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Commentaire de BA

sur La galaxie des gueux !


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BA 12 juin 2010 20:01

Jusqu’au 3 janvier 1973, l’Etat empruntait des milliards de francs à la Banque de France.

Problème : les banques privées voyaient ces emprunts leur échapper.

Après le départ de Charles de Gaulle, les banques privées ont fait ce qu’elles n’auraient jamais osé lui demander. Elles ont demandé aux hommes politiques français de leur accorder un privilège :

les banques privées ont demandé le privilège de financer l’Etat.

Pendant les années 1970, 1971, 1972, elles ont exercé des pressions sur les hommes politiques français.

Le 3 janvier 1973, les banques privées ont réussi à obtenir ce privilège. Les hommes politiques français ont cédé à leur demande.

Le président Georges Pompidou (déjà très malade) et surtout son ministre des Finances Valéry Giscard d’Estaing font voter la loi du 3 janvier 1973, et notamment l’article 25 :

« Le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France. »

http://www.legifrance.gouv.fr/jopdf/common/jo_pdf.jsp?numJO=0&dateJO=19730104&pageDebut=00165&pageFin=&pageCourante=00166


En clair : l’Etat n’a plus le droit de demander un prêt à la Banque de France.

Conséquence : l’Etat doit emprunter sur les marchés internationaux. L’Etat doit emprunter à des banques privées, à des prêteurs privés, à des investisseurs privés.

Aujourd’hui, avec le recul, nous pouvons constater que cette décision du couple Pompidou-Valéry Giscard d’Estaing était un suicide.

Cette décision a eu pour conséquence de livrer l’Etat aux bons vouloirs des marchés internationaux.

Ensuite, ce système suicidaire a été étendu à toute l’Europe.

Les dirigeants politiques européens ont choisi le suicide collectif.

Les seuls gagnants ont été les banques privées et les investisseurs privés.

Jacques Attali est devenu conseiller spécial de François Mitterrand en 1981 : il n’a strictement rien fait pour revenir sur ce système.

Jacques Attali n’a strictement rien fait pour faire abroger la loi du 3 janvier 1973.

Quant à nous, simples citoyens, nous sommes entraînés dans ce suicide collectif.


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