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Les commentaires de Artius



  • Artius 7 janvier 2021 22:36

    L’administration de l’Etat, sa façon de fonctionner  bien ou mal et les effets  nuls ou pas de son action ne dépendent pas d’elle-même : le rôle d’une administration de l’Etat, est d’abord de faire appliquer la politique du gouvernement en place, que ce dernier agisse par voie réglementaire ou légale.

    Tout décret publié doit être appliqué par l’administration.

    Toute loi votée par le Parlement doit être appliquée par l’administration.

    Y-a-t-il ici quelqu’un d’assez naïf pour penser qu’au moment de l’élaboration d’un projet de décret, d’un projet ou proposition de loi, les modestes fonctionnaires d’Etat — les gens de terrain — sont interrogés sur les éventuelles difficultés opérationnelles de la mise en œuvre ? 

    Que nenni ; la gouvernance actuelle est basée sur un principe simple : l’intendance suivra. Peu importe si elle n’a ni les outils, ni les moyens, ni les ressources. 

    Peu importe si l’administration concernée a déjà dix mille lois et dix mille décrets à faire appliquer. On ne supprime rien, on remplace parfois, très souvent on ajoute.

    Parce que les élections arrivent bientôt, il est important de pouvoir dire « j’ai décidé ceci ou cela » ou « j’ai fait voté ceci ou cela ». Rappelons-le, cinq ans, c’est court.

    A chaque nouvelle présidence, nouveau gouvernement. A chaque fois, chacun arrive avec ses idées, qu’il faut vite vite vite décréter ou faire voter. Pas le temps de consulter.

    J’ajoute également que le mode de gouvernance actuelle est atrocement descendant et outrageusement communicant. Les fonctionnaires de terrain sont au courant des nouveaux projets par voie de presse. Bien évidemment, ces nouveaux projets n’ont absolument pas été travaillés en concertation avec le terrain. On pense la France comme si elle était Paris — et je le rappelle, l’intendance suivra.

    L’administration de l’Etat n’est absolument pas  dans son ensemble  une entité fainéante aux personnels surpayés à ne rien faire de la journée ou  mieux encore  payée à chercher la petite bête à l’usager pour le plaisir d’occuper son temps. Non, l’administration s’échevèle surtout à essayer de faire appliquer ou d’appliquer des règles dument décrétées ou votées avec les moyens qu’elle a.

    Et les moyens de l’administration ne doivent pas être confondus avec les moyens des ministères. Par ministère j’entends le ministère situé à Paris. Pas les administrations déconcentrées qui sont depuis de nombreuses années les lieux où les postes ont été rendus.

    Le ministre, lui, si on lui demande de rendre des postes, ne va évidemment pas les prendre à l’endroit où il exerce. Par exemple, Bercy est plein de fonctionnaires très « utiles » au ministre concerné. Lui, ne va pas couper la branche sur laquelle il est assis.

    Par contre, couper les branches en dessous le gênera moins. Bizarrement.

    L’équation est simple : multipliez les dispositions réglementaires et/ou législatives ; diminuez les moyens alloués  équipements, ressources humaines, moyens technologiques, moyens financiers  et exigez des résultats et une action immédiate sans ne tenir aucun compte des deux précédents points.

    A la lumière de tout cela, j’aimerais dire ceci : le citoyen peut critiquer la lenteur de l’administration, la lourdeur de l’administration, son inefficacité ou que sais-je encore.

    Mais en faisant ainsi, le citoyen se trompe de cible.

    L’administration de l’Etat est aux ordres du président qui a été élu, qui nomme ses ministres (le premier ministre ne les nomme que d’un point de vue constitutionnel  personne n’est assez idiot pour croire qu’il a carte blanche pour choisir tout seul comme un grand son gouvernement).

    Avec un peu de chance pour lui, il a « sa » majorité à l’assemblée nationale  ça facilite les choses et avec beaucoup de chance il a aussi le sénat (cf. Hollande).

    Avec un peu moins de chance, il a l’une ou l’autre chambre contre lui. Là, c’est plus sportif, mais ça permet quand même d’avoir a minima le champ réglementaire libre.

    Dans un cas comme dans l’autre, chaque « camp » a à coeur d’investir le champ du droit pour montrer qu’il est le meilleur afin d’être élu de nouveau. Et cinq ans, ça passe vite.

    Alors on décrète pour plaire aux uns, on légifère pour plaire aux autres. Avec une vision parfois très discutable de la notion d’intérêt général qui devrait pourtant être au cœur de la pensée et de l’action politique. On se construit un bilan qu’on pourra vendre aux moments des élections.

    Dans ces petits jeux de pouvoir, le petit fonctionnaire chargé d’appliquer n’a pas son mot à dire. Pas plus que n’importe qui d’autre. Dans le privé ou pas.

    Bien à vous tous.



  • Artius 4 mai 2017 20:32

    Je partage votre analyse et la honte ressentie en voyant ce « débat » : ni l’un, ni l’autre n’a la stature d’un président.

    L’écart entre Hollande et Macron est aussi important qu’entre De Gaulle et le premier.
    C’est affligeant, mais c’est rassurant : nous allons avoir un(e) président(e) aussi ridicule que Bush Junior ou Trump.
     smiley
    Je file, j’ai aqua-poney.



  • Artius 10 décembre 2015 19:59

    Bof.

    Analyse limitée au champ des relations internationales qui témoigne d’une méconnaissance totale de ce qui se passe réellement dans les banlieues, en France.
    En gros, tout allait bien avant Sarkozy, et ce n’est que depuis 2007 qu’il y a des problèmes.
    Sauf qu’AMHA, y’a 40 ans de tiédeur dans les politiques de non-intégration qui expliquent la situation actuelle.




  • Artius 17 juin 2015 21:00

    Bonsoir,


    Si votre nombre est exact, il est vrai que le fait que 2.29% des communes n’aient pas d’école publique est tout à fait scandaleux et mérite au moins un article, voire une « Une » !

    Plus sérieusement, et pour information, les écoles ne sont fermées qu’à partir du moment où elles comptent moins de 15 élèves sur plusieurs années.
    Inversement, on n’ouvre pas une école pour 10 élèves relevant de la scolarité obligatoire, alors que vraisemblablement il existe à moins de 10 km à la ronde une école déjà ouverte et certainement peu peuplée...

    Tout cela a un coût que les contribuables supportent.



  • Artius 20 janvier 2015 18:59

    Bonsoir, 

    Vous avez raison de souligner, que de nos jours, un nombre croissant d’individus a une fâcheuse tendance à dégainer ce « diagnostic » - sorte de mot valise - pour dire que l’autre, homme ou femme, agit comme un con.
     :)


  • Artius 16 juillet 2013 23:18

    Bonsoir,

    Tout le monde se fout complètement de ce que je pense, mais à la lecture de cet « article », j’ai deux trois réactions :
    - le marché des biens immobiliers en France est BEAUCOUP trop cher, tant à la location qu’à l’achat. C’est un fait indéniable.
    - quand on n’a pas les moyens de faire un gosse, on n’en fait pas, tout est remboursé par les impôts que nous payons pour que ça n’arrive pas.
    Donc, en un mot comme en cent, le fait que des irresponsables décident d’avoir un gosse parce-ce-que-c’est-mon-droit-voire-mon-devoir-d’être-humain et qu’après je suis dans la merde parce que j’avais pas pensé qu’en réalité j’avais pas les moyens d’en avoir, ça m’en touche une sans faire bouger l’autre.
    Pire, le fait que l’argument que la femme soit enceinte soit avancé, ça m’horripile. Exactement dans la droite lignée dont sont traitées toutes les informations par le système que « l’auteur » doit sans aucun doute exécrer : on fait de l’émotion, et on ne parle pas de raison.
    Ça c’est de l’info.



  • Artius 17 mars 2013 14:53

    Oui, c’est bien le problème de la représentativité qui est en cause... Car à tous égards, ceux qui nous représentent sont censés rechercher l’intérêt général, et uniquement l’intérêt général.

    Malheureusement, les intérêts partisans et particuliers sont souvent le moteur des décisions prises par les politiques.



  • Artius 11 mars 2013 23:46

    Bonsoir,

    @l’auteur
    Pardonnez-moi de vous contredire, mais je crois que quelques mises au point s’imposent, en tout cas de mon point de vue.
    Le fait de dire que la réforme des rythmes scolaires coûte de l’argent, et par simplification extrême relier cela au jour d’école du mercredi ou du samedi matin, n’est pas tout à fait exact : ce qui coûtera de l’argent aux collectivités locales, financées par nos impôts dois-je le rappeler, est le fait que des activités péri-éducatives doivent obligatoirement être mises en place. Ces activités nécessiteront de rémunérer du personnel, et, entre parenthèse, ne seront pas obligatoires pour les élèves, dans la mesure où il n’est écrit nulle part qu’elles seront gratuites pour les parents d’élèves.
    @Sinbuck
    Vous écrivez qu’un des problèmes essentiels de l’éducation nationale est le fait que les enseignants ne sont pas consultés.
    La réalité est en fait assez différente de ce que vous décrivez. Les organisations syndicales, censées représenter les enseignants, sont systématiquement consultées. Alors oui, leur représentativité est certes contestable - et l’on est en droit de se demander s’il n’en est pas ainsi de notre représentativité en tant que citoyen - mais dans l’état actuel du système, les OS représentent les enseignants.
    J’ajouterais même que s’il existe bien un ministère co-géré par les OS, c’est bien l’éducation nationale. Pourquoi ? Tout simplement parce que le personnel enseignant représente un nombre non négligeable d’électeurs que ni la droite ni la gauche n’aiment se mettre à dos tant leur inclination à descendre dans la rue est manifeste.
    Enfin, vous vous méprenez sur la manière dont les choses sont pensées et mises en oeuvre : l’administration ne fait qu’appliquer une politique, ou répondre à une commande. En d’autres termes, si consultation des acteurs de terrain il n’y a pas - ce qui est déplorable - c’est uniquement le fait d’une volonté politique, mais certainement pas du fait de l’administration bureaucratique telle que vous la qualifiez.
    Si l’on en revient à la réforme des rythmes, accompagnée par d’autres mesures telles que la mise en place de dispositifs dénommés « plus de maîtres que de classes » et « l’accueil des enfants de moins de 3 ans », ce que tous les acteurs de terrains vous diront, y compris les « bureaucrates », c’est que le gouvernement a décrété une réforme, sans avoir pris suffisamment le temps de consulter toutes les parties prenantes, et donc sans avoir anticipé les difficultés de la mise en oeuvre d’une telle réforme.
    En somme, si tout le monde s’accorde à dire que le fonds de la réforme est bon, la méthode est plus que discutable, tout comme son calendrier d’application : l’amateurisme à un tel niveau de responsabilités est pour ma part assez effrayant.


  • Artius 25 avril 2012 22:44

    Je l’ai déjà dit sur un autre fil, il y a longtemps, la France - et par extension beaucoup de pays - ont au moins deux ennemis :

    - la cupidité, dont la filiation se nomme ultralibéralisme, libéralisme, capitalisme et consors.
    - le fanatisme, dont la filiation se nomme religion, qu’elle soit chrétienne, ou musulmane.

    Si en France, nous ne sommes pas capable d’identifier clairement, sans peur de se faire taxer de raciste ou de communiste, ce qui cause la perte de notre pays, alors nous courrons à grand pas vers une guerre civile couplée d’une crise financière d’une gravité sans précédent, sachant que l’une peut déclencher l’autre - ad libitum.



  • Artius 21 avril 2012 14:47

    @ Bracam
    Je ne vois pas en quoi je suis sensé proposer quelque chose de constructif. J’exprime ce que cet engouement suscite en moi, rien de plus.
    Du reste, si cela vous agace, ce qui semble être le cas vu le ton que vous adoptez, c’est peut-être que vous redoutez que ce que je dis soit vrai.
    Pour votre sophisme concernant ce que vous appelez ma prétendue condamnation,« stupide », il n’engage que vous. Je note au passage, que l’argumentation avec les gens de votre genre se limite à l’insulte, preuve s’il en est de votre force.
    Pour moi, un candidat de gauche qui ne jure que par la croissance fait une politique de droite libérale. Du point de vue purement politique, et non électoraliste, c’est tout simplement trahir un idéal de gauche, en abusant de la naïveté du bon peuple, dont soit dit en passant, je fais partie, tout autant que vous.



  • Artius 15 avril 2012 23:21

    Je trouve très beau cet emballement autour de M. Mélenchon.
    Toutefois, j’aimerais juste rappeler une ou deux évidences, dans l’hypothèse où M. Hollande soit élu.

    M. Hollande n’a de cesse de répéter ces derniers jours qu’il faut relancer la croissance. Sans être un spécialiste de l’économie, ce genre de « solution » part d’un postulat totalement libéral. Pour être plus clair, cela veut dire qu’il n’y a aucune volonté de remettre en cause notre système économique et financier : bein oui, la croissance comme remède miracle, c’est typiquement libéral.
    Ainsi, lorsque M. Mélanchon appelera à voter M. Hollande, preuve sera faite de sa forfaiture.

    D’autre part, j’ai le souvenir, que visiblement certains n’ont pas, d’un emballement aussi beau en mai 1981.
    Pour mémoire, la lune de miel aura duré deux ans et les conséquences de la « crise » de l’époque étaient moins rudes qu’aujourd’hui.

    Demain, si la gauche passe, elle n’aura aucune excuse si elle échoue à tenir ses promesses. Gouvernement, Sénat, Collectivités territoriales et sans doute Assemblée nationale dans la foulée, tout sera à gauche. Et là, on va voir ce qu’on va voir nous dit-on. Vivivi, c’est sûr qu’on va voir.

    Une phrase entendue hier résume ma pensée :
    Grand soir, petit matin.
    La gueule de bois va être terrible, les amis.

    Cordialement,



  • Artius 3 novembre 2011 22:06

    « L’ennemi, ce n’est pas l’Islam, c’est la mise à genoux des peuples par la finance. »

    Votre phrase indique que vous pensez qu’on a le choix entre le fromage OU le dessert, alors qu’il est tout à fait possible d’avoir les deux :

    - l’intégrisme religieux est un danger
    - le système financier est un danger

    Les deux doivent être combattus.



  • Artius 16 décembre 2010 19:57

    L’exemple des oeufs est mauvais :

    qu’un oeuf soit bio ou non, sa qualité nutritionnelle est strictement la même, ce qui fait le prix de l’oeuf bio, ce sont les conditions d’élevage de la poule qui le pond.



  • Artius 20 juillet 2010 02:00

    @ Peachy Carnehan

    Monsieur,

    Ce que vous dites sur le quartier de La Villeneuve est totalement faux : ici et vous pourrez constater qu’il n’y a pas moins de deux collèges en plein coeur du quartier, sans parler du groupe scolaire la rampe, et d’autres, à moins de 200 mètres de la galerie de l’arlequin. Toujours à moins de 200 m, rue du village, se trouve un bureau de poste, et au sud, la clinique du mail.

    Quant aux 12 km qui séparent le quartier en question d’un centre commercial et de toutes activités de travail, vous pourrez constater par vous-même qu’il s’agit en fait de... 400 m.

    Au bout de l’avenue Marie Reynoard se trouve un centre commercial Carrefour, ainsi qu’un complexe commercial appelé Grand’Place (Le centre commercial se situe dans un grand complexe au Sud de Grenoble comprenant, le parc des expositions Alpexpo (44 950 m²), le centre de congrès Grenoble Alpes Congrès (auditorium de mille places), le Summum (salle de concerts de 5 000 places assises / debout) ainsi que la patinoire Pôle Sud (plus grande patinoire fixe de France avec 3 500 places assises).)

    Je pense donc que quand on ne connait pas quelque chose, il est plus prudent de ne rien dire, plutôt que d’asséner des contre vérités.

    @micalement,



  • Artius 26 avril 2010 20:04

    @ Traroth

    Désolé de vous contredire, mais à la différence de vous, je pense qu’une loi peut changer les mentalités et les choses, même si le rythme dudit changement n’est pas aussi rapide qu’on le souhaiterait.
    J’en veux pour seul et unique preuve le droit de votes des femmes en France, qui n’a certes pas effacé le machisme ambiant propre à la condition humaine, mais a su au moins faire avancer les choses.



  • Artius 24 avril 2010 19:05

    La littérature contemporaine des vampires, c’est Anne Rice qui l’a écrite. De ses ouvrages, un jeu de rôle a été tiré, et on est bien loin du monde vampire style Bela Lugosi ou encore Klaus Kinski.
    Dans une veine smiley identique, on trouvera également underworld, surtout le premier.



  • Artius 17 avril 2010 13:59

    Ce n’est pas du tout simpliste que d’être convaincu que l’endettement est dû aux fonctionnaires.
    C’est tout simplement idiot.



  • Artius 9 avril 2010 23:59

    Tous ces commentaires sont un substantifique condensé des raisons qui voue notre pays à l’échec : le manichéisme.



  • Artius 8 avril 2010 14:48

    A quand une enquête qui dénonce à la police les délits des politiciens ?

    Dans cette histoire, c’est l’émotion à géométrie variable qui me gêne le plus.



  • Artius 8 avril 2010 14:41

    Pardonnez-moi, mais à part le fait que vous voudriez vivre de votre passion, je ne vois pas ce que votre article apporte en terme de réflexion...

    @micalement,