@Massada : le lien que j’ai mis montre des conclusions opposées à celles de la Danoise. De toute façon dans aucun das le texte n’est suffisant. Le problème est le suivant : ce qui est appelé en islam « la fermeture de la porte de l’ijtihâd », c’est à dire de l’interprétation, après que les 4 fondateurs des écoles juridiques aient interprété le texte et l’ai codifié. Mais rien dans le Coran ni dans la tradition ne dit qu’après la fondation de ces écoles classiques qui ont chacune une aire géographique d’extension, il ne puisse plus y avoir de nouvelles interprétations, il y a toujours eu d’autre part création de jurisprudence à l’intérieur de ces écoles selon les pays et selon les temps. Non il s’agit d’un consensus qui a bloqué la situation, mais qui n’a pas de fondement définitif, de plus dans le soufisme il a toujours été admis que les significations du Coran ne pouvaient pas être closes, mais sur la plan spirituel. Pour l’aspect légal de l’ijtihâd cet article fait le point :
"La question de l’orthodoxie ne se pose pas seulement dans le monde
chrétien du Moyen Age. Elle s’exprime également dans le monde musulman à
travers la notion d’ijtihâd, terme au contenu complexe mais qui
signifie en gros recherche, effort de réflexion. L’islam a connu une
période florissante qui a vu un développement important de la pensée
critique, alimenté notamment par la diffusion des traductions en arabe
d’auteurs grecs. Cette période a subi un coup d’arrêt vers les XIe-XIIe
siècles, qu’on désigne par l’expression « fermeture des portes de
l’ijtihâd ». Ce processus se passe justement au moment où on peut dire
que les « portes de l’ijtihâd » s’ouvrent dans l’Occident chrétien grâce
à l’introduction de la pensée aristotélicienne, par la médiation de
penseurs musulmans tels qu’Averroès."
@Massada Je ne vois pas trop de différences entre les règles du judaisme orthodoxe et de l’islam en terme de précisions rituelles pour la vie quotidienne, dans le judaisme aussi et même plus tout est codifié a niveau des gestes et des comportements. @Pascal L. « La séparation des pouvoirs n’existe que pour le christianisme » : le problème ne se posait pas au début puisque le christianisme était une sorte de secte juive pour les Romains, le seul problème politique était l’attitude par rapport au pouvoir, révolte, acceptation, le politique n’existait peut-être pas pour les premiers chrétiens, mais pour Rome ils étaient bien un problème politique ; ensuite le christianisme devenu dominant a du théoriser les rapports entre le spirituel et le temporel, il y a eu les royautés chrétiennes qui devaient se soumettre au pouvoir papal, ou même des théocraties comme en Orient, théocraties complètes même l’Empereur étant l’image de Dieu. Mais comme cette législation n’était pas prévue au départ, des emprunts divers ont été faits au droit romain. La laicité est un concept très récent, qui a été plus imposé à l’Eglise qu’accepté par elle.
Parce que historiquement l’islam s’est trouvé allié à des mouvements de libération dans le Tiers-Monde, et également aux USA avec les noirs musulmans. Vrai ou faux, l’islam pouvait passer comme étant du coté des dominés et des exclus. Pour les marxistes, l’Eglise était complice des pouvoirs dominants, ils n’avaient pas à considérer, d’un point de vue pratique, que l’islam pouvait aussi jouer un rôle « réactionnaire » dans les pays musulmans, dans la mesure où le sunnisme, comme les courants majoritaires du christianisme, prescrit la soumission aux autorités en place et non la révolte ( par contre la critique est admise), autorités en place dans les pays musulmans et admises parce que musulmanes, lorsque les occidentaux sont arrivés, armée, marchands et religieux, les attitudes ont été plus partagées, il y a eu la lutte initiale de certains, les alliances sincères ou intéressées des autres , et une soumission générale devant la force, en pensant que lorsque le temps serait venu les Français (ou les autres) devraient partir. Pour les musulmans aussi, vu de loin, le marxisme pouvait présenter l’image d"une société idéale sans classes. Les bouddhistes aussi ont été séduits un temps par le marxisme.
Dans le livre « Tête de turc » le journaliste allemand Günter Wallraff qui s’était déguisé en immigré pour vivre de l’intérieur la situation de cette communauté, s’attachant surtout à l’aspect du racisme et du travail clandestin dans les métiers dangereux profitant à quelques escrocs, raconte quelques anecdotes savoureuses quand il feint de vouloir se convertir : les pasteurs ou prêtres sollicités, quand ils ne ferment pas la porte de leurs demeurent bourgeoises par peur de cet indésirable, ne sont guère intéressés, que ce soit par peur de faire un mauvais exemple vis à vis de l’islam, ou par doute de sa sincérité, quand ce n’est lui qui est rebuté par la difficulté et la longueur des démarches qu’il doit subir pour rentrer dans cette communauté charitable.