Les choses paraissent vite à l’envers quand on n’a jamais chercher à les concevoir depuis un autre point de vue. Mais parfois il suffit de pencher la tête pour voir le monde sous un autre angle. Mais l’acte est dangereux, il faut accepter de remettre en cause ce qui nous paraissait évident pour se rendre compte qu’il n’est pas si évident de dire où est le haut et où le bas, où est la cause et où la conséquence.
Étrange en effet qu’une partie de la population française, constamment associée par une autre partie de la population à ces origines, puisse se sentir par moment plus proche ce ses origines plutôt que de ses concitoyens qui les rejettent. Étrange qu’une partie de la population ne brandisse pas un drapeau devenu l’étendard de ceux voulant les rendre apatride. Étrange qu’un français de grand parents français puissent critiquer son pays tant qu’il le souhaite mais que, quand un français de parents ou de grand parents étranger le fait, c’est qu’il n’a aucune reconnaissance de ce que lui offre ce pays qui est le sien en terme de perspective d’avenir et de reconnaissance de cet individu pour ce qu’il est et non d’où viennent ces ancêtres. Étrange que l’on puisse reprocher à des français de voler le travail d’autres français. Et comme l’a dit Pierre Charron « Chose étrange, que l’injustice se plaigne de l’incivilité (, et la malice de l’indiscrétion) ».
Juste après la lecture de l’article je n’étais pas vraiment d’accord avec celui-ci,
je le trouvais trop axé sur le côté « Euro » en donnant l’impression qu’il était simple de s’en passer.
Pour autant je pense qu’il mérite largement d’être digéré et de réfléchir aux idées
qu’il développe entre les lignes.
Je suis bien sûr également scandaliser par les
mécanismes de la création de la monnaie.
Je
suis notamment d’accord avec l’idée qui me semble derrière l’article, à savoir
que l’on participe et adhère à la société en fonction des services qu’on lui rend et de ceux que l’on utilise. On
ne peut être exploité que si ce que l’on fait apporte quelque chose à
notre exploitant
et on n’exploite nous même les autres en acceptant de s’enrichir ou de
consommer à partir du produit de l’exploitation d’autrui.
Amener les gens à réfléchir sur l’utilité de leur travail et sur la façon dont ils dépensent
leur argent me semble très important, même s’il n’est pas pour autant évident de leur proposer de vivre de troc.
Si
mon salaire était payé en bitcoin ou en grains de riz, la société ne
serait pas nécessairement
meilleure. Cependant le fait que nous n’ayons plus le contrôle de notre
monnaie et de sa création illustre bien que nous avons perdu le contrôle
de notre société.
Et peut-être qu’un bon moyen de reprendre le contrôle de notre société passe en effet
par refuser d’entrée dans un système avec la façon dont on acquiert et dépense notre argent mais également dont on le conçoit.
Cependant il me semble important de ne pas critiquer l’utilité de la monnaie mais au contraire de l’importance
de la maîtriser.
Quand on reçoit de l’argent, on le pense presque toujours légitime. On estime l’avoir mériter, pourtant cela n’est pas (ou plus) le cas. L’argent que l’on gagne n’a malheureusement que peu de rapport avec l’apport que l’on a vis-à-vis de la société.
J’aime l’exemple d’un escroc qui détournait de l’argent de victime innocente et estimait être une personne bonne puisqu’elle en redonnait une grande partie à des associations humanitaires. Quand l’argent est mal distribué au départ, il n’y a pas de manière juste de le dépenser.
Et quand je dis ça je ne pense pas qu’au grand patron mais aussi de mon propre salaire si je réfléchit de manière mondiale. Il est facile de critiquer « les riches » qui veulent garder la main mise sur ce qu’ils ont l’impression de posséder aujourd’hui, mais peut être faut il se demander également si on n’essaie pas de faire la même chose qu’eux à l’échelle d’un pays quand on cherche à garder notre supériorité économique sur les autres.
Pour la question de la compétence des gens, je crois qu’il faut se
rendre compte qu’il y a une grande différence entre l’idée d’un tirage
au sort et l’idée d’un référendum sur chaque question. Dans un
référendum ou dans un sondage les gens n’ont généralement pas le temps
de creuser la question en profondeur. Ils n’ont pas le temps de se
forger leur propre opinion en confrontant tous les arguments. Avec le
tirage au sort, que le rôle des tirés aux sorts soient de contrôler ou
de décider, ces tirés aux sorts auront du temps spécialement pour cela.
De plus ils auront une mission, leur décision sera importante alors que
dans un référendum on se sent noyer dans la masse et donc déresponsabilisé. Et
pour moi une chose est claire, si les lois sont complexes pour que des
personnes tirées au sort passant du temps à analyser un problème précis
puissent les assimiler alors comment peut-on vivre dans une société ou
« nul n’est sensé ignorer la loi ». Si les lois ne sont plus accessibles à
tous ce ne sont pas de bonnes lois. Avoir une assemblée représentative
c’est avoir des gens de toutes professions qui ont eux même des amis de
toutes profession. Chacun est expert en son domaine et nul n’est expert
en tout. Mais si chacun s’écoute et que tous ensemble il débatte et
confronte les idées, il me semble qu’ils seront beaucoup plus expert de
la société que ne peuvent l’être des personnes qui fréquentes quasiment
toutes le même milieu. Si en plus ils peuvent être entourer de professionnels pour les guider
sur la manière de faire et les pièges à éviter (et non sur les décisions
à prendre), ça me paraîtrait beaucoup plus sein. Sinon comment juger nos élus si nous sommes incapables de comprendre les lois qu’ils font...
Voilà
maintenant comme l’article le reconnaît le principe de l’élection n’est
pas forcément de voter pour celui dont le programme nous correspond le
mieux. On peut voter pour celui qui nous semble le plus honnête et droit
même si nous ne sommes pas vraiment d’accord avec son programme.
Seulement pour voter pour une personne plus que des idées il faudrait
avoir les moyens de réellement connaître cette personne.
Pour le point sur les médias, je pense que le problème n’est pas que l’indépendance directe. Il
y a aussi le problème de ce qui fait vendre un article. Les gens ont
tendance à préférer lire un article sur un scandale quelconque ou sur un
truc people plutôt qu’un article de fond sur lequel il faudrait
s’investir et passer du temps. Les médias donnent aux gens ce qu’ils
veulent lire pour augmenter leur vente (les journaux qui le font pas
disparaissent, c’est la sélection « naturelle »). Ensuite bien sûr les
journalistes qui pensent le plus comme « les oligarches » sont sans doute
ceux qui ont le moins de mal à percer et donc à diffuser leurs idées.
Pour résumer je suis complètement d’accord avec le fond de l’article : l’élection n’est pas un régime démocratique.
Maintenant on peut ou non considérer que la démocratie est un régime
souhaitable et en débattre mais au moins arrêtons de prétendre être en démocratie.
Moi je suis pour un régime démocratique à partir du moment où les gens qui votent peuvent et doivent participer au débat. Je
précise ça car je suis plutôt contre l’idée de référendum ou l’on vote
pour un nombre limité de choix, sans avoir le temps et les moyens de
creuser la question pour laquelle on vote, sans pouvoir exprimer nos
questions et nos doutes.
Dans l’attente de lire votre suite à ce teezer alors. Pour ce qui est de l’aristocratie, ce n’est pas comme cela que j’avais compris ce que j’ai pu entendre d’Etienne Chouard mais je ne suis pas un expert. Peut être y défendrez vous qu’un régime ce disant aristocratique ne peut être légitime si le peuple ne peut comprendre et donc juger des décisions de l’élite ? Pour qu’il y ait élite il faut qu’il y ait une échelle de valeur.