Petits pépins anodins ?
Parmi les plus récents.
Tokaimura : Japon, 1999. Niveau 4 de l’échelle INES. Cet accident est survenu le 30 septembre à 120 km au nord-est de Tōkyō, non loin de Naka-machi. L’introduction dans la cuve de décantation, suite à une erreur humaine de manipulation, d’une quantité anormalement élevée d’uranium (16 kg) dépassant très largement la valeur de sécurité (2,3 kg), est à l’origine de la réaction de criticité. Cet accident a exposé plus de 600 riverains à des radiations importantes et tué deux des ouvriers de la centrale.
Centrale nucléaire de Saint-Laurent (Loir-et-Cher), 1980. Niveau 4 de l’échelle INES. Un accident conduit à la fusion de deux éléments combustibles du réacteur n°2 d’une puissance de 515 MW, appartenant à la filière uranium naturel graphite gaz, abandonnée depuis 1994. La plaque métallique de maintien des capteurs de pression du réacteur vient, à la suite de phénomènes de corrosion, obstruer une douzaine de canaux du bloc de graphite, ce qui empêche le bon refroidissement du cœur et provoque la fusion de deux éléments combustibles. Gravement endommagé, le réacteur est indisponible pendant deux ans et demi environ. C’est l’accident nucléaire le plus grave jamais répertorié pour un réacteur en France.
En France, en 2005, pour 58 réacteurs, plusieurs centaines d’événements de niveau 0 ont été déclarés, une centaine d’événements de niveau 1 et un de niveau 2 (Source : rapport annuel 2005 de l’ASN).
Evénement marquant récent :
2006 Suède, le 26 juillet, niveau 2 de l’échelle INES : défaillance d’un système de secours de la centrale de Forsmark ; par précaution, deux réacteurs de la centrale d’Oskarshamn sont fermés. En 23 minutes, les équipes ont réussi à allumer deux des quatre générateurs de secours. Lars-Olov Höglund,, un des constructeurs du réacteur n°1 de Forsmark, indique qu’il s’agit d’un événement grave : « C’est un pur hasard si la fusion du cœur n’a pas eu lieu » L’organisme de contrôle nucléaire états-unien, la NRC, estime que 50 % des scénarios menant à la fusion du cœur ont une seule et même cause : la coupure de courant du réacteur.