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Accueil du site > Tribune Libre > Mademoiselle reléguée aux poubelles de la langue française par la (...)

Mademoiselle reléguée aux poubelles de la langue française par la bien-pensance

Cela est presque passé inaperçu, dans le brouhaha futile de la campagne des présidentielles, les soubresauts de la crise économique mondiale ou la mise à mort à petit feu de la Grèce sur l’autel de la doxa économique européenne… Il est donc nécessaire de revenir sur un événement capital de la vie politique française qui vient juste d’avoir lieu.

S’agirait-il de l’adoption -imminente et dans la quasi clandestinité- grâce à un UMP sacrifiant les dernières bribes de souveraineté nationale et un Parti Socialiste faux-cul jusqu’au pathétique (les députés PS vont s’abstenir) du Mécanisme Européen de Stabilité (MES) ? Que nenni ! Billevesées que tout cela !

Non, mes chères sœurs et sœurs -soyons féministes jusqu’au bout- de notre beau pays de France, quittons l’écume médiatique pour aller à l’essentiel ! Car je parle bien de la décision historique du gouvernement français, sous l’impulsion de l’incontournable Roselyne Bachelot -toujours prête à devancer l’appel lorsqu’il s’agit de se vautrer dans le grotesque- de supprimer la case « mademoiselle » ainsi que les mentions « nom d’épouse » et « nom de jeune fille » de tous les formulaires administratifs français.

 Enfin le gouvernement français ose l’audace !

Cette revendication, dont tout le monde aura saisi le caractère urgentissime et remarquablement subversif, avait été portée haut et fort depuis quelques mois par les associations féministes Les Chiennes de Garde et Osez le Féminisme.

Après le divorce, le droit de vote, l’avortement libre et remboursé, la parité politique (pas du tout respectée, mais cela est beaucoup moins grave), un nouveau pan de la société machiste, une autre ignominie sexiste et ancestrale tombe : la case mademoiselle disparaît enfin de nos documents administratifs ! Peut-on seulement imaginer les traumatismes inguérissables, les humiliations insoutenables que ce qualificatif infâmant a pu provoquer chez les pauvres victimes qui eurent à le subir ?

« Il n’y pas de raison qu’il y ait deux civilités pour les femmes, qui diviseraient les femmes en deux catégories : celles qui seraient mariées et celles qui ne le seraient pas », déclare notamment Julie Muret, d’Osez le Féminisme. « Notre campagne vise à supprimer complètement cette appellation qui est sexiste, puisque ça ne concerne que les femmes. Et qui est assez condescendante, puisque mademoiselle, ça veut dire pucelle. Ça renvoie vraiment aux jeunes filles, aux femmes à marier. C’est assez révélateur d’un traitement différencié entre les hommes et les femmes et d’une inégalité qui persiste ».

… Que dire après avoir lu « ça » ? Comment argumenter face à un tel niveau de bêtise ? Comment gravir sans être pétrifié par le vertige un tel Himalaya de connerie ?

Diviser les « femmes en deux catégories : celles qui seraient mariées et celles qui ne le seraient pas »… Effectivement, on frôle l’immonde !

Attardons-nous un peu plus sur la fulgurante pertinence de ce qui suit : « … cette appellation qui est sexiste, puisque ça ne concerne que les femmes ». Si, si, vous avez bien lu, et j’insiste : « …sexiste, puisque ça ne concerne que les femmes »…

Sont donc sexistes, et entre autres, selon « Madame » Muret :

les seins (petits ou gros), l’utérus, le vagin , le clitoris et le mont de Vénus (version tablier de sapeur ou épilé façon bonze tibétain)… Les menstruations (même discrètes), les serviettes hygiéniques, les tampons, la maternité (même voulue), le planning familial, l’avortement (même thérapeutique), l’accouchement, la césarienne, la péridurale, le vernis à ongle (même incolore), le rouge à lèvres, le soutien-gorge (bonnets A ou DDD), les petites culottes (même XL), le maillot de bain une pièce (coton ou lycra), les bas (même hauts), les jupes (même basses), les robes, les tutus des danseuses classiques, les sacs à main (même de ma sœur), j’en passe et des meilleures …

Mais aussi, et après tout, le sport féminin dans son ensemble qui, par définition, et si l’on applique la jurisprudence Muret, ne « concerne que les femmes ». La vraie égalité nécessite donc des compétitions mixtes dans toutes les disciplines, avec les résultats que l’on imagine : un match de tennis Wosniacki – Nadal, un combat de judo Lucie Décosse – Teddy Riner ou un tour de France avec un duel Longo – Armstrong, voilà qui serait un vrai pas en avant dans la modernité et l’égalité, servant pour le coup réellement la cause des femmes !

On continue ?

« Mademoiselle, ça veut dire pucelle »… Ah, elle est gratinée, la Muret ! Passons sur la définition ultra-restrictive (voir fiche Wikipedia) de cette suffragette complètement à l’ouest. Pour notre abrutie « gynocentrée », ce qui est avant tout une formule de politesse et une subtilité de vocabulaire dont notre chère langue française a toujours eu le secret, devient une insulte sexiste !

Grace aux Chiennes de Garde et à Osez le Féminisme, il y aura donc désormais et obligatoirement sur nos documents administratifs des « madame » de 12, 14 ou 17 ans… Aveuglante victoire de l’intelligence sur l’obscurantisme machiste, sans doute… Nos féministes ont toujours su relever les vrais défis !

 Ce n’est qu’un début, continuons le combat !

Mais allons donc plus loin, et pourchassons également de notre opprobre ces mufles machistes qui tiennent la porte ou cèdent une place assise dans le métro aux heures d’affluence. Ces brutes sexistes qui offrent des fleurs, ou invitent au restaurant. Ces beaufs qui défendent la veuve (on leur laisse l’orphelin), ces goujats qui s’interdisent de frapper une femme, ces hommes des cavernes qui ne dansent qu’avec des dames, et ceux qui comme Brassens ne « baisent qu’avec une personne du sexe opposé »… Autant de comportements infiniment coupables, car comme nous le dit Madame Muret, révélateurs « d’un traitement différencié entre les hommes et les femmes ».

Car tout est là en effet : ce qui hérisse le poil de ces bécasses hystériques d’un féminisme totalement dévoyé, c’est la constatation d’une « différence » existante entre les deux sexes. Là est l’inadmissible, l’odieux, l’insupportable !

Grâce à toutes les Isabelle Alonso, Julie Muret et autres Roselyne Bachelot, allons donc en souriant vers une société de l’indifférenciation absolue, où les sexes ne seront plus qu’un -très- mauvais souvenir.

Je propose d’ailleurs de profiter de cet élan salutaire qui nous porte, de ce grand pas pour l’humanité que nous venons de faire, pour se débarrasser dans la foulée des termes « Madame » et « Monsieur » : il me paraît évident qu’un « Mondame » ou un « Masieur » enfin unisexe s’impose. Le monde s’en portera beaucoup mieux, non ?

ML - La Plume à Gratter


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45 réactions à cet article    


  • Line Yoblin d’Hividu 24 février 2012 09:50

    Cette décision d’une importance capitale dans notre merveilleux monde où tout le reste fonctionne à merveille et où il faut donc impérativement trouver matière à canaliser l’énergie ailleurs est effectivement consternante.
    Roselyne voulait laisser une trace dans l’histoire. C’est fait.


    • antonio 24 février 2012 10:17

      Bonjour,
      Article salutaire  !
      J’ai entendu les « féministes » parler de « combat » et de « grande victoire » en ce qui concerne la suppression de l’appellation Mademoiselle...n’importe quoi ! Quels grands mots pour qualifier cette ineptie !
      La « mode » actuelle est à la victimisation à outrance..c’est ainsi qu’il en est qui prétendent que les femmes sont systématiquement des victimes, et des victimes bien sûr des « affreux
      machos », des « hommes comme vous le dites...
      Tout cela est une diversion, un piège pour occulter le seul vrai combat qui mérite d’être mené et qui unit hommes et femmes, celui contre le chômage, la baisse du pouvoir d’achat, etc...
      Victimiser sans cesse, c’est le dernier avatar pour détourner les citoyens de la lutte, les aider à pleurnicher sur leur sort, les rendre passifs.
      Un exemple : j’ai horreur de l’expression » le peuple qui souffre « employée tant à droite qu’à
       » « gauche » ( d’où implicitement compassion, compréhension, pauvre peuple sur lequel on se penche charitablement !), peuple PASSIF
      Mais si on dit « le peuple excédé » « en colère » « mécontent », aussitôt la tonalité change car le peuple ainsi présenté est ACTIF...

      Pour « emmailloter le marmot » et le rendre dolent et inoffensif, rien de mieux que la victimisation !

      PS : Je déplore bien sûr la dévaluation des mots :Si on parle de « combat, de  » victoire « pour la suppression du Mademoiselle, quels termes va-ton employer maintenant pour évoquer, je ne sais pas, les Combattants de la France Libre, les Résistants, les opposants aux
      dictatures, tous ceux et celles ( les  » féministes vont être contentes, j’ai mis du féminin !)
      qui ont risqué et risquent leur vie pour des valeurs fondamentales comme la liberté ?
      Je « sèche » ! Aidez-moi !


      • Christian Labrune Christian Labrune 24 février 2012 10:32

         Cette nouvelle disposition administrative ne risque évidemment pas de changer le monde d’une manière vraiment révolutionnaire. J’en entends parler ici pour la première fois et je m’en réjouis, partageant tout à fait le point de vue des féministes qu’on traîne ici dans la boue d’une manière bien injuste et sans argumenter, comme s’il suffisait d’observer qu’on a scandaleusement bouleversé un ordre des choses destiné à perdurer jusqu’à la fin des temps pour emporter l’adhésion du lecteur.
         Il suffirait pourtant d’ouvrir le Littré pour se rendre compte que l’usage de « Mademoiselle » a beaucoup varié. Il signalait moins, sous l’ancien régime, une différence sociale qu’une différence de sexe.
         « Autrefois, écrit Littré, titre qu’on donnait à toute femme mariée qui n’était pas noble, ou qui, étant noble, n’était pas titrée ». C’est la première définition. Il ajoute plus bas que c’était aussi le titre qu’on donnait à la fille de Monsieur, frère du roi, « tant qu’elle était fille ».
         La seconde définition est la suivante :
         « Aujourd’hui, titre qu’on donne ordinairement aux filles »
         C’est-à-dire à celles qui, selon la morale du temps, sont censées être restées vierges et, en attendant le mariage, restent sous l’autorité du pater familias. Les moeurs ont changé, Dieu merci, et cette supposition d’une parfaite innocence sexuelle ferait aujourd’hui bien sourire. Le mariage étant tombé en désuétude, et chacun, homme ou femme, étant désormais libre de ses choix, je ne vois pas qu’il y ait lieu de distinguer désormais entre celles qui sont passées par la mairie et celles qui vivent en concubinage ou partagent des moments de leur vie avec un ou plusieurs amants.
         Je trouve absurde qu’on féminise les noms des fonctions, qu’on dise Madame La ministre ou qu’on parle d’écrivainE, comme si les fonctions sociales avaient un sexe. C’est aussi absurde que si on voulait changer le genre des objets et, quand on est une femme, de vouloir monter dans une « avionne » pour traverser l’Atlantique. Dans le cas présent, cette nouvelle disposition s’imposait vraiment et il faut s’en réjouir. Au reste, il y a déjà longtemps, si on n’est pas un plouc, qu’on appelle « Madame » toute femme qu’on ne connaît pas, sans jamais lui faire de question sur son statut, ce qui serait équivoque et grossier.
             

         

         


        • Christian Labrune Christian Labrune 24 février 2012 10:35

          ERRATUM
          J’ai écrit : « il signalait moins, sous l’ancien régime, une différence sociale qu’une différence de sexe ».
          Je voulais dire au contraire :
          « il signalait PLUS, sous l’ancien régime, une différence sociale qu’une différence de sexe ».
          On aura probablement rectifié un lapsus dont je suis tout à fait désolé.


        • Christian Labrune Christian Labrune 24 février 2012 11:03

          J’oubliais de préciser que le titre « Madame » n’a pas toujours été exclusivement réservé aux femmes mariées. Le même Littré précise, dans la huitième entrée de sa définition : « Titre qu’on donne à toutes les filles de maisons souveraines, lors même qu’elles ne sont pas mariées » et il rappelle aussi que dans la tragédie, où ne se rencontrent guère que des princes et des princesses, on en use pareillement. Qu’on relise la Phèdre de Racine : lorsqu’Hippolyte s’adresse à Aricie, il l’appelle Madame, bien qu’ils soient tous les deux aussi innocents qu’on peut l’être sur le plan sexuel.
          Ainsi, sous l’ancien régime, lorsqu’on s’adressait à une petite princesse de quatre ou cinq ans, on l’appelait déjà Madame. Les nostalgiques du temps passé, au lieu de s’émouvoir comme si la fin des temps arrivait, devraient se réjouir d’un retour à une très ancienne tradition et, dans un système démocratique, d’une extension des honneurs dus aux femmes qu’on traitera désormais quelles que soient leurs origines, comme de véritables princesses ! Ca, c’est vraiment révolutionnaire, et c’est la pauvre Olympe de Gouges qui aurait été contente.


        • antonio 24 février 2012 11:17

          @ Christian Labrune,
          Je suis d’accord avec la dernière phrase de votre article que je résume : il y a longtemps qu’on appelle Madame toute femme qu’on ne connaît pas «  ; c’est le bon sens et c’est bien...
          Mais ce qui m’insupporte c’est la façon dont les » féministes « crient victoire, parlent de combat, etc...se contenter de changer les mots ( se payer de mots » )pour éviter de changer la réalité...
          comme « demandeur d’emploi » au lieu de chômeur, ou « baisse de la montée du chômage » pour éviter de dire qu’il continue à augmenter.....


        • La Plume à Gratter La Plume à Gratter 24 février 2012 11:47

          @ Christian Labrune

          cher Christian, vous écrivez :

          « il y a déjà longtemps, si on n’est pas un plouc, qu’on appelle  »Madame« toute femme qu’on ne connaît pas »

          ... Je vous laisse la paternité de cette affirmation. Quand je dis "bonjour mademoiselle" à une jeune femme que je ne connais pas, je suis donc pour vous un plouc... Pour ma part, je me considère plutôt comme quelqu’un de courtois. Et si je disais « bonjour madame » à une jeune fille de 15 ans, je me considèrerais cette fois comme un imbécile. Question de point de vue sans doute.

           Salutations amicales

           laplumeagratter.fr


        • Christian Labrune Christian Labrune 24 février 2012 11:48

           Je suis tout à fait d’accord avec vous lorsque vous dénoncez les contorsions qui sont faites pour ne pas regarder la réalité en face. Pour moi, celui qui ne voit rien est un aveugle, et un sourd celui qui n’entend rien, et les sourds et les aveugles qui ont un certain niveau de culture ne se définissent jamais eux-mêmes comme des non-voyants ou des non-entendants. L’euphémisme est d’autant plus idiot ici qu’au lieu de reconnaître une spécificité et une dignité particulières à l’aveugle ou au sourd il rappelle stupidement à la norme qui est de voir et d’entendre, le « non- » ou le « mal- » soulignant l’exclusion de cette norme.
           Cela dit, je ne vois pas dans la réforme dont il est question quelque chose qui serait du même ordre que ces euphémismes stupides. C’est tout le contraire. Mademoiselle était une femme sans homme, sans vie sexuelle, et quelque chose de moins que Madame. En appelant Madame toutes les femmes, on marque qu’une femme est libre et ne saurait se définir par son rapport à une sexualité dont elle n’a pas à rendre compte. La distinction Madame/Mademoiselle, c’était dans notre système quelque chose d’aussi choquant que le port imposé de la burqa. Si cela prend fin, tant mieux.


        • Christian Labrune Christian Labrune 24 février 2012 12:03

          @ la plume à gratter.
          Lorsque je descends dans l’ascenseur avec une petite fille de mes voisins, je l’appelle aussi « Mademoiselle », et lorsque j’étais professeur, j’utilisais « Mademoiselle » avec mes élèves de terminale parce que je savais qu’aucune n’était mariée.
          En revanche, j’appelle Madame la caissière du supermarché, même si elle me paraît plus jeune que mes élèves d’autrefois ; j’ai passé quelques jours l’an passé dans un hôpital où travaillaient de très jeunes infirmières en stage et je les appelais évidemment Madame sans vérifier si elles portaient une alliance. Il va sans dire qu’aucune femme ne m’a jamais dit : je ne suis pas mariée, appelez-moi Mademoiselle !
          Il va de soi que je trouverais moins choquant d’appeler Madame une très jeune adolescente que de voir perdurer le système absurde dans lequel nous pataugeons encore.


        • La Plume à Gratter La Plume à Gratter 24 février 2012 13:36

          @ Christian

          « Il va sans dire qu’aucune femme ne m’a jamais dit : je ne suis pas mariée, appelez-moi Mademoiselle ! »

          Et bien moi, Christian, jamais une jeune femme à qui j’avais dit mademoiselle n’en a jamais pris ombrage, bien au contraire, et ne m’a répondu : ne me stigmatisez pas ainsi, espèce de plouc, appelez-moi madame !

          "Il va de soi que je trouverais moins choquant d’appeler Madame une très jeune adolescente que de voir perdurer le système absurde dans lequel nous pataugeons encore. « 

          Ce ne serait en effet pas »choquant« , mais tout simplement ridicule.

          et puis alors...

           »La distinction Madame/Mademoiselle, c’était dans notre système quelque chose d’aussi choquant que le port imposé de la burqa."

          ... Je l’avais loupée celle-là... Comme disait le regretté Pierre Dac : « quand les bornes sont franchies, il n’y a plus de limites ! »

          Franchement Christian... Fallait oser !

          Amitiés

          laplumeagratter.fr


        • Aldous Aldous 24 février 2012 16:16

          Ho hé, c’est pas de ça qu’il s’agit.


          Il s’agit de formulaires administratifs. 

          Cette loi sert à aligner les fichiers français sur les normes demandées pas les USA pour les fichiers biométriques.

          Et les féministes sont ici des idiotes utiles.

        • Christian Labrune Christian Labrune 25 février 2012 00:00

          @La plume à gratter

          Je lis ceci :

          "La distinction Madame/Mademoiselle, c’était dans notre système quelque chose d’aussi choquant que le port imposé de la burqa."

          ... Je l’avais loupée celle-là... Comme disait le regretté Pierre Dac : « quand les bornes sont franchies, il n’y a plus de limites ! »

          Franchement Christian... Fallait oser !

          ---------------------------------

          J’ose, et par dessus le marché, je persiste et je signe ! J’ajouterai que si vous ne voyez pas le rapport, et ce qu’il peut y avoir aussi de très archaïque dans nos moeurs profondément marquées par deux mille ans de christianisme et d’asservissement des femmes, c’est inquiétant.

          Je m’étonnais qu’il n’y eût pas de femmes dans ce débat, au début. Elles ont fini par arriver et elles voient très bien qu’il y a presque toujours, implicitement, quelque chose de péjoratif dans l’emploi de « Mademoiselle ». Si Mademoiselle a cinquante ans, on la regarde un peu comme une mineure et c’est indigne. Il faudrait méditer cette belle phrase de Charles Fourier qui dit en substance que les progrès en civilisation dépendent toujours du degré de liberté des femmes. Au fond - vous allez voir que je ne suis pas à une provocation près ! - votre article est d’un vrai taliban. J’ai dit.


        • MARTIN 24 février 2012 10:41

          Pour un auteur qui trouve le sujet futile et sans intérêt, c’est étonnant cette hargne !Pour un auteur qui dit apprécier la langue française, pourquoi tant d’njures niveau cours d’école profériiées en un court billet :

          « se vautrer, grotesque, bêtise, connerie, gratinée, la Muret, suffragette, abrutie, bécasses hystériques » smiley 

          Je suis toujours étonné de voir tant de stress et de colère hystérique à combattre une petite chose prétendues sans importance ? où est votre problème ?

          Je vous conseille de vous occuper des sujets sérieux que vous appelez de vos voeux plutôt que de perdre votre temps préceux à vous énerver sur un sujet qui devrait vous laisser de marbre…



          • La Plume à Gratter La Plume à Gratter 24 février 2012 11:35

            @ Martin

            mon cher martin, permettez-moi de vous répondre sur plusieurs points.

            Tout d’abord, je ne trouve pas le sujet futile et sans intérêt : il est à mon sens tout à fait révélateur d’une époque qui refuse d’affronter les vrais problèmes et qui pour tenter de donner le change feint l’action en s’attaquant sans risque et sans gloire à des thèmes aussi dérisoires que celui évoqué dans ce billet d’humeur. D’où pour moi son intérêt, révélateur d’une dérive grotesque et absurde, justement.

            Ce n’est pas le sujet que je trouve hallucinant de bêtise, mais bien le « combat », la « cause » qui l’a engendré. Il me semble que la cause des femmes dans le monde et même en France mérite mieux que ce genre de pitreries.

            Supprimer un terme courtois au prétexte d’une indifférenciation administrative me semble d’une indigence sans nom. Je n’y vois définitivement pas un « progrès », mais bien une régression, dans la langue comme dans l’esprit. Vous avez le droit de penser le contraire.

            Pour ce qui est des « injures » que vous me reprochez ...

            pour vous donc, se vautrer, grotesque, bêtise, gratinée, suffragette (!) sont des injures ? Intéressante affirmation.

            Quand je parle de connerie, d’abrutie et de bécasses hystériques, je peux là oui vous concéder ce mot d’injures. Mais au cas où vous ne l’auriez pas constaté, ce texte est un billet d’humeur (mauvaise), au ton pamphlétaire. Si vous refusez au pamphlétaire le droit à la colère et au langage imagé, autant aller à la cueillette des champignons !

            Pour ce qui est de mon « stress » et de ma « colère hystérique » : « pourquoi tant d’njures niveau cours d’école profériiées (sic) » je vous renvoie donc -gentiment- l’ascenseur smiley

            Enfin, merci de votre conseil quant aux sujets que je devrais ou non traiter. Souffrez cependant que j’en sois seul juge, comme vous êtes de votre côté seul juge des articles que vous lisez ou non, que vous appréciez ou non. Il me semble que là est tout l’intérêt d’un site comme celui-ci. Ou alors, je n’ai pas tout compris...

            Salutations amicales

            laplumeagratter.fr


          • MARTIN 24 février 2012 13:13

            @La Plume 

            Je suis intervenu pour pointer les contraditions internes d’un faux-débat, c’était mon but :

            - déclarer que le thème est « dérisoire » et dans la même phrase que, non, il n’est pas « futile et sans intérêt ».  smiley Alors, il l’est ou il l’es pas, « futile » ?

            - Le « combat » qui vous chagrine, je pense que vous aurez remarqué qu’il est dû aux gens qui s’opposent à ce changement « futile et sans intérêt »… Sinon, ce changement aurait fait un entrefilet dans la presse, et le combat n’aurait pas eu lieu.

            Contradictoire d’accuser les féministes d’en faire un combat, alors qu’il suffisait de les laisser modifier tranquillement et dans le silence une appellation « sans importance », et qui aurait dû vous faire bouger l’une sans faire bouger l’autre, non ?

            C’est la mauvaise foi qui me dérange…

            Je suis UN féministe (oui, il y en a) car mes relations avec les femmes égales et reconnues socialement sont une source de richesse dont ne souffre aucunemnt ma virilité. smiley 

            (ps : « suffragette » est une injure faite aux féministes qui se sont battues pour le droit au « suffrage », c’est à dire au droit de vote, préalable élémentaire de la démocratie républicaine).

            Merci de votre réponse et salutations également cordiales


          • La Plume à Gratter La Plume à Gratter 24 février 2012 14:01

            @ Martin

            « déclarer que le thème est »dérisoire« et dans la même phrase que, non, il n’est pas »futile et sans intérêt« .  Alors, il l’est ou il l’es pas, »futile«  ? »

            Vous avez je pense très bien compris ce que je veux dire : relever qu’une revendication « dérisoire » portée par un lobby ultra-minoritaire est prise en compte par des pouvoirs publics incapables de s’atteler aux vrais problèmes de notre société, notamment en termes d’égalité des sexes, n’est certes pas « futile et sans intérêt ».

            c’est au contraire tristement et clairement révélateur d’un air du temps où les politiques s’attaquent à l’écume des choses -et encore, dans ce cas précis, selon moi totalement à côté de la plaque- plutôt qu’aux maux véritables qui sapent gravement notre société : égalité salariale, précarité des mères célibataires, pensions de retraite indignes des femmes d’artisans et d’agriculteurs, etc. Mais que pèsent ces broutilles face à la disparition salutaire de la case « mademoiselle » des documents administratifs ?

            « Le »combat" qui vous chagrine, je pense que vous aurez remarqué qu’il est dû aux gens qui s’opposent à ce changement "futile et sans intérêt"… Sinon, ce changement aurait fait un entrefilet dans la presse, et le combat n’aurait pas eu lieu« .

            Justement non Martin. Le combat a bien eu lieu avant l’adoption de cette »mesure« ridicule, et il a consisté en un travail de lobby des organismes »féministes" évoqués dans l’article. Constater l’absurdité de cette décision n’est pas un combat, mais bien plus simplement un triste constat.

            « C’est la mauvaise foi qui me dérange… »

            Je ne partage pas votre opinion, je peux éventuellement en contester le bien-fondé, mais jamais je ne me serais permis de vous accuser d’être de mauvaise foi. J’aurais aimé vous voir user de la même courtoisie envers moi.

            "mes relations avec les femmes égales et reconnues socialement sont une source de richesse dont ne souffre aucunement ma virilité.  "

            Cette fois nous sommes bien d’accord !

            Salutations amicales

            laplumeagratter.fr


          • MARTIN 24 février 2012 15:07

            restons-en là, donc smiley 

            Une excuse néanmoins : je pense être parfaitement courtois, disons que j’ai dis « mauvaise foi » alors que j’aurais dû dire « stéréotypes inconscient » . Et c’est vrai que je ne sais pas quelle est votre intention.

            Si cette mesure (que j’estime de simple bon sens) n’avait pas rencontré pareille levée de bouclier de la bienpensance médiatique, elle aurait été appliquée dans la douceur et l a discrétion.

            Que la réaction contradictoire des anti-féministes soit intentionnelle (mauvaise foi) ou non (stéréotype inconscent), le résultat est le même : elle est contradictoire, car il n’set pas cohérent de « batailler » avec l’énergie du désespoir un changement administratif que l’on juge à ce point sans intérêt et inessentiel.

            Car si, dans le fond, le sujet n’est pas du tout secondaire (ce qui a bien l’air d’être à la lecture des divers commentaires, là ou ailleurs), alors les féminstes ont bien raison de « combattre »… smiley 

            A une autre fois.


          • antonio 24 février 2012 10:41

            J’ai entendu à la radio ce main qu’un autre « terrible » combat était engagé par les « féministes » :
            Modifier l’accord de l’adjectif : vous savez que ( horreur !) en grammaire, le masculin l’emporte sur le féminin : Par exemple, on dit : « Tous les hommes et les femmes sont beaux »
            Eh bien ça « doit » changer ! il faut accorder l’adjectif avec le nom le plus proche, donc écrire :
            « Tous les hommes et les femmes sont belles » ! Et bien sûr, écrire :
            « Toutes les femmes et tous les hommes sont beaux »......
            Comment a-t-on pu vivre des siècle en laissant se perpétuer une telle infamie ?
            Si cela n’avait pas existé, le sort des femmes en eût été changé !
            Bon sang de bon sang, mais c’est bien sûr !


            • Christian Labrune Christian Labrune 24 février 2012 11:33

              La meilleure réponse qu’on puisse faire à votre remarque consiste à renvoyer au début de l’article de Wikipedia intitulé « règle de proximité », que je reproduis ci-dessous :

              "La règle de proximité (ou règle de voisinage) consiste à accorder le genre et le nombre de l’adjectif avec celui du plus proche des noms qu’il qualifie, et le verbe avec le plus proche de ses sujets. En vertu de cette règle, contrairement à l’usage actuel, le féminin et le singulier peuvent donc l’emporter sur le masculin et le pluriel. Elle se rencontre en grec ancien et en latin, de même qu’en ancien français. En français elle ne sort complètement de l’usage qu’au XVIIIe siècle, où le masculin s’impose dans l’accord du genre ; elle fournit aujourd’hui la matière de propositions de réforme de l’accord de l’adjectif pour ceux qui y voient un outil de promotion de l’égalité entre hommes et femmes.« 

              Si vous lisez Ronsard et les poètes du XVIe siècle, vous constaterez aisément que l’accord, lorsqu’il y a plusieurs noms et un adjectif, se fait toujours selon la règle de proximité héritée du latin et qui n’a rien de vraiment condamnable du point de vue de la logique. Là encore, une telle révision de la grammaire serait plus »réactionnaire" que révolutionnaire puisqu’elle rétablirait un très ancien usage.


            • Arnes Arnes 24 février 2012 10:42

              Comment cela se passe t il en dehors du microcosme franchouillard ?


              Aux US, c’est très poétique : on coche une case : soit « male », soit « female ».

              En Allemagne,http://farm8.staticflickr.com/7205/6777494920_914c8ebe55_m.jpg, Fraulein n’existe plus, mais les titres universitaires sont respectés !

              En Angleterre,http://farm8.staticflickr.com/7178/6777495024_743e0559b4_m.jpg, ces dames peuvent choisir entre Mrs, Miss, Ms, ou encore et c’est classe Dame ou Lady.


              • Aldous Aldous 24 février 2012 16:21

                Justement, c’est pour ça que nous sommes priés d’oublier nos demoiselles, fichiers biométriques obligent.

                 

                Elles ne rentraient pas dans les cases du Home Security...


              • Biloo 24 février 2012 11:34

                C’est en effet une connerie sans nom que de vouloir gommer de l’histoire l’utilisation d’un mot Français. Mademoiselle est mot plein de charme, il n’y a rien de sexiste dans celui ci.

                Je rappelle que lorsque l’on interpelle une femme dans la rue suivant son âge apparent on dit madame, ou mademoiselle. Lorsque l’on interpèle un homme on dit : monsieur ou jeune homme.
                Mademoiselle est passé à mon sens dans la langue sous un synonyme de : jeune femme.

                Par ailleurs, je ne crois pas que toutes les femmes soient du même avis. J’ai des amies de 20-25 ans qui en deviendraient malade si on les appelait madame dans la rue.

                En terme de langue je regrette que nous perdions encore une subtilité de plus dans notre belle langue.


                • Radix Radix 24 février 2012 12:26

                  Bonjour Plume à gratter

                  Cette réforme ne va pas faire plaisir aux actrices de théâtre qui tiennent à ce qu’on les appelle mademoiselle tout au long de leur carrière.

                  Madame Alonzo, qui y a fait quelques apparitions, y renoncera d’autant plus facilement que sont talent ne lui permettait guère d’en revendiquer le titre.

                  A moins que ce soit une basse vengeance envers ses consœurs ?

                  Radix


                  • La Plume à Gratter La Plume à Gratter 24 février 2012 12:42

                    @ Radix

                     smiley bien vu le hérisson !

                    Amitiés

                    laplumeagratter.fr


                  • Pie 3,14 24 février 2012 16:07

                    Au XIXème siècle, le statut social d’une actrice ou d’une danseuse était assimilé à celui d’une prostituée. Il faut dire que la plupart d’entre elles étaient entretenues par un « protecteur », l’expression « avoir une danseuse » vient de là.

                    Ce Mademoiselle était donc péjoratif et stigmatisant. Les actrices en ont fait une marque de distinction. C’est un processus classique de retournement d’une insulte en qualité revendiquée.

                    Cela prouve que Mademoiselle est un terme qui a beaucoup d’acceptions.

                    Neutre : désignation d’une jeune fille.
                    Sexuel : compliment adressé à une femme pour signifier qu’elle est fraiche et jeune.
                    Social : femme non mariée.

                    Seule cette dernière acception est concernée par la réforme en cours. Elle relève d’une époque pas si lointaine où on considérait que seul le mariage faisait la femme.

                    Cela n’a plus de sens aujourd’hui. Des quantités de couples sont non mariés, avec des enfants mais leurs mères devraient toujours écrire Mademoiselle sur les papiers administratifs...
                    Quant aux femmes divorcées, redeviendraient-elles des Mademoiselles ?
                    Des millions de femmes ne vivent pas en couple, pourquoi en faire des Mademoiselles à vie ?

                    En somme, votre article n’est pas logique car il ne tient pas compte de la réalité.


                  • Pie 3,14 24 février 2012 12:55

                    Vous avez tout à fait raison.

                    Cette décision ne signifie pas la fin du mot Mademoiselle qui est utilisé pour désigner une jeune fille. Elle signifie simplement que les papiers administratifs ne feront plus la différence entre une femme mariée et non mariée lorsque cela n’est pas explicitement demandé.

                    Où est le problème ?

                    Pourquoi une femme non mariée de 50 ans devrait-elle cocher Mademoiselle sur un formulaire alors qu’un homme célibataire trouverait ridicule de cocher jeune homme ou damoiseau ?


                  • Aldous Aldous 24 février 2012 16:24

                    Il ne s’agit pas de ça : c’est une question de fichiers standardisés à la sauce US.


                    Les gens continueront de dire mademoiselle si ça leur chante !

                    C’est fou ce que les gens sont capable de comprendre les choses de travers !

                  • cathy30 cathy30 24 février 2012 12:49

                    Mme Bachelot, toujours au pas.
                    Cela s’appelle la mondialisation, l’uniformisation, etc
                    Plus de différence, et qui va payer l’addition en fin de compte, les femmes. Que les femmes ne se laissent pas avoir encore une fois sous cette belle intention.
                    En période de paix durant toute l’histoire, les femmes ont eu une place entière dans la société. Non avant notre ère industrielle, les hommes n’étaient pas des hommes des cavernes.
                    Le statut demoiselle protège les jeunes femmes. Le statut madame pour femme mariée nous protège également.

                    Parce que pas mariée (seule) ou mariée (pas seule), ce n’est pas la même chose.
                    Rien n’a changé depuis la tentation d’Eve, le diable nous tend toujours le fruit.


                    • cathy30 cathy30 24 février 2012 12:52

                      Mme Bachelot, toujours au pas.
                      Cela s’appelle la mondialisation, l’uniformisation, etc
                      Plus de différence, et qui va payer l’addition en fin de compte, les femmes. Que les femmes ne se laissent pas avoir encore une fois sous cette belle intention.
                      En période de paix durant toute l’histoire, les femmes ont eu une place entière dans la société. Non avant notre ère industrielle, les hommes n’étaient pas des hommes des cavernes.
                      Le statut demoiselle protège les jeunes femmes. Le statut madame pour femme mariée nous protège également.

                      Parce que pas mariée (seule) ou mariée (pas seule), ce n’est pas la même chose.
                      Rien n’a changé depuis la tentation d’Eve, le diable nous tend toujours le fruit.


                      • bakerstreet bakerstreet 24 février 2012 13:40

                        Le pire, pour une dame, c’est quand on l’appelle monsieur.....
                        Ou pour une monsieur, mademoiselle.

                        Trève de plaisanterie, qu’est ce que tout cela veut dire.
                        Le terme de mademoiselle est il infamant ? 
                        J’aime moi en tout cas sa musicalité, et tout ce qui s’y rattache en temps de légèreté.
                        C’est l’usage qui crée la raison, et sans doute veut-on prescrire un terme qui ferait un peu daté, en ces temps durs, où il faut se blinder.
                        Pour mon compte, j’acceptais le terme de jeune homme quand j’avais encore l’age de courir en cette catégorie.
                         Le terme de monsieur sent le notaire, tout comme d’ailleurs celui de madame, plein de respectabilité.
                        Vive toutes les nuances de la langue.
                        Les mots disparaissent peu à peu et c’est la saveur des choses et des différences qui est menacé, avec évidemment la justification moderne du politiquement correcte, une nouvelle forme de puritanisme qui ne dit pas son nom.


                        • La Plume à Gratter La Plume à Gratter 24 février 2012 14:04

                          @ bakerstreet

                          je plusse avec reconnaissance !

                          Mais désolé de vous l’apprendre, nos sommes des ploucs smiley

                          Amitiés

                          laplumeagratter.fr


                        • bakerstreet bakerstreet 24 février 2012 18:20

                          J’ai oublié de vous féliciter pour l’excellence de votre billet, qui plus est original !


                        • gordon71 gordon71 24 février 2012 14:54

                          une grande victoire des féministes


                          de grâce, laissez leur au moins çà, SVP

                          il y à quelques années elle souhaitaient apprendre aux petits garçons à ne plus pisser debout dans les toilettes, et ce dès la maternelle



                          on progresse



                          • Acid World Acid World 24 février 2012 15:26

                            Bon, OK.




                            Et les sanctions contre les entreprises qui paient 25% en moins les femmes ?
                            On en prend ou en attend juste que tout soit nivelé par le bas, histoire d’avoir de la compétitivitay ?

                            • gordon71 gordon71 24 février 2012 16:03

                                « va arriver un moment où on pourra plus çà c’est sûr »


                               du grand blier, un peu machiste peut être ? oh à peine






                              • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 24 février 2012 16:15

                                Et nous les escargots, hermaphrdites,vous croyez pas qu’on en bave .


                                • Unghmar Gunnarson Unghmar Gunnarson 24 février 2012 16:30

                                   Comme je le signalais dans un autre commentaire, on pourrait utiliser en s’appuyant sur la théorie du genre le sujet « ille » fusion de il / elle pour indéterminer une bonne fois pour toute tout le monde parce que c’est inégalitaire.

                                  Ille va bien ce matin ? Ille a bien dormit ?

                                    Plus besoin de cocher des cases, finies les discriminations administratives et langagières envers les LGBT / femmes / hommes et simplification de la langue trop complexe à apprendre parce qu’il y a trop de subtilités. Osez la novlangue.


                                  • Aldous Aldous 24 février 2012 16:42

                                    Moi je suis pour qu’on ajoute une case neutre : ça.




                                  • cathy30 cathy30 24 février 2012 16:51

                                    Aldous pour s’aligner aux normes américaines ? Alors ce sera mâle ou femelle. Quelle joie d’apprendre cela smiley
                                    Voici ce qu’en dit F Asselineau, c’est notre histoire qui disparaît.

                                    http://www.u-p-r.fr/actualite-facebook/madame-ou-mademoiselle-bachelot-s-en-mele


                                    • velosolex velosolex 25 février 2012 17:47

                                      Vive la langue française et toutes ces nuances.
                                       Le you est si fade que je ne conçois pas qu’on envie les anglais.
                                      Quelle formidable musicalité contenue dans « mademoiselle »
                                      On dirait du Mozart !
                                      Ca tourne ça étourdie et ça me ravie


                                    • 08 AOUT 24 février 2012 17:21

                                      Bonjour,

                                      Voilà beaucoup de bruit pour pas grand-chose puisqu’il s’agit d’une réforme administrative... Bienvenue ajouterai-je.

                                      J’ai toujours trouvé choquante cette précision que l’administration républicaine (tout de même !) m’obligeait à donner, moi qui suis de sexe féminin, alors qu’elle ne la demandait pas aux hommes.

                                      Si le fait d’être marié(e) a une importance pour la démarche administrative concernée, que l’on demande de cocher une case « marié(e) ». Sinon, qu’on ne demande pas aux seules femmes des précisions inutiles sur leur statut marital.

                                      Il ne s’agit que d’une décision logique, mais pas d’une importance capitale.


                                      • fredleborgne fredleborgne 24 février 2012 18:35

                                        Pfff

                                        Le créateur d’imprimé, s’i a besoin de savoir la situation matrimoniale, le demande en clair, en proposant en plus la possibilité du concubinage du pacs. Et il au demande aux mecs comme aux femmes. Car MADAME, faut-il qu’on ne permette que la mention mariée selon vous ?

                                        La mention mademoiselle de départ ne servait qu’à satisfaire un usage, une politesse, en cours dans la société, et avec trois enfants en concubinage, je ne pense pas qu’on asscociait ainsi à « pucelle »

                                        Au lieu de Mr ou mme ou mselle, on pouvait mettre NOM prénom sexe (M ou F et pas « oui »)
                                        Mais c’est vrai aussi que parfois, la mention du sexe, on s’en fout aussi.

                                        Avec Mlle, on pouvait penser que le nom porté était le même nom que son père. En fait, je pense que ce qui gêne le plus, c’est le problème de toutes ces vieilles auxquels un mec n’a pas voulu donner son nom...

                                        (En effet, la mention « nom d’épouse » est elle aussi supprimée )

                                        On se demande pourquoi...


                                      • La Plume à Gratter La Plume à Gratter 24 février 2012 20:46

                                        @ Gars d’Affi

                                        Mississipi - Madame-Pipi...

                                         smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley

                                        je regrette de ne pas y avoir pensé !

                                        Amitiés

                                        laplumeagratter.fr


                                      • Nina888 25 février 2012 05:48

                                        C’est vrais que demoiselle ça sonne juste pour les femmes d’un age jeune (si cela ne concernait que l’age ça ne poserait que peu de problème) mais il faut aussi faire pareil avec le sexe fort dans ce cas, dans l’ancien temp on appelait un jeune homme damoiseau et une jeune fille damoiselle , ce qui restait poétique ...
                                        Non le vrais crime est de ne pas reconaitres les individus qui affirment etre d’un des trois autres sexe (oui , il y as 5 sexe dans la nature c’est un fait : asexué(bactérie , protozoaire), masculin, féminin, hermaphrodite (escargot entre autre) et androgyne (sexe existant à l’état fétal pour ce dernier, tous les humains etaient androgyne avant de naitre puis le sexe évolue)... ces 3 sexe existe en moindre mesure chez les humains et les médecin et la culture force à se débarasser d’eux entrainant des problèmes plus tard entrainant des symptomes pour la sociétée qui sont condamnable par le faschisme et les religions austère au lieu de combattre le mal à sa source : la folie oeugénique sexiste.)
                                        C’est immonde !!!


                                        • antonio 25 février 2012 08:13

                                          C’est vrai que demoiselle est un mot joli à l’oreille ( comme hirondelle et balancelle...)
                                          Dans ma rue habite une demoiselle qui va sur ses ...quatre-vingt dix ans...Eh bien, elle tient à ce qu’on l’appelle Mademoiselle et personne dans la commune n’oserait la dénommer autrement...
                                          J’ai connu des femmes qui avaient la même exigence : elles signaient ainsi leur statut de femme indépendante (pas facile à une époque où le mariage était largement prépondérant...)

                                          Mademoiselle renvoie à la jeunesse, l’insouciance...bien des femmes vous diront le petit « choc » qu’elles ont ressenti le jour où on a commencé à les appeler Madame...
                                          Il m’arrive fréquemment de saluer d’un « Bonjour Mademoiselle » une dame âgée : la lueur que ce petit mot allume dans ses yeux est plaisante à voir...et le sourire aussi...

                                          Mademoiselle ou jeune homme ...des appellations à conserver...

                                          Le bon sens populaire a depuis longtemps tranché sur ces questions...pas besoin de formalisme administratif pour « corseter » la langue, l’appauvrir....

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