@Gabriel
Résumons et reprenez moi cher Baron si je fais
fausse route. Tout ce qui nous
est présenté est faux, illusoire et nous l’ignorons du fait comme nous
sommes conditionné à voir d’une façon imposée et ingurgitée au fil du temps,
résultant d’un bagage culturel et éducatif. Pour se réapproprier une vision
claire, il faudrait acquérir la faculté à ce placer hors du temps et de
l’espace des évènements, actions ou l’objets à analyser et ainsi, hors de la
sphère émotionnelle des entités à appréhender nous aurions éventuellement une
vision plus juste. La définition réelle issue de cette analyse serait donc celle qui colle le plus à
la réalité. Cela ne pourrait se faire que par une appropriation et une maîtrise
quasi parfaite de la pratique de l’impermanence qui nous permettrait ainsi
d’appréhender l’interdépendance et la vacuité de toute chose.
Je dirai plus
simplement que ce qui est réel n’est
pas certain mais ce qui est certain n’est pas réel. Et qu’effectivement, avec la multiplication de filtres entre
nous, le Monde, l’Autre, voir Soi (dans sa singularité)…et en définitif le Réel :
il nous faut désapprendre à penser et réfléchir au travers de ces filtres ou écrans : et en premier
lieu, se libérer d’un paradigme exclusif et excluant qui se fonde avant tout
sur la logique aristotélicienne : dichotomie et exclusion, relations de
cause à effet : vision mécaniste : et comme vous le suggérez
subtilement envisager ces systèmes fondés sur une logique de corrélation, typique
ou propre des philosophies/paradigmes orientaux : et plus à même de nous
permettre d’entendre relations d’interdépendances et interrelations dans une
perspective moins mécaniste et plus holiste : ainsi peut-être
envisagerons-nous aussi nos responsabilités sans les transférer par quelque
stratégie de contournement habituelle.
Quant à l’accès au Réel : soit
pour moi l’Information pure et brute, je crains que pour l’instant nous devions
encore nous reposer sur le Symbolique et donc se contenter de saisir le Réel
placé au-delà : au travers d’outils qui ne soient pas des filtres dont le
seul but du Contrôle : soit dépasser l’ère de l’Utilitaire, jusque là décliné
en mille fonctions/objets : économique, politique, philosophique, sociale,
technique, etc… et considérer enfin l’Humain dans ce qu’il a de singulier :
après s’être projeté dans la Réalité immédiate (espace et temps) : il va
falloir se libérer de ce reflet de nous-même, de cette simple empreinte : le/la dépasser.
Satoriquement vôtre !