Bonjour,
Bien qu’intervenant un peu tard sur le sujet, je tiens à préciser qu’il manque selon moi une dimension essentielle à cet article, et qui est à mon sens, la cause principale des dysfonctionnements observés : le financement du projet. Galileo repose en effet sur une étude de faisabilité économique orchestrée, entre autres, par le cabinet PwC. Validée expressément par la commission européenne afin que le projet enregistre le moins de retard possible, cette étude établit des prévisions de coût ambitieuses (environ 1/5 du coût du GPS US) dont la charge serait quasiment supportée par un PPP. C’est dans le conditionnel du financement du projet que réside selon moi la plus grande erreur : comment s’engager dans un projet, quand bien même on ne saurait au préalable s’assurer avec certitude que les conditions de financement soient réunies. Je pense pour ma part que l’essentiel n’est pas d’imputer la faute aux industriels (dont la part de responsabilité réside dans l’aval accordé pour la mise en oeuvre du projet, sachant dès le départ qu’ils allaient fortement négociés les clauses du PPP, mais dont les revendications actuelles sont dans un sens proportionnelles au risque que présente désormais galileo avec les retards enregistrés) ni aux autres entités (dont cet article fait état des erreurs, mais dont il convient de souligner que le retour géographique sur investissement, autrement dit la question du « value for the money », est un terme de l’accord initial de l’engagement, sur la base d’un PPP) mais plutôt de s’interroger sur la manière dont pourraient s’équilibrer les conditions du PPP en l’ETAT ACTUEL des choses, quand on sait que cette solution prévaut pour l’exploitation (et donc sa viabilité économique) du projet sans laquelle Galileo n’a au final, plus de raison d’être...