La consommation de pétrole augmente alors que les réserves se
tarissent. Les nations dites « développées » se goinfrent. Imaginons de
gros et gras Pantagruels accrochées à une énorme outre de vin parsemées
de tétines et d’où partent des tuyaux pour les plus chétifs. Ils ne
peuvent aspirer plus sans s’étouffer mais aimeraient bien se désaltérer
le plus longtemps possible. Diminuer l’appétit ou la tétine de son
voisin par tous les moyens ou se saisir de l’outre sont les deux
grandes voies qui s’offre à la voracité des plus gros. Ils savent bien
que cette bonne chair finira bientôt.
Les mutations profondes à venir de l’économie liée à la pénurie de
ressources ne se fera pas sans une consommation encore plus grande de
ressources. Plus particulièrement de composés carbonés et surtout dans
les pays riches s’ils veulent maintenir ce niveau de vie. ils ne
peuvent s’offrir le luxe de laisser les pays les plus pauvres se
développer, consommer plus de ressources à leur place, avant eux, au
dépend de leur domination future sur le monde.
Maintenant on comprend
mieux pourquoi des élites de renommée internationale sont tant
impliquées dans la lutte contre le réchauffement planétaire lié à
l’activité humaine ou pourquoi des lobbys puissant financent nos
hélicologistes. L’industrie pétrolière me direz vous ? Elle n’a cure de
tout cela, elle sait pertinemment que nous épuiserons le pétrole
jusqu’à la dernière goutte avant de passer à l’exploitation des autres
composés carbonés et de défigurer la planète et les fonds marins. Un
pétrole cher ne la rebute pas outre mesure.