Vous avez parfaitement raison et je m’excuse d’avoir si mal formulé mon propos : un dispositif sur-unitaire ne produit pas plus d’énergie qu’il n’en consomme. Il en restitue d’avantage (à l’instar d’une pompe à chaleur, toutes proportions gardées). Dans le cas d’un réacteur type Pantone, il n’est pas encore démontré qu’il produit de l’H² qui optimiserait la combustion. Néanmoins, le simple fait de le mettre en oeuvre amène au constat que la consommation et la pollution induite diminuent. Un petit programme de R&D sur cette technologie va prochainement démarrer dans le cadre d’un pôle de compétitivité. On en saura probablement d’avantage sur les réactions mises en jeu à l’issue de la manip.
Concernant d’autres technologies sur-unitaires telles que la réaction nucléaire dans la matière condensée (improprement nommée fusion froide) ou la synergétique de RL Vallée, dont des démonstrateurs fonctionnent, le travail excédentaire provient bien de quelque part (qu’il s’agisse de chaleur ou de courant électrique). EDF, le CNAM et le CNRS, en France, ont produit des démonstrateurs de fusion froide efficients. Avec des puissances excédentaires trop faibles ou des durées de vie des électrodes trop courtes, certes, mais le phénomène paraît réel et mérite un peu de R&D.
S’agissant de la synergétique, il semblerait que des COP supérieurs à 4 aient été constatés. Mais avec des rayonnements ionisants qui nécessitent d’expérimenter en milieu confiné. On sait travailler en milieu confiné et protégé des rayonnements à coût raisonnable, non ?
Au regard des enjeux économiques et environnementaux de ces technologies, je me demande toujours pourquoi la recherche institutionnelle peine autant à explorer ces pistes. D’où l’opportunité d’en parler, de communiquer et d’inciter la puissance publique à les prendre en considération.