Qu’est ce qu’une innovation ? Une nouvelle fonctionnalité gadget, ou une vraie valeur ajoutée ?
Parce que votre article dénonce à juste titre la première catégorie, pour renouveler la consommation, les constructeurs ajoutent de plus en plus d’options vendues en « package » pour faire croire au consommateur qu’il a un meilleur rapport qualité/prix pour son achat, alors qu’il ne va pas utiliser 90% des possibilités du produit.
Si vous créez des objets qui durent 20 ans, ça n’intéresse plus les industriels, qui utilisent des calculs statistiques sur les composants pour limiter la durée de vie à quelques années, d’une part ça crée un renouvellement artificiel de la demande, d’autre part, cela permet de baisser les coûts de production en limitant la qualité des matériaux et de fabrication.
Les vraies innovation mettent du temps à s’établir, car généralement, elle est contre la consommation. En informatique, pratiquement tous les concepts ont été découverts avant les années 80 (efficacité algorithmes, IA, synthése vocale/image, reconnaissance de formes de sons, ...) mais les machines de l’époque ne permettait pas une diffusion grand public. Un des concepts clefs est la modularisation des traitements, plutôt que de faire de grosses applications pour chaque type de tâche (traitement de texte, retouche d’image, ...) on crée pleins de petites briques qui sont assemblées au grée des demandes (une zone de saisie de texte avec style pourrait profiter à un traitement de texte, logiciel de dessin, tableur, etc... Dans les années 90, IBM, Apple et Motorola voulait créer un OS objet « Taligent » et ça n’a pas marché, parce qu’en fait ça tuait l’éco-système des grosses applications qui étaient plus rentable.
Le Newton d’apple des années 90 est plus révolutionnaire dans sa conception et son utilisation, sa façon de travailler que les iPod/iPhone/iPad actuels. Je ne parle pas de technologie ou la primauté de l’idée d’avoir un PDA dans la main, je parle vraiment de la façon dont ça a été pensé.
Maintenant « l’innovation » se résume à refaire la décoration, certe en plus jolis, mais uniquement la déco.
Ben voyons, avec toute la nouvelle génération qui a eu droit à une éducation bonne ou correcte, une position privilégiée en méditerranée, des infrastructures touristiques importantes, ce n’est peut être pas le paradis, mais ils ne partent pas sans biscuits.
De plus, comme beaucoup de personnes, vous sous-estimez la capacité des communautés à s’auto-organiser lors de grand événements, c’est à ces moments là que les gens prennent conscience de la solidarité humaine, qu’on est dans le même bateau et que le pouvoir central est très loin et son action anecdotique. ça fait très peur aux pouvoirs centralisés,
Je trouve votre message méprisant envers les humains en général, et aux tunisiens en particuliers avec cette vision « infantilisante » des hommes qui ont absolument besoin d’un « »guide/parent« ».
Parce qu’on n’est pas soi-même rassurés sur nos capacités et qu’on a peur, on accuse les autres de tous les maux. C’est avec cette mentalité de merde qu’on reproduit les mêmes erreurs depuis des milliers d’années, il s’agirait peut être temps de casser ce cycle.
La « »révolution« » commence par soi-même, n’ayez plus peur, faites confiance aux autres de ne plus avoir peur. Et non, avoir le pouvoir ou la force ne vous rassura pas.
@Philippe95 Si je prend le cas de mon environnement, lors des assemblées, l’idée été proposée par la base et écartée par les responsables. Les gens autour de moi ne croyaient plus à l’efficacité des grèves perlées, et qu’il fallait mettre plus de pression. Ce sont les responsables qui ont eu peur de perdre le contrôle ou de ne pas être légitimé au choix. Ce n’est pas la base qui n’a pas voulu suivre, cela aurait été désagréable comme perte sèche mais ils auraient suivi car le « parfum de contestation » et de ras le bol était général. Au final, ils ont perdus autant financièrement, mais avec plus de « vaseline ». Donc les « grands responsables syndicaux » avec une frilosité de « pucelle éffarouché » sont arrivé au résultat inverse, les gens n’ont plus confiance dans les syndicats pour les protéger sur les grandes questions.
Pour complément, l’action contre le plan Juppé en 1995 était une grève dure sur 5 semaines dans certains secteurs, et avec beaucoup plus d’action condensées dans ce laps de temps.
Malheureusement, pour faire infléchir ce qui ont les rênes du pouvoir, il n’y a pas d’action simple et limité, c’est une lutte contre la servitude, car même si on peut rigoler de ce vocabulaire qui peut sembler désuet, concrètement, c’est bien là le fond de la question.
Je suis d’accord qu’il ne faut pas confondre syndicats et leurs dirigeants, mais force est de constater que les dirigeants syndicaux ont affaiblis l’action contre la réforme de la retraite en émiettant les jours de grèves.
On a eu quoi dans l’année 6 à 10j étalés, le mouvement aurait été beaucoup plus efficace avec une ou deux semaine d’affillée (sachant que dés qu’un volcan entre en activité ou qu’il neige, 2 ou 3j sans aéroport, et c’est « la catastrophe économique ») , je l’ai dit et redit aux syndicats de mon travail et ils étaient d’accord, mais la base est tellement déconnectée des instances dirigeantes que c’était un voeux pieu. Et d’ailleurs, l’idée de grève reconductible à systématiquement été repoussé. Et pourtant j’ai quand même manifesté, mais avec le recul, on a vraiment l’impression d’être pris pour des cons. Pourquoi aller faire grève pour une avancée sociale nulle ou négative et une perte sèche de son salaire (que personnellement je pourrais me permettre) ? Pas la peine de chercher plus loin la démotivation des militants.
On peut légitimement se poser la question d’une collusion entre les dirigeants politiques et économiques d’une part et des syndicats d’autre part qui sont aussi des lieux de lutte de pouvoirs.
C’est pour cela que je trouve l’analyse d’Alpo47 particulièrement pertinente, même si les circonstances dans les 2 pays ne sont pas les mêmes.