vous imaginez bien que je n’ai pas pris le temps de lire la bonne 50aine de contributions à l’article mais que 79% des 143 votants trouvent l’article intéressant là je suis bleuffé !
Dire que la pollution c’est pas plus chouette que le tabac et arriver à étonner ...
Pour répondre à une question posée qui me semble importante en tant que biologiste toxicologue : les statistiques données (celles de l’article comme d’autres les contredisant) sont issues de deux modèles de calcul :
- les études épidémiologiques qui sont par essence même des études biaisées vu qu’elles partent de postulats qui ne s’appliquent à la réalité qu’à un niveau général
- les études d’analyse du risque construites à partir de la combinaison :
de l’analyse chimique d’un environnement (qui a aujourd’hui un bon indice de fiabilité pour les toxiques connus)
des modèles de transfert de polluant dans l’environnement jusqu’à la première barrière biologique (dont aucun modèle n’est aujourd’hui certifié)
des analyses sur le modèle animal ou sur culture de cellules du franchissement par le toxique des barrières biologiques et de l’effet de ce même toxique sur sa cible (avec donc les approximations imputables au modèle animal et culture de cellules)
Vous comprenez bien que dans ces conditions ce genre de statitisques qu’elles soient publiées par l’europe ou par n’importe quel organisme indépendant font plutôt poiler le scientifique qui n’a pas rangé au placard sa conscience professionnelle pour servir des causes politiques
Il n’en reste pas moins qu’il est averré scientifiquement que le benzène ou la fumée de cigarette sont des cancérigènes.
Bien sur comme énoncé çi-dessus les méthodes de transfert du cancérigène jusqu’à sa cible pour qu’il produise son effet n’étant pas aujourd’hui certifiées dans ces conditions chacun pourra y aller de son affirmation personnelle et de ses propres résultats puisque rien ni personne ne pourra le contredire.
Maintenant quand on sait qu’un cancérigène (type fumée de cigarette ou echappement de voiture) se définit comme un toxique sans effet de seuil : c’est à dire un toxique dont une seule molécule peut suffir à déclencher l’effet cancerigène il ya pour les plus pragmatiques d’entre nous (et dont je fais parti) de l’hypocrisie dans les études qui tendent à minimiser les morts par cancer imputables à la pollution et aux tabacs