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Commentaire de Iroquois

sur Max Gallo : du sort souvent funeste des convertis


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Iroquois Iroquois 29 juin 2008 11:40

Bonjour Asinus, bonjour le bateleur,

Dire déjà que c’est un converti, c’est avalisé qu’il ait changé de camp. C’est vrai que j’y ai vu un reproche et l’occasion de flinguer un traître, très certainement encouragé dans cette idée par les commentaires qui ont suivi votre article.
Je n’ai pas répondu pour défendre le converti, mais que ce ralliement n’est pour moi qu’un choix de circonstance dans une démocratie moderne. Chevènement, qui est ou était proche de lui, avait choisi Ségolène Royal, comme quoi l’écart entre les 2 candidats, et de manière générale entre les 2 principales forces politiques de ce pays n’est plus idéologique. Que les militants de ces 2 camps y voient encore des lignes de fracture énorme, je le comprend, mais de la théorie à la pratique, c’est comme ça. Ces lignes de fracture sont d’ailleurs à l’intérieur de ces camps sur les sujets qui nous concernent actuellement comme la construction européenne, la politique immigratoire, l’écologie, le réformisme, etc.

A vrai dire que le parti socialiste soit passé des nationalisations massive en 1981 aux privatisations records sous Jospin en si peu de temps, a été pour moi une conversion beaucoup plus nette. Que Laurent Fabius, l’homme de l’euro et ami des patrons soit passé dans le camp des eurosceptiques en compagnie des communistes et des frontistes et aille jusqu’à s’élever aujourd’hui contre la dérive "social-libéral" du PS auquel il a contribué hier, me semble également une conversion plus marquante. Que Jacques Chirac, sur l’Europe, de Cochin à Nice, ait fait le chemin inverse, est du même genre. Alors Asinus, je pense que finalement le vent change beaucoup plus souvent que ça.
Ceci dit Max Gallo a-t-il vraiment changé de camp ? C’est déjà un multi-récidiviste en étant passé du PC au PS au MDC. Mais peut-être que ce n’est pas changer de camp ici en passant pourtant de l’autoritarisme et de l’anticapitalisme à la démocratie et au réformisme de l’économie de marché. Alors aujourd’hui il aurait franchi la ligne rouge, cependant pour un jacobin-bonapartiste-gaulliste comme on dit de lui, je ne vois pas de parti aujourd’hui mais des personnalités ici ou là, ce qui me semble logique par le romantisme de ses idées. 

Vous me dites : "Il nous faut absolument réinjecter de la continuité dans ce monde pour ne pas perdre pieds (en même temps que notre bon sens) et être constamment, notre président en est l’image même, oscillant entre deux directions opposées."
Quelle continuité voulez-vous ? Les résultats d’une politique ne sont-ils pas plus importants que de savoir si c’est une politique de tel ou de tel camp ?


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