C’est marrant, j’ai eu droit à la même histoire mais avec un chef d’entreprise breton raconté par une personne des RG pour nous sensibiliser aux risques de fuites d’informations (j’étais au Centre Spatial Guyanais à l’époque).
Du coup, j’ai l’impression que je devais classer cette histoire en légende urbaine, dommage, j’aimais bien la raconter
Merci Morpheus pour cette analyse, c’était un peu mes réflexions quand j’ai vu la présentation du projet Venus, trop de gigantisme et de dépendance à la maintenance pour être résilient au changement ou aux catastrophes.
En sécurité, on multiplie toujours les appareils/contrôles de manière redondante pour éviter d’être dépendant de l’échec d’un seul d’entre eux. Mais ça demande plus d’investissement (intellectuel ou financier) pour palier les risques, et ce n’est pas dans l’air du temps.
Par contre, là ou je suis un peu en désacord, c’est sur la méthode scientifique, ce n’est qu’un outil intellectuel pour aborder un problème et c’est très efficace. La question est « est-ce vraiment un problème réel ou qu’on se pose pour se donner des problèmes à résoudre ».
Là clairement, on est dans le deuxième cas, la société de consommation et notre société « moderne » n’est pas remise en question, et c’est une solution pour pallier les côtés négatifs et retenir les côté « positifs » pour l’auteur.
Je suis d’accord que ce n’est pas en se coupant de plus en plus de la nature qu’on arrivera à s’accomplir, on fait parti de l’écosystème qu’on le veuille ou non, et il faut arriver à vivre en harmonie avec lui, plutôt que contre (société actuelle) ou à côté (projet venus).
@Stéphane Seyer Je partage totalement ton analyse, plutôt que d’essayer de faire du gigantisme, il vaudrait mieux aller dans le sens des petites structures interconnectées.
Je reste persuadé que le progrès moderne et la vie en harmonie avec la nature ne sont pas incompatibles (on peut très bien vivre avec moins de densité dans des maisons en bois et avec de l’eau courante [récupération des eaux de pluies, gestion plus rigoureuse des stocks] pour prendre une douche chaude [solaire/fermentation]). Ce ne sont que des exemples vite fait, il faut tester pour voir si c’est réellement viable, mais l’idée c’est de ne pas avoir peur d’imaginer et de s’adapter.
Malheureusement, ce genre de solutions sont toujours locales et non applicables a des effets d’échelle, ce qui va à l’encontre de la concentration des pouvoirs voulus par ceux qui ont le pouvoir et qui veulent le garder.
"dans combien de bureaux des salariés perdent leur temps et celui de leur
entreprise, font semblant de l’occuper tout en faisant attention de ne
pas partir trop tôt pour ne pas être mal vus, quitte à jouer au démineur
sur leur ordinateur ?«
Là vous pointez du doigt un mal très moderne, on est payé avant tout pour être à la disponibilité de l’employeur, il y a un travail a effectué, mais l’activité n’est jamais 100% sur toute l’année (remarquez, en cas de coup de chauffe, ça passe à plus de 100% et ça s’énerve dans tous les coins). Du coup, pour faire le mec qui bosse, on traine les pieds pour justifier le plein emploi (ironie) de cette présence.
Quand au culte du chef, c’est assez impressionnant de voir le résultat des centaines d’années de conditionnement, la plupart des personnes que j’interroge dans mon entourage sont incapables d’imaginer une organisation hors cadre hiérarchique, alors que je travaille dans l’informatique et que les projets de logiciels libres démontrent tous les jours que la hiérarchie n’est pas obligatoire pour accomplir un »projet« .
Ne parlons même pas des phénomènes de »réunionite« aigüe caractéristiques de l’encadrement ou on passe la journée à »discutailler" sans prendre de décisions sérieuses, et paradoxalement on en ressort fatigué d’avoir somnolé toute la journée avec ce fond sonore monocorde. Mais ça justifie le rôle du chef, et puis ça évite de lui faire
réfléchir sur l’organisation du travail, le suivi réel et efficace de
l’activité, puisque lui même n’a pas d’activité réelle ou efficace. Mais bon, être chef à la place du chef (rappelez vous d’iznogood) semble être un sens à la vie pour beaucoup, histoire de ne rien « branler » et d’emmerder les autres en étant mieux payé.
Tout le monde veut le pouvoir/argent, mais pas les responsabilités, quelque soit son niveau.
Dans les grosses structures (public/privé, c’est pareil), le monde du travail est un vaste théatre et c’est presque un miracle que quelque chose soit produit au final. Au bout d’un moment, toute structure un peu imposante est sclérosée par les luttes de pouvoir interne, ou le paraître est bien plus important que la réalité.
Du coup, avec le nombre de chomeurs et le manque d’efficacité chronique des méthodes françaises (et pourtant on est les plus productifs !), ça me fait dire qu’on travaille beaucoup trop puisque si on essayait vraiment de rendre les choses d’une efficacité optimum en temps de travail et en relation humaines, les journées de travail seraient trop longues pour les remplir.
Ce phénomène est totalement relativisé dans les petites structures indépendantes qui se battent le couteau entre les dents au jour le jour et où la remise en question est un soucis de survie.