@Dosadi :
« respect pour la nature »
C’est trop vague pour fonder un projet politique. 10000 ans voire plus que l’on transforme la nature à nos fins, ça le faisait jusqu’’au XIXème.
Si le respect de la nature, c’est comme je le constate essentiellement des citadins qui viennent moraliser les campagnards en leur compulsant bien et mal, illustration notoire d’une nostalgie naturo-phantasmagorique, il vaut mieux s’arrêter de suite et leur conseiller de se mettre au vert afin de conjurer cette nostalgie.
Si le respect de la nature, c’est un nonisme citoyen diabolisant tout et n’importe quoi, réussissant à faire passer n’importe quels arguments farfelus, il vaut mieux oublier un tel principe.
La seule issue pour l’écologie de mon point de vue, c’est l’écologie scientifique, et connaissant les difficultés à transiger de cette science là, cette écologie scientifique se doit d’être assortie d’un principe de précaution pour les nouveautés technologiques (mais cela est déjà prévu, notamment via REACH) et d’un principe de conservation pour ce que l’on fait déjà. Cela me semble sage afin d’éviter certains délires remettant en cause nos sociétés, mais également de les protéger des apprentis sorciers.
Cependant, la moralisation écologique a des vertus puisqu’elle permet de résorber quelques comportements les plus voyants. Mais comme toute morale, telle religieuse, il s’agit avant tout de dénoncer ce qu’il y a devant la porte du voisin plus que la sienne. Par exemple, les plus grands inquisiteurs des pratiques agricoles sont également ceux qui sont les plus pollueurs, à savoir les jardiniers de loisir.