Si les hommes étaient faits pour se supporter les uns les autres, <...> Plus prosaïquement : il y aura toujours des séducteurs et des cocus, qui rêveront de buter les séducteurs, et une minorité des seconds pour passer à l’acte.
C’est sur, ce n’est pas faux, mais on est toujours en contradiction permanente, parce que le même cocu qui rêvera de buter un séducteur sera lui même le séducteur à buter d’un autre cocu.
En plus, même si nous nous supportons pas, nous sommes des animaux sociaux et nous supportons encore moins la solitude (sauf pour de rares exceptions choisies).
Attention, je ne suis pas naïf, les forces sont inégales, mais s’il n’y avait jamais eu d’humanistes pour essayer de faire monter le niveau global de connaissance, la situation serait encore plus déséquilibrée entre les dominés et les dominants.
Donc oui, si on apprend jamais aux enfants qu’on est toujours tiraillés par ces sentiments d’admiration/jalousie et que c’est la condition humaine et qu’il faut faire avec, on ne fera que subir nos émotions et on continuera dans ce cercle vicieux de réactions instinctives. Hors la TV qui est quand même le vecteur premier de l’éducation des enfants ne va pas dans un sens de comprendre ses émotions, et les utilises pour provoquer des réflexes d’achats.
La société de consommation ne nous demande rien du tout ! Elle nous laisse entièrement libres d’y participer ou pas. ça c’est le discours officiel, nous avons le choix, mais encore faut il avoir tous les éléments de comparaison pour faire le choix. Les recherches sur la psychologie et les réactions émotionnelles du cerveau (avec IRM pour voir les zones du cerveau en temps réel, questionnaire après expériences,...) sont utilisées majoritairement par la publicité pour maximiser l’impact du « désir d’achat impulsif », c’est une manipulation par nos sentiments, mais si vous ne savez pas que la publicité utilise ce genre d’artifice, vous ne pouvez pas faire un choix raisonné (et on pense que quasiment tous nos choix sont basés sur les sentiments, un choix rationnel est anti-naturel, on peut y arriver si les données peuvent se réduire à un modèle mathématique et qu’on en accepte le résultat ).
Ce n’est pas pour rien que le PDG de TF1 préparait du temps de cerveau disponible.
L’autre facteur très puissant, c’est l’ostracisme social si vous n’êtes pas dans la norme, l’exemple le plus flagrant est le téléphone portable. J’ai eu un portable par obligation professionnelle en 2000, il m’a fallut 7 ans après avoir changé de travail pour l’abandonner. Et quand j’ai annoncé ma décision d’arrêter quelques mois avant (on doit attendre les dates d’échéances de contrat), il faut comprendre le nombre de personnes qui étaient limites « agressive » à l’idée que j’abandonne le portable car on peut « te joindre à tout moment et c’est quand même plus pratique ». ça fait plus d’un an que je n’ai plus de portables, je vois toujours les personnes (j’ai quand même un téléphone fixe) et on me suggère fortement encore maintenant de prendre un portable car « ce n’est pas normal ».
Trop s’écarter de la société de consommation, c’est trop s’écarter de la société tout court.
Et je suis bien placé pour le savoir, puisque je n’ai ni <....> Or, rien de cela ne me manque… Mais vous avez un ordinateur par déduction logique La société de consommation ne s’arrête pas à l’électronique et aux services. La partie « shopping » et mode sont aussi un gros morceau de l’iceberg, et là aussi, vous êtes dans le coup ou hors coup.
elle met à ma disposition des mets raffinés dont mes grands-parents ne connaissaient même pas l’existence… ça c’est un problème de ressources, pas de société de consommation. Louis XIV avait des mets raffinés dont vous ne connaissait même pas l’existence. Et puis tout est relatif, j’habite à Marseille, et la bouillabaisse est considéré comme un met raffiné, mais à l’origine ce sont les poissons invendus du pécheurs qui partaient dans cette soupe pour nourrir sa famille. On est passé d’un plat de pauvre à un plat « raffinés ».
Mon camp, c’est celui des gens qui ne se bercent pas d’illusions et qui ne croient pas aux utopies allant contre la nature humaine. Et pourtant, en rejetant la société de consommation, vous vous sortez de la « globalité sociale » par choix, vous allez contre votre nature humaine grégaire quelque part.
Or s’il est devenu ainsi, c’est que sa nature, sous certaines conditions – dont le brassage des populations, qui a tué les solidarités naturelles – l’y prédisposait.
On est d’accord, la question qui se pose justement c’est peut être de rediviser la société en petites unités pour retrouver ce brassage de populations. C’est le système de pouvoir pyramidal qui créent ces bras de leviers qui broient les populations. Un cocu qui veut casser la gueule d’un séducteur, ça peut être risqué selon le gabarit du séducteur. Mais là on a un individu isolé d’une part, et un autre en position de pouvoir qui peut faire appel à des milliers de personnes pour agir selon sa guise, il n’y a plus d’implications physiques (risque, fatigue mentale ou physique, on donne un ordre, et les autres travaillent pour vous).
Donc on ne changera pas la nature humaine, mais il faut casser ces bras de leviers pour arriver à une situation moins déséquilibrée
Votre citation de Gandhi est une excellente référence. Gandhi n’a pas
combattu. Il a amené les gens à revendiquer pacifiquement, comme le
mouvement actuel. L’objectif était clair, défini : chasser les colons
anglais. Dans les mouvements en Espagne, l’objectif est clair, se débarrasser des hommes politiques et des banquiers en amenant les gens à revendiquer pacifiquement. Le parallèle n’est pas si lointain. Dès que l’objectif suivant fut à définir, c’est à dire conduire la
politique du pays dans la paix, refonder les lois du pays, c’est alors
la division interne entre musulmans, hindous, sikhs, etc.. qui a conduit
à l’insurrection puis à la scission du pays. Et c’était dans une partie
du monde dont la culture est nettement plus pacifique que celle de
l’Espagne ou de la France...
Ils ont eu leur lot de guerres interne bien avant l’arrivée de leur colonisation (sans compter les guerres de religion larvées), ils ne sont pas plus bisounours que nous, ils ont juste réussi à faire le système de caste du livre « le meilleur des mondes » qui fait que les castes inférieures n’ont même pas idée de se révolter.
Néanmoins, ils ont obtenus de ne plus être sous le joug anglais, ce qui était l’objectif principal, même si cela à amené d’autres problèmes.
Je persiste et je signe, dans l’espoir. Indignons-nous, construisons
l’avenir. Pas dans la rue, pas tout de suite. Dans les coeurs et sur le
papier, d’abord. La rue viendra après.
Et là je citerais un dialogue d’Audiard : « Deux intellectuels assis vont moins loin qu’une brute qui marche ».
Vous avez parfaitement raison de réfléchir à des solutions pour l’avenir que vous pourrez proposé en assemblée constituantes lorsqu’elle arriveront, mais pour provoquer la réflexion, il faut provoquer la mobilisation, autrement les gens sont pris dans le maelstrom de leur emplois du temps qui ne leur laisse pas le loisir de réfléchir au sens de la vie.
C’est un luxe d’oisif ou de célibataire ce que vous proposez.
En plus le développement en waterfall a montré systématiquement ses faiblesses en informatiques, maintenant on fait de l’extrem programing ou on réevalue systématiquement les choix pour avoir des cycles plus courts entre 2 livraisons. Et votre proposition se rapproche du waterfall qui est toujours en retard, ne correspond plus à ce qu’on voulait, etc, etc
Donc dans notre exemple, foutons l’oligarchie à la porte dans une première itération, puis amenons nos propositions de développement pour la deuxième itération et ainsi de suite.
Je constate que ces derniers jours de plus en plus de personnes convergent vers un consensus d’émancipation des citoyens, de décroissance économique pour soulager les ressources naturelles et de fraternité sociale pour ne pas reproduire les même schémas depuis 10.000 ans.
On a déjà le programme, le problème, c’est d’éviter d’être récupéré, point.
Dites le plus clairement, je vous résume : ce sont donc les juifs qui nous font croire que nous sommes en démocratie.
Et pourquoi pas tout simplement des humains appartenant à la ploutocratie et qui tiennent à garder leur position de pouvoir en arrosant large comme tout humain en position de pouvoir ?!?
La religion n’est pas un témoin de moralité pour les mauvais comportements et les mauvais comportements ne sont pas un révélateur de la religion.
Pour une fois que le slogan « united color » est super valable sur la recherche du pouvoir qui se fout de la religion, des ethnies ou de l’apparence des individues. Il faut arrêter de voir partout un réflexe (anti-)communautariste quand on parle de faits.
A force de tout amalgamer, on obtient du blouggi-boulga d’idées qui deviennent forcément indigestes.
Non, nous n’avons plus les moyens d’influencer les choses de manière démocratique.
Prenez l’exemple de la question des retraites, un commissaire européen à écrit 6 directives (augmenter l’age de départ, diminution des pensions, etc...) qui concernent tous les citoyens européens et qui doivent être appliquées dans chaque pays. En France, une forte mobilisation s’est manifestée contre ce dictat européen, ça n’a rien changé.
Pour le traité de Lisbonne, nous avons voté Non au référendum, et pourtant la France l’a signé. Dans le même ordre d’idée, Eva Joly qui parle de « L’arrogance des Irlandais » qui ont voté NON au Traité de Lisbonne. Hé ho, c’est encore une nation indépendante, ils ont droit à l’auto détermination qu’on nous a refusé, ce ne sont pas les Irlandais qui sont arrogant en ayant fait LEUR choix, c’est toute la classe europolitique qui ne supporte aucune contradiction dans leurs petites affaires et qui doivent justifier que s’ils nous imposés ce choix, c’est pour notre bien, mais alors pourquoi nous avoir fait choisir ?
100% d’accord avec votre analyse Mohad Dib sur le sentiment des mauvais joueurs (l’illusion de puissance qui nous habite tous pour fuir la réalité de notre condition de mortel) alors que s’ils avaient lu les règles du jeu, ils s’appercevraient que les dés sont pipés et sont condamnés à perdre. D’autres contributeurs disent qu’il n’y a pas d’alternative, mais c’est faux, je vais citer le poète Armand Robin (1912-1961) qui définit « l’anarchiste » comme celui qui
est "purifié volontairement, par une révolution intérieure, de toute
pensée et de tout comportement pouvant d’une façon quelconque impliquer
domination sur d’autres consciences".
ça rejoint d’ailleurs votre 3éme post sur le chemin de la vie et d’affronter les problèmes plutôt que de les fuir, Krishnamurti m’a beaucoup aidé pour mettre le doigt sur certains concepts.
Mais je suis un priviligé social, c’est parce que j’ai du temps à perdre et que j’ai eu une dépression que je me suis engagé dans cette voie. Notre société de consommation fait tout ce qu’elle peut pour qu’on ne connaisse pas les joies d’un esprit apaisée.