Olga :
Il me semble qu’un être inculte, agité, à la limite du psychotique, a été élu dans ce pays de grande et de noble tradition qu’est la France avec 53% des voix...
D’abord, ce que semble ignorer Serpic c’est qu’il y a un vote populaire, par état, et que ce vote détermine le nombre de ’grands électeurs’ qui se portent sur tel ou tel candidat. En général, il y a identité entre les deux scrutins. Deux fois seulement ça n’a pas été le cas - pour Ruther ’fraude’ Hayes en 1876, et Bush en 2000, avec avantage au collège électoral car c’est inscrit dans la Constitution.
Quant au choix de ses collaborateurs, un président est libre de prendre qui il veut - tout comme son colistier (auquel cas, si celui-ci paraît trop nauséabond aux électeurs, ils refusent le ’ticket’ tout entier). Notons qu’au tout début de l’histoire américains, le vice-président était... le candidat malheureux qui avait été battu pour la première place. Solution intéressante, n’est-ce pas ?
Force est de reconnaître, effectivement, que lors des dernières élections Bush a été élu en toute régularité. Une population donnée n’a pas la vérité et la sagesse infuses - elle peut, collectivement, prendre des décisions funestes parce qu’on a joué sur ses peurs, ses phobies. Pour une grande partie de l’électorat U.S., dites que vous êtes contre le mariage gay et l’avortement, et que vous défendez le droit de porter des flingues, et la partie est jouée.
Bush a profité du choc du 11 septembre pour s’arroger des pouvoirs d’exception, désigner un ennemi, et surfer sur un sentiment très courant aux U.S.A., l’envie de ’kick but’ - c’est à dire, quand il t’arrive un malheur, t’as très envie de trouver quelqu’un sur qui taper. Et c’est comme ça que Bush a pu réactiver sa vendetta familiale contre Saddam Hussein.
Herueusement, la pomulation peut changer d’avis - surtout quand on lui fait comprendre qu’on lui a menti. La différence entre les USA et d’autres régimes c’est que pour virer Bush, il existe quand même des élections.