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Les commentaires de Morgane Lafée



  • Morgane Lafée 20 mai 2021 11:12

    Article fouillé et intéressant. Il y a certaines situations qu’on a toutes vécues en ce qui concerne les préjugés des médecins. Je suis atteinte d’une maladie chronique qui a mis 6 ans à être diagnostiquée pour deux raisons : 1/ on ne prenait pas au sérieux mes symptômes car j’étais une chochotte, 2/ 60% des malades sont des hommes, donc les médecins en déduisent visiblement que les femmes ne sont pas concernées. Ma vie a changé quand une généraliste a enfin décidé de m’envoyer chez un spécialiste, qui a enfin posé un diagnostic après les examens nécessaires.

    Il y a quelques points que je ne partage pas dans votre article, notamment quand vous dites que nos grand-mères étaient plus « protégées » parce qu’elles étaient au foyer. Je pense que c’est un gros raccourci. Pour commencer, vous oubliez que la vie n’était pas du tout aussi confortable à l’époque : pas de machine à laver, pas de lave-vaisselle, souvent pas de permis de conduire pour aller faire les courses. Ensuite, le modèle de la femme au foyer est un modèle bourgeois, ne l’oublions pas. Chez les paysans, tout le monde travaillait, hommes, femmes et enfants.

    Donc voilà, c’est juste un point qui m’a fait tiquer, mais sinon votre article est intéressant.

    Et ce qui est bien, ce que les forumeurs d’Agoravox alimentent votre propos avec la misogynie décomplexée qui ressort de leurs réactions...  ;)



  • Morgane Lafée 10 juin 2020 09:51

    Article intéressant sur le plan du rappel historique, même si l’organisation des idées aurait peut-être mérité d’être un tout peu plus travaillée. En effet, à certains moments je me suis demandé où vous vouliez en venir. Mais peut-être est-ce parce que je n’ai pas lu la lettre de Virginie Despentes ! J’avoue avoir évité soigneusement de la lire et m’être limitée à des articles qui en parlaient.

    En tout cas, pour sortir un tout petit peu du sujet mais pour en ajouter une couche sur l’indignation sélective, on n’a pas entendu Virginie Despentes ni aucun « artiste » s’exprimer sur le racisme quand un couturier chinois d’Aubervilliers s’est fait cruellement assassiner en 2018 dans la rue. Un assassinat qui n’est pourtant qu’une manifestation parmi d’autres du racisme et des agressions effroyables que les Asiatiques subissent tous les jours et depuis des années dans certaines de nos banlieues. Mais bon, les agresseurs ne sont pas assez « blancs » pour qu’on s’y intéresse, apparemment.



  • Morgane Lafée 9 février 2018 20:47

    Je me réjouis que Mennel ait quitté « The Voice », mais je suis tout de même triste pour elle.

    Visiblement, cette jeune fille rêve de devenir chanteuse. Elle a un certain talent, même s’il n’y a pas non plus de quoi se taper la tête contre les murs. Elle a malgré tout une jolie voix et sa performance révèle qu’elle a travaillé dur dans son domaine. On ne se rend pas compte, mais chanter juste, ça ne s’improvise pas.
    Ce qui est infiniment triste, c’est qu’une jeune fille talentueuse ait pu se laisser capter par des réseaux islamistes. Les internautes n’ont pas eu besoin de fouiller bien loin pour s’en rendre compte : les paroles de sa réinterprétation annonçaient la couleur. Elle a affiché sa volonté de faire du prosélytisme. Ce choix ne montre pas un grand sens stratégique, au passage.

    Plusieurs choses lui sont reprochées. Le fait de poster ces tweets sur les attentats auraient pu passer pour un acte immature, comme beaucoup de jeunes adultes en font à cet âge. Le problème, c’est qu’elle relayait aussi tout un tas de messages propagandistes de personnages très très douteux, voire d’organisations assimilées au terrorisme. Elle a un sacré dossier, en fait, pas juste deux tweets sur les attentats.
    Difficile de croire au message d’amour et de paix d’une personne qui relaie T. Ramadan, Barakacity et consort. Non seulement elle relaie ces pourritures, mais plusieurs photos d’elle avec des leaders de certains groupes militants ont circulé, dont le groupe lallab qui détourne le féminisme pour prôner la soumission aux hommes. On peut donc penser qu’elle n’est pas une fille lambda dans ces réseaux.

    Pour autant, je crois ses larmes sincères. Je suis certaine que cette fille rêve d’être chanteuse. Ce qui est désolant, c’est qu’elle ait été captée par ces réseaux, qui l’ont envoyée au casse-pipe. C’est d’ailleurs typique de ces islamistes : envoyer les femmes au front pour affronter la colère des populations, pendant que les hommes œuvrent par derrière en intriguant.
    Aujourd’hui, c’est elle qui se fait lyncher sur les réseaux sociaux mais ceux que j’ai envie de lyncher, ce sont les hommes qui agissent en coulisse derrière cette mise en scène grotesque.
    Espérons qu’elle se fera oublier un moment et qu’elle se réveillera de cet endoctrinement. Sans rancune, je le lui souhaite. Pour moi, elle n’est qu’un instrument de ces réseaux. Un de plus.

    En attendant, TF1 doit des excuses aux spectateurs français.



  • Morgane Lafée 23 février 2017 20:55

    @franc tireur

    Clémentine Autain féministe ? Je suppose que c’est de l’humour. Ou plutôt non, malheureusement. Car bon nombre d’islamocollabos se réclament aujourd’hui du féminisme.
    En fait, après des années ou plus personne ne voulait se dire féministe publiquement, voire prononcer ce gros mot, de peur de ne plus avoir l’air féminine, nous traversons une époque où n’importe qui se réclame du féminisme, y compris les plus anti féministes qui soient, c’est à dire les islamistes et leurs serviteurs. Une époque où le féminisme, comme tant d’autres causes humanistes, est infiltré, gangréné par cette idéologie islamo collabo, qui fait semblant de confondre le pseudo empowerment pathétique des femmes voilées (qui relève en réalité du militantisme) avec la lutte contre les discriminations et les maltraitances envers les femmes.
    On en vient à voir des femmes revendiquer, au nom du féminisme, le droit de porter un signe qui les discrimine par rapport aux hommes, à réclamer d’exercer leur droit à être discriminée et maltraitées volontairement (et à se plaindre ensuite que la société les discrimine, bien sûr). Et on voit des associations féministes les défendre, méprisant les les féministes des pays arabes qui se battent pour se défaire de ce foutu voile et tout ce qui va avec.

    Alors non, Clémentine Autain n’est pas féministe. Ou alors elle fait partie de ce que l’on pourrait appeler les féministes à la tête de la cliente (pour adapter une expression fort bien trouvée de l’auteur de cet article) : féministe oui, mais uniquement pour les femmes voilées.
    En réalité, le féminisme est cassé en deux par l’Islam : il y a celles qui sont restées fidèles à leurs convictions, comme Elisabeth Badinther, et celles qui ont pactisé avec les islamistes, comme Clémentine Autain.



  • Morgane Lafée 27 janvier 2017 19:53

    Enfin bref, en dépit de l’introduction malhonnête consistant à se prétendre pour la loi Veil, l’auteur de l’article voulait bel et bien poster un article anti-IVG.

    Je suis toujours épatée par ces bonshommes qui prétendent savoir ce qui se passe dans la tête d’une femme qui a recours à l’IVG, se croyant obligés de souligner qu’il ne s’agit pas d’un acte anodin, alors qu’ils n’ont jamais expérimenté ne serait-ce qu’une fois dans leur vie la sensation d’avoir ses règles, de sentir ces douleurs bien spécifiques et les humeurs qui vont avec, de penser que oui, on aurait pu avoir un enfant ce mois-ci. Une sensation que les femmes connaissent depuis l’adolescence.
    Malgré leur ignorance de cet état, de cette possibilité qui est à la fois source de rêve et de terreur chez une jeune fille, ces hommes se permettent, dans leur immense arrogance teintée d’incompétence, de nous donner des leçons. De nous rappeler à l’ordre. De nous prendre de haut en nous informant via des billets sur Agoravox du traumatisme que nous pourrions endurer. Et de balayer d’un revers de main le travail des personnes qui, au planning familial, se retrouvent parfois face à des femmes dans des situations sociales difficiles.
    Par ce genre d’articles, ces hommes expriment toute la condescendance qu’ils ressentent envers les femmes, ces êtres inférieurs, décervelés et inconséquents, qui n’aurons bien sûr jamais pensé toutes seules à peser le pour et le contre avant de décider - oui, de décider - d’avoir recours à l’IVG ou au contraire de ne pas y avoir recours.

    C’est une décision qui relève d’une expérience que vous ne connaîtrez jamais. Pas plus que vous n’avez l’air de connaître l’immense gamme de pilules présentes sur le marché, le petit nombre remboursé, et la situation des femmes qui, ayant eu un problème de santé quelconque, sont obligées d’opter pour une pilule non remboursées. Vous n’avez même pas l’air de savoir que l’avortement n’est pas toujours chirurgical, mais qu’il existe un procédé médicamenteux. Vous n’avez pas non plus tenté d’acheter la pilule du lendemain, qui est loin d’être facile à trouver quand les pharmaciens vous prétendent, en s’échangeant des rictus entendus, qu’ils n’en ont pas en réserve.
    Bref, vous parlez de ce que vous ne connaissez pas.
    Un conseil pour un prochain billet : interrogez les femmes autour de vous, les femmes mûres, les femmes d’âge moyen, les jeunes filles. Mais interrogez-les avec humilité, et non avec des idées préconçues, avec un film dans la tête censé représenter le monde d’aujourd’hui. Bref, développer votre sens de l’écoute ne vous ferait pas de mal.

    Si seulement les hommes parlaient avec des femmes avant d’affirmer tout et n’importe quoi sur elles, leur condition, leur quotidien... Le monde irait mieux.



  • Morgane Lafée 23 avril 2016 10:40

    Pendant ce temps-là, nous devinons vos pensées une fois cette dame âgée loin de vous. Votre paternalisme attendri, mêlé de narcissisme et de sexisme, vis-à-vis de cette dame d’âge respectable, qui fait très certainement beaucoup mieux la part des choses entre l’émotion suscitée par ces informations et sa propre vie, que vous-mêmes, qui tirez des conclusions hâtives sur ce qui se passe dans sa tête sans rien connaître de sa vie.



  • Morgane Lafée 28 février 2016 12:42

    Je n’étais pas au courant de cette affaire, bravo pour votre boulot. Je sais à quel point il est fastidieux de réunir des infos de différentes sources, surtout quand intègre la donnée Twitter.



  • Morgane Lafée 28 février 2016 12:41

    @zygzornifle : Oui, est ils ont lancé la collection For Men.



  • Morgane Lafée 16 janvier 2016 17:27

    Article très intéressant, qui a l’immense mérite de se pencher véritablement sur le sujet et ses implications. J’ajouterais juste une chose dans le mode opératoire que vous rapportez : les coups. D’après les témoignages qui commencent péniblement à émerger (les médias n’avaient pas l’air trop pressés d’interviewer ces femmes), les victimes ont également été frappées. L’une confie avoir été frappée avec une barre dans le bas du dos, une autre a été frappée à la tête, etc. Ces femmes ne portent donc pas seulement plainte contre quelques mains aux fesses, mais contre des agressions physiques extrêmement violentes, une dimension totalement occultée par nos médias. Quant au vol, je pense que des pickpockets ont dû être tenu au courant de ce « happening » prémédité, et qu’ils en ont juste profité, rien de plus.
    Enfin, la piste de la Mafia marocaine est juste invraisemblable : par définition, les mafias souhaitent rester dans l’ombre. Pourquoi le monde du crime organisé irait-il tout d’un coup s’exposer en perpétuant des agressions de ce genre, qui ne rapportent strictement rien ? Marocaine ou non, ce qui intéresse une mafia, c’est de se faire un paquet de fric. Voler quelques portables n’est pas comparable avec le trafic de drogue ou d’armes sur ce plan. C’est donc une hypothèse de plus émise pour nous occuper et noyer le poisson, rien de plus.



  • Morgane Lafée 20 octobre 2014 12:16

    Le combat contre la réforme scolaire n’est qu’un leurre, ce sont bel et bien les idées assimilées à NVB qui sont visées (et ses origines, bien sur).

    J’ajouterais que l’école, en plus de sa fonction d’instruction, a aussi pour rôle d’assurer une cohésion sociale. Les enfants y apprennent les valeurs communes que nous sommes censés partager pour participer activement à son fonctionnement à travers le travail, la famille, etc. Et pour participer à ce fonctionnement, encore faut-il le comprendre. Ça concerne l’égalité hommes-femmes et autres notions qui fâchent, bien sûr, mais aussi des choses plus factuelles comme l’évolution du contexte géopolitique, le regard sur l’Histoire et sur les autres cultures, etc. Il n’y a pas longtemps, une personne adulte d’un bon niveau intellectuel m’a sorti l’air éberlué : « ah bon, ils ont le métro en Corée du Sud ? ». Bonjour l’appréhension du contexte économique et de l’ère numérique, vu que ce pays a 2 ans d’avance sur nous en matière de numérique !

    Pour en revenir aux idées de NVB telles que feu les ABCD de l’égalité, en voulant retirer leurs enfants de l’école (la réforme n’est qu’un prétexte), ces gens vont à l’encontre de ce principe puisqu’ils excluent leurs enfants de cet enseignement. Ils préfèrent les enfermer dans une bulle plutôt que de les préparer à faire face à la société. C’est tout sauf une solution et en plus, cela procède d’une démarche très narcissique qui repose sur une volonté de contrôler l’esprit de leurs enfants au lieu de les laisser se développer normalement, dans l’environnement idéologique complexe qui est le leur, avec d’une part l’enseignement de l’école qui représente une base commune, et d’autre part celui de leurs parents qui représente leur héritage et auquel ils se réfèreront toute leur vie de toute façon.
    Au contraire, la solution pour ces gens qui n’approuvent pas tout ce qui est dit à l’école, est de dialoguer avec leurs enfants, dans la voiture, à table, etc. Je crains que beaucoup de parents ne se donnent pas cette peine. En tout cas, le jour où ces parents auront compris que la transmission de leurs valeurs et de leur héritage culturel/religieux n’est pas incompatible avec l’enseignement de l’école, ils affronteront la situation de manière plus sereine. Ils comprendront qu’il leur suffit d’être présents pour leurs enfants et de discuter avec eux, de les amener à s’exprimer, afin que ceux-ci développent sainement leur pensée en comprenant leur environnement idéologique. Il est même nécessaire d’enseigner aux enfants l’esprit critique vis-à-vis du discours dominant. L’esprit critique est une arme très utile pour affronter le monde. La diversité des valeurs et des modes de pensée fait la richesse d’une société.
    Le but est quand même que les enfants développent leurs propres idées, qui seront sans doute sans doute pas exactement celles de leurs parents ni celles de l’école.

    Ça c’est dans un monde idéal.
    Le problème, c’est que les leaders de la Manif pour Tous, qui poursuivent une quête de pouvoir acharnée, veulent casser cette dynamique saine et utilisent pour cela une arme redoutable : la peur. Et ils le font au bon moment, dans un contexte anxiogène de crise économique où les gens ont l’impression que le contrôle de leur vie leur échappe (risque de chômage, insécurité, etc.). Le discours ultra réactionnaire n’est qu’un instrument de soumission. Un peu comme dans une secte.
    Les outils de leur compagne sont d’ailleurs très similaires à ceux ces Djihadistes : réseaux sociaux, rumeurs folles propagées auprès de personnes vulnérables, victimisation dans le discours, dramatisation du contexte, etc. Ce sont un peu nos Djihadistes à nous, à ceci près qu’ils sont nés dans un environnement privilégié et n’ont donc pas encore levé le tabou de la barbarie. Pas encore.



  • Morgane Lafée 28 août 2014 20:13

    Article assez juste. Et ce qui est bien, c’est que la plupart des interventions ici présentes, pleines de préjugés parfois haineux envers les femmes, confirment à fond la pertinence des ABCD de l’égalité.

    Je ne doute pas de la sincérité de NVB dans la défense de l’égalité des chances entre hommes et femmes - car c’est bien cela le but de cette soi-disant « théorie du genre », qui n’existe que dans l’esprit confus des personnes terrorisées par le moindre changement, comme il y en a tant en France.

    Je n’ai rien contre NVB, donc, mais j’ai peur qu’elle soit un peu jeune pour mener un tel ministère.
    En outre, l’EN est un sujet où on a toujours un peu peur avec les politiques socialistes, qui tendent à faire baisser le niveau scolaire et les attentes envers les gamins. Quand le rapport PISA est sorti, la presse française s’est acharné, par une sorte de jalousie assez minable, à faire un tableau au vitriol du système scolaire sud-coréen, comme si tout était noir là-bas. Il n’empêche, je ne suis pas sûre que les élèves soient plus malheureux là-bas qu’ici, au contraire. Certains ne supportent pas la pression, parfois excessive, et c’est un problème auquel ils vont devoir remédier. Mais ceux qui font leur scolarité sont nettement plus motivés que les Français.

    Pour les gamins, il est BEAUCOUP plus motivant de savoir qu’on attend quelque chose d’eux, qu’on croit en eux, plutôt que de voir les adultes déblatérer en se demandant si les mauvaises notes ne vont pas leur causer des « traumatismes ». L’attitude française a l’air plus humaine, comme ça au premier abord, mais c’est tout le contraire. Les gamins ont besoin qu’on leur donne des buts à atteindre, qu’on les encadre, sinon ils perdent leur motivation et partent en vrille.
    J’ai peur qu’avec n’importe quel ministre socialiste, la France ne continue dans cette voie...



  • Morgane Lafée 11 juin 2014 13:33

    "On a l’impression, parfois, en observant ces couples/familles que le sieur est un epagneul effarouche qui a peur de s’en prendre une (engueulade ou claque en direct) et la dame, de prime abord « cool », une gorgone seche, agressive, prete a degainer l’argument redoutable et imparable de machisme si son compagnon ne se plie pas a ses quatre volontes - ca me fait bien rigoler."

    Dites-donc, Zic, vous êtes sûr que ce n’est pas vous qui avez des fantasmes SM en regardant ces couples ? ;)



  • Morgane Lafée 11 juin 2014 13:26

    Bonjour,

    Quel dommage de finir un article aussi bouillonnant d’idées (même s’il faudrait structurer un peu tout ça) et somme toute assez pertinent à plus d’un titre, notamment sur l’image des hommes véhiculée par les anti-féministes, par une exécution radicale et sans nuance des « radico-féministes »... Et puis, ça veut surtout dire que vous n’assumez pas vos intentions de départ. Genre : « j’ai écrit tout ça, je me suis fendu d’une analyse ambitieuse et tout et tout, mais attention, je suis pas féministe, hein, faut pas exagérer ! ».

    Vous adoptez le vocabulaire des anti-féministes (fémino-féministes ? pourquoi pas féminazies pendant que vous y êtes !) pour condamner on ne sait quelle frange du féminisme. Quelles sont ces radico-féministes dont vous parlez ? Avez-vous des exemples concrets ? Genre des noms, des citations précises avec des sources précises. Si vous voulez attaquer un mouvement féministe en particulier, ok mais soyez franc et explicite. Assumez, que diable !

    D’autre part, ai-je bien lu, vous trouvez le revendicatif stérile ? Vous condamnez le fait de revendiquer des choses ? Mais à quoi sert un mouvement militant si ce n’est à revendiquer ? Les beaux discours, c’est bien mais à un moment donné, il faut agir. Vous pensez que nous, les femmes, aurions le droit de vote si des féministes ne s’étaient pas montrées vindicatives ? Vous pensez qu’on va garder longtemps le droit à l’avortement, au vu des résultats des dernières élections, si personne ne monte la garde ?

    Dans n’importe quelle cause, que ce soit le féminisme, l’anti-racisme, l’écologie et que sais-je encore, il y aura toujours des personnes plus extrêmes que d’autres, avec certaines plus portée sur l’action et d’autres sur la réflexion, et ce pour une bonne et simple raison : derrière ces militant(e)s, il y a des êtres humains, avec un vécu, une expérience, une colère plus ou moins prononcée, des compétences variées, etc.

    Cela est d’autant plus vrai avec le féminisme puisque le sexisme est en réalité difficile à cerner, puisqu’il touche tous les milieux sociaux, tous les âges, toutes les cultures, etc. Il peut être brutal mais peut aussi se déguiser sous des dehors aimables, à travers des pratiques auxquelles il est parfois difficile de renoncer en tant que femme (la galanterie est un bon exemple). La remise en cause du patriarcat touche des sujets complexes et profonds, et même les féministes ne sont pas toujours fortes à chaque instant de leur vie.

    Les féministes ont le mérite de reconnaître, à travers l’existence de plusieurs mouvements intellectuels, que leur cause peut prendre différentes formes et s’adapter à différentes sensibilités ou philosophies, avec toute la complexité que cela induit. Il y a plein de débats entre féministes et cela prouve que ce mouvement dans sa globalité n’est pas figé comme vous le pensez, mais sait au contraire se remettre en cause et faire preuve de dynamisme intellectuel.

    M



  • Morgane Lafée 7 juin 2014 15:19

    Vous avez malheureusement raison sur toute la ligne. On s’en est rendu compte lors du débat sur la pénalisation des clients de prostitués il y a quelques mois. Sous couvert de défendre le droit des prostitués à exercer leur activité « librement », les détracteurs de cette loi ne défendaient qu’une chose : le droit à la consommation. En gros, pour ces gens, le droit de certains à combler leurs frustrations passe devant le respect des droits humains des autres.
    Certains tentaient même de faire pleurer dans les chaumières sur les pauvres hommes qui n’arrivent pas à trouver de partenaires et qui ont donc besoin d’avoir recours aux prostitués... Cela dit, comme vous l’avez très bien expliqué, les médias sont complices. Cela ne concerne pas seulement les hommes : avez-vous remarqué que toutes les publicités sur des produits destinés aux femmes utilisaient le mot « plaisir » ? Avec des images bien suggestives à l’appui (manger un yaourt, un fruit ou une glace, tout devient sexuel). Bref, dans notre société, si vous ne justifiez pas d’une activité sexuelle régulière, vous n’êtes rien. A noter que la qualité des rapports n’intervient pas.

    On pourrait aller un peu plus loin dans votre raisonnement : la capacité à supporter ses frustrations et à les pallier s’apprend dès la petite enfance. Que s’est-il donc passé dans notre éducation pour que des personnes en arrivent à trouver normal de piétiner des êtres humains pour combler leurs frustrations ? La culture de l’enfant-roi n’a-t-elle pas son rôle à jouer dans tout ça ?



  • Morgane Lafée 24 mars 2014 15:39

    Segolène Royal au gouvernement, pourquoi pas ? Je ne suis pas contre. Mais alors surtout pas à la culture ! Elle ne comprend rien au cinéma ni à la télévision.
    Elle va nous plomber le divertissement comme elle l’a déjà fait à l’époque où elle a fait interdire les dessins-animés japonais pour mettre les sitcoms de AB production à la place... Ça a l’air puéril, comme remarque, mais il n’empêche qu’elle s’est mis à dos toute une génération avec ça. Aujourd’hui, je suis dans la tranche 35-40 ans, et même si de l’eau a coulé sous les ponts (j’ai même voté pour elle aux Présidentielles), je suis toujours énervée quand je pense à ça (et à ce qu’est devenu le divertissement pour les jeunes entre temps). Encore il n’y a pas longtemps, elle partait en guerre contre le dernier film de Nicolas Winding Refn... N’importe quoi ! Elle n’avait pas autre chose à faire ?
    Alors non, pas à la culture, svp !



  • Morgane Lafée 31 août 2013 16:34

    Cet article est un bel exemple de ce que l’on appelle la théorie du complot. Bonne journée.



  • Morgane Lafée 31 août 2013 13:45

    Bonjour Jessica,

    J’ai été au chômage pendant 8 mois avant de trouver le poste que j’occupe actuellement. Autant dire que je comprends assez bien ce que vous décrivez ! Ces déceptions face à des offres d’emploi qui ne sont pas exactement ce qu’on croit, ces recruteurs qui ne savent pas ce qu’ils veulent, ce sentiment d’être abusé, ces faux espoirs, ces gens qui vous mènent en bateau... Surtout qu’autour de nous, les gens n’imaginent pas une seule seconde à quel point garder le moral relève de l’exploit. En effet, on est constamment sur le qui vive, donc quand on voit une ouverture se dessiner, l’adrénaline se déclenche d’un coup. Ce qui veut dire que, lorsqu’on se heurte à une déception, le moral tombe très bas.

    Le problème, c’est que quand on a le moral à plat, on dégage une aura d’incertitude qui ne nous aide pas. Je ne dis pas que c’est de notre faute si ça ne marche pas, juste qu’on n’est peut-être plus tout à fait au top pour dépasser la concurrence (les autres candidats).

    C’est contre les effets de ce grand huit émotionnel qu’il faut lutter.

    Pour cela, il faut absolument vous ménager des moments de détente, des moments chaque jour où vous ne faites pas de recherche d’emploi. Je dis ça parce que je sais trop bien ce que c’est que de « scruter la toile 24h/24 » ! Vous êtes dans une attente permanente, ce qui veut dire que vous devez culpabiliser quand vous faites autre chose. Or il est extrêmement important de vous réserver ces moments CHAQUE JOUR.
    Pour cela, il faut vous organiser : réserver des heures où vous faites de la recherche d’emploi à 100%, et d’autres où vous considérez que c’est votre temps libre. Si vous suivez les annonces sur le web, vous aurez sans doute remarqué que chaque site a ses petites habitudes quant aux heures de mise à jour. Prenez les sites sur lesquels vous pensez que vous avez le plus de chance de trouver quelque chose, et réservez ces horaires pour la recherche d’emploi, l’écriture de lettres, l’adaptation de votre CV à chaque offre, etc. Ca peut être le matin et en début d’après-midi, par exemple. J’ajouterais qu’il ne faut pas répondre à tout ce qui nous passe sous la main : mieux vaut être plus sélectif mais bien soigner ses candidatures.

    Et ne soyez pas dans l’obsession d’être présente à chaque nouvelle annonce qui parait. Si vous en ratez une le jour même et que vous ne répondez que le lendemain, ce n’est pas grave ! Faut vraiment venir à bout de ce sentiment obsessionnel car il vous pourrit la vie.

    En ce qui me concerne, à partir du moment où j’ai décidé de mon organisation, à savoir de mes heures de « recherche acharnée », je me suis lancée dans une activé personnelle pendant mon « temps libre » : faire un site web que je comptais faire depuis longtemps. Ça a payé : non seulement je suis très contente de mon boulot, non seulement cela m’a redonné confiance en moi, mais en plus, je l’ai cité sur mon CV et ça a fait très bonne impression au cours des entretiens qui ont suivi. Ma responsable actuelle m’a même dit que la personne de la DRH avait été impressionnée que j’aie pu entreprendre quelque chose pendant ma période de chômage et que je ne me sois pas laissé abattre.

    Bref, si j’avais un conseil à vous donner, c’est cela : lancez-vous un défi, quelque chose qui vous tient à cœur, afin d’entreprendre une activité sur la durée. Peu importe si ce n’est pas en lien direct avec ce que vous cherchez. Ça vous redonnera confiance. Et puis profitez des entrées gratuites aux expos, musées, etc., que vous offre votre carte de demandeur d’emploi. Il faut aussi sortir de chez soi, c’est important.

    Bon courage à vous et n’oubliez pas : continuez la recherche quotidienne mais ORGANISEZ-VOUS afin de vous réserver des moments de détente quotidienne. Après tout, les gens qui bossent ont des horaires de travail mais aussi du temps libre.

    M



  • Morgane Lafée 6 mars 2013 15:37

    Franchement, je n’ai pas l’intention de lire ce bouquin mais cette condamnation morale de Marcela Lacub me fait doucement rigoler sachant qui est sa « victime ».

    Oui, moi aussi je suis choquée quand elle dit que le viol n’est pas traumatique pour les victimes. Oui, je trouve sa démarche d’« infiltrée » (sans jeu de mot !) écœurante en soi. Oui, cette femme est sans doute glauque. Mais peu importe.
    DSK a trouvé, avec Marcela Lacub, une sorte de Némésis. Quelqu’un d’aussi tordu que lui (ou presque, car elle n’a violé personne, semble-t-il). Il fallait sans doute quelqu’un d’aussi tordu que cela pour parvenir à lui mettre une telle baffe dans la gueule. Et en plus, elle a aimé ça, apparemment. Tant mieux pour elle. Lui, de son côté, ne m’inspire aucune compassion.

    Quant aux personnes qui instrumentalisent les prises de position de Lacub sur le viol pour nous démontrer qu’en fait, DSK serait une pauvre victime, où étiez-vous quand tout le monde taxait Nafissatou Diallo de menteuse voire de p*** ? Oui, le viol est traumatique pour les victimes, il était temps pour vous de le réaliser...

    Cela étant dit, encore une fois, je ne le lirai pas car je préfère me dégoter un bon roman. Récemment j’ai lu « Out » de Natsuo Kirino, où il y a des viols et des personnages féminins ambigus, mais avec un propos social passionnant derrière.



  • Morgane Lafée 31 janvier 2013 18:03

    Je souligne au passage que les chômeurs ont accès gratuit aux musées. La première fois que j’ai demandé à l’accueil si c’était vrai, j’ai donc dû préciser que j’étais chômeuse (on dit « demandeur d’emploi », pardon). On m’a répondu avec le sourire : je n’avais pas besoin de payer, il suffisait de montrer ma carte.
    Alors, les musées sont-ils si inhumains ?



  • Morgane Lafée 31 janvier 2013 17:57

    Déjà, comme beaucoup l’ont souligné, les pauvres ne sont pas forcément sales. Des tas de gens mendient dans le métro et ne dégagent aucune odeur. Ensuite, dans un musée, il y a un minimum de tenue à avoir : on ne peut pas toucher les tableaux, on ne peut pas crier, et on ne peut pas pisser dans son froc. C’est comme ça.
    Si cette personne de l’ATD pouvait les emmener au musée, expliquez-moi pourquoi elle ne pouvait pas prendre le temps de les mener prendre une douche au préalable et de les briefer sur la conduite à avoir ?

    Toutes ces fausses révoltes politiquement correctes, pour faire style qu’on s’intéresse aux pauvres, m’exaspèrent.