@ l’auteur
J’observe que tes critiques s’adressent plutôt à la gauche du PS.
Mais, je ne suis pas d’accord avec ta théorie qui est de renverser la table à laquelle se sont installés toutes les forces de gauche. D’autant plus que ta description des centrales syndicales comme si elles n’étaient que des supplétifs de la sociale démocratie (idem pour le très respectable Gérard Filoche), est singulièrement réductrice.
Le problème des retraites est avant tout politique, c’est vrai ; et ça l’est d’autant plus que la droite le conçoit ainsi. Sans oublier le PS, qui ne vas pas se priver d’engranger des points dans la bataille culturelle gauche/droite qui fait rage dans les médias.
Le PS (avec tous ses alliés de gauche) sera en première ligne à l’Assemblée Nationale face à une droite déchainée (laquelle joue sa dernière cartouche pour espérer préserver son avenir). C’est là que les socialistes auront l’occasion de montrer comment il sont capables d’offrir des débouchées politiques aux protestations unitaires.
Et si le PS devait sortir grandi de la bataille des retraites, je sens bien que ce serait pour toi une mauvaise mayonnaise, car l’inversion du rapport de force à gauche que tu appelle de tes vœux, serait quasiment hors de portée pour la gauche radicale que tu défends.
Mais dans ce cas, il faut que tu ailles plus loin dans ton raisonnement, et que tu nous indique les moyens qu’à la gauche radicale d’éviter la spirale mortifère que tu redoutes.
Faut il pour cela que Besancenot, Mélenchon, Laurent, se désolidarisent du PS et des syndicats (qu’ils ont pourtant appelé à les rejoindre) ?