou Graïb ou Guantanamo, pour ne citer que les plus connus. Un mépris de l’homme qui plonge ses racines dans un puritanisme démoniaque et un goût prononcé pour une conduite de la guerre de type génocidaire (au moins des élites des territoires conquis), c’est-à-dire des guerres d’extermination d’inspiration biblique.
On sait que la stratégie du rouleau compresseur adoptée dans chaque conflit par les É-U ne connaît que deux phases principales : le massacre préliminaire, par tapis de bombes interposés, à une reddition sans condition… La défaite du vaincu étant suivi assez souvent, comme l’histoire récente nous l’enseigne, par la débandade des troupes de l’Oncle Sam et une fuite honteuse la queue entre les jambes [Scott Ritter dixit - officier de renseignement du corps des Marines, il se fit conjointement agent du Mossad et de la Cia en Irak sous couvert du statut d’inspecteur en chef des Nations unies dans le recherche des ADM]… comme ce fut le cas au Vietnam et à présent, par delà les rodomontades médiatiques, en Somalie, en Mésopotamie et en Afghanistan. Comportement sanguinaire qui puise ses racines dans les récits vétérotestamentaires où les rois et certains patriarches légendaires, de Moïse à Ézéchiel, ne se privent pas d’appeler à l’immolation collective de peuples entiers, voués qu’ils sont à l’anathème – Ehem - pour satisfaire à une inextinguible vindicte divine.
Pour revenir au 11 Septembre, l’adage selon lequel « plus c’est énorme et mieux ça marche » s’applique ici à la lettre mais à quelques nuances près, car des voix dissidentes animées de raison critique - de plus en plus nombreuses - sont parvenues peu ou prou à se faire entendre malgré la mobilisation des médiacrates, relayés par la servile piétaille des gens de presse, pour les étouffer ou les ridiculiser. Las, le mur du silence s’est fissuré et aujourd’hui, malgré les énormes contrevérités que débitent les médias, 52% des Français se déclarent sceptiques quant à la version officielle des faits. Aux É-U le pourcentage des incroyants est tout aussi révélateur : plus d’un tiers !
Reste qu’une grosse majorité des Américains ont encore la cervelle imbibée par au moins un siècle de fictions conspirationnistes plus labyrinthiques les unes que les autres, ce qui permet de dénigrer les scénarios les plus plausibles de conspirations ouvertes et bien réelles… à l’opposé de faire passer comme lettres à la poste les boniments et les fables les plus extravagants… Cela a commencé à échelle nationale avec l’avènement de la radio et la diffusion le 30 octobre 1938, la veille d’Halloween, de la « Guerre des Mondes » d’HG Welles par… Orson Welles. Le « succès » de l’émission, malgré quelques avertissements a été proprement ahurissant. Rappelons au passage que ce même HG Welles - auteur de La Guerre de Mondes - l’était également d’un essai relatif aux voies et moyens d’instaurer une gouvernance mondiale oligarchique, messianique, socialiste et plus ou moins totalitaire à travers ce qu’il nommait l’« Open conspiracy » ! Un projet et titre qui ne sont d’ailleurs pas sans renvoyer en écho l’Open society préconisée par le milliardaire, financier des révolutions colorées, George Soros !
L’Amérique primitive, goinfrée d’irrationalisme, de spiritisme, de forces des ténèbres, d’anges du mal, de tueurs en séries et de massacres bibliques, va donc le 11/9 marcher comme un seul homme de la même façon qu’elle avait gobé en 1938 l’invasion extraterrestre mise en onde par Orson Welles. De la même manière qu’elle avait alors été prise de panique à l’audition d’un montage radiophonique de témoignages et de bulletins d’information purement fictifs, mais finalement plus vrais que nature, le 11/9 elle est tombée dans le panneau de la guerre au monde engagée dans l’instant par l’Administration Bush… En 1938, la folie collective ne cessa qu’avec l’arrêt brutal de l’émission pour causes de morts accidentelles et de suicides multiples. Un épisode radiophonique qui fit cependant, in vivo, la démonstration de la puissance des médias à coaguler les foules dans la panique, à les manipuler et à les manœuvrer en jouant savamment de leurs peurs primales… Une leçon qui fut n’en doutons pas retenue et exploitée comme l’avaient été avant elle et avant Pearl Harbor et les Tours de Manhattan, l’efficace destruction de l’USS Maine le 15 février 1898 dans la baie de la Havane, événement déclencheur de la guerre d’agression et de conquête américano-hispanique, ou le torpillage programmé du Lusitania le 7 mai 1915 qui permit aux É-U d’entrer en guerre contre l’empire allemand, ou encore le faux incident naval du 2 août 1964 de la Baie du Tonkin qui servit pour sa part de détonateur à la terrifiante guerre du Vietnam… Pour preuve de l’obscure puissance des mass-médias, après 1938 et en dépit des démentis formels diffusés les jours suivants l’émission, nombre Américains restèrent persuadés que les Martiens avaient réellement débarqués. Un phénomène qui montre l’inquiétante perméabilité et suggestibilité psychique d’une majorité d’Américains imprégnés de religiosité judéo-chrétienne ainsi que de toutes les superstitions New Age, d’urban legends et autres mythologies de carton pâte qui prolifèrent depuis 1945 avec l’essor du cinéma et la conquête du monde par Hollywood...
Bien sûr les Tours jumelles sont vraiment tombées, mais les scénaristes de l’impossible appartiennent désormais à l’ère postindustrielle et ont au XXIe siècle affiné leurs techniques pour faire plus vrai que le vrai. En Septembre 2011, des metteurs en scène occultes, protégés par une multitude d’intermédiaires, d’écrans, de relais, qu’ils aient été de Washington ou d’ailleurs, lâchaient ainsi des noms - ceux des supposés terroristes et pilotes aussi émérites qu’improvisés - habillés de chair et d’état civil. Qui ignore à présent que les listes de shahid(martyrs ou kamikazes, c’est selon) publiées le surlendemain des événements, sont pour certaines improbables et pour partie fantaisistes !
En désignant la nébuleuse Al Qaïda à des masses en état de choc ou à des gouvernements tétanisés par la peur irraisonnée des réactions américaines – la crainte inavouée de représailles nucléaires et de la guerre universelle – les dirigeants américains savaient qu’ils jouaient sur du velours : nul n’aurait eu l’audace de les contredire ouvertement. Mentionnons quand même en tant qu’exception remarquable, mais a posteriori, l’ancien secrètaire d’état allemand de la Dèfense et ministre de la Recherche scientifique du gouvernement d’Helmut Schmidt, Andreas Von Bülow qui mit les pieds dans le plat avec son livre « La CIA et le 11 septembre » publié en 2002… mais qui s’en souvient aujourd’hui ?
Donc « tous », toutes les équipes dirigeantes de la planète, se rallièrent sans broncher – ou tout cas se turent - à la thèse de l’irréfutable culpabilité d’Al-Qaïda et de son chef OBL. Tous acceptèrent sans barguigner la destruction de l’Émirat islamique d’Afghanistan… et les Afghans avec ! Du grand art.
Je reviens un instant sur les super héros sauveurs du genre humain, créés dans les années qui ont précédé la Seconde Guerre Mondiale comme outils de propagande utiles à doper psychiquement la jeunesse américaine en vue de son futur sacrifice. Ces « comics » - d’authentiques amphétamines graphiques - se sont vicieusement greffés sur l’imaginaire occidental en tirant à l’origine leurs modèles de la mythologie gréco-romaine ou nordique - Thor par exemple, héros d’un film récent qui vient de traverser nos écrans – ont participé à une subtile et insidieuse propagande qui a incrusté l’idée au sein de l’inconscient collectif que les guerres américaines n’étaient que l’expression de la lutte éternelle du bien contre le mal. Or, c’est bien le même thème inoxydable sous la forme de l’Axe du mal que nous a resservi GW Bush dans son Discours sur l’état de l’Union le 29 janvier 2002. Et si l’on s’y reporte, on peut y lire le programme requalifié présentement « agenda » de toutes les guerres en cours et à venir.
Une conditionnement invisible qui commence par l’industrie du divertissement, par le biais d’innocentes bandes dessinées, se poursuivent par des films dits « commerciaux » mais en réalité de redoutables véhicules de propagandes de guerre, le tout en appliquant à la lettre les préceptes d’un des neveux de l’autrichien Sigmund Freud, Edward Bernays. Théoricien à la fin des années Vingt des divers moyens et techniques de "Manipuler l’opinion en démocratie", il fut le pendant de ce que fut en Russie soviétique et dans la France du Front populaire, Serge Tchakhotine, son coreligionnaire en cynisme et insurpassable exégète du « viol des foules par la propagande politique »…
Pour se résumer, l’affaire du 11/9 constitue de toute évidence une application à grande échelle des moyens de manipulation des masses élaborées au cours des années Trente dans l’Amérique du capitalisme en crise. Roosevelt commençait alors, entre autres sous la pression de groupes de pression oligarchiques, à ne voir d’autre issue à la Grande Dépression que dans la guerre. De façon analogue à la situation qui prévalait aux É-U à la veille de la guerre, à savoir la crainte aiguë d’une rechute dans la crise, dans son discours du 29 janvier 2002, GW Bush se trahit en déclarant que l’économie américaine se trouve « en récession » ! En 2001, il ne s’agissait certainement pas tant de contrer la menace qu’aurait représenté le fondamentalisme musulman, que de trouver un exutoire à une crise systémique rampante commençant à faire sentir des effets par trop délétères. C’est un fait et il demeure inscrit dans le marbre des archives de la Maison-Blanche. Cela quelles que soient les réécritures successives de l’Histoire et l’effaçage systématique des faits et indices qui permettraient de rétablir un semblant de vérité. De ce point de vue Roosevelt aura été le premier dans la pratique du méga mensonge, le grand précurseur de George Walker Bush… et avant ce dernier, son Père qui avaient déchiré les consciences occidentales avec la fable des nourrissons koweitiens arrachés à leur couveuse et « jetés sur le sol comme du bois à brûler » ! Toute guerre d’agression étant a priori fondé sur les trucages et les mensonges les plus cyniques, on relira à ce propos et avec profit « Le loup et l’agneau » de Jean de La Fontaine.
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