Quand j’entendais la Marseillaise avant la guerre et dans l’attente de celle-ci (eh oui !), c’était quelque chose.
Pendant la guerre, Marseillaise et drapeau français c’était interdit.
Comme à l’époque les résistants étaient appelés "terroristes", on risquait gros à déroger à cette interdiction.
A la libération les premiers gestes ont été de ressortir ou de fabriquer les drapeaux et de chanter la Marseillaise.
C’est dire si, pour moi, ces symboles avaient du sens et peuvent le retrouver.
Puis peu à peu les partis de droite et d’extrème droite on fait de ces symboles d’unité de la nation, un symbole partisan. Cà voulait dire :"Il n’y a que ceux qui sont avec nous qui peuvent valablement se dire français".
Et puis dans 9 cas sur 10, quand on parle de la France, on parle d’une équipe de foot ou de rugby.
La Marseillaise est devenue l’hymne d’une équipe de foot.
Tout celà m’attriste mais je comprends que ceux qui n’entendent cet hymne que pour un congrès UMP, FN ou un match internationnal, ne lui attribuent pas le même sens que moi et je me refuse à m’indigner et à me draper dans un patriotisme de façade qui a, quoiqu’on en dise, de forts relents de racisme.
Je sais que la mode est aux apparences, mais plutôt que de m’envelopper dans les plis du drapeau, de réveiller nos glorieux morts à la rescousse, de me cramponner à des symboles comme on l’attendrait d’un papy comme moi, j’aimerais mieux qu’on s’interroge sur l’application du programme qui va de pair avec ces symboles, leur donne du sens et qui se résume à "Liberté, Egalité, Fraternité".
J’ajoute que les réactions épidermiques de nos dirigeants traduisant opportunisme éhonté mais absence de réflexion et de compétence, m’inquiètent beaucoup plus que cette détestable affaire :
Imaginez un instant, en cas d’annulation du match, un lâcher de 70.000 mécontents à qui on a désigné les responsables de ce qui arrive, c’est facile de les reconnaitre, ils sont plus ou moins basané.
Je n’oublie pas non plus qu’il n’y a pas d’exception à la règle qui veut qu’en cas de crise économique ou autre, les premiers boucs émissaires sont les "étrangers", juifs ou arabes, peu importe alors qu’ils soient français. Dans ce moments là çà ne compte plus.