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Commentaire de Illel Kieser ’l Baz

sur La place des victimes sur la scène pénale


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Illel Kieser ’l Baz 16 janvier 2009 17:47
@tous
Comment l’on se prend à penser sans réfléchir
L’auteur se dit impartial ! Wouah ! « J’ai essayé d’être au maximum le plus impartial. »
Quand la rumeur devient vérité, le sensationnalisme se substitue aux faits. C’est ce qui est intéressant dans cet article, l’auteur est un être qui pense, qui écrit, qui se croit juste et objectif et pourtant il plonge au plus profond des manipulations contemporaines quand le discours de protection des victimes n’est qu’un leurre pour introduire une controverse et faire passer une volonté de répression qui n’apporte rien aux victimes.
J’évoque ici les discours sur la protection des victimes qui prennent celles-ci pour otages, les instrumentalise au profit d’une volonté clairement déclarée de mettre la justice au pas et pour initier une politique de la peur.
Tout au long de son article l’auteur qui annonce dans le titre qu’il abordera le problème au plan pénal et, semble-t-il, de la procédure pénale, reprend dans le texte des éléments totalement forgés de l’écoute des discours d’un PrincePrésident qu’il ne veut pas nommer, lequel a pris depuis longtemps les victimes en otage. Quant au PrincePrésident, il s’appuie, le plus souvent, sur des faits d’actualités dont le caractère sensationnel, exceptionnel et souvent rare nourrit ses incantations.
On ne peut pas dissocier le discours de l’auteur de celui, bien actuel, du discours de la peur.
En fondant son argumentation spécieuse sur cet effet médiatique souvent synchrone d’un fait divers très fortement chargé d’émotions, de la victime on ne retiendra qu’un vague concept mécanique et décharné.
Par le sujet, tel qu’il est abordé, par l’approche approximative et l’évocation injustifiée d’une pseudo équité, le propos se situe au plan de l’imaginaire, de la rumeur et du mythe. Voilà donc un exemple de l’effet produit par des méthodes de communications soigneusement calibrées qui visent les tripes.
Ce faisant, comme le soulignent certains/es commentateurs/trices l’auteur ignore tout du processus judicaire réel. Et c’est là une grave carence, restant au plan cérébral, on passe à côté de la réalité charnelle de ces « choses » nommées victimes.
Sur le plan de la procédure pénale plutôt que de relever les inexactitudes, les erreurs et approximations de l’auteur, il vaut mieux s’adresser à un juriste compétent et très didactique : Maître Eolas (Il a plusieurs fois évoqué le sujet)
http://maitre-eolas.fr/?q=victimes
Mots clés sur le site : victimes
On peut faire de même sur un moteur de recherche et on trouvera suffisamment de juristes compétents pour faire le point sur la question.
(L’auteur mélange dans une même argumentation le pénal et le civil. Cela a été souligné par un commentateur et, en civil il n’y a pas de victimes, il y a des parties)
 
On soupçonne que l’auteur a beaucoup visionné les séries américaines d’où il tire sa vision primaire de l’action du Procureur et il étend sa vision au monde pénal français, nous alertant sur le risque d’un excès de judiciarisation sur le modèle américain. Il ignore le rôle du Parquet, celui du Siège et il n’est point question, pour lui du rôle des enquêteurs, les uns dépendants du Ministère de l’Intérieur, les autres du Ministère des Armées (La Gendarmerie Nationale qui surveille et quadrille le territoire rural, héritage antique et désuet)
 
Non, ces victimes dont parle l’auteur ne sont pas celles qui se battent dans une réalité bien souvent turpide et il leur est souvent difficile de se faire reconnaître comme telles. J’évoque notamment les affaires criminelles d’ordre sexuel (viol, pédocriminalité intrafamiliale, maltraitance d’enfants, etc.)

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