Le principe du « droit à la différence » a abouti à la suspension de la loi républicaine pour certaines parties de la population en raison de leur origine : la polygamie reconnue par le Conseil d’Etat en 1980 ; l’interdiction de changer sa religion acceptée par le ministère de l’intérieur en 1999. Notre mollesse nous a déjà coûté cher : de la politique de l’apaisement face au Nazisme au pacifisme face au bloc soviétique, la tendance à l’aveuglement sur la dangerosité de nos ennemis semble constituer le revers d’une confiance en soi européenne faite d’un mélange d’arrogance universaliste et d’inconscience naïve. La revendication d’une différence de valeurs dans l’Islam n’est pas nié : ainsi de cette invraisemblable Déclaration islamique des droits de l’homme adoptée le 19 septembre 1981 à Paris, lors d’une réunion organisée par l’Unesco. C’est la négation de celle de 1789 : « Les droits de l’homme sont enracinés dans la conviction que Dieu, et Dieu seul, est l’auteur de la Loi et la source de tous les droits de l’homme ». Elle se borne, donc, à s’en remettre à la charia. C’est le fondement de la pétition du Conseil français musulman demandant une loi rétablissant l’interdiction du blasphème, abrogée en 1791.
Il y a bien un rapport particulier de l’Islam avec la violence. Mahomet fut un chef religieux et militaire allant de succès à succès par les armes, pendant que Jésus fut un homme seul et pourchassé ayant comme seule arme le verbe. Cette ambiguïté persiste avec la présence de nombreux versets du Coran appelant au meurtre des non-musulmans, versets sans équivalents dans les textes judéo-chrétiens. Ce qui se traduit par une dissymétrie fondamentale : les religions chrétiennes furent sanglantes et meurtrières en s’éloignant de leurs textes tandis que l’Islam le fut en se rapprochant des siens. Les réformateurs qui proposent de purger le Coran de ses versets violents y laissent souvent leur vie. Chateaubriand (1801) : « L’esprit du Mahométisme est la persécution et la conquête ; l’évangile au contraire ne prêche que la tolérance et la paix ». Alexis de Tocqueville (1845) : « Peu de religions sont aussi funestes aux hommes que celle de Mahomet. » Dieudonné (2005) : « Toutes les religions sont connes, mais l’Islam est la plus conne de toutes ».
Serait-il inacceptable d’être homophobe, c’est-à-dire de ne pas aimer l’homosexualité ? Est-on moralement obligé d’approuver l’homosexualité ? Ne serait-il possible d’être homophobe et en même temps rester courtois envers les homosexuels ? Au moins tant qu’ils ne cherchent à provoquer, car on n’est pas obligé d’afficher sa sexualité sur sa boutonnière. L’exhibitionnisme, soit-il homo ou hétéro, me semble critiquable. Mais le sujet est un peu trop vaste pour un simple commentaire !
Le mot est peut-être étrange mais le sens n’est pas si flou que ça. Le sens courant (et c’est le seul sens qui compte !) est « ce qui se prête bien à la photographie » : il y a des personnes qui sont toujours belles sur les photos, d’autres le sont rarement. Les unes sont photogéniques les autres non.
à Mel : Bonne contribution à un débat qui vallait plus de retentissement et de discussion qu’il n’a eu. Après le constat d’échec (voir aussi l’article dans « le Point » du 7 juin) vous posez la bonne question : à qui la faute ? Malheureusement restée sans réponse. Personnellement je pense que vous avez, en partie au moins, raison.
à Claude : Pas tout à fait d’accord, Claude, il y a des cas de culpabilité incontestée, comme le poseur de bombes qui s’en vante et regrette seulement de ne pas avoir tué plus de personnes. En cas de contestation ou de doute la peine capitale devrait être exclue. Je crois que même ceux qui sont en faveur d’une peine de mort seraient d’accord là-dessus, mais c’est faux de nier qu’il y a des cas sans contestation. Mais pour moi le commentaire de Klaus cerne tout le problème. Personellement je ne suis pas catégoriquement contre la peine de mort et les arguments contre cette peine ne me convaincrent pas, sauf l’argument religieux (Tu ne tuera pas) que je respecte. Mais je suis aussi en faveur de l’aide à mourir (faussement appelée « l’euthanasie » ce qui évoque les crimes Nazi).
Oui, vous avez absolument raison ! La déficience du système carcéral est le problème majeur, et le besoin de protéger la société est bien plus important que le châtiment que je viens d’évoquer (mais je n’avais pas encore lu votre excellent commentaire).
Excellent article bien que je ne suis pas de votre avis ! Mais le sujet est trop vaste et complex pour un simple commentaire. C’est tout le problème du crime et du châtiment. Quel châtiment pour quel crime ? Mais même l’idée de châtiment est mise en cause. Doit-on châtier ? On n’en fini pas d’ergoter là-dessus. Prenons plutôt des exemples - Hitler et Goring par exemple, fallait-il les exécuter ? Pourrait-on justifier la peine de mort pour le terrorist que jette une bombe dans un café ? Ou pour le pédophile qui viole et tue plusières enfants ? Pour ou contre la peine de mort, c’est trop catégorique, on peut la trouver justifier dans certains cas seulement. D’ailleurs, l’argument qu’il y a des erreurs n’est pas valable, parce que la peine capitale doit évidemment être réservée pour des cas ou il n’y a pas de contestation de culpabilité.
Que des généralisations ! Les Français sont ceci, les Anglais sont celà, les blancs sont comme ceci les noirs sont comme celà... « Les Français sont les plus intelligents » - l’auteur vous caresse dans le sens du poil et vous le gober ! Peut-on faire de tels jugements sur un peuple ? C’est vrai que nous avons tous tendance à dire des choses pareilles, mais de là à les soutenir sérieusement il y a un pas à ne pas faire !
Merci pour cet article intéressant ! Hopper appartient sans aucun doute au club des vrais génies de la peinture. Mais Boston, hélas, est un peu loin.
On n’a pas besoin d’afficher sa sexualité sur sa boutonnière. Peut-être quelques-uns de mes amis sont homos sans que je le sache, et c’est normal. L’afficher d’une façon ostentatoire n’est qu’une provocation. Le défilement gay pride n’est qu’une provocation vulgaire. D’ailleurs pourquoi cet euphémisme « gay » emprunté de l’anglais ? Ont-ils honte de dire « homo » ? On pourrait aussi dire « sodomite », mais ça serait indiscrèt ! Moi je m’en fiche sauf quand on me provoque, et là je contre-provoque !
à Dom Je suis plutôt d’accord avec votre pensée mais pas du tout avec votre façon de l’exprimer. Une telle vulgarité et aggressivité est bien dommagable pour le débat et devrait être exclue.
Sujet intéressant mais complexe. Comment définir un secte ?Comment expliquer l’engouement pour les sectes ? Serait-il que l’homme a besoin d’une dimension spirituelle ? Les extremismes, chrétiens ou islamiques, sont certainement néfastes, mais il ne faut pas jetter le bébé avec le bain ! Ne croyons-nous tous en quelque chose ? Même si parfois c’est peu spirituelle.
à Paul Tout à fait d’accord avec votre critique des sondages, mais en ce qui concerne la « conduite déroutante » de Sarkozy votre argumentation est moins convaincante. Que la majorité d’une population peut se tromper sur un fait scientifique ou sur les conséquences d’un fait historique c’est une évidence, mais un jugement sur la conduite d’un homme est un jugement morale que l’on fait « selon les valeurs auxquelles on se réfère » comme vous dites. Que vous condamner la conduite en question c’est bien votre droit, mais ce n’est qu’un jugement morale subjectif sans aucun support logique dans le texte. On peut s’en servir d’expressions émotives comme « s’afficher de façon ostentatoire » ou « la suffissance d’exhibiter sans vergogne » et c’est sans doute du bon journalisme, mais c’est polémique plutôt qu’objectif. Un offre de trois jours de « fringale » de la part d’un milliardaire, qui le refuserait ? Mais un Président n’en a pas le droit peut-être ? Et un Premier Ministre ou un député ? Les Présidents de la France ont-ils toujours mené une vie modest, sans aucun fringale ?
Et les centaines de voitures brulées à Paris, à Lyon etc. C’est exprimer son mécontentement quand le vote ne va pas dans le sens qu’on souhaite. C’est efficace et sympa, et quand les flics interviennent c’est du fascisme.
Evidemment « le Monde » est partisan, comme tout journal. On choisit son journal selon ses sensibilités politiques car on cherche une confirmation de ce que l’on pense déjà, c’est un peu bête mais c’est comme cela, moi aussi j’évite les journaux qui s’opposent à mes idées, c’est un peu paresseux intellectuellement, mais n’est-ce pas comme cela que l’on choisit ce que l’on lit ? Dit moi ce que tu lis et je te dirai comment tu pense !
Excellent article qui démontre clairement que ce n’est pas une question de géographie mais de civilisation. Mais personne ne veut prononcer ce mot depuis que Huntington est devenu persona non grata. Pourtant il s’agit de la civilisation greco-judéo-chrétienne occidentale qui constitue le fondement de la culture européenne et qui délimite les frontières de l’Europe. Les quelques enclaves musulmanes n’influencent guère cet identité européenne. D’autre part la Turquie est un bien trop gros morceau pour être admis dans le CE. Voyons, ce serait le plus grand pays d’Europe et avec les 80 millions de Turcs musulmans bonjour l’islamisation de l’Europe !
Est-on né génétiste, serait cet infamie un problème génétique ? Non, sérieusement, tous ces vociférations sur la question de l’inné et l’acquis, question qu’on débate depuis des décennies, n’est qu’un prétexte pour calomnier Sarkozy qui, probablement ne sait pas plus là-dessus que vous et moi mais qui pense problement, comme vous et moi, que tous les deux, l’inné et l’acquis jouent un rôle dans notre comportement. Sortir une phrase de son contexte et l’aggrandir à l’infini c’est la bonne méthode classique pour calomnier quelqu’un. On peut détester Sarkozy, c’est le bon droit de tous, mais on peut trouver de meilleurs arguments pour l’exprimer .
Faudrait peut-être commencer par définir ce mot passe-partout « culture ». De quoi est-ce que l’on parle ? « La culture francaise n’est pas la culture européenne ». Mais c’est quoi la culture européenne ? Vaste thème, mais commençons par définir nos concepts.
Parmi les nombreuses raisons objectives pour ne pas souhaiter l’entrée de la Turquie il y a aussi celle-ci : pourquoi le Turquie plutôt que le Maroc ? On a quand même plus de liens avec le Maroc. J’ai vécu un an en Turquie, et à l’époque Ataturk était encore vénéré, comparable même à Khomeini en Iran. Les islamistes étaitaient muselés, le port du voile interdit. Mais depuis la victoire de Erdogan le pays est en voie d’islamisation (ses filles vont à l’université aux Etats-Unis afin qu’elles puissent porter le voile, encore interdit en Turquie). L’armée s’est toujours fait le gardian de la laïcité, mais elle est de moins en moins acceptée par la population. La Turquie en Europe ? Alors elle serait le plus grand pays d’Europe, et les islamistes pourraient s’appuyer sur les 80 millions de musulmans turcs pour justifier l’établissement de mosquées et écoles musulmans partout en Europe.
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