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Les commentaires de W. Nepigo



  • W. Nepigo W. Nepigo 13 août 2008 13:00

    Très bon article, merci.



  • W. Nepigo W. Nepigo 22 juillet 2008 13:13

    Très joli article... Très sensible, à la mesure de son sujet, et bien écrit. Merci.



  • W. Nepigo W. Nepigo 1er mai 2008 21:39

    Oui, pardon, j’ai été trop vite.

    Les contraintes : il est possible que l’option du registre obligatoire l’emporte, malgré les récentes prises de position contraires de Kallas (les plus dangereuses car c’est lui qui avait lancé le projet et l’avait beaucoup défendu au départ, y compris dans ses aspects les plus radicaux). Les mesures de transparence financière sont toujours là. L’avancée majeure, ce serait que le Conseil soit concerné par le registre car on ne voit rien de ce qui s’y passe.

    Les sanctions : à la fois peu et beaucoup, puisqu’il ne s’agirait que d’être radié du registre mais que la non-présence dans le registre fait passer le lobbyiste et son organisation dans le champ des contributions individuelles, de bien moindre portée.

    Le principal intérêt, c’est pour les parlementaires, les journalistes et les chercheurs : savoir qui vous envoie ce beau rapport si aérodynamique, et faciliter la recherche d’informations, se rapprocher de l’histoire telle qu’est jouée et non telle qu’elle a été annoncée.



  • W. Nepigo W. Nepigo 1er mai 2008 19:37

    "La transparence des lobbies ne signifie pas qu’on se rapproche de la démocratie."

    Tout à fait d’accord avec vous.

    "Le disfonctionnement antidémocratique des institutions européennes est patent : elles écrivent les « lois » (règlements ou directives) sous la dictée des lobbies."

    Inexact : les lobbies ne dictent pas (encore que dans le cas du récent débat français sur les OGM, et les pressions inouïes exercées par la FDSEA sur les députés ruraux, on est franchement en droit de se poser la question) mais conseillent et proposent des expertises orientées. Ce sont d’ailleurs, dans le cas de l’UE, les institutions qui le leur demandent. Il ne faut pas imaginer que tout se passe dans une ambiance de complot ou de machiavélisme, la plupart des lobbyistes sont de bons pères de famille satisfaits de leur travail et de leur (souvent) confortable salaire.

    "La démocratie exigerait que chaque décision politique répond aux souhaits de la majorité des citoyens qui se sentent concernés par la décision. Le règne des lobbies c’est le mépris de la démocratie : les textes législatifs sont rédigés selon les intérêts catégoriels exprimés par les lobbies et pas selon les intérêts démocratiques reflétant la volonté de la majorité des citoyens qui souhaiteraient s’exprimer sur la question."

    d’accord avec vous à nouveau : la démocratie représentative, c’est le principe majoritaire. C’est un principe essentiel, quoique criticable aussi (l’exemple classique sur la question est la peine de mort : si Mitterrand avait suivi l’opinion majoritaire, il est probable que la peine de mort serait toujours appliquée en France.) Il est d’ailleurs respecté au Parlement. Le problème vient de l’expertise : la société bouge tellement vite que les autorités publiques, a fortiori quant un gouvernement de droite leur rogne les crédits, n’ont pas les compétences nécessaires pour simplement comprendre ce sur quoi elles doivent légiférer. Je précise d’ailleurs que je ne suis pas nécessairement pour la conception française classique de la décision politique vue comme "ex cathedra", provenant d’un État omniscient. Il ne l’est pas, et je ne trouve pas incongru de demander aux premiers concernés leur avis sur une réglementation qui les concerne. Le problème est quand le réglementé finit par prendre le contrôle de l’agence qui est censée le contrôler, phénomène courant nommé "regulatory capture" en économie.

    C’est tout le problème de la "participation". Pour le moment on a tendance à faire débattre les gens alors que les décisions sont déjà prises... Mais il arrive que des maires, en général dans des agglomérations de petite taille, décident de se ranger aux conclusions du débat public qu’ils auront organisé, et décident, par exemple, de ne pas mettre en oeuvre un projet d’infrastructure, à la grande fureur des entreprises qui le convoitaient. La démocratie peut aussi être directe, il faut bien voir cela. Mais à condition que la chaîne de la responsabilité soit maintenue, c’est-à-dire que les auteurs d’une décision en soient responsables, réellement. Ce qui est criticable dans les lobbies, à mon sens, n’est pas leur existence même (même si c’est difficile à accepter pour un français) mais leur trop grand nombre par rapport aux autorités auxquelles ils s’adressent, et leur impunité : l’homme politique, dans cette configuration, n’est qu’un fusible commode (la caricature totale dans ce domaine étant G.W. Bush).

     



  • W. Nepigo W. Nepigo 1er mai 2008 19:05

    Faux, le texte n’est pas vide, il contient au contraire des dispositions pour lesquelles il a fallu se bagarrer et pas qu’un peu, croyez-moi. À mon avis, mais faites-en ce que vous voulez, le meilleur allié des multinationales est le "tous pourris" qui légitime l’inaction et leur laisse les mains libres.



  • W. Nepigo W. Nepigo 21 décembre 2007 21:23

    Bel hommage. Mais il ne suffit pas d’avoir un bon éditeur, il en subsiste encore quelques-uns (Allia, notamment), il faut aussi de bons écrivains... Rendez-vous en langue anglaise ?



  • W. Nepigo W. Nepigo 1er novembre 2007 14:47

    Salut Yves,

    exact, l’année dernière Exxon avait remporté le prix haut la main. La concurrence était pourtant rude ! Pour rappel, voici les candidats de cette année :

    Le Prix du Pire Lobbying de l’UE sera décerné au lobbyiste, à l’entreprise ou au lobby qui, en 2007, aura employé les méthodes les plus trompeuses, les plus douteuses ou les plus équivoques dans ses efforts pour influencer les politiques de l’UE. Dans la catégorie ‘Pire Lobbying de l’UE’, vous pouvez votez pour l’un des cinq nominés suivants :

    * BMW, Daimler et Porsche, pour leur offensive de lobbying à grande échelle pour diluer et retarder les objectifs contraignants de l’UE en matière d’émissions de CO2 pour les voitures, entravant les progrès pour combattre le réchauffement climatique ;

    * Cabinet Stewart, pour sa gestion du International Council for Capital Formation - un faux think-tank européen servant de société-écran aux adversaires du protocole de Kyoto ;

    * Vicomte Étienne Davignon, pour ses fonctions de conseiller sur les questions de développement de l’Afrique auprès du Commissaire au Développement de l’UE Louis Michel, alors qu’il siège au conseil de surveillance de Suez - une multinationale qui cherche à développer ses activités commerciales dans les domaines de l’eau et de l’énergie en Afrique ;

    * EPACA, l’association européenne des cabinets de conseil en affaires publiques, pour sa campagne à haut niveau contre les projets de registre pour la transparence du lobbying de la Commission Européenne ;

    * Repsol, pour avoir détourné le programme de recherche de l’UE sur les agrocarburants, et s’être assuré que les résultats conviendraient plus à d’étroits intérêts commerciaux qu’à l’intérêt de véritables mesures de lutte contre le réchauffement climatique.

    Cette année, il est décerné un prix supplémentaire, le ‘Prix du Pire Ecoblanchiment’ pour l’entreprise dont les publicités, les opérations de relations publiques et les arguments de lobbying seront le plus en décalage avec les impacts environnementaux réels de ses principales activités commerciales. Dans la catégorie ‘Pire Écoblanchiment’, vous pouvez votez pour l’un des cinq nominés suivants :

    * Airbus, pour une série de publicités dans lesquelles les silhouettes des avions de passagers sont remplies de magnifiques paysages, suggérant que les avions Airbus sont propres et écologiques ;

    * BAE Systems, pour faire la promotion d’armes mortelles au nom du respect de l’environnement ;

    * ExxonMobil, pour prétendre réduire ses émissions de gaz à effet de serre alors qu’elles augmentent ;

    * Le Forum Allemand pour l’énergie Atomique, pour utilisation abusive des inquiétudes du public au sujet du réchauffement climatique afin de promouvoir l’énergie atomique ;

    * Shell, pour avoir suggéré que ses raffineries de pétrole puissent émettre des fleurs plutôt que de la fumée.



  • W. Nepigo W. Nepigo 31 octobre 2007 19:20

    Rajagopal est un grand monsieur... Meilleurs voeux de courage pour les sans-terre indiens et leurs sympathisants.



  • W. Nepigo W. Nepigo 15 octobre 2007 16:35

    Amusant portrait qu’il faut être belge pour oser faire (sinon on se fait traiter de tous les noms, bref) ! Pourtant, n’est-ce pas cette certaine placidité qui a empêché le pays de sombrer dans un bain de sang ? Imaginez la même situation quelque centaines de km plus au sud...

    http://blog.nepigo.net



  • W. Nepigo W. Nepigo 12 octobre 2007 16:42

    Sur les professeurs, je n’en doute pas un seul instant ! J’en ai eu suffisamment... Celui-ci, en revanche, me paraît intéressant sur cette question (et sur d’autres, notamment l’idée d’une allocation universelle), et c’est un « vrai bruxellois » (flamand de bruxelles ayant pas mal vécu à l’étranger)



  • W. Nepigo W. Nepigo 12 octobre 2007 16:39

    Bon, je crois que nous parlons de la même chose, l’article du monde précise : « Classée parmi les cinq régions les plus productrices de richesse en Europe, son produit intérieur est très supérieur à la moyenne nationale belge, mais elle bénéficie peu de cette manne : l’impôt de ceux qui viennent y travailler tous les jours est réimporté dans les autres régions. En Flandre surtout, puisque les Flamands forment 71 % de la main d’oeuvre de la ville-région. »

    On pourrait d’ailleurs - je ne l’ai pas fait dans l’article pour ne pas me noyer - aborder la question de la justice linguistique, il est beaucoup plus facile pour un flamand que pour un francophone de trouver un emploi à Bruxelles. L’essentiel des richesses bruxelloises repart avec ses navetteurs... d’où l’idée d’une extension géographique de la Ville-Région ou d’une redéfinition de l’assiette fiscale - à Berlin, tous ceux qui viennent de l’extérieur y travailler y paient une partie de leurs impôts. Vraiment, cette idée d’indépendance flamande, bruxelloise ou wallonne me paraît vraiment une mauvaise idée, même si on ne peut jamais empêcher quelqu’un de partir s’il le désire.



  • W. Nepigo W. Nepigo 12 octobre 2007 15:43

    ...que vous êtes un peu confus smiley



  • W. Nepigo W. Nepigo 12 octobre 2007 15:37

    Oui... et non. Bruxelles aura les moyens financiers de son autonomie à condition d’obtenir l’assiette fiscale qui correspond, c’est-à-dire une bonne partie des brabants wallons et flamands... Et là, c’est pas gagné, particulièrement côté flamand. Ph. Van Parijs résume ça très bien dans son interview au Soir (voir note de bas de page). De manière générale, je pense qu’une séparation de la Belgique est une mauvaise nouvelle pour tout le monde, y compris économiquement. D’accord avec vous cependant sur le titre de votre commentaire, Bruxelles est la première victime de toutes ces bêtises.



  • W. Nepigo W. Nepigo 29 septembre 2007 12:22

    Merci de vos réactions - je vais me procurer le livre de Jean-Michel Truong. Concernant le test de Turing, j’avais lu ici http://fr.wikipedia.org/wiki/Test_de_Turing#Pr.C3.A9dictions_et_tests qu’aucun ordinateur ne l’avait jamais passé de façon satisfaisante ; le prix Loebner dont il est question spécifie la même chose... Vous avez des infos là-dessus ?



  • W. Nepigo 23 septembre 2007 23:23

    La dénonciation de la manipulation des peurs que vous faites est justifiée. Le procès d’intention l’est moins, malgré la critique agréable que vous faites d’une certaine forme d’écologie pour qui le principal problème d’une Nature Vierge et Pure, c’est l’Homme.

    Il faut quand même insister sur le fait que les principaux signaux d’alerte qui ont fait naître la conscience écologique moderne - l’un de vos commentateurs cite N. Georgescu-Roegen - ont été lancés par des scientifiques, et continuent de l’être. La peur, le millénarisme... viennent après.

    Ensuite, il faut séparer la science de la technique : autant la progression des savoirs est souhaitable, autant faire tout ce qu’il est possible de faire ne va pas de soi à l’ère de la bombe atomique et autres joyeusetés. Les principales critiques de l’écologie sont dirigées contre la techno-science, ce qui n’est pas la même chose.

    Ou avez-vous vu, lu ou entendu que José Bové aurait dit que « la terre ne ment pas » ? Les mots sont importants ; autant il est fréquent de trouver ce genre d’affabulations dans la bouche d’un citadin qui idéalise la nature, autant c’est rare chez un paysan qui doit se bagarrer avec elle du matin au soir. À moins qu’il ne veuille dire qu’elle a toujours le dernier mot, ce qui est hélas vrai. Ou que J. Bové ait effectivement dit n’importe quoi, ce qui peut aussi arriver ; mais un truc aussi énorme, j’ai du mal à le croire.

    La « protection » de la nature court le risque de tourner à la muséification, c’est en effet à dénoncer vigoureusement car ce n’est pas nous rendre service. La nature, comme vous le dites, c’est du mouvement, pas des cages.

    L’homme n’est pas une espèce comme une autre, pour une raison au moins : le langage qu’il a créé lui permet d’évoluer à un rythme culturel là où le reste de la biosphère continue d’évoluer à un rythme phylogénétique. Ce n’est pas du tout la même chose (ce qui ne veut pas dire que l’homme n’est pas un animal, soyons clair).

    Pour terminer, la biodiversité est importante pour nous tant qu’elle peut contenir une complexité suffisante pour subvenir à nos besoins, le problème n’est pas que nous l’entamions mais le rythme auquel nous faisons cela. Il n’y a aucun souci à se faire pour la vie sur terre, elle en a vu bien d’autres. Pour ce qui nous concerne, utiliser le chantage à l’apocalypse pour vendre des indulgences (en l’occurrence les compensations d’émission carbone que vous achèterez pour vous soulager la conscience lors de votre prochain voyage en avion) est plus risible qu’autre chose, et en même temps tristement révélateur de l’incapacité à comprendre l’échelle de ce qu’il faudrait faire pour se donner une chance de réussir à habiter « avec » l’espace naturel...

    W. Nepigo



  • W. Nepigo W. Nepigo 18 septembre 2007 23:04

    C’est l’éternel problème quand on parle de la technique (la science, c’est autre chose, c’est l’ensemble des connaissances que l’on peut tenir pour vraies). Parce qu’elle n’est ni bonne, ni mauvaise en elle-même, on s’imagine qu’on a résolu le problème en disant que tout dépend des utilisations qu’on en a. Or elle n’est pas neutre, au sens où sa présence ou son absence ne changerait rien : l’ensemble des techniques, leur masse, leurs effets de système, ont des impacts énormes, aussi bien sur l’environnement au sens large (réchauffement climatique, extinction des espèces, etc.) que sur nous-mêmes (structuration du travail, « bougisme »...), pour revenir au sujet de l’article. Indépendamment de toute considération éthique ou morale. Personne n’a décidé d’exploiter l’ensemble des ressources naturelles de façon à les épuiser ! C’est pourtant ce qui arrive...



  • W. Nepigo W. Nepigo 18 septembre 2007 18:02

    Merci et... de rien smiley

    Sur votre « douce utopie » : je n’aime pas beaucoup le mot « utopie » (http://jacbayle.club.fr/livres/Utopie/Lapouge.html ), mais je suis d’accord avec vous : il faut trouver d’autres modes comptables.



  • W. Nepigo W. Nepigo 18 septembre 2007 15:08

    Deux choses dans ce que vous dites :

    - les possibilités de créer une « intelligence artificielle » digne de ce nom. Il s’agit en effet du mythe du Golem, créer ex-nihilo un être vivant ; à ce jour, aucun ordinateur n’a pu passer avec succès le test de Turing. Les choses en sont donc toujours au même point, avec une nuance : il est tout à fait possible de mettre au point des artefacts techniques non dotés de conscience mais dotés de capacités destructrices semi-autonomes. L’armée américaine parle de tester des robots combattants en Irak ; que ces artefacts soient « vivants » ou non n’a d’importance que pour nous, pas pour eux. Un « simple script » peut détruire beaucoup, aujourd’hui...

    - La confiance que l’on place dans l’outil : c’est le scientisme, penser que la technique résoudra nos problèmes, voire même faire de nous plus que ce que nous sommes déjà ; c’est l’option transhumaniste. Le problème n’est pas tel ou tel savant fou, même s’il s’en trouvera toujours : c’est l’étendue politique de cette conception (le « progrès », la « croissance »...) et ses conséquences sociales et environnementales aujourd’hui que nous sommes « mondialisés » : il n’y a plus de zones vierges extérieures, reste l’exploitation à outrance de qu’il y a encore à exploiter et les frontières intérieures. L’invention humaine capable de faire de nous des zombies existe déjà dans nos portefeuilles, c’est absolument exact. Est-il pour autant légitime de lui en donner toujours davantage les moyens ? Quand on voit la capacité de la mentalité marchande à recycler toute contestation en nouveaux marchés... Vous savez, je critique, mais je ne suis pas du tout sûr qu’il soit possible d’y couper, à l’e-Homo...



  • W. Nepigo W. Nepigo 18 septembre 2007 12:26

    Même si les wallons voulaient être rattachés à la France, celle-ci n’en voudra pas : aucune envie de s’embarrasser de millions de pauvres endettés supplémentaires, et aucun intérêt d’annexer un pays francophone qui lui serait d’un secours de voix précieux à l’UE, les petits pays étant sur-représentés. Si l’UE se casse la figure, en revanche... Mais on n’y est pas.



  • W. Nepigo W. Nepigo 10 mars 2007 15:26

    « posons-nous plutôt des questions sur la crise morale que notre siècle traverse »... C’est là une vaste question ! Tout le monde aujourd’hui n’a de cesse de déplorer la disparition de la morale qui faisait hurler nos parents ; pour ma part je préfère également que la violence des rapports humains soit encadrée par la politesse plutôt que par la police, mais que voulez-vous ! Il me semble que le défi consiste aujourd’hui justement à résoudre collectivement les injustices sans retomber dans les travers de la délégation à une institution centralisée : ni la morale toute-puissante, ni l’Etat tout-puissant ! Bien sûr c’est toujours un peu délicat à faire comprendre à un Français smiley Je vous suis sur la question des devoirs à condition que ceux-ci soient systématiquement associés à leurs droits correspondants.