Une bonne analyse, assez exhaustive.
Vous avez bien identifié les forces et faiblesses du Mouvelment Démocrate actuel : un leader reconnu, un véritable créneau politique, et une philosophie compatible avec une majorité de l’électorat d’un côté, une organisation encore embryonnaire, un discours très discret, et le manque de personalités de poids de l’autre.
Son avenir va donc dépendre de facteurs externes et internes.
En externe, son succès est d’abord lié à la poursuite des divisions du PS : faute deleader et de projet, un bon tiers de l’électorat PS peut basculer vers le MoDem, comme une bonne partie de l’électorat écologique modéré l’a fait suite à la radicalisation des Verts. Ce succès peut-être renforcé par les déceptions de l’électorat Sarkozyste modéré, même si l’on peut compter sur le Président de la République pour réectifier le tir en matière de communication. Mais avec un discours s’adressant à l’essemble de l’électorat modéré, et accentuant les divisions actuelles de ses deux grands partis ennemis (comme il a su habilement le faire en s’alliant avec des listes modérées de droite et de gauche pour ces élections municipales), le MoDem a une carte à jouer.
En interne, le défi est grand. Si l’on peut imaginer que la phase de mise en place opérationnelle ne durera qu’un temps, et que les divisions au sein de ses adhérents ne sont que l’expression de sa jeunesse, le Mouvement Démocrate va de voir organiser une réflexion de fond afin de proposer un projet de société cohérent et attractif, ce qui nécessite une méthode et des réseaux. Quant à l’émergence de personnalité autour de François Bayrou, le problème est encore plus compliqué : le Mouvement Démovcrate sera toujours la cible privilégiée du pouvoir et du PS pour débaucher ses têtes montantes en échanges de postes, puisqu’il les menace directement. A cela s’ajoute apparement la difficulté du leader du MoDem de déléguer et faire confiance à des adjoints qui l’ont souvent trahis... On peut penser que seul l’espoir de succès électoraux permettront au MoDem de faire émerger une éuqipe de dimension nationale crédible. IL faudra donc sans doute attendre les élections européennes et régionales, plus favorable au MoDem, pour que s’affirme une équipe autour de son leader.