Quelques petits correctifs puisque visiblement
on donne dans le Culturel :
La fourchette
d’argent, par exemple, aux dents usées, avec les initiales presque effacées
d’une aïeule maternelle, un objet tout à fait étrange si l’on songe que
l’Occident l’inventa par souci de dignité alors que le tiers des hommes
plongent encore leurs mains dans ce qu’ils mangent
pour faire rapide : la fourchette
inventée en Occident par souci de dignité ? Sûr…
on la trouve déjà à l’âge du Bronze chinois
(soit app. entre -2400/-1900), elle apparait aussi dans la Bible hébraïque
comme utilisée par les prêtres, mais aussi en Perse, quant au Moyen-Orient dés
le VIIè siècle elle est un ustensile commun dans les courts royales, côté
occidental va falloir attendre pas loin de 10 siècles pour qu’elle s’impose en
Europe après avoir été « apportée » par quelques belles Byzantines (en
passant par Venise).
Le verre,
cristal inutile, on en aligne quatre pour quoi faire ? Fallait-il
vulgairement ne plus aligner de verres parce mourait de soif ou que l’Inde avalait le
typhus avec la-que
le Sertao boue de ses puits taris ?
sur les verres de cristal bien présentés :
sans nul doute un autre raffinement typiquement « occidental » :
sûr…
c’est un génie vraisemblablement d’ascendance
africaine (certains disent métissé de Perse ou Kurde) -disons que si l’on en
croit les descriptions de l’époque : il aurait tout l’air aujourd’hui d’un
clandestin subsaharien débarquant en Sicile ou Espagne-, tout droit débarqué de
sa Bagdad natale dans l’Al Andalus d’Abd Al Rahman II, et plus connu sous le
nom de Zyriab qui les imposa vers le IXè siècle à la cour des Umeyyades : en effet les gobelets d’argent
ou d’or finement ciselés étaient typiques des pratiques romaines ou
germaniques, Zyriab, ce proto-clandestin négroïde, jugea que des verres dans un
cristal finement travaillé étaient plus agréables : il insista aussi auprès
des artisans locaux pour qu’ils produisent un linge de table autant recherché
que raffiné ; il en profita aussi pour dans le même temps imposer l’ordre
standard des futurs menus européens (après traversée des Pyrénées) :
à savoir quand on est pas un barbare : on commence avec soupe, potage ou
bouillon, suivi par le plat principal (poisson volaille, viande), puis on conclut
avec des fruits, tel ou tel dessert « sucré » (et à son époque bols
de pistache ou noix : d’où cette vieille expression anglaise : from soup to nuts)
ensemble de pratiques raffinées qui
diffusèrent via les Pyrénées et les classes marchandes européennes….
(bien entendu ce bon Zyriab, véritable
génie, développa et imposa beaucoup d’autres modes et raffinements (en
coiffure, cosmétique, hygiène, etc…) mais là n’est pas le sujet : sinon
deux autres points : il ajouta une cinquième paire de cordes à son luth
(ça vous dit quelque chose) et posa le Canon de la musique arabe classique…)
C’était le quart d’heure Culture&Raffinement…