Le danger d’une expression comme "science économique" étant justement qu’elle implique la faculté d’intervention de l’extérieur. Mais alors, ce n’est plus une science.
L’ économie, une science ? Disons qu’ il peut exister une connaissance de l’ économie. A part ça, c’est de l’ordre des phénomènes météorologiques, et à peu près aussi prédictible. L’ expression "mélange de laisser-aller et d’incompétence" est une sorte de bafouillage tautologique : il est évident que s’ il y a incompétence dans un domaine, il y aura logiquement "laisser-aller", pas très pointu comme analyse ni comme critique(toujours facile).
L’ économie est une fonction naturelle de la société comme de toute collectivité naturelle. Comme telle, elle ne dépend d’ aucune "compétence" extérieure, sinon des compétences intérieures de ses agents, cad de son fnctionnement naturel. Il n’ y a pas d’Etat compétent qui ait à prétendre faire l’économie, pas plus que l’ Académie Française ne prétend faire la langue. Non plus, effectivement que d’ économistes qui doive dire ce qu’il faut faire.
Ce qui fait qu’aucun non plus n’est habilité à traiter les autres d’incompétents. L’économie est surtout connue par ses résultats, et par l’expérience. Tout ce qu’on sait est que plus une soit disant autorité compétente y intervient de l’extérieur, plus elle en détruit le fonctionnement normal.
S’il va dans les caisses des banques, ce sera pour en ressortir. Et dans les "paradis fiscaux", si on l’emmerde trop, ce sera également pour en ressortir, parce que l’argent n’ a pas de valeur en soi, mais seulement d’ usage, par Ce qu’on en fait. Ce n’est qu’un moyen d’échange.
Ceux qui disent ne pas aimer l’argent pour lui-même, mais pour ce qu’il permet de faire, se vautrent dans un truisme.
Qu’ il n’ y ait pas de science absolue en économie, c’est bien, au fond la première thèse ou le premier principe de ce qu’on appelle la "théorie" du libéralisme. L’ utilisation du mot Science implique une vision globale, totale des choses, une somme, avec ses sections et chapîtres duement répertoriés et se suivant et s’ enchainant dans une logique impeccable et indiscutable, en somme, et finalement, un recueil de recettes. Il semble utile de le rappeler. Cette science n’existant pas, la seule solution réaliste est de laisser aux gens, aux "acteurs économiques" la liberté d’initiative, de relations, d’échange et de contrats.Parce que c’est là la matière première même de l’économie en tant que pratique ou Praxis. Ce qu’ on appelle Economie est le résultat, et la somme de tous ces échanges de détails, réalisés consciemment au jour le jour et à l’année, avec une projection dans le temps raisonnable et réaliste, cad à la portée de cerveaux humains conscients et organisés, et non selon des théories abstraites.
Cela ne donne pas, quoiqu’ on en dise, une loi de la jungle, car dans la jungle, il n’ y a pas d’ économie, surtout pas libérale. Parler d’ économie,surtout libérale, c’est parler de société, avec des lois et des règles qui s’applique à tous. Le contrat et le respect des contrats en sont la première règle. La loi veille à ce que les contrats soient de bonne foi et respectueux de la dignité de chacun, sinon quoi, justement, ce ne serait pas du libéralisme économique, lequel est, historiquement la première source de la loi, puisque, sans liberté, pourquoi des lois qui n’ ont de nécessité que de la réguler, et avec elle, l’honnêteté des échanges.
Qu’ensuite, il y ait des lois naturelles( des constantes), dans les échanges, c’est ce qu’on appelle la Valeur, qui est régie par l’ intérèt de chaque partie dans le mécanisme, à la fois psychologique et pratique de l’offre et de la demande, l’offre suscitant en réalité la demande.A la loi de veiller à ce que cette dualité, cette dialectique, d’objectivité et de subjectivité qui est à l’oeuvre dans toute économie libre comme dans tout régime politique de liberté et de démocratie, reste au service à la fois de l’ensemble de la société dans ses besoins, donc de chaque partie selon ses nécessités pratiques, et de chacun dans sa dignité dans le cadre des posibilités de l’ ensemble à chaque époque historique, évidemment.