La question se pose déjà de savoir si l’on a besoin d’un service public de production audiovisuelle.
En théorie, ça permettrait à un gouvernement d’assurer la diffusion de certains trucs que les actionnaires des chaînes privées ne veulent pas diffuser. Mais en pratique, j’ai l’impression que le gouvernement et les actionnaires des chaînes privées sont, sinon les mêmes, au moins généralement très intimes. Ca n’a donc pas l’air de marcher.
Comme dit dans l’article, c’est peut-être plus la multiplication des procédés de diffusion qui change la donne, et c’est plus la notion de chaîne de télévision que l’on peut remettre en cause.
Pourquoi l’état ne se limiterait-il pas à mettre en place un procédé public qui permettrait de diffuser tout contenu sur internet et en assurer une rémunération proportionnelle à sa diffusion, sans se soucier de produire par lui-même ? Ca suffirait à résoudre le problème. Ca ne l’empêcherait pas de subventionner des productions "culturelles" s’il le souhaite. Ca s’appelle la "licence globale", et ce serait bien plus utile que la redevance.
Je pense que dans l’ensemble les internautes ont envie de se prendre en charge eux-mêmes, et n’ont pas spécialement intérêt à une "programmation", qui n’est que dans l’intérêt de Bouygues.
Que l’on abroge la DADVSI, que l’on considère enfin le net comme le vecteur principal de diffusion vidéo qu’il devient, que l’on mette en place un système de rétribution directe du consommateur au producteur ! Et puis qu’on nous laisse vivre...
Quand à France Télévision, c’est un sujet qui se termine, puisque Sarkozy vient d’annoncer que ce ne serait jamais privatisé :
http://www.liberation.fr/actualite/ecrans/310935.FR.php
C’est comme pour GdF : "GdF ne sera jamais privatisée, c’est clair, net et précis".