c’est un grand honneur de pouvoir nous adresser à vous, même si c’est un peu en fin de journée !
Nous nous associons aux commentaires élogieux à votre égard mais nous souhaitions signaler que, si le diagnostic sur la catastrophe écologique est juste, il faudrait tout de même signaler que les solutions sont pour l’instant mal connues.
L’Europe notamment, malgré beaucoup de bonnes intentions et de travail, n’a pas réussi à respecter le protocole de Kyoto. Il nous semble que cela n’est pas du à l’incurie des gouvernements, mais tout simplement au fait que cela est très difficile, et peut-être surtout lié au progrès technique.
Pour nous, il faut surtout investir dans la recherche pour trouver des technologies propres, et il est dangereux de dire du mal des profits des entreprises car ce sont eux qui permettent en grande partie de trouver ces technologies propres, grâce aux investissements et/ ou aux impôts qu’ils financent !
Bravo pour ce texte ! Il y a énormément de mensonges dits sur l’EUrope : en particulier beaucoup de ceux qui prétendent vouloir une Europe sociale refusent en réalité une politique sociale unique pour protéger leur propre système national. Chaque pays a ses règles et ne veut pas les harmoniser avec celles du voisin, même si cela permettrait de renforcer l’égalité et la liberté d’installation d’un pays à l’autre.
De même, les critiques à l’encontre de la BCE sont soit du populisme soit de l’hypocrisie : la BCE est obligée de monter les taux car les Etats membres (et notamment leurs systèmes sociaux) sont trop mal gérés et leurs dépenses créent de l’inflation au lieu de renforcer la justice sociale.
En revanche il est vrai que l’Europe devrait prendre une dimension nationale maintenant qu’elle est quasiment construite : il n’est pas normal que les règles en matière de protection boursière soient les mêmes entre les investisseurs des pays européens qu’entre des européens et des indiens, chinois ou autre américains.
Il n’y a pas de honte à développer une fierté nationale européenne, comme le Japon lui-même ose maintenant le faire. En cela Monnet est aujourd’hui dépassé. Pour nous, il serait important de créer une sécurité sociale unique en Europe, et c’est l’attribut d’un Etat. De même, il faudrait une armée unique.
Il faut franchir ce pas si on veut que l’Europe se fasse vraiment. Et c’est ce qui permettrait peut-être de réconcilier le oui et le non à la Constitution (soit pour soit contre l’Europe, c’est encore à voir !). Mais pour cela la Constitution devrait devenir plus ambitieuse, plus claire, bref être une vraie Constitution, et non un compromis centriste.
Tout à fait, mais encore une fois il ne s’agit pas des règles du vote pour ou contre l’indépendance mais des règles de l’élection provinciale de la Nouvelle-Calédonie... c’est l’équivalent des élections régionales en métropole.
Et si la Calédonie est française actuellement on ne voit pas pourquoi les français qui y sont installés depuis 1988 ne pourraient pas voter pour les délégués provinciaux qui les administrent ! De toute façon, le Conseil constitutionnel ne peut malheureusement pas se prononcer sur la validité d’une réforme constitutionnelle. C’est le Cour européenne des droits de l’homme qui pourrait déclarer la Constitution française modifiée par cette loi contraire au principe d’égalité.
Mais surtout je dirais que, pour les indépendantistes eux-mêmes, il serait plus cohérent d’attendre l’indépendance (qui sera votée uniquement par les calédoniens d’avant 1988, c’est déjà prévu) pour fixer les règles de scrutin aux élections calédoniennes.
Sinon cette réforme donne l’impression qu’on va se contenter de la situation actuelle (donc pas d’indépendance) moyennant un mode de scrutin communautariste qui n’est acceptable pour personne. Ce deal est CHOQUANT, on y retrouve un mode de négociation donnant donnant qui ressemble à la MAGOUILLE.
Le risque est que cette loi, si elle est adopée, dégoûte pas mal de métropolitains de venir en Calédonie. Si c’est le but, il me paraît dangereux pour l’avenir de cette région.
Les donnée sont issues du rapport Attali de 1999. Des enquêtes sociologique sont faites régulièrement dans les grandes écoles et le phénomène dont je vous parle est PROUVE. Le nombre d’élèves issus de milieux modestes a été divisé à 2 à Centrale et à Normale Sup par comparaison avec ce qu’il était en 1975...
ce n’est effectivement aps l’intérêt des proviseurs de ne pas prendre les bons élèves des mauvais quartiers mais c’est visiblement ce qu’ils font, soit parce qu’ils reçoivent énormément de demandes des bons lycées et les examinent en priorité soit parce qu’ils ne peuvent pas se permettre d’examiner dans le détail si le meilleur de Bobigny est vraiment bon...
La différence entre la loi constitutionnelle sur le droit de vote aux référendums et celle portant sur les élections provinciales est que, dans le premier cas, le mal est fait... et il est trop tard pour revenir sur la décision prise.
Pour les élections provinciales, le mal n’est pas (encore) fait, et les députés peuvent encore stopper la dérive qui n’a cessé depuis 1988. Le débat sur les provinciales est beaucoup plus important que celui sur le référendum car il s’agit de la gestion courante du pays, alors que le référendum est d’un enjeu très mince : personne ne croit en réalité à l’indépendance. C’est pour cela que la pression est forte sur les provinciales !
La discrimination positive me paraît pouvoir être justifiée par l’exigence d’intégration, mais pas la discrimination négative qui interdit certaines choses (et particulièrement le vote) à certaines personnes !