Puisque le débat nous entraîne dans l’évaluation du corps enseignant, allons-y…
Je n’ai fréquenté l’école républicaine que jusqu’en classe de troisième et je n’ai passé mon bac qu’au service militaire..
Je ne me souviens que d’une prof de Sciences Naturelles « gauchiste » (elle militait à l’OCI) et qui n’avait pas du tout le sens de l’humour.. Sous couvert de « pédagogie participative » mal maîtrisée, elle nous faisait sans cesse signer des « contrats de travail ». Je lui demandai un jour si c’était pour nous préparer à l’exploitation capitaliste.. elle n’apprécia pas du tout..
Je lui préférais un prof d’histoire gaulliste, que j’ai eu durant quatre ans, mais qui était un merveilleux conteur…
Je me rappelle aussi un prof de dessin assez allumé.. Il donnait un travail à faire puis se retirait dans sa réserve pour fumer la pipe en terminant une peinture à l’huile. Il était spécialisé dans les marines. (les peintures de navires, pas les soldats yankee).
Il nous avait un jour donné pour consigne de peindre une ville, de nuit, en utilisant toute la palette des gris… Je m’étais exécuté mais, au dernier moment, j’avais coloré en jaune une unique fenêtre allumée dans la nuit.
Il m’avait donné un 18/20 et un élève avait protesté que je n’avais pas respecté la consigne. Le vieux prof avait répondu :
« Je lui ai mis 18 parce qu’il ne fait pas bêtement ce qu’on lui dit ! ».. puis il avait rallumé sa pipe..
Voilà comment on intègre des valeurs..
Puis, quelques années plus tard, je me suis retrouvé de l’autre côté : un an prof de travail manuel remplaçant dans un lycée catholique… Expérience étrange.. Je passais le plus rapidement possible dans la salle des profs pour éviter le prof d’histoire à fleur de lys à la boutonnière mais je me souviens d’une prof d’espagnol assez sexy.. et de terribles conseils de classe le samedi matin quand j’avais fait des excès la veille au soir…
gAZi bORAt