• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Lord WTF !

Lord WTF !

open from now to ...
 
 
 
 
Mit der Dummheit kämpfen Götter selbst vergebens.
 
There is no darkness but ignorance...

 

Tableau de bord

Rédaction Depuis Articles publiés Commentaires postés Commentaires reçus
L'inscription 0 1095 0
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0

Derniers commentaires




  • Partons d’exemples quotidiens, plus proches de nous que l’expérience militaire : j’imagine que vous avez un ordinateur, un téléphone portable, etc…et à l’évidence que chacun puisse fournir à l’autre un email, un numéro de portable ce qui induit donc la possession d’un ordinateur, d’un téléphone portable, etc…vous parait autant évident que relevant de la normalité….

     

    Nous pourrions digresser et invoquer la création de besoins dans une perspective économique, ou l’intérêt supposé d’être joignable H24 partout en dehors de situations extraordinaires le nécessitant vraiment : mais restons au propos précédent : à savoir que le conditionnement constant a rendu normal, évident que tout un chacun soit joignable H24, ait x emails de contact, etc…l’individu qui ne répondrait pas à cette nouvelle normalité serait d’emblée exclu, hors norme, handicapé, etc… que ce soit par choix volontaire ou non, ne changera rien à la perception négative de l’Autre sur cet individu supposé archaïque, technophobe, anachronique, etc… 

     

    Bref, vous avez déjà là : une illustration de la puissance réelle de ce Conditionnement constant et total sur les comportements et pratiques individuels ; et principalement à soit les créer dans une perspective économique, ou à les imposer quelque soit la finalité.

    mais allons plus loin…

     

    Disposant d’un abonnement internet et téléphonique, vous avez sans doute été déjà confronté à un autant énigmatique que distant service clientèle…

     

    Et bien entendu, sans concevoir cela comme relevant de la soumission à une volonté autre que la vôtre, vous vous êtes soumis passivement à toutes les injonctions de cette distante et obscure entité service clientèle : Veuillez entrer votre numéro client, veuillez taper sur la touche *, veuillez patienter…cette étape franchie, bien qu’étant demandeur légitime au vu de votre statut de client : vous avez répondu à l’interrogatoire classique et habituel : avez-vous lu les instructions ? avez-vous bien suivi ces instructions ? avez-vous bien etc…etc…etc…

     

    Bref : vous avez accepter sans broncher : 1) d’être assimilé à un numéro 2) de vous soumettre à des ordres : le Veuillez ne doit pas faire oublier le caractère impératif et donc injonction : on vous ordonne d’opérer telle action et de pour cela de fléchir votre volonté (veuillez) donc de vous soumettre 3) vous avez accepté d’être renvoyé à une position d’infériorité ou de culpabilité : l’interrogatoire auquel vous avez passivement et volontairement répondu vous mettant dans la place du fautif quand bien même êtes-vous client et requérant.

     

    Bien entendu, cela n’aurait aucune pertinence, si ce type de comportement induit était limité à la stricte relation avec votre FAI : or ce n’est pas le cas : ce fléchissement de votre volonté, ces contraintes constantes sur votre spontanéité ou créativité sont quotidiennes et de plus en plus nombreuses :

     

    Boucherie, boulangerie, poste, banque, etc…prenez un numéro, respecter la file d’attente, ne franchissez pas la ligne jaune, rouge,etc…

     

    Devenu numéro, vous pouvez faire abstraction de l’Autre, du Monde : simplement fixer l’écran en attendant que votre numéro apparaisse suffit et permet l’autisme, la passivité ; une fois votre numéro affiché rendez-vous au guichet X, ne vous inquiétez pas la proximité à l’Autre est accessoire, celui se doit de respecter la ligne de confidentialité qui donc vous sépare de lui et réduit encore plus la possibilité d’un échange avec lui : résultat la seule interaction sera entre le numéro X et le guichet Y après que le numéro X ait suivi toutes les instructions/ordres depuis son entrée dans cet espace sécurisé et où toutes interactions naturelles est vouée à être si ce n’est neutralisé, réduite par la soumission de chacun aux injonctions d’une autorité autant invisible qu’inexistante.

     

    Et ainsi, chaque activité humaine, qui auparavant permettait la spontanéité, la créativité, l’interactivité devient une succession de contraintes, injonctions, etc…pour un individu autant passif que soumis, limitant ou anéantissant de plus en plus ce qui fait l’Humain…

     

    Tout ce qui appartient aux domaines de la spontanéité, de la créativité, de la réaction, de l’interaction, etc…bref du Vivant, de l’Humain est neutralisé par des contraintes, des autorités abstraites que chacun accepte passivement, sans même y voir de la soumission.

     

    La file d’attente qui hier permettait autant échanges courtois que virils disparaît pour une succession de numéros fixant un écran tout-puissant ; le client n’est plus face à un humain mais à un numéro de guichet, un message pré-enregistré, un interrogateur soumis à des impératifs économiques de rentabilité, efficacité, etc…

     

    Bref : si Milgram s’intéressait à l’étude ou à la modélisation des comportements humains, aujourd’hui la leçon a été bien apprise et ce n’est plus l’étude des comportements qui marque notre époque mais la création de comportements, pratiques, etc…un formatage massif et constant : la soumission étant autant induite que ne requérant plus aucun processus actif avec contact Autorité/Individu : la passivité assurant autant le Contrôle des individus que leur totale soumission.

     

    Ce qui serait impossible pour tout apprenti Goebbels ne bénéficiant pas de la puissance du numérique, et du conditionnement constant en temps réel…de la capacité à non plus étudier les comportements mais à les modifier de la manière la plus diffuse possible et en cela évitant tout conflit interne chez le sujet, ni réaction ou rébellion : le sujet étant passif…                




  • Si j’ai bien compris, vous considérez que le résultat de cette expérience est dû la virtualisation de la société. Pouvez vous m’expliquer en quoi cette virtualisation vous parait une cause plus crédible que l’aptitude des humains à suivre des meneurs dans toutes circonstance, y compris pour faire le pire qui a été démontré par Milgram ?

     

    Je crains en effet que vous ne m’ayez pas compris : ce que je suggérais est avant tout les différences essentielles entre les contextes historiques ( culturel, technique, social,etc…) des expériences de Milgram et de l’émission dont nous parlons : je ne remets pas en cause les conclusions possibles à tirer de Milgram sur la soumission à l’autorité, je dis juste que l’émission 2010 nous renseigne avant tout sur la passivité : passivité n’excluant pas la soumission : celle-ci étant soit acquise antérieurement par un conditionnement général et constant, soit facultative.     

     

    Car, même si le virtuel est plus présent dans nos vie, peut d’humain ont réellement montré une véritable incapacité à distinguer le réel du virtuel. Surtout pour quelque chose d’aussi physique que la douleur. Vous dites que des gens qui tuent sur PS sont moins choqués par des meurtres réels. Mais quelles sont les faits qui vous font dire ça ? Car j’entends régulièrement des accusation contre le virtuel, mettant en avant une incapacité à distinguer le réel du non réel, mais j’ai rarement entendu parler de cas où ces accusation ont été prouvée par des faits, autre que des cas pathologiques de personne ayant des déficiences mentale.

     

    Je ne me suis pas référé aux réactions émotionnelles mais à la passivité et donc à leur absence ou faible degré : celle-ci n’impliquant pas l’absence de réactions émotionnelles mais soit le fait de les ignorer, soit le fait qu’elles soient amoindries voir anéanties par l’habitude du spectacle ou simulacre de la souffrance, de la mort, etc…à nouveau : le propos s’intéressait à la différence entre  individus de 1960 et 2010.

     

    Il ne s’agit pas d’une accusation contre le Virtuel ou le numérique pas plus que de supposer confusion entre réel et virtuel :  mais de constater la superposition de plus en plus importante dans notre quotidien des représentations virtuelles et réelles : enfin j’ai parlé avant tout d’écran renvoyant certes des représentations biaisées, orientées, formatées, etc…mais bien du Réel et non du Virtuel. Il ne s’agit donc pas d’un procès en psychiatrie, ni de signifier une incapacité à faire le distingo entre Réel et Virtuel, mais de renforcer l’idée de passivité : passivité face à l’écran du Réel et passivité née de l’usage du Virtuel (donc nouvelles technologies) comme béquille dans la confrontation avec le Monde, l’Autre, voir Soi : et donc  n’engageant plus l’Acte, la Créativité :bref la négation toujours croissante de ce qui définit l’humain : passage de la Culture : l’homme actif (Expérience) vers le Conditionnement : l’homme passif.

     

    L’existence de formation militaire utilisant les jeux vidéo n’est pas une preuve en soit. En effet, les soldats font, au final, le même métier que leur prédécesseur, qui eux avait les deux pieds dans le réel, les mondes virtuels n’existant pas vraiment. Le jeu vidéo n’est qu’un moyen de faire des économie en entraînement.

    Merci d’éclairer ma lanterne. 

     

    Ma référence aux jeux videos ne doit pas se lire comme vous l’entendez :

    mais première remarque : les pieds dans le Réel pour les soldats n’est plus si évident : piloter un drone bombardant un lieu situé en Irak, Afghanistan ou ailleurs depuis une base située au Nevada est somme toute différent que de voler en rase motte et d’apercevoir vos ennemis ou victimes sous une forme autre que par la détection de leur chaleur corporelle ; de la même façon la plupart des écrans dans les avions, chars,etc…renvoient rarement à la cible comme : visage+corps = réel : on utilise à la détection de sa chaleur, ses mouvements, vision nocturne, etc…= représentation

    somme toute différente d’un contact au corps à corps avec baïonnette interposée ; s’ajoute l’évolution de plus en plus importante soit vers l’usage de robots, soit de l’anthropotechnie.

     

    Bref : par référence aux jeux vidéos, j’entendais passivité (neutralisation des émotions) à nouveau et adoption de comportements bien avant que ceux-ci soient nécessaires ou utiles dans le cadre militaire par exemple : tuer l’ennemi virtuellement intervient avant même que cela soit requis réellement, et dans la plupart des cas cela ne l’est jamais : les adeptes de jeux vidéos ne choisissant pas tous à la carrière militaire : nous revenons donc à mon propos qui est que la soumission n’est plus un processus actif mais induit par un conditionnement général et constant supporté de plus en plus par le développement des ICT et entraînant la passivité qui est économiquement, politiquement plus avantageuse et moins coûteuse que le conditionnement-propagande antérieur.       

     

    Les comportements sont formatés, orientés avant même que la nécessité apparaisse : la passivité étant le résultat le plus évident ; la soumission de l’individu elle n’est plus nécessaire si l’individu est d’ors et déjà passif : aucun conflit interne pour l’homme passif : donc coût moindre pour l’agent requérant son adhésion ou soumission.

     

    J’ai développé un peu plus dans un autre commentaire

     

    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-jeu-de-la-mort-poursuivi-en-72404?debut_forums=100#forum2496558




  • Cette affiche n’a rien de paradoxal, ni d’islamiste : ce qui serait surprenant serait plutôt l’absence de telles affiches ou inserts publicitaires non connotés ethniquement, culturellement…

     

    Elle est parfaitement cohérente et non paradoxale, avec le modèle de société vers lequel nous tendons de plus en plus : que nous y participions directement ou indirectement n’y change rien : le basculement de l’Universel théorisé par les principes des Lumières vers le Particulier nécessaire au modèle économique et global contemporain ne fera que s’affirmer de plus en plus.

     

    Partant de là, le foulard de cette affiche ou la référence au Halal, au Nous ne peut se limiter à la simple perspective religieuse ou politique, nous devons considérer qu’il s’agit avant tout là d’une pratique consommatoire : l’objet consommé peut-être idéologique (foulard), religieux (halal), il n’en demeure pas moins que nous sommes toujours dans une pratique consommatoire plus que religieuse : le halal ou foulard est un produit de consommation, et en cela nous renvoie à la mutation qui se produit sous nos yeux jour après jour : le passage sous contrôle économique de tous les activités humaines, et l’inversion, de la hiérarchie historique Culture-Politique-Economie : la dépolitisation de l’Economie, voulue ou induite par le libéralisme et/ou la globalisation économique entraînera crescendo la domination de l’Economie sur l’ensemble des aspects sociétaux, et neutralisera la capacité créative et historique de la Culture en même temps que l’innovation en Politique : par la captation-marchandisation des comportements et modèles culturels.

     

    Aussi aberrant que cela paraîtra, cette affiche n’est donc non plus une anomalie mais s’insère parfaitement dans la manière dont notre société évolue où les comportements et modes d’existence relèvent avant tout de pratiques consommatoires : si l’individu lambda  perd sa singularité pour se fondre dans la particularité liée à une idéologie-produit (halal, foulard, dans le cas présent mais bien d’autres pour d’autres groupes particuliers…), il ne fait que acter que de la même manière que la majorité de nos contemporains : et là est le cœur du problème et la menace quant à nos valeurs et principes démocratiques.

     

    Et nous revenons aux remarques que j’avais faites sous l’article de M. Villach précédent : mutation-transition entre société industrielle et société post-industrielle, où la Culture née de l’Expérience individuelle (expérience du Monde, de Soi, de l’Autre) se voit remplacée par une anti-culture de contrôle et conditionnement qui détermine comportements culturels et modes d’existence, conformément aux impératifs de l’ultra-libéralisme économique et à la nécessité « vitale » de faire coïncider capacité de production et consommation par la captation-contrôle de la libido individuelle, en réduisant les singularités individuelles à des particularités catégorielles.

    Un processus de « vampirisation » opèrant de plus en plus efficacement via supports numériques et donc en temps réel, des phénomènes telle que cette affiche connotée religion/communauté ou les sites communautaires, réseaux,etc… illustrent bien la manière dont les comportements sont « modelés » et les individus captés et « orientés », tout un chacun adoptant par « pression sociale et économique » des comportements pré-définis et indépendants de l’Expérience.

    L’islamisme politique quant à lui est promis à un avenir radieux car il s’intègre parfaitement dans le monde globalisé voulu par les tenants de l’ultra-libéralisme économique, dont les aspects principaux sont à nouveau : la dépolitisation de l’Economie avec pour conséquence directe la neutralisation de la Politique et de la Culture ; le multiculturalisme comme « cheval de Troie » idéologique non pas pour créer un village global métisse mais détruire cultures et différences et les assujettir aux impératifs économiques : un marché global où comportements et modes vies seront « marchandisables » voir « marchandables » en conformité avec les nécessités d’une économie totalisante.

    Si cet assujettissement à l’économique ne vous apparaît pas évident : retour à Agoravox où de fait la liberté d’expression de chacun est conditionné à un impératif économique : sponsors publicitaires : arrivera sans doute un moment où le droit de commenter sera conditionné à accepter que nos commentaires soient sponsorisés. 

     




  • Merci Franc de votre réponse détaillée et précise.


     « A mon avis le terme central et qui en fait le centre de gravité qui détermine l’équilibre entre les interactions de ces trois facteurs fondamentaux est la raison humaine universelle. »

     

    En effet, la théorie des jeux à laquelle s’intègre le principe de l’équilibre de Nash a pour hypothèses de départ : la rationalité des agents/joueurs interagissant ou interdépendants tout en ayant des objectifs indépendants ; leur connaissance des stratégies ou choix des autres agents ; leur capacité à anticiper le comportement des autres agents et ainsi une prise de décision tenant compte de ces informations.

     

    rationalité : ce qui rejoint votre idée de centre de gravité : raison humaine universelle ; je vous avais bien lu, c’est bien à la raison droite que vous vous référiez et non à la Raison seule ou pure.

    Quant à votre figure du triangle équilatéral, elle me semble cohérente et pertinente : et intègre bien le principe d’équilibre autant que les idées de stabilité, interactions, (interdépendance), réciprocité : nous serions selon la théorie des jeux, dans un jeu à somme non nulle où les résultats seraient profitables pour tous (les n agents).

     

    Par contre, lorsque vous évoquez l’idée d’un équilibre optimal : l’équilibre de Nash   définit avant tout des situations d’équilibre très stables, non nécessairement optimales : une situation d’optimalité si vous l’entendez au sens de Pareto ne sera pas socialement juste : il faut donc si l’on part de Nash considérer uniquement l’objectif d’un équilibre stable, et non forcément la situation optimale à laquelle vous aboutissez en partant de Platon : j’imagine qu’à partir de cet équilibre stable : nous changeons de registre : peut-être sortons-nous du jeu et donc de la représentation lorsqu’un certain degré d’évolution est atteint et que la notion même de stabilité disparaît face à celle d’harmonie.


    Sur votre évocation de l’Eglise catholique comme modèle par défaut : elle est cohérente avec votre démonstration : bien entendu ayant noté votre évocation de Slavoj Zizek, de même que vos références passées au Marxisme : j’éviterai toute interprétation erronée de votre propos et ne retiens donc que la cohérence si ce n’est la pertinence de celui-ci.







  • J’en ai plusieurs : je collectionne autant les recueils de rubayat de Khayyam que ceux des pensées de Marc-Aurèle (j’en ai plusieurs dizaines et douzaines en diverses langues dirons-nous) : j’ai toujours un exemplaire de chaque où que je sois depuis pas mal d’années : je sais…je sais…say nothing…

     

    La version que j’ai utilisé là : traduction de Robin…exemplaire que j’ai sur ma table donc…pur choix pratique…grosse fainéasse que je suis…

     

    Sinon, petite histoire…pour détendre Friedrich…et l’abuela à José …

     

    Un jour qu’il se sentait mal en point, Nasrudin s’étendit sur le chemin qui menait à sa maison, se croyant mort. Il s’est dit que quelqu’un finirait bien par passer par là et irait annoncer la nouvelle au village. Comme personne ne vint, il se leva et alla chez lui annoncer la triste nouvelle à sa femme :
    Halouma, je viens juste de mourir, tu trouveras mon corps sur le chemin qui mène à la rivière. Il repartit s’étendre à nouveau sur le chemin. Sa femme alla voir le cadi et lui dit :
    -Mon mari est mort, il est sur le chemin qui mène à la rivière.
    -Halouma, En es-tu sûr ? Je viens juste de voir ton mari qui gambadait comme un cabri et je t’assure qu’il se portait à merveille !
    -J’en suis sûre !
    Il est venu me l’annoncer lui-même !

     

     

Voir tous ses commentaires (20 par page)


Publicité


Publicité



Palmarès

Publicité


Agoravox.tv