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Jesse Darvas

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  • Jesse Darvas Jesse Darvas 11 août 2010 23:45

    "Le doute sur la véracité des propos des révisionnistes persistera et se déploiera de plus en plus et de manière irréversible tant que des scientifiques n’auront pas répondu argument par argument au rapport Leuchter, fait par un ingénieur américain spécialiste des chambres à gaz américaines, qui montre l’impossibilité de l’existence de chambres à gaz dans les camps nazis."

    Pas besoin de chercher bien loin, toutes les références sont là :

    http://en.wikipedia.org/wiki/Leuchter_report

    jojolapatate ou la démonstration du négationnisme en action : reprendre un bobard déjà bien éventé (il faut se tenir au courant, les négationnistes n’osent même plus parler de Leuchter, leur dada c’est maintenant le rapport Rudolf - comme dans le tract de Reynouard - rapport qui a été lui aussi proprement démoli) et faire comme si ce bobard tenait la route et n’avait jamais été contesté.

    Merci pour cette démonstration !



  • Jesse Darvas Jesse Darvas 11 août 2010 22:37

    Je pense qu’il est trop occupé : il lui reste la traduction en chinois, tibétain, japonais, espéranto et navajo... à défaut d’être reconnu comme historien, il pourra postuler pour remplacer Claude Hagège au Collège de France.



  • Jesse Darvas Jesse Darvas 11 août 2010 22:32

    Vous vous trompez : la loi Gayssot n’a pas mis fin aux recherches historiques, qui continuent à être très nombreuses sur cette période. En fait, il n’y a aucun exemple d’historien qui se soit plaint de ce que cette loi l’empêchait de travailler (Faurisson &Co ne sont pas des historiens, mais des falsificateurs ; Faurisson fut d’ailleurs condamné bien avant la loi Gayssot ; voir le détail de tout cela sur www.phdn.org ou www.nizkor.org par exemple). Imaginez une loi qui interdit de nier l’existence de Napoléon : on pourrait la juger liberticide et stupide, mais personne ne prétendrait qu’elle limite le travail de l’historien.

    Une bonne explication des motivations de cette loi (qui n’a mis fin ni à la promotion effrénée des thèses négationnistes, ni à la patiente démonstration de leur fausseté par des gens dévoués, là aussi renseignez-vous un peu...) se trouve ici :

    http://www.phdn.org/negation/gayssot/critiques.html

    En résumé le négationnisme est une version moderne du protocole des sages de Sion (les juifs auraient inventé le mythe de leur extermination et l’auraient imposé au monde entier, avec des milliers de faux témoignages et d’extorsion d’aveux forcés d’anciens bourreaux) maquillé en « histoire » et qui peut avoir l’efficacité de toute propagande (la fausseté démontrée des Protocoles n’empêche pas qu’ils demeurent un objet de conviction pour beaucoup d’esprits crédules).

    La référence au procès de Nuremberg en particulier dans la loi Gayssot est maladroite (mieux vaudrait se référer aux grandes lignes de consensus entre historiens) ; mais en pratique aucun historien de bonne foi remettant en cause des points particuliers initialement « validés » lors de ce procès n’a jamais été inquiété.

    Après, comme je l’ai écrit plus haut on peut très bien considérer comme abusive cette limitation de la liberté d’expression (comme pour l’expression du racisme). Là où Blanrue se moque manifestement du monde, c’est quand il qualifie de « recherches historiques » le ridicule tract de Reynouard. Cela suffit à disqualifier le texte de sa pétition, quelle que soit la position que l’on tient sur le principe de la liberté d’expression.

    L’argument selon lequel il suffit de laisser chacun s’exprimer est très naïf et sous-estime beaucoup le pouvoir de la propagande. Pourquoi interdit-on la diffamation alors qu’il est théoriquement facile pour quelqu’un de diffamé de montrer la fausseté des accusations dont il est victime ? Parce qu’il est plus facile d’articuler un mensonge que de montrer que cela en est un, et parce qu’il en reste toujours quelque chose. La meilleure preuve est dans les commentaires de beaucoup d’internautes suite à cette pétition, du style « je ne sais pas, il y a des arguments des deux côtés, je ne tranche pas » ce qui est aussi crétin que de douter de l’existence de Napoléon parce qu’une bande d’allumés prétendrait avoir découvert que c’est une invention du Grand Complot Corse pour dominer le monde.

    Une dernière fois : l’idée que la censure des textes négationnistes empêche de se faire une idée est totalement fausse puisque ces textes, grâce à internet, n’ont jamais été aussi disponibles qu’aujourd’hui. Le tract de Reynouard qu’il a essayé de diffuser à quelques dizaines de personnes sous format papier est accessible à des millions sur internet.

    C’est peut-être ce qui condamne à terme la loi Gayssot, d’ailleurs : elle n’empêche pas la diffusion des thèses négationnistes mais elle leur donne un argument supplémentaire pour leur propagande auprès d’esprits faibles, en faisant croire qu’une censure empêche la « confrontation loyale » entre deux thèses d’égale valeur.



  • Jesse Darvas Jesse Darvas 11 août 2010 16:59

    L’énormité dans la pétition de Blanrue c’est surtout de parler de « recherches historiques » pour évoquer le tract de Reynouard, collage propagandiste grossier qui ne respecte pas même les « formes » que s’efforcent de donner habituellement les négationnistes à leur production.

    En mars 2009, Pierre Guillaume qualifiait Blanrue, dans le bulletin de la Vieille Taupe, de « nouvel écuyer de Faurisson ». A l’époque il n’y avait aucun élément tangible pour confirmer ces propos. Les choses sont un peu différentes aujourd’hui, même s’il est possible (sait-on jamais ?) que tout ceci ne soit qu’un processus d’infiltration réussi du milieu des négationnistes afin d’écrire ce fameux ouvrage sur Faurisson dont PEB annonce la parution prochaine.

     Beaucoup plus habile et intelligent que Reynouard, Blanrue reste strictement dans le cadre légal et fait passer, sous le prétexte de la défense des Palestiniens (son bouquin sur Sarkozy, Israel et les juifs dont la seule conclusion pratique est qu’il faut abolir la loi Gayssot... alors qu’on voit mal en quoi cela aiderait les palestiniens, et que des lois équivalentes existent dans d’autres pays européens mais justement pas dans le pays le plus pro-israelien : les Etats-Unis ! ) et maintenant celui d’un père de famille emprisonné, la propagande négationniste. Il n’a pas besoin pour cela d’affirmer son soutien au négationnisme ; il lui suffit beaucoup plus subtilement d’écrire ou de laisser entendre que le débat est empêché et qu’il existe deux thèses en présence, dont l’une est interdite d’expression et dont on ne peut donc pas juger la valeur.
    Et les résultats sont là : 70% d’opinions favorables sur son article , et 70% hostiles à celui de morice. Même si l’on tient compte d’une motivation forcément plus importante des négationnistes, il faut reconnaître que c’est plutôt bien joué. Que les gens qui approuvent (parfois de bonne foi) la pétition de Blanrue n’aient pas remarqué qu’il parlait de « recherches historiques » pour un tract (disponible sur internet) qui ne relève ni de la recherche ni de l’histoire ; et qu’ils ignorent que les thèses négationnistes sont non seulement faciles à consulter (et nullement « dissimulées ») mais aussi que leur démontage est opéré depuis longtemps, est malheureusement un signe que tout le monde ne sait pas se servir d’internet.



  • Jesse Darvas Jesse Darvas 11 août 2010 16:34

    « Le débat n’est donc pas sur les chambres à gaz ni sur la Shoah, mais sur l’existence de la loi Gayssot. »

    Si c’était vraiment le cas :
    - pourquoi avoir qualifié VR d’« ultra-conservateur » alors qu’il s’agit d’un néo-nazi (un nazi doit pouvoir s’exprimer comme n’importe qui, cela ne change rien à votre raisonnement) ?
    - pourquoi avoir qualifié le pamphlet de 16 pages pour lequel il est mis en prison de « recherches historiques » (« incarcéré pour ses recherches historiques » dites-vous) alors qu’il s’agit d’un copié-collé d’affirmations péremptoires , fausses ou absurdes, issues de textes négationnistes déjà réfutés, d’accusation de « propagande » à l’encontre de l’ensemble des historiens qui ont traité de la seconde guerre mondiale et de « photos chocs » ?
    - pourquoi identifier le « négationnisme » de Reynouard à la « négation des chambre à gaz homicides » alors que son tract « révise » le nombre de victimes juives du nazisme à 5% du montant couramment admis par les historiens et attribue la responsabilité de ces morts aux Alliés ?
    - pourquoi prétendre qu’un « débat loyal » n’existe pas aujourd’hui sur ces questions alors que l’on trouve sur internet quantité de textes réfutant dans le détail les « arguments » négationnistes et démontant leurs falsifications, ce qui n’a jamais empêché les négationnistes de les répéter dans un effort de propagande auprès de gens crédules ? A vrai dire, aucune autre thèse absurde n’a bénéficié de la même attention (trop) patiente, justement...

    On peut attaquer la loi Gayssot proprement au nom de la liberté d’expression de toutes les opinions, même les plus absurdes ou les plus odieuses (comme l’ont fait la plupart des noms que vous citez dans votre tract) et sans apporter la moindre caution aux délires négationnistes (exemple de formulation possible dans mon commentaire posté un peu plus tôt). Feindre la « neutralité » lorsqu’on a d’un côté l’ensemble des historiens et de l’autre un document de propagande émis par un néo-nazi et dont les allégations ont déjà été démontées, c’est prendre parti.

    Si vous avez choisi de vous y prendre de la sorte, avec les résultats que l’on voit dans les commentaires de votre article, où les faurissonniens s’en donnent à coeur joie avec l’aide d’esprits vraiment ou faussement crédules, c’est votre responsabilité. Je ne vous crois pas assez naïf pour imaginer que vous ne l’avez pas fait exprès.

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