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Les commentaires de Décryptages



  • Décryptages Décryptages 21 mai 2007 09:39

    C’est parti : la chasse est ouverte ... pauvres de vous !

    Fançois Hollande l’a dit Urbi Et Orbi : « Kouchner n’est plus membre du PS ». L’excommunication du French Doctor se fera donc très vite, le procès en sorcellerie droitière ayant été instruit dès les jours précédents son entrée dans le gouvernement hérétique de François Fillon.

    On est ainsi rassuré. La Confrérie des Eveillés chère à Jacques Attali n’infiltrera pas la sainte famille socialiste. La pureté des convictions est sacrée. Besson, Védrine, Hirsch, Kouchner, Allègre, Jouyet, Baylet : ce ne sont peut-être que des « aventures personnelles », mais tout de même, ça fait désordre. Et quand on ne comprend pas ou quand on ne veut pas comprendre, le bûcher politique est encore la meilleure arme. Exit les dangereux conspirateurs avec l’ennemi. Dehors les petits soldats de « l’ouverture ». Silence dans les rangs. Il y a encore quelques meubles à sauver du déluge sarkozyste, quelques sièges à conserver dans le raz-de-marée qui s’annonce, quelques éléphants à protéger pour maintenir autant que possible une bio-diversité politique au Palais Bourbon.

    En réalité, à gauche et au centre, c’est un désastre. Par compassion, je vais arrêter de tirer à boulets rouges sur ce pauvre PS dont la seule solution de survie semble être de canoniser définitivement Ségolène Royal et d’en faire son étendard pour les dix ans qui viennent.

    Mais que dire des Verts, qui avaient survécus tant bien que mal à leurs dérisoires batailles intestines et qui ont été achevés par la honteuse fausse-vraie campagne du démag-hulot. Et dont le rêve d’un vrai grand ministère de l’écologie se réalise sans eux.

    Mais que dire des Dons Quichottes de l’extrême gauche, communistes, trotskystes et autres alter-machins en tout genre, réduits en miettes par le vote utile et qui assistent médusés à l’entrée du président d’Emmaüs France dans un gouvernement sensé être l’incarnation même du diable.

    Mais que dire de ces radicaux radicalement déboussolés, noyés dans le magma socialiste, baillonnés par des accords électoraux pitoyables, alors même que celui dont ils sont sans aucun doute les plus proches est aujourd’hui Ministre de l’économie, des finances et de l’emploi.

    Mais que dire enfin de ce MoDem qui n’est connecté à rien et qui tente désespérement de garder le contact avec le monde politique réél. C’est un MoDem en mode WiFi. Mais par ici, ça ne capte pas très bien ... Un mouvement politique qui n’arrive pas à sublimer sa vocation d’écurie présidentielle d’un seul homme, fut-il providentiel, ne représente pas grand chose. Or, au MoDem, les rêves passent (celui de Quitterie Delmas par exemple, égérie bayrouienne du web pendant la campagne qui doit laisser sa place pour les législatives) et les manoeuvres politico-politiciennes reviennent vite au goût du jour. Que dire de ce MoDem dont l’ossature a disparue pour devenir une banlieue de l’UMP et dont le chef des parlementaires à troqué sa casaque orange contre un maroquin de ministre régalien. Que dire d’un parti dont l’espace se réduit chaque jour entre un PS méprisant et un Président qui se paie le luxe de faire ce que Bayrou pensait être le seul à pouvoir faire : réunir des personnalités de droite, du centre et de la gauche autour d’un même projet.

    C’est un champ de ruines. Excommunier n’y changera rien.



  • Décryptages Décryptages 21 mai 2007 09:36

    En réalité, à gauche et au centre, c’est un désastre. Par compassion, je vais arrêter de tirer à boulets rouges sur ce pauvre PS dont la seule solution de survie semble être de canoniser définitivement Ségolène Royal et d’en faire son étendard pour les dix ans qui viennent.

    Mais que dire des Verts, qui avaient survécus tant bien que mal à leurs dérisoires batailles intestines et qui ont été achevés par la honteuse fausse-vraie campagne du démag-hulot. Et dont le rêve d’un vrai grand ministère de l’écologie se réalise sans eux.

    Mais que dire des Dons Quichottes de l’extrême gauche, communistes, trotskystes et autres alter-machins en tout genre, réduits en miettes par le vote utile et qui assistent médusés à l’entrée du président d’Emmaüs France dans un gouvernement sensé être l’incarnation même du diable.

    Mais que dire de ces radicaux radicalement déboussolés, noyés dans le magma socialiste, baillonnés par des accords électoraux pitoyables, alors même que celui dont ils sont sans aucun doute les plus proches est aujourd’hui Ministre de l’économie, des finances et de l’emploi.

    Mais que dire enfin de ce MoDem qui n’est connecté à rien et qui tente désespérement de garder le contact avec le monde politique réél. C’est un MoDem en mode WiFi. Mais par ici, ça ne capte pas très bien ... Un mouvement politique qui n’arrive pas à sublimer sa vocation d’écurie présidentielle d’un seul homme, fut-il providentiel, ne représente pas grand chose. Or, au MoDem, les rêves passent (celui de Quitterie Delmas par exemple, égérie bayrouienne du web pendant la campagne qui doit laisser sa place pour les législatives) et les manoeuvres politico-politiciennes reviennent vite au goût du jour. Que dire de ce MoDem dont l’ossature a disparue pour devenir une banlieue de l’UMP et dont le chef des parlementaires à troqué sa casaque orange contre un maroquin de ministre régalien. Que dire d’un parti dont l’espace se réduit chaque jour entre un PS méprisant et un Président qui se paie le luxe de faire ce que Bayrou pensait être le seul à pouvoir faire : réunir des personnalités de droite, du centre et de la gauche autour d’un même projet.

    C’est un champ de ruines.



  • Décryptages Décryptages 8 mai 2007 23:30

    Une question s’impose 48 heures après l’élection de Nicolas Sarkozy. Qui est anti-démocratique ? Qui refuse le verdict des urnes ? Qui est violent ?

    François Hollande appelle à utiliser les urnes et non la violence mais, après les étranges propos de la candidate socialiste avant le deuxième tour, il y a comme un mauvais doute qui subsiste.

    Comme dans ce site par exemple : www.vivreavecsarkozy.com (initiative que même Thierry Crouzet trouve stupide) où l’on peut lire : « Pas sur que la violence soit la meilleure des solutions... »

    Ah bon, pas sur ? Mais pas sur non plus du contraire ?



  • Décryptages 8 mai 2007 23:29

    Une question s’impose 48 heures après l’élection de Nicolas Sarkozy. Qui est anti-démocratique ? Qui refuse le verdict des urnes ? Qui est violent ?

    François Hollande appelle à utiliser les urnes et non la violence mais, après les étranges propos de la candidate socialiste avant le deuxième tour, il y a comme un mauvais doute qui subsiste.

    Comme dans ce site par exemple : http://www.vivreavecsarkozy.com (initiative que même Thierry Crouzet trouve stupide) où l’on peut lire : « Pas sur que la violence soit la meilleure des solutions... »

    Ah bon, pas sur ? Mais pas sur non plus du contraire ?



  • Décryptages Décryptages 8 mai 2007 23:27

    Une question s’impose 48 heures après l’élection de Nicolas Sarkozy. Qui est anti-démocratique ? Qui refuse le verdict des urnes ? Qui est violent ?

    François Hollande appelle à utiliser les urnes et non la violence mais, après les étranges propos de la candidate socialiste avant le deuxième tour, il y a comme un mauvais doute qui subsiste.

    Comme dans ce site par exemple : http://www.vivreavecsarkozy.com (initiative que même Thierry Crouzet trouve stupide) où l’on peut lire : « Pas sur que la violence soit la meilleure des solutions... »

    Ah bon, pas sur ? Mais pas sur non plus du contraire ?



  • Décryptages Décryptages 8 mai 2007 23:25

    Une question s’impose 48 heures après l’élection de Nicolas Sarkozy. Qui est anti-démocratique ? Qui refuse le verdict des urnes ? Qui est violent ?

    François Hollande appelle à utiliser les urnes et non la violence mais, après les étranges propos de la candidate socialiste avant le deuxième tour, il y a comme un mauvais doute qui subsiste.

    Comme dans ce site par exemple : www.vivreavecsarkozy.com (initiative que même Thierry Crouzet trouve stupide) où l’on peut lire : « Pas sur que la violence soit la meilleure des solutions... »

    Ah bon, pas sur ? Mais pas sur non plus du contraire ?



  • Décryptages Décryptages 8 mai 2007 23:24

    Une question s’impose 48 heures après l’élection de Nicolas Sarkozy. Qui est anti-démocratique ? Qui refuse le verdict des urnes ? Qui est violent ?

    François Hollande appelle à utiliser les urnes et non la violence mais, après les étranges propos de la candidate socialiste avant le deuxième tour, il y a comme un mauvais doute qui subsiste.

    Comme dans ce site par exemple : www.vivreavecsarkozy.com (initiative que même Thierry Crouzet trouve stupide) où l’on peut lire : « Pas sur que la violence soit la meilleure des solutions... »

    Ah bon, pas sur ? Mais pas sur non plus du contraire ?



  • Décryptages Décryptages 2 mai 2007 12:42

    Ces appels à voter Ségo en commentaire de tous les articles, c’est ridicule à la longue ...

    Foutez-nous la paix, arrêtez donc de nous expliquer ce qu’il faut faire !

    Je le répète : nos voix nous appartiennent [ http://decryptages.canalblog.com ].



  • Décryptages Décryptages 2 mai 2007 12:37

    Le dilemne est cornélien !

    D’une part, le programme économique du PS est une catastrophe et ne présente aucune évolution visible vers une modernisation indispensable. D’un autre côté, la vision de la société de Sarkozy est une catastrophe : je ne comprends pas cet acharnement encore ces derniers jours contre mai 68, c’est ridicule.

    Et comme je le disais dès le lendemein du premier tour, nos voix nous appartiennent [ http://decryptages.canalblog.com/archives/2007/04/23/4721756.html ].

    Résultat des courses : je suis de plus en plus tenté de na pas choisir. Ni remords, ni regrets !



  • Décryptages Décryptages 2 mai 2007 12:29

    Je suis assez d’accord : à quelques jours du second tour, ce qui me pousse d’un côté et de l’autre, ce sont effectivement les exagérations des uns ou des autres. Et il y en a des deux côtés.

    Par exemple l’activisme des militants de paslesroyal.com qui nous innondent de mails d’une bêtise crasse, une espèce de vomi politique.

    Mais c’est vrai que la diaboliation de Sarkozy et la rhéthorique de la peur que je critiquais la semaine dernière sur mon blog [ http://decryptages.canalblog.com ] sont des contre-arguments.

    Et tout ça risque fort de m’inciter ... à ne pas choisir !



  • Décryptages Décryptages 30 avril 2007 15:30

    Au moment où Ségolène Royal (dont je dois reconnaître que sa campagne de second tour est plutôt bien menée) propose à François Bayrou et à ses amis de « faire un bout de chemin ensemble » (je me demande si cette formule fait référence aux compagnons de route, chers aux communistes de la deuxième partie du XXème siècle ?), je vous propose de faire un petit tour guidé de la blogosphère des éléphants et des éléphanteaux du PS.

    Pour commencer, il y a ceux qui y croient, les éternels enthousiastes, les habitués de la volte-face et des postures de l’entre deux tours, ceux qui ont compris que le vent a tourné et qui se mettent instinctivement dans le sens du vent. Par exemple, l’indéboulonnable Jack Lang (celui des lendemains qui chantent) qui nous annonce, péremptoire, que « les électeurs qui se sont portés sur l’UDF, sont des électeurs qui, en certaines matières, ont une vision qui n’est pas éloignée de la nôtre. » Sur l’Europe, sur le SMIC, sur la dette, sur les 35 heures, sur l’ISF ... sans doute ?

    Il y a ceux qui doutent, s’interrogent, tentent de prendre le pouls de l’opinion ou veulent se rassurer comme Julien Dray qui pose des questions amusantes sur son blog : « Moi j’aimerais savoir ce que vous pensez des 18 % réalisés par François Bayrou. A votre avis c’est quoi ? Un vote protestataire, une vraie adhésion au programme de François Bayrou, le début ou la fin de quelque chose ? Et comment voyez-vous les choses pour le 2ème tour ? » C’est le début Julien, tu n’as encore rien vu !

    Il y a ceux qui ne pensent pas grand-chose : il n’y a rien par exemple sur le blog de Montebourg à part son premier tract pour les législatives. Le site de Peillon est tout aussi maigre mais ces deux-là doivent être très occupés par la campagne (à moins que Peillon soit moins disert depuis qu’il a été radié des listes de la commune de Chepy, dans la Somme, par le tribunal d’instance d’Amiens, au motif qu’il n’y résidait pas).

    Pour trouver des réactions plus franches, il faut aller voir du côté gauche, ou du côté « non à l’Europe » si vous préférez. Chez Fabius qui refuse toute « tractation » avec les centristes. Chez Mélenchon qui s’insurge : « Attention ! Camarades, vous jouez avec le feu. Quoi ? Des ministres UDF ? Je vois bien comment d’heures en heures nous sommes mis devant le fait accompli en nous instillant à dose homéopathique le changement d’alliance. » Mais c’est un bon soldat Mélenchon, la preuve : « Le jour après que j’ai dit le débat oui, les ministres non, qu’-est-ce que je fais ? (...) Et, bien voilà, en véritable archaïque, je fais campagne pour Ségolène Royal. » On peut être sur qu’elle le remerciera !

    Un peu de compassion. La vie des éléphants n’est pas facile. Comme le dit Laurent Joffrin dans Libération, « non seulement ils doivent soutenir une candidate qu’ils tiennent en peu d’estime, mais encore ils doivent avaliser sans broncher un tournant stratégique décidé sans qu’ils en aient le moins du monde débattu. » Pourtant, en réalité, il n’y a aucune raison de s’inquiéter : si l’on en croit Jean-Louis Bianco, la position de la candidate socialiste « n’est pas tournée vers le centre, elle est tournée vers l’explication du pacte présidentiel et la recherche de points de convergence sur des idées. » Ces gauchistes n’ont encore rien compris !

    Tenez par exemple : Olivier Besancenot, le rescapé de la gauche de la gauche, lui il pense que « le débat entre Ségolène Royal et François Bayrou a réuni deux responsables politiques se situant dans le cadre du libéralisme et qui se sont évertués à souligner que leurs programmes respectifs étaient compatibles. » Quant à Marie-Georges Buffet, du haut de ses 2%, elle avoue qu’elle « ne peux (...) pas rester silencieuse face au chantage exercé par François Bayrou sur la candidate socialiste pour l’amener à infléchir son programme vers celui de la droite. » Ouf ! Ce n’est pas de la faute de Ségolène. C’est ce méchant Bayrou qui fait une pression d’enfer. Mais elle est tout de même « très préoccupée », Marie-Georges, « de constater que certains, à gauche, expriment la tentation d’y céder, et que Ségolène Royal elle-même envisage la possibilité, en échange du soutien de François Bayrou, de constituer un gouvernement avec des ministres UDF. »

    Et puis, il y a finalement ceux qui pensent plus sérieusement à l’avenir, ceux qui commencent à échafauder des plans pour l’après 6 mai et qui se voient déjà jouer un rôle majeur dans le nouveau paysage politique. D’abord Henri Emmanuelli, évidemment, qui « considère que nous sommes arrivés au bout d’un cycle, entamé avec le congrès d’Epinay » et qu’il « est donc temps de bouger et de créer un grand parti progressiste, qui permette de référencer à nouveau la gauche. » Contre-pied total à Ségolène Royal. A gauche toute : il faut certes une majorité mais « cette majorité exclut par nature la droite, quel que soit son visage, et l’UDF en est un ».

    Et à l’opposé, Dominique Strauss-Kahn, pour qui « la victoire est possible » à condition de « bâtir la maison du renouveau. » Un changement, un renouveau qui sont pour DSK « l’essence même d’un programme social-démocrate nécessaire pour bâtir la France et l’Europe de demain. »

    Grand parti progressiste ? Parti social-démocrate ? Pour ceux qui n’ont pas tout suivi, je rappelle que ces messieurs Emmanuelli et Strauss-Kahn sont aujourd’hui dans le même parti, un parti sans boussole, un parti sans message, un parti sans horizon, un parti sans avenir !

    La conclusion est pour Laurent Joffrin, de nouveau : « quoi qu’en pense Jean-Luc Mélenchon, dinosaure chez qui la réalité met longtemps à arriver jusqu’au cerveau, le PS sera contraint de se tourner vers le centre gauche et d’assumer enfin sa nature réformiste. »

    Eléphants ou dinosaures ?



  • Décryptages Décryptages 27 avril 2007 16:58

    Si je puis me permettre Damian et Snoopy : je crois que vous avez pris un sérieux coup de vieux tous les deux ... Je me sens parfaitement libre de dire ce que je pense de la Pologne ICI et MAINTENANT !!



  • Décryptages Décryptages 27 avril 2007 16:55

    M’accuser de suivre la ligne éditoriale d’Agoravox est vraiment une critique qui (comme dirais François Bayrou) me fait « me gondoler ».

    Cher ami, lisez mon article sur le 11 septembre et les commentaires, y compris celui de Carlo Revelli. Cela vous démontrera j’espère mon indépendance totale vis-à-vis d’une ligne éditoriale qui - je le confirme - n’existe pas !

    J’aurai spu effectivement parler de Sarkozy qui a défendu aussi Geremek hier soir ou même de Royal. Mais franchement, qui est crédible dans sa défense de Geremek aujourd’hui si ce n’est François Bayrou ?



  • Décryptages Décryptages 27 avril 2007 12:42

    Je l’ai écrit ici (http://decryptages.canalblog.com) à plusieurs reprises, je déteste l’utilisation à outrance des thèmes identitaires et sécuritaires par Nicolas Sarkozy. La droitisation de son discours a certes permis de briser le FN mais, même en politique, j’ai encore la naïveté de penser que la fin ne justifie pas toujours les moyens.

    Ceci étant dit, la campagne de diabolisation de Sarkozy est dangereuse et porteuse de graves dérives. La rhétorique de la peur n’est pas une arme démocratique. Je ne choisirai peut-être pas entre Sarkozy et Royal, mais jamais je ne dirai, comme je l’entends de plus en plus souvent que c’est un choix entre la peste et le choléra. Nous avons la chance de vivre dans une démocratie ou 85% des électeurs se déplacent pour voter, ou le choix du second tour opposera deux candidats républicains, il faut s’en souvenir. Nous ne sommes pas au Nigeria. N’en déplaise à Philippe Torreton qui nous confie : « avec Sarkozy, j’ai peur pour la démocratie ».

    Sur le plateau de TF1, Bernard Kouchner trouve que « le score de Nicolas Sarkozy est un beau score. Mais il reste 70%. » PPDA oriente alors le débat sur la personnalité de Nicolas Sarkozy. « Il fait peur », dit Kouchner. Et Ségolène poursuit dans ses meetings : il veut « prendre le pouvoir », il porte « le masque de la peur ». Pas une émission de radio, pas un plateau télé depuis dimanche où la question « Sarkozy fait-il peur » ne revienne pas comme un écho. Tout le monde s’y met.

    Sarkozy fait peur aussi bien aux célèbres qu’aux anonymes, du soutien de Séogolène Royal Thomas Piketty à la douce petite voix d’une bloggeuse inconnue, en passant par l’auteur Tristan Valmour sur Agoravox qui s’alarme : « Plus qu’une adhésion au programme de Ségolène Royal, il faut refuser le monde de Nicolas Sarkozy qui achèvera les valeurs républicaines de la France. » Et Sarkozy fait peur aussi à Daniel Riot : « Le journaliste que je reste a peur. Le citoyen que je suis a peur. Le Républicain que je suis a peur. »

    Vous me direz sans doute que tout ceci n’est pas si grave, que cela fait partie du débat électoral et que finalement, on a bien le droit d’avoir peur d’un homme politique. Certes. Mais quand ce leitmotiv est repris en chœur, le danger n’est pas loin. Le danger, c’est Le Pen qui pointe du doigt les origines immigrés et juives du candidat. Je voudrais vous citer ici le texte de Jacques Attali dans sa dernière rubrique du blog de l’Express parce qu’elle est me semble-t-il importante :

    « Dans cette campagne, on aura entendu bien des bêtises, bien des propositions absurdes, bien des méchancetés. Une des pires choses qui fut dites, une des plus honteuses, une des plus méprisables même, fut d’entendre un candidat proclamer qu’un autre n’aura pas du se présenter parce que ses parents étaient d’origine étrangère. Que Jean-Marie Le Pen ait souhaité interdire à Nicolas Sarkozy d’être candidat parce qu’il est d’origine hongroise n’est pas le pire : on ne peut rien attendre de décent de cet homme. Mais le pire est ailleurs : aucun autre candidat, aucun, n’a eu l’idée de protester contre cette ignominie et de manifester une solidarité simplement démocratique à l’égard d’un autre candidat honteusement ostracisé. (...) »

    Juste pour vous faire vraiment peur, voilà ce que l’on trouve en surfant un peu sur le site pierre-bleue.net :

    « Ce fils de légionnaire hongrois et de mère grecque israélite, égocentrique jusqu’au ridicule, haineux et impulsif, à l’évidence veut le pouvoir absolu... et il ne reculera devant rien pour l’obtenir. Provocations, mensonges, menaces, mises en scène médiatiques, ... si rien n’est fait pour le stopper, avec ses complices dans les médias, il ira crescendo dans le populisme au seul but de radicaliser l’opinion, semer la haine, la division, encourager les confrontations entre les communautés, pour au final imposer sa politique du pire, mixant ultra-libéralisme sauvage à l’américaine et régime communautariste ultra-sécuritaire, raciste, à l’israélienne. »

    Où est la haine ?



  • Décryptages Décryptages 27 avril 2007 12:39

    Souvenez-vous, avant le premier tour, nous avions eu droit à un débat et une longue valse hésitation à propos du débat sur internet. Certains étaient pour, d’autres (Sarkozy) contre, d’autres disaient qu’ils étaient pour tout en sachant pertinemment que ce débat n’aurait pas lieu. Les medias internet se sont fait rouler dans la farine. Bref, c’était le jeu de l’hypocrisie politique habituelle à son apogée.

    Entre les deux tours, « on refait le match » comme dirait Eugène Sacomano. C’est tellement drôle. Ségolène Royal propose donc un débat à François Bayrou. Bayrou en accepte le principe. Royal propose alors que ce débat ait lieu ce vendredi devant les journalistes de la presse quotidienne régionale, en se doutant bien un peu que ce débat devant les journalistes du Progrès de Lyon ou de La Montagne ne satisfera pas Bayrou. Du coup, Bayrou évidemment refuse et demande un débat télévisé. En sachant parfaitement bien entendu que les règles drastiques d’égalité de temps de parole entre Sarkozy et Royal rendent cet exercice particulièrement difficile à organiser. D’autant plus que Sarkozy, lui, rejète catégoriquement toute idée de débat avec le troisième homme : la finale, c’est entre les deux premiers, le troisième peut jouer au supporter éventuellement mais pas question de le voir marcher sur la pelouse. Réponse de la bergère au paysan : Ségolène a une idée, France 2 peut très bien venir filmer le débat devant la PQR. Proposition qui ne change évidemment rien puisque le débat sera filmé mais ne pourra toujours pas être diffusé à la télé. Et pourquoi pas un film réalisé en super huit par Julien Dray ? Donc, si vous me suivez toujours, Bayrou ne pourra que refuser cette nouvelle proposition. Alors, ce sera le moment que choisiront probablement les médias libres du cinquième pouvoir pour proposer un débat sur internet (s’ils n’ont pas été totalement dégoutés par l’épisode du premier tour) et ce débat internet se terminera en eau de boudin, comme avant le 23 avril.

    Heureusement, pour sur, il y aura le 2 mai un débat entre les deux candidats finalistes. Espérons que les deux acteurs seront à la hauteur ... sinon on pourra toujours se consoler en allant voir Weber et Balmer au théâtre dans les rôles de Giscard et Mitterrand en 1974 et 1981.

    http://decryptages.canalblog.com



  • Décryptages Décryptages 26 avril 2007 20:24

    Souvenez-vous, avant le premier tour, nous avions eu droit à un débat et une longue valse hésitation à propos du débat sur internet. Certains étaient pour, d’autres (Sarkozy) contre, d’autres disaient qu’ils étaient pour tout en sachant pertinemment que ce débat n’aurait pas lieu. Les medias internet se sont fait rouler dans la farine. Bref, c’était le jeu de l’hypocrisie politique habituelle à son apogée.

    Entre les deux tours, « on refait le match » comme dirait Eugène Sacomano. C’est tellement drôle. Ségolène Royal propose donc un débat à François Bayrou. Bayrou en accepte le principe. Royal propose alors que ce débat ait lieu ce vendredi devant les journalistes de la presse quotidienne régionale, en se doutant bien un peu que ce débat devant les journalistes du Progrès de Lyon ou de La Montagne ne satisfera pas Bayrou. Du coup, Bayrou évidemment refuse et demande un débat télévisé. En sachant parfaitement bien entendu que les règles drastiques d’égalité de temps de parole entre Sarkozy et Royal rendent cet exercice particulièrement difficile à organiser. D’autant plus que Sarkozy, lui, rejète catégoriquement toute idée de débat avec le troisième homme : la finale, c’est entre les deux premiers, le troisième peut jouer au supporter éventuellement mais pas question de le voir marcher sur la pelouse. Réponse de la bergère au paysan : Ségolène a une idée, France 2 peut très bien venir filmer le débat devant la PQR. Proposition qui ne change évidemment rien puisque le débat sera filmé mais ne pourra toujours pas être diffusé à la télé. Et pourquoi pas un film réalisé en super huit par Julien Dray ? Donc, si vous me suivez toujours, Bayrou ne peux que refuser cette nouvelle proposition. D’ailleurs, finalement, la PQR ne souhaite pas organiser ce débat. Les socialistes accusent Sarkozy de faire pression sur ses amis de la presse. Canal Plus arrive à la rescousse et propose un débat sur i-télé qui n’a pas plus de chance d’avoir lieu que celui sur France 2, à cause des règles de temps de parole. Alors, ce sera le moment que choisiront probablement les médias libres du cinquième pouvoir pour proposer un débat sur internet (s’ils n’ont pas été totalement dégoutés par l’épisode du premier tour) et ce débat internet se terminera en eau de boudin, comme avant le 23 avril.

    Heureusement, pour sur, il y aura le 2 mai un débat entre les deux candidats finalistes. Espérons que les deux acteurs seront à la hauteur ... sinon on pourra toujours se consoler en allant voir Weber et Balmer au théâtre dans les rôles de Giscard et Mitterrand en 1974 et 1981.



  • Décryptages Décryptages 25 avril 2007 16:04

    Je l’ai écrit ici (voir http://decryptages.canalblog.com ) à plusieurs reprises, je déteste l’utilisation à outrance des thèmes identitaires et sécuritaires par Nicolas Sarkozy. La droitisation de son discours a certes permis de briser le FN mais, même en politique, j’ai encore la naïveté de penser que la fin ne justifie pas toujours les moyens.

    Ceci étant dit, la campagne de diabolisation de Sarkozy est dangereuse et porteuse de graves dérives. La rhétorique de la peur n’est pas une arme démocratique. Je ne choisirai peut-être pas entre Sarkozy et Royal, mais jamais je ne dirai, comme je l’entends de plus en plus souvent que c’est un choix entre la peste et le choléra. Nous avons la chance de vivre dans une démocratie ou 85% des électeurs se déplacent pour voter, ou le choix du second tour opposera deux candidats républicains, il faut s’en souvenir. Nous ne sommes pas au Nigeria. N’en déplaise à Philippe Torreton qui nous confie : « avec Sarkozy, j’ai peur pour la démocratie ».

    Sur le plateau de TF1, Bernard Kouchner trouve que « le score de Nicolas Sarkozy est un beau score. Mais il reste 70%. » PPDA oriente alors le débat sur la personnalité de Nicolas Sarkozy. « Il fait peur », dit Kouchner. Et Ségolène poursuit dans ses meetings : il veut « prendre le pouvoir », il porte « le masque de la peur ». Pas une émission de radio, pas un plateau télé depuis dimanche où la question « Sarkozy fait-il peur » ne revienne pas comme un écho. Tout le monde s’y met.

    Sarkozy fait peur aussi bien aux célèbres qu’aux anonymes, du soutien de Séogolène Royal Thomas Piketty à la douce petite voix d’une bloggeuse inconnue, en passant par l’auteur Tristan Valmour sur Agoravox qui s’alarme : « Plus qu’une adhésion au programme de Ségolène Royal, il faut refuser le monde de Nicolas Sarkozy qui achèvera les valeurs républicaines de la France. » Et Sarkozy fait peur aussi à Daniel Riot : « Le journaliste que je reste a peur. Le citoyen que je suis a peur. Le Républicain que je suis a peur. »

    Vous me direz sans doute que tout ceci n’est pas si grave, que cela fait partie du débat électoral et que finalement, on a bien le droit d’avoir peur d’un homme politique. Certes. Mais quand ce leitmotiv est repris en chœur, le danger n’est pas loin. Le danger, c’est Le Pen qui pointe du doigt les origines immigrés et juives du candidat. Je voudrais vous citer ici le texte de Jacques Attali dans sa dernière rubrique du blog de l’Express parce qu’elle est me semble-t-il importante :

    « Dans cette campagne, on aura entendu bien des bêtises, bien des propositions absurdes, bien des méchancetés. Une des pires choses qui fut dites, une des plus honteuses, une des plus méprisables même, fut d’entendre un candidat proclamer qu’un autre n’aura pas du se présenter parce que ses parents étaient d’origine étrangère. Que Jean-Marie Le Pen ait souhaité interdire à Nicolas Sarkozy d’être candidat parce qu’il est d’origine hongroise n’est pas le pire : on ne peut rien attendre de décent de cet homme. Mais le pire est ailleurs : aucun autre candidat, aucun, n’a eu l’idée de protester contre cette ignominie et de manifester une solidarité simplement démocratique à l’égard d’un autre candidat honteusement ostracisé. (...) »

    Juste pour vous faire vraiment peur, voilà ce que l’on trouve en surfant un peu sur le site pierre-bleue.net :

    « Ce fils de légionnaire hongrois et de mère grecque israélite, égocentrique jusqu’au ridicule, haineux et impulsif, à l’évidence veut le pouvoir absolu... et il ne reculera devant rien pour l’obtenir. Provocations, mensonges, menaces, mises en scène médiatiques, ... si rien n’est fait pour le stopper, avec ses complices dans les médias, il ira crescendo dans le populisme au seul but de radicaliser l’opinion, semer la haine, la division, encourager les confrontations entre les communautés, pour au final imposer sa politique du pire, mixant ultra-libéralisme sauvage à l’américaine et régime communautariste ultra-sécuritaire, raciste, à l’israélienne. »

    Où est la haine ?



  • Décryptages Décryptages 25 avril 2007 11:26

    Pendant toute la campagne du premier tour, vous et vos amis nous ont répété en long et large et en travers que Sarkozy ne passerait sans doute jamais le premier tuor, qu’il y a vait un rejet profond du personnage dans l’électorat et bla et bla et bla ...

    Et c’est donc reparti pour le second tour. On jongle avec les chiffres, on se fait plaisir. Prenons rendez-vous pour après le second tour et promettez-moi SVP au moins une chose : que, si Sarko l’emporte largement, vous reconnaitrez enfin que vos raisonnements étaient stupides. OK ?

    Je vous garantit de faire de même dans l’hypothèse contraire. J’écrirai un article sur Agoravox pour dire : bravo, les anti-Sarko génétiques avaient docn raison !

    Pari tenu ?



  • Décryptages Décryptages 25 avril 2007 11:17

    Je l’ai écrit ici (http://decryptages.canalblog.com) à plusieurs reprises, je déteste l’utilisation à outrance des thèmes identitaires et sécuritaires par Nicolas Sarkozy. La droitisation de son discours a certes permis de briser le FN mais, même en politique, j’ai encore la naïveté de penser que la fin ne justifie pas toujours les moyens.

    Ceci étant dit, la campagne de diabolisation de Sarkozy est dangereuse et porteuse de graves dérives. La rhétorique de la peur n’est pas une arme démocratique. Je ne choisirai peut-être pas entre Sarkozy et Royal, mais jamais je ne dirai, comme je l’entends de plus en plus souvent que c’est un choix entre la peste et le choléra. Nous avons la chance de vivre dans une démocratie ou 85% des électeurs se déplacent pour voter, ou le choix du second tour opposera deux candidats républicains, il faut s’en souvenir. Nous ne sommes pas au Nigeria. N’en déplaise à Philippe Torreton qui nous confie : « avec Sarkozy, j’ai peur pour la démocratie ».

    Sur le plateau de TF1, Bernard Kouchner trouve que « le score de Nicolas Sarkozy est un beau score. Mais il reste 70%. » PPDA oriente alors le débat sur la personnalité de Nicolas Sarkozy. « Il fait peur », dit Kouchner. Et Ségolène poursuit dans ses meetings : il veut « prendre le pouvoir », il porte « le masque de la peur ». Pas une émission de radio, pas un plateau télé depuis dimanche où la question « Sarkozy fait-il peur » ne revienne pas comme un écho. Tout le monde s’y met.

    Sarkozy fait peur aussi bien aux célèbres qu’aux anonymes, du soutien de Séogolène Royal Thomas Piketty à la douce petite voix d’une bloggeuse inconnue, en passant par l’auteur Tristan Valmour sur Agoravox qui s’alarme : « Plus qu’une adhésion au programme de Ségolène Royal, il faut refuser le monde de Nicolas Sarkozy qui achèvera les valeurs républicaines de la France. » Et Sarkozy fait peur aussi à Daniel Riot : « Le journaliste que je reste a peur. Le citoyen que je suis a peur. Le Républicain que je suis a peur. »

    Vous me direz sans doute que tout ceci n’est pas si grave, que cela fait partie du débat électoral et que finalement, on a bien le droit d’avoir peur d’un homme politique. Certes. Mais quand ce leitmotiv est repris en chœur, le danger n’est pas loin. Le danger, c’est Le Pen qui pointe du doigt les origines immigrés et juives du candidat. Je voudrais vous citer ici le texte de Jacques Attali dans sa dernière rubrique du blog de l’Express parce qu’elle est me semble-t-il importante :

    « Dans cette campagne, on aura entendu bien des bêtises, bien des propositions absurdes, bien des méchancetés. Une des pires choses qui fut dites, une des plus honteuses, une des plus méprisables même, fut d’entendre un candidat proclamer qu’un autre n’aura pas du se présenter parce que ses parents étaient d’origine étrangère. Que Jean-Marie Le Pen ait souhaité interdire à Nicolas Sarkozy d’être candidat parce qu’il est d’origine hongroise n’est pas le pire : on ne peut rien attendre de décent de cet homme. Mais le pire est ailleurs : aucun autre candidat, aucun, n’a eu l’idée de protester contre cette ignominie et de manifester une solidarité simplement démocratique à l’égard d’un autre candidat honteusement ostracisé. (...) »

    Juste pour vous faire vraiment peur, voilà ce que l’on trouve en surfant un peu sur le site pierre-bleue.net :

    « Ce fils de légionnaire hongrois et de mère grecque israélite, égocentrique jusqu’au ridicule, haineux et impulsif, à l’évidence veut le pouvoir absolu... et il ne reculera devant rien pour l’obtenir. Provocations, mensonges, menaces, mises en scène médiatiques, ... si rien n’est fait pour le stopper, avec ses complices dans les médias, il ira crescendo dans le populisme au seul but de radicaliser l’opinion, semer la haine, la division, encourager les confrontations entre les communautés, pour au final imposer sa politique du pire, mixant ultra-libéralisme sauvage à l’américaine et régime communautariste ultra-sécuritaire, raciste, à l’israélienne. »

    Où est la haine ?



  • Décryptages Décryptages 21 avril 2007 20:53

    Comme tous les militants et sympathisants UDF, je viens de recevoir un ultime message hyper court, hyper synthétique, hyper pédagogique, reprenant les « 4 raisons de voter François Bayrou dimanche 22 avril ». Oubliez tout le bla-bla de la campagne, revenez aux fondamentaux (cela prouve en tout cas qu’en haut lieu, ils se rendent bien compte de l’état d’inquiétude des troupes et des français).

    Je cite :

    Il est le seul vote utile pour la France Il est indépendant du système Il refuse de faire des fausses promesses Il propose un projet équilibré et concret pour améliorer votre quotidien

    Je traduis pour ceux qui n’auraient pas tout compris :

    1- Ségolène est cuite, si vous voulez battre Sarkozy, y’a plus que Bayrou.

    2- Si vous voulez vous défouler, oubliez Le Pen et Besancenot, soyez dans le coup, le vrai vote protestataire en 2007, c’est Bayrou.

    3- Vous n’y croyez plus, vous n’avez plus confiance dans la politique pour résoudre vos problèmes, la vérité c’est que vous n’avez pas complètement tord.

    Cette campagne a été longue, très longue, trop longue. Ras-le-bol d’entendre les mêmes litanies, les mêmes postures. Vivement dimanche.

    Je vais voter Bayrou. Tout de même.

    Parce que je hais les extrêmes et les extrémistes. De droite, de gauche, ils se ressemblent tellement. Ils ont en commun de refuser la réalité, de se focaliser sur les misères et les peurs. Ils ont en commun une certaine haine de l’humanité, avec ses bons et ses mauvais côtés. Ils idéalisent la pureté. Pureté d’un monde imaginaire, peuplé de gaulois depuis cinquante générations ou peuplé d’ouvriers sans entreprises et sans patrons. Parce qu’ils refusent de voir le monde tel qu’il est, ils ont en réalité en commun le refus de la réforme. Leurs solutions se résument à jeter l’anathème sur une catégorie de la population (les immigrés, les riches, les patrons), source de tous nos problèmes. L’extrémisme est un leurre, c’est le pire de tous les conservatismes déguisé en révolutionnaire.

    Parce que la France a besoin d’une politique économique libérale. En ce point, les orientations de Bayrou et de Sarkozy ne sont pas très éloignées.

    Parce que le parti socialiste reste vieux, dogmatique, langue de bois, que personne ne sait où ni avec qui il va gouverner. Parce qu’il est incapable d’impulser la modernisation nécessaire à la gauche, qu’il camoufle ses divisions, qu’il se retranche derrière une image providentielle de candidate qui ne lui ressemble pas. Parce que rien de garantit que Ségolène Royal ne fera pas alliance avec les communistes et les gauchistes de l’extrême, prélude à de nouveaux échecs et de nouveaux renoncements. Non merci.

    Parce que Dominique Voynet ne représente pas grand-chose à par elle-même et quelques potes. C’est dommage sans doute. Hulot aura dissous l’écologie politique dans Ushuaia. Un peu comme BHL aura vendu la cause du Darfour au rabais contre un bulletin Royal.

    Parce que Nicolas Sarkozy joue trop avec le feu. Il n’est ni extrémiste, ni raciste, ni eugéniste. Certes. Mais ce ne sont pas des concepts dont on s’amuse en campagne. J’étais de ceux qui s’agaçaient il y a quelques mois du discours « Sarkozy fait peur », un discours qui ressemble trop à celui décrivant les communistes avec le couteau entre les dents. Mais tout de même. Trop c’est trop.

    Parce que je crois sincèrement que le paysage politique doit se recomposer en France autour de deux grandes sensibilités : la droite conservatrice et la social-démocratie. Il y a peut-être plusieurs voies pour y parvenir. Nicolas Baverez dans la Point explique pourquoi le vote Sarkozy est la meilleure. Après en avoir dit pis que pendre, BHL penche pour Ségolène en appelant de ses vœux la désignation de DSK comme premier ministre. Je continue de penser quant à moi que seul l’électrochoc centriste fera exploser le vieux socialisme d’Epinay.

    Un vote par défaut ? En partie. Pas complètement.

    Le deuxième tour risque fort d’être une toute autre histoire ...