@ Oncle Archibald,
Je serais ravi de vous voir détailler les arguments RATIONNELS, LOGIQUES, et CONSTRUITS - et non les déclarations de fausses évidences qui n’en sont pas et du « bon sens » qui de bonté, en la matière, est dénué - qui vous permettent de ne pas mettre la vie de ces « quelques bovidés » sur le même plan que la vie humaine, de ne pas leur reconnaître la même respectabilité et d’en conclure qu’une souffrance égale est « barbare » quand elle est appliquée à l’homme mais sans importance quand elle l’est à cette autre forme de vie qui vous paraît aussi éloignée de vous aujourd’hui que les formes de vies des autres non plus espèces mais races apparaissaient éloignées et indignes de respect à vos sinistres aïeux qui étaient tout aussi honteusement racistes hier que vous êtes visiblement spéciste aujourd’hui.
Un petit retour historique permettra fort probablement de voir que c’est sur des bases voisines et globalement similaires du point de vue de l’argumentaire et de la morale que l’on n’accordait hier pas la même valeur ni la même respectabilité à la vie de ces autres « sauvages » qu’étaient par exemple les Noirs que l’on a asservis du fait de cette « sauvagerie » - et donc de cette « infériorité » face à nous autres grands esprits éclairés - tandis que plusieurs siècles de viol systématique de leurs femmes ont créé la couleur de peau café au lait de la population antillaise. Il y en a eu à l’époque, des comme vous à aller fustiger ceux qui luttaient contre l’esclavagisme en arguant qu’il était scandaleux de se soucier du sort de ces sauvages-là alros qu’il était tellement plus important de s’occuper des pauvres chez « nous ». Il y a des gens au rang desquels je compte, cher Oncle, qui ont un « nous » qui n’est pas regardant ni de la proximité de culture, d’ethnie, de race ni même d’espèce des êtres auxquels il s’applique et qui ont une compassion similaire et égalitaire - opposée à une compassion ethno-centére et à géométire variable - à l’égard de toute souffrance et de toute oppression égale par ailleurs. Il y en a qui n’ont aps besoin que la personne - j’insiste et je répète, la personne - en face d’eux fasse partie du même village, de la même région, de la même nation, de la même culture, de la même ethie Ni de la même espèce qu’eux pour s’émouvoir de leur sort lorsque celui-ci est celui d’un oppressé et d’un martyrisé.
Je suis vraiment, mais alors vraiment curieux de vous voir détailler les critères et les caractérisriques qui rendent à vos yeux la vie respectable et la souffrance inacceptable, injustifiable, condamnable et devant être combattue (et ce qui à vos yeux fait cesser ces états de fait) , vous qui semblez ici arborer l’étendard de la Raison Eclairée face à l’obscurantisme. Vraiment, je suis curieux. N’ayez aucune doute quant au fait que je vous attends au tournant et que j’ai fort probablement bien d’argument sur la question que vous n’en aurez jamais.
Bien à vous.